la suite !
Je te préviens que je lis depuis hier soir et j'en suis à la page 8 (mobile ) donc t'as un autre lecteur et c'est vraiment bien écrit meme si j'avais quelques remarques passagères.
Puis personnellement j'aime bien le Héro, pour une fois que c'est pas un mec banale voir nul et attardé (type Sacha ) et ultra modeste "J'ai sauvé le monde ? Non c'est rien ça arrive à tout le monde "
Enfin j'aime beaucoup
Koukou LamastiqueMonZ
Sweet bientôt Peil ?
Aujourd'hui même
Chapitre 75 :
Marang bailla en sortant de sa cabine. Le vent soufflait plutôt fort, ce matin. Les voiles étaient tendues et le « Perce-Vague » semblait voler au-dessus des flots. La brise marine fouettait le visage du Rougegarde, et il devait admettre que ce n’était pas désagréable.
La vie de marin n’avait pas que des désavantages.
Il traversa le pont, torse-nu.
Lynris et Zemir étaient encore en train de s’entraîner. Marang vit du coin de l’œil la Dunmer se faire projeter au sol comme une poupée de chiffon, et il entendit la voix de son frère, juste après :
-Tes appuis ne sont pas assez sûrs, et ta garde trop crispée. Allez, relève-toi. On recommence.
Fenrir, comme à son habitude, se balançait dans les cordes, à dix mètres du sol. Il semblait follement s’amuser et prenait tout cela comme un exercice. Même les marins, pourtant habitués à évoluer dans ce genre d’environnement, étaient impressionnés par l’agilité du Dunmer et l’aisance avec laquelle il se déplaçait dans les cordages, sautant de mât en mât, et ne se rattrapant parfois qu’avec un seul doigt.
Anor et Leandrey discutaient tandis que le barde grattait les cordes de son luth.
Shuzug devait être dans la cabine du capitaine.
Marang se dirigea vers Roderick. Le Bréton, assis sur une caisse de bois, était occupé à tendre la corde de son arc et en vérifier la solidité. Marang s’adossa à la caisse et porta la main à sa bouche pour étouffer un bâillement.
-‘Lut, fit Roderick.
-‘Lut. Bien dormi ?
-Plutôt bien. T’as le sommeil lourd toi. Ca fait au moins trois heures que tout le monde est réveillé.
-La vie d’un guerrier est fatiguante.
-Oh, je t’en prie. La traversée est d’un calme presque ennuyeux. Ca fait deux jours que les Ecumeurs nous ont attaqués, et depuis, plus rien. J’en viendrais presque à souhaiter qu’il nous arrive quelque chose, histoire de casser la monotonie du voyage.
-T’as raison. Mon épée me démange.
-Comment une épée peut-elle te démanger ?
-C’était juste une expression. Quoique… Certains épéistes, arrivés à leur apogée, affirment que leurs lames deviennent des parties d’eux-mêmes quand ils combattent. Une sorte de cinquième membre, si tu vois ce que je veux dire.
-Non, je ne vois pas. Je ne sais pas manier une épée.
-Mais une chose de ce genre a bien du déjà t’arriver avec ton arc, non ? Tu sais, les vieux proverbes. « Fais corps avec ta flèche. Lie ton esprit à ton arc. »
-C’est des conneries. Un arc, c’est un arc. Une épée, c’est une épée. Après, sous l’emprise du skomma, il doit être possible de ressentir des choses mais bon. Il y a un Khajiit dans l’équipage, tu devrais aller lui demander des précisions.
-C’est dingue. Ca voudrait dire que les plus grands bretteurs de l’histoire consommaient du skooma avant de se battre.
-« Gloire et décadence sont deux faces d’une même pièce. »
-C’est de toi ?
-J’ai du le lire quelque part, dans un vieux traité d’archerie que m’avait passé mon maître, il me semble.
-C’est profond.
-Si tu le dis.
-Mais pourquoi est-ce qu’on parle de ça, en fait ?
-Aucune idée. Au départ, tu me disais que ton épée te démangeait.
-Ah, oui. Ce serait bien qu’il nous arrive quelque chose pour briser la monotonie du…
Soudain, une brusque secousse coupa la parole à Marang, qui du se retenir à la caisse pour ne pas s’étaler au sol. Les membres de l’équipage se regardèrent. Un deuxième choc sourd secoua le navire. Roderick descendit de son perchoir et saisit son arc.
Un silence pesant s’abattit sur le pont.
Un marin se dirigea vers le bastingage et se pencha au-dessus de l’eau.
-Eh, j’ai vu une ombre passer sous le…
Dans une explosion d’eau et d’écume, un gigantesque tentacule jaillit des flots et happa le marin avant de le projeter dans les airs. Une énorme secousse propulsa tout l’équipage à terre, y compris Roderick.
Des cris s’élevèrent un peu partout. Flint sortit de sa cabine en trombe et pâlit en voyant l’énorme tentacule dressé au-dessus du bateau.
-Par les Neuf… Un kraken !
-En position de combat ! hurla Marko en tirant son sabre de sa ceinture.
Le tentacule s’abattit lourdement sur le pont, faisant voler des morceaux de bois dans tous les sens. Plusieurs marins passèrent par-dessus bord en criant de terreur. Roderick vit Lynris perdre l’équilibre et rouler au sol.
Zemir se laissa tomber sur les genoux et glissa jusqu’à elle avant de la rattraper in extremis.
Fenrir, se balançant dans les cordages, bondit avec la vivacité d’un félin et s’accrocha au grand mât. Il vit une ombre titanesque sous le navire provoquer des remous tout autour. Cinq tentacules sortirent de l’eau et fouettèrent l’air violemment.
Roderick encocha une flèche et voulut en viser une mais trébucha à cause d’un choc contre la coque et lâcha la corde. Sa flèche manqua sa cible de trois bons mètres. Néanmoins, le Bréton semblait avoir attiré l’attention du monstre marin puisque le tentacule vibra de colère et s’abattit dans sa direction.
Roderick plongea sur le côté et le monstrueux appendice heurta le pont en le fissurant tout du long, dans un vacarme abominable.
Tout autour, c’était la panique.
Anor attrapa Leandrey par le col et lui ordonna de rentrer à l’intérieur. Au moment où il finissait sa phrase, un tentacule fusa vers le mât en vrombissant. Le mage ferma les yeux et exécuta un geste de la main tout en prononçant une incantation.
Le tentacule sembla heurter une barrière invisible, à quelques mètres du mât, et tressaillit, comme si elle avait été traversée par un courant électrique. La barrière devint plus opaque et tous purent voir qu’une sorte de membrane translucide entourait les mâts, la proue et la coque.
Anor affichait un air concentré. Shuzug se trouvait juste à côté de lui.
-Tu te décides enfin à intervenir ?
-Cas d’extrême urgence, répondit le mage. Je m’occupe de maintenir une barrière protectrice autours du navire.
-Et nous on se charge d’éliminer le monstre. Compris.
-Veille sur mon corps. Maintenir une sphère de protection de cette taille nécessite une concentration parfaite. Si un tentacule me prend pour cible, je ne le verrais pas arriver.
-D’accord, je te couvre !
Quelques mètres plus loin, Roderick s’élança vers un tentacule. Celui-ci se raidit et fusa vers lui. Le Bréton exécuta une pirouette et l’appendice le frôla avant de percuter un marin, lui explosant la cage thoracique sur le coup.
Roderick, avec une rapidité extraordinaire, décocha une série de flèches à bout portant dans le tentacule. Celui-ci frémit à chaque fois qu’un trait se plantait sur lui avec un bruit sourd et se redressa, parsemé de flèches.
Il se leva et se laissa retomber, visant le Bréton avec une précision diabolique.
Roderick s’arc-bouta et le tentacule passa à quelques centimètres de son visage. Néanmoins, le souffle provoqué par le mouvement cloua le jeune homme sur le sol. Il se redressa sur un coude et se rendit compte que si le tentacule connaissait toujours sa position, c’était parce qu’il était terminé par plusieurs petits yeux, à ses extrémités.
Il n’eut pas le temps de se poser plus de questions. Le tentacule repartit à l’attaque et lança un assaut violent contre uns des mâts. Là-encore, il heurta la barrière magique et un grésillement retentit dans l’air quand il la toucha.
Roderick sentit une main se refermer sur son col et le remettre brutalement sur pied. Il tourna la tête. C’était Marang.
-Baisse-toi !
Roderick ne réfléchit pas. Il se baissa et sentit le tentacule passer juste au-dessus de lui. Marang prit son épée à deux mains et l’abattit avec toute sa force. Sa lame se ficha dans le tentacule, sans toutefois le sectionner. L’appendice fut pris de tremblements violents.
Marang ôta sa lame au dernier moment et se jeta au sol pour esquiver un coup puissant du tentacule.
Néanmoins, cruellement blessé, celui-ci disparut dans l’eau sans demander son reste.
Dix mètres au-dessus, Fenrir se balançait dans les cordages pour éviter les assauts enragés d’un tentacule qui le prenait pour cible. Le petit Dunmer attrapa une corde et se laissa glisser vers le bas, au moment où l’appendice allait le happer.
Le voleur prit appui sur le mât et déplia ses jambes, se propulsant ainsi vers le tentacule. Il lâcha la corde, exécuta un bref vol plané, puis, tira ses dagues de sa ceinture et les enfonça dans le tentacule. Solidement accroché, il l’entoura avec ses jambes et entreprit de l’escalader.
Mais l’appendice le secoua dans tous les sens alors qu’un rugissement de douleur semblait s’élever de sous les flots. Fenrir faillit lâcher prise quand le tentacule se tordit et le balança vers la mer, mais il raffermit sa prise et continua sa montée.
Il arriva à l’extrémité de l’appendice. Celui-ci s’était dressé et raidit, ce qui faisait que le petit Dunmer se trouvait maintenant à plus de vingt mètres au-dessus du pont, où se battaient ses compagnons. Fenrir vit une multitude de petits yeux globuleux le regarder avec colère.
Il dégagea uns de ses poignards et entreprit de taillader les yeux du monstre. Du sang lui éclaboussa le visage car les petits globes visqueux éclataient au moindre contact. L’appendice se tordit et fut pris de spasmes incontrôlables.
Fenrir enfonça ses deux poignards dans l’épiderme gluant du tentacule et se laissa tomber.
Il glissa sur vingt mètres, tout le long de l’appendice, ouvrant deux plaies béantes et sanguinolentes dans le tentacule. Ses pieds touchèrent le sol et il bondit en arrière. Le tentacule resta figé un instant avant de retomber lourdement dans la mer.
Un peu plus loin, Shuzug vit un tentacule fuser vers Anor.
Le mage avait les yeux fermés, concentré sur la barrière magique qu’il maintenait difficilement à cause des coups répétés du kraken sur le navire et la surface à couvrir. Il ne vit pas l’appendice arriver.
Shuzug se plaça entre lui et le tentacule et inspira.
Au moment où le tentacule arriva à portée, il banda ses muscles et exécuta un revers d’une puissance phénoménale, à tel point que le tentacule fut tranché net et qu’un hurlement bestial jaillit de sous les flots. Le monstre souffrait.
Finalement, les derniers tentacules ralentirent, puis cessèrent leurs assauts, avant de se rétracter et de disparaître sous l’eau. L’ombre gigantesque sous le navire s’éloigna à son tour, retournant dans les abysses d’où elle était venue, tombée sur plus forte qu’elle.
Il y eut un instant de flottement sur le bateau.
Les membres de l’équipage survivants, encore passablement choqués de la violence de l’affrontement, se regardaient avec des mines épuisées, sans dire un mot. Zemir aidait Lynris à se relever. Shuzug haletait. Marang essuyait son épée couverte de sang bleuâtre. Roderick s’assit à même le sol et soupira, fourbu.
Le vieux Flint se racla bruyamment la gorge et cracha par terre.
-C’est pas le moment d’bailler ! Il peut rev’nir d’un instant à l’autre ! Alors magnez-vous de déployer les voiles, on s’tire de là !
Lynris ouvrit de grands yeux et pâlit.
-C’est vrai ? demanda-t-elle à Zemir. Il va revenir ?
-Non, la rassura le Rougegarde. Il s’est enfuit pour de bon. Mais il ne fait tout de même pas bon de rester là.
L’équipage s’anima.
Anor soupira et désactiva sa barrière magique. Une goutte de sueur perla sur sa tempe. Il l’essuya avec le dos de sa main. Fenrir s’approcha de lui.
-Je vois que même le grand Anor Kingsming peut être fatigué, comme le commun des mortels.
-Tu n’imagines pas à quel point il est difficile de dresser un champ de force d’une telle envergure et de le maintenir aussi longtemps, sous des assauts aussi féroces. Très peu de magiciens en seraient capables. Estime-toi heureux que j’en fasse parti.
-Je sais, je sais.
Soudain, une main se posa sur l’épaule du petit Dunmer et une autre lui frappa amicalement le dos. Il tourna la tête pour voir qu’un marin s’était approché et souriait de toutes ses dents.
-Incroyable ! Vous avez été incroyables ! Sans vous, ce monstre nous aurait coulés pour de bon !
-Bah, répondit Fenrir, gêné. Ce n’était pas grand-chose.
-Tu rigoles ! Je t’ai vu te battre contre ce tentacule, dans les cordages ! Alors que moi, j’étais pétrifié de terreur !
-Ouais, c’est vrai ! approuva un autre marin.
-Bravo les gars ! s’exclama un autre. C’est à vous qu’on doit cette victoire.
Bien vite, Shuzug, Anor, Fenrir, Roderick, Marang et Zemir se retrouvèrent entourés de marins en train de les féliciter, de leur faire des accolades, et de les acclamer. De simples passagers clandestins, ils étaient devenus des héros pour l’équipage du « Perce-Vague ».
Même Marko, le second, pas spécialement réputé pour être chaleureux, vint les féliciter, et insista pour serrer la main de Shuzug.
Cette nuit là, le pont du navire fut animé, et les marins donnèrent une grande fête qui dura jusqu’au lendemain matin.
Désolé pour le chap un peu court, le prochain est assez long.
Y'a qu'à demander
Encore un bon chapitre et Fenrir qui a un moment de gloire
Encore des bon chapitre merci.
Ce soir soupe de calamar géant
Merci et vivement la suite
Je lis lentement mais sûrement hein
J'en suis à la page ~20 je crois
super chapitre
+ il aurait fallu demander à un modérateur de supprimer le chapitre 61 plutôt que de perdre toute ton avance et au passage de me spoil (puisque je lis le chapitre avant le commentaire en bas ) Mais bon c'est pas très grave je vais te rattraper vu que je lis ~2-3 pages par jour avant de me coucher
Sinon tu m'as enfin inspiré de nouveau perso à créer : Ri'Saars un Argonien massive (player.setscale 1.125 ) et je pense faire Shuzul vu que j'ai installé Civil War Overhaul à l'instant
Tres bonne fic dans l'ensemble , bien ecrite , immersive , remplis de suspens hormis pour le dernier chapitre ou on dirait un mauvais - de 18 japonnais avec toute c'est tentacules . En effet rien que dans le premier paragraghe de la deuxieme parti il est repeter 5 fois sans compter le reste du chap . Sinon c'est une fic agreable a lire .
"on dirait un mauvais - de 18 japonnais avec toute c'est tentacules "
Je voulais mettre "l'énorme membre de kraken" mais ça aurait fait encore plus bizarre, non ?
Effectivement ça aurait fait bizarre , mais dans ce contexte sa a tout a fais sa place car on sait tres bien que "l'énorme membre du kraken" ne peut etre que l'un de ses tentacules .
Ouais mais c'est dégueulasse.
"L'énorme membre gluant du kraken fouetta l'air"
On dirait un mauvais hentai.
On dit pas unE tentacule au lieu de un tentacule
Non, c'est bien UN tentacule.
Guerre d'ortographe!!!
A couvert!!