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Autant te répondre tout de suite : Non. Je ne lis aucune autre fic du fofo sauf celle de BD ( que j'ai arrêté depuis un mois mais a laquelle je vais me remettre) et les Quatre sont prévus depuis très longtemps ( je les ai imaginés quasiment au début de ma fic, mais pas leur histoire)

Mais dis moi le nom de la fic, je suis curieux.

On est curieux^^

Peil excellent chap^^

C'est la fic la mieux écrite du forum ! Mais il me semble que je l'avais déjà dis quand tu l'avais laisser tomber ...

Bref, vivement la sweet !

J'en suis au chapitre 25 et je me régale
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Chapitre 74 :

-Navire en vue !

Roderick vit le vieux Flint sortir de sa cabine à toute vitesse, s’emparer d’une longue-vue et regarder dans la direction indiquée par la vigie. Il lâcha un juron et passa l’outil à son second. Marko fronça les sourcils à son tour.

-Ce pavillon… Un requin bleu sur fond rouge, et deux haches entrecroisées. L’emblème des Ecumeurs.
-Les Ecumeurs ? fit Shuzug en s’approchant.
-Les pires forbans qui existent sur ces mers, cracha le capitaine. Avec eux, inutile d’essayer de négocier. Mes relations n’y feront rien.
-Ils ont brusquement changés de direction, cap’taine, lança Marko. Ils viennent droit sur nous.
-Tous à vos postes ! hurla Flint. Préparez-vous au combat mes p’tits gars !

Aussitôt, l’équipage se mit en mouvement. Les marins couraient dans tous les sens, distribuant des armes, vérifiant les canons, repliant les voiles… Fenrir, qui était suspendu à une corde, se laissa tomber juste à côté de Roderick.

-Des pirates ?
-Apparemment.

Le petit Dunmer secoua ses bras et deux poignards effilés jaillirent de ses manches avec un bruit feutré. Ses doigts se refermèrent dessus et il les fit tournoyer avec un sourire malicieux. Roderick le fixa.

-Tu as l’air heureux.
-Je suis un homme de terrain. Les voyages en mer m’ennuient. Il me fallait un peu d’action.
-Comme je te comprends, rugit Marang en arrivant.

Le Rougegarde avait déjà tiré sa lame au clair. Son frère le suivait. Celui-ci passa son regard sur l’horizon.

-Vas dans ta cabine, dit-il à Lynris.

La Dunmer le regarda, surprise.

-Quoi ?
-Retourne dans ta cabine et verrouille ta porte.
-Mais je… Je veux me battre !
-Tu n’es pas encore prête pour des affrontements réels. Tu es capable de donner des coups de pied et d’exécuter quelques clés de bras, c’est bien, mais face à un vrai guerrier, tu ne ferais pas long feu. Retourne dans ta cabine.
-Et si je refuse.
-Retourne dans ta cabine ! lança Roderick. Sur un champ de bataille, on ne te demande pas ton avis ! Quoi que tu en penses, on te donne un ordre, tu obéis ! Considère ça comme ta première leçon avec moi.

Lynris voulut répliquer mais Shuzug la saisit par l’épaule et lui lança un regard noir. La Dunmer déglutit et s’en alla à contre cœur. Roderick saisit son arc et regarda autours de lui. L’équipage tout entier était en position de combat.
Le navire pirate était encore loin mais on entendait déjà les hurlements et les rires des pillards.

-Tu ne pourrais pas en faucher quelques uns avec tes flèches ? demanda Marang à Roderick.
-A cette distance ? Oui, je pourrais. Sauf que je ne les distingue pas, d’ici. Je peux tirer. Ma flèche atteindra le bateau. Mais toucher une cible que je ne peux pas voir ? C’est au-dessus de mes moyens.
-Moi, je n’ai pas besoin de les voir, fit Marko. Matelots, en position ! Armez les canons !

L’équipage s’agita. Les marins se placèrent le long du bastingage et préparèrent les canons. D’autres descendirent dans la cale et ouvrir des écoutilles au niveau de la coque. Le capitaine Flint leva le bras en l’air et passa son regard sur ses hommes.
Il attendit que le navire pirate soit pile à la bonne distance pour hurler :

-Feu !

Roderick se boucha les oreilles. Une trentaine de boulets en fonte jaillirent des multiples canons et volèrent dans les airs, dans un vacarme de tous les diables. Ils fusèrent, tels des météorites, et s’écrasèrent lourdement sur le pont du bateau adverse, au loin.
Les cris des Ecumeurs retentirent dans l’air. Roderick en vit plusieurs sauter à la mer. De la fumée commençait déjà à s’élever au-dessus du mât.
Néanmoins, il continua à se rapprocher. Le capitaine Flint fit un geste à son équipage.

-Baissez-vous !

Roderick entendit les sifflements stridents une seconde avant de voir un nuage de boulets noirs fuser vers eux. Il se jeta au sol et mit ses deux mains sur sa nuque pour se protéger. Les boulets s’abattirent en une pluie funeste sur le navire.
Des éclats de bois volèrent dans tous les sens et une odeur de poudre emplit l’air. Le Bréton vit un boulet percuter un marin en pleine course. Le pauvre homme fut heurté de plein fouet. Le boulet lui explosa la cage thoracique et projeta son corps désarticulé par-dessus bord.
Le navire pirate fut bientôt assez près pour que Roderick distingue clairement ses occupants.
Il se releva d’un bond et saisit son arc, avant de se mettre à faire pleuvoir la mort à sa manière. Les flèches disparaissaient de son carquois à une vitesse hallucinante, et il fauchait les Ecumeurs comme un paysan fauche le blé.
Marko se tourna vers ses hommes.

-Déployez la grand voile ! Nous allons les contourner pour qu’ils aient le vent de face !

Les matelots déployèrent la voile tandis que Roderick continuait à tirer à une cadence infernale. Shuzug lui posa une main sur l’épaule.

-Economise tes flèches. Tu en auras besoin sur la bataille éclate.
Le « Perce-Vague » fendit les flots, sa voile tendue par le vent. Poussé à une vitesse folle, il passa à côté du navire pirate et le contourna avant de se placer de profil par rapport à lui. Le bateau des Ecumeurs exécuta une rotation pour essayer de se mettre sur la route du navire adverse mais pris de ce fait le vent de face, ce qui stoppa net son avancée.
Bien vite, toute la fumée sur le pont envahit le navire, poussée par la brise marine vers le mauvais côté. Les pirates, totalement aveuglés, ne virent pas que de leur côté, leurs ennemis avaient rechargés tous leurs canons et les mettaient en joue.

-Feu ! cria le capitaine Flint.

Les boulets pulvérisèrent la figure de proue du navire pirate et brisèrent uns de ses mâts. Celui-ci pencha sur le côté et tous les Ecumeurs qui étaient accrochés à ses cordes tombèrent à la mer en hurlant de terreur.

-Demi-voile ! ordonna Marko en parcourant le pont. En avant toute à tribord !

Le « Perce-Vague » se remit en mouvement, pendant que les pirates tentaient de s’organiser. Ils commençaient à comprendre qu’en termes de combat naval, ils étaient tombés sur plus fort et plus expérimenté qu’eux.
Un début d’incendie ayant pris sur leur embarcation, ils essayaient tant bien que mal de l’endiguer, alors que la fumée sur le pont se dissipait peu à peu.
Le « Perce-Vague » se plaça sur le côté gauche du bateau pirate et se positionna de front par rapport à son flanc.

-Voile complète ! cria Marko. On se prépare à les aborder !
-Qu’est-ce qu’ils comptent faire ? demanda Fenrir.
-Les éperonner, répondit Marang. Et déplacer le combat sur leur pont. Normalement, ils devraient se contenter de les couler, de loin, mais un navire pirate possède souvent des richesses dans sa cale, et Flint est un contrebandier. Il connait son affaire. S’il pense pouvoir tirer profit de cette rencontre, il n’hésitera pas.
-Surtout qu’après les deux salves que nous avons tirés et les pertes dans le camp d’en face, ajouta Zemir, nous sommes en supériorité numériques. L’affrontement direct nous est favorable.

Roderick se tourna vers Anor. Le mage semblait observer la scène d’un air amusé.

-Et toi ? Qu’est-ce que tu vas faire ? Te battre ?
-Je ne suis qu’un simple spectateur.
-Et ça ne te dirais pas de lancer un petit sortilège pour nous faciliter le travail, du genre à retourner leur navire ?
-Je le ferais, si vous aviez besoin d’aide.

Roderick soupira. Le « Perce-Vague » fusa vers le bateau adversaire. Le Bréton s’accrocha au bastingage en attente du choc.
Soudain, la proue du bateau entra en collision avec la coque du navire pirate. Elle s’y enfonça comme du beurre et un craquement sinistre retentit dans l’air. Le bateau fut violemment secoué et Roderick faillit s’étaler sur le sol. Il se retint de justesse.
Si Lynris était restée là, elle serait passée par-dessus bord.
Les marins de l’équipage de Flint balancèrent des cordes et des grappins sur le pont voisin, avant de s’y élancer, armes au clair. Roderick encocha une flèche et bondit à son tour. Il atterrit sur le navire pirate avec une roulade, avant de se redresser.
Un Ecumeur courut vers lui en agitant une hache au-dessus de sa tête.
Roderick tendit la corde de son arc et la lâcha. Le pirate émit un hoquet de surprise avant d’être projeté au sol, une flèche fichée dans sa poitrine. Le jeune homme vit Fenrir le dépasser du coin de l’œil. Le petit Dunmer fit tournoyer ses dagues entre ses doigts et s’élança dans la mêlée.
Le voleur, sûrement frustré de ne pas avoir participé aux combats face à la Coalition, virevoltait entre les pirates, se jouant de leur force brute et de leur hargne, évitant leurs lames comme on éviterait les coups d’enfants en colère, et tailladait, tranchait, piquait de ses deux poignards.
Motivés par son exemple, les marins du « Perce-Vague » se surpassèrent et bien vite, la bataille tourna à leur avantage. Les pirates n’étaient au final que des bandits des mers désorganisés, sans réelles techniques de combat.
Mais le combat toucha vraiment à sa fin quand Shuzug bondit sur le pont du navire pirate et commença à jouer de sa hache. A lui seul, il fit presque autant de dégâts dans les rangs ennemis qu’une dizaine de marins de l’équipage de Flint.
Les brigands furent repoussés. Certains préférèrent se jeter à l’eau plutôt que d’être capturés. Les autres, quelques survivants, furent rassemblés, ligotés et enfermés dans la cale du « Perce-Vague ».
Marko ordonna à ses hommes de piller leurs vivres. A leur grande déception, les pirates ne possédaient pas d’or. En revanche, ils avaient une pleine cargaison de sel, de viande séchée, et de tonneaux de rhum, qu’ils avaient sûrement volés à un navire marchand.
Le « Perce-Vague » s’éloigna lentement du navire pirate. Celui-ci, en proie aux flammes, la coque percée de toutes parts et uns des mâts effondrés, ne tarderait pas à sombrer. Roderick vint rejoindre Marko sur le pont.

-Combien y-a-t-il eu de morts de notre côté ?
-Deux.
-Bon… Que comptez-vous faire des prisonniers ?

L’Impérial ricana.

-Les interroger, histoire de savoir s’ils n’ont pas quelques informations à nous donner concernant les déplacements d’leurs compagnons et l’emplacement d’leur base. Ensuite, on les vendra peut-être à quelques marchands d’esclaves Altmers. S’ils ont d’chance, ils seront achetés par des nobles qui les f’ront entrer à leur service. S’ils n’en ont pas, ils iront travailler dans des champs, ramer jusqu’à la mort à bord de galères du Thalmor, ou combattre dans les arènes de Gardeciel.
-Des arènes ?
-Ouais, elles ont poussées comme des champignons, un peu partout sur l’Archipel de l’Automne, d’puis que le Thalmor a pris l’pouvoir. T’as d’jà vu un combat de gladiateur, p’tit ?
-Non.
-Moi si, une fois. Une arène clandestine, au large de Val-Boisé. Pour rien au monde, j’aurais aimé être à la place des pauvres bougres qui s’battaient en bas, j’te le dis. S’charcuter à la guerre, ça m’pose pas de problème. Mais m’faire tailler en pièce pour satisfaire les plaisirs pervers de quelques aristocrates en manque de sensations fortes, ça, ça m’débecte.

L’Impérial cracha par terre et s’éloigna. Les marins déployèrent la voile afin de profiter du vent pour s’éloigner de l’épave en flamme. Fenrir vint rejoindre Roderick. Il avait le visage tâché de sang –pas du sien- et souriait.

-C’est ce que j’appelle une belle bataille.
-Je croyais que tu n’aimais pas tuer.
-Bah, je n’affectionne pas ça particulièrement mais ça ne me poses pas de problèmes dans les cas comme ceux-là. N’empêche, je ne m’attendais pas à ce qu’on soit attaqués dès le début du voyage.
-Oh, ça ne risque pas d’être la seule fois. Tu peux aller prévenir Lynris qu’elle peut remonter ?
-J’y vais, fit Marang qui se trouvait juste à côté.

Roderick rangea son arc et s’accouda au bastingage, le regard fixé à l’horizon. Le navire des pirates en train de couler n’était plus qu’un minuscule point noir, et le nuage de fumée qui s’élevait au-dessus de lui ne semblait qu’une ligne à peine visible.

-Tout va comme tu veux ?

C’était Anor qui s’était approché.

-Pourquoi ça n’irait pas ?
-Je ne sais pas, tu n’as pas l’air dans ton assiette. Je ne te pensais pas du genre à te mettre dans cet état pour une vulgaire escarmouche.
-Et c’est toi qui me dis ça ? Alors que tu n’as fait que regarder de loin ?
-Je ne suis pas un guerrier.

Roderick ricana.

-Oui, tu tues quand ça te chante.

Le Bréton soupira.

-Désolé. Parfois, ça m’arrive d’être fatigué de me battre. Assez de tuer, assez de risquer sa vie. Des crises passagères. Généralement, ça passe assez vite. Mais je deviens un peu irascible.
-Je comprends. Nous avons tous ressentis ça un jour ou l’autre.
-Mais pas toi. Parce que toi, tu n’es pas un guerrier. Tu ne bats pas. Tu vies pour étudier, comprendre le monde, explorer les arcanes.

Roderick avait dit ça d’un ton sarcastique. Anor se gratta le menton.

-Je n’ai pas toujours été un Psijique. Dans ma jeunesse, j’étais mage de guerre au service du roi Lysandus. Je n’étudiais la magie que dans le seul but de tuer, et je pensais que ce n’était que ça, ma vie. Et ça me plaisait. J’ai combattu aux côtés du prince Gothryd, lors de la guerre de Brétonie, et j’ai fait du mal à beaucoup de personnes. C’est à ce moment là que j’ai décidé que ce n’était pas ce à quoi j’étais destiné. Ce n’était pas l’existence dont je voulais. Alors je me suis retiré du monde pendant quelques années, et cela m’a permis de retrouver la sérénité que j’avais perdue, sur le champ de bataille. Ce n’est que peu après que l’Ordre des Psijiques m’a contacté.

Roderick avait écouté attentivement. Il hocha la tête d’un air pensif, touché par les paroles du mage, avant de sursauter. Il se tourna vers Anor.

-L… Lysandus ? La guerre de Brétonie ? Par les Neuf, Anor, quel âge as-tu ?

Le mage éclata de rire et fit un clin d’œil à Roderick.

-Ah, ma pauvre Flèche Blanche, il y a tant de chose que tu ignores sur moi.

Et sur ces mots, Anor fit volte-face et s’éloigna d’un pas tranquille, sous le regard médusé de Roderick.

Wouuuaaaaouu ça y est j'ai tous lu. C'est vraiment bon

Et il n'ont pas tord en te disant de te faire publier

J'adooooooore
vivement la suite

Lysandus ? Ah ouais donc Anor a dans les 200 balais, pas mal pour un bréton
Sinon excellent, comme toujours

normal pour un psijique d'atteindre un tel âge il me semble qu'il peuvent atteindre l'immortalité grâce à leur maitrise des arcane

Yep, les plus grands mages peuvent vivre des milliers d'années (exemple: Divayth Fyr de Morrowind)

Petit up : ok:

Ca faisait un moment que je n'avais pas commenté, Anor me plaît bien, j'aime bien les personnages mystérieux

Salut je vient de terminer les 74 chapitres, cette fic est magnific, bien écrite, histoire qui tient en haleine, personnages attachants,bref tu as encore gagné un suiveur.

super vivement la suite!!