C'est le mec de l'archerie de Solitude, je ne me souvenais plus de son nom.
Faut que je poste un nouveau chapitre, c'est ça ?
Oui !
On veux la sweeeeeeeeeet
Eh bien non, suite ce soir.
Quel heure ?
Maintenant.
Chapitre 4 :
Roderick se leva. Il fit craquer les os de sa nuque avant de s’avancer d’un pas léger. Il étira ses poignets et secoua ses longs cheveux noirs. Le vent nocturne se levait et les faisaient s’agiter dans tous les sens.
Helleniste se plaça à sa droite. Il avait un visage serein.
-Tu penses que tu vas gagner ? demanda l’Elfe Noir à son camarade.
Le Bréton fit semblant de réfléchir avant de répondre :
-Ca ne fait aucun doute.
-Tu es confiant. C’est une bonne chose. Mais cela peut devenir une faiblesse. Je ne t’ai jamais vu dans un tournoi. Tu as déjà concouru ?
-Hum, quelques fois, en Hauteroche. Mais c’était une période de ma vie où j’avais vraiment besoin d’argent.
-Et aujourd’hui, pourquoi participes-tu ?
-Il y a trois sortes d’archers. Ceux-ci qui tirent pour l’argent. J’imagine que l’Argonien en fait parti. Le deuxième type, ceux qui tirent pour le sang. Les assassins par exemple, ou les chasseurs. Et le troisième type, ceux qui tirent pour l’Art. Si je devais te ranger dans une de ces catégories, ce serait dans celle-là.
L’Elfe Noir hocha silencieusement la tête.
-Tu m’as bien cerné. Et toi, dans quelle catégorie te trouve-tu ?
Roderick sourit mais ne répondit pas.
Zwee-Toï rejoignit ses concurrents. Il leur adressa un sourire carnassier.
-Que le meilleur gagne, les gars.
-Que le meilleur gagne, répéta Helleniste.
-Ouais, pareil, fit Roderick.
Les participants se tournèrent vers leurs cibles. Une vague de surprise secoua le public. Les cibles étaient situés, non pas à quinze mètres comme lors des premières épreuves ou à trente, comme lors du tir derrière le bouclier.
Elles se trouvaient à cent mètres, à l’autre bout de l’arène.
La place n’était éclairée que par quelques rangées de torche. L’obscurité, en plus de la distance et du vent, serait un nouvel handicap pour les tireurs. Mais aucun ne semblait véritablement inquiet.
Helleniste s’étira. Zwee-Toï vérifia son arc. Roderick sautilla sur place pour détendre ses muscles.
L’épreuve, là encore, était simple.
Chaque participant tireraient, un par un, selon un ordre aléatoire. Ils pouvaient tirer autant de flèches qu’ils avaient sur eux, mais la moindre flèche manquée causerait l’élimination immédiate du candidat. Un archer pouvait donc planter dix flèches dans la cible, pour gagner des points, mais s’il ratait sa onzième, il perdait, et le concurrent précédant qui n’avait tiré qu’une fois et donc mis qu’une flèche juste gagnait la coupe.
Les archers les plus gourmands ou arrogants étaient donc désavantagés.
L’Argonien passerait en premier, suivit d’Helleniste et enfin, de Roderick.
Dans les tribunes, le forgeron était toujours obnubilé par le nom du Bréton, qu’il avait oublié.
«Il faut que je m’en souvienne, il faut que je m’en souvienne… »
Zwee-Toï s’avança, dans le silence le plus total.
Il encocha une flèche, inspira, expira. Il tendit sa corde, jaugea la distance et la force du vent, tendit la corde un peu plus et… la lâcha. La flèche traça une courbe harmonieuse dans les airs et retomba, au loin.
En plein dans la cible.
Son équipe hurla de joie. L’Argonien sourit. Les spectateurs qui avaient pariés sur lui l’acclamèrent.
-Il est très bon, dit le voisin du forgeron. J’ai parié sur lui.
-Je reste sur Helleniste, répondit le forgeron.
L’Argonien prépara sa deuxième flèche. Il avait annoncé avant le tournoi que, s’il arrivait à la dernière étape, il en mettrait au moins cinq dans la cible. Sinon, il ne serait pas satisfait. Il lui fallait prouver sa supériorité. Mais son équipe avait l’air confiante.
L’Argonien tira. Le forgeron fronça les sourcils.
« Non, il n’a pas fixé ses appuis. Il a commis une erreur que font même les meilleurs. »
Et effectivement, la flèche alla se planter derrière la cible. Les spectateurs hurlèrent leur déception et leur désapprobation. Zwee-Toï écarquilla les yeux et plaqua les deux mains sur son visage, alors que son équipe tombait à genoux.
-Merde ! Merde ! Mais quel con !
Finalement, ses supporters l’applaudirent lors de sa sortie. Le forgeron sourit.
-Que le second concurrent s’avance, fit l’arbitre.
Helleniste prit son arc et se plaça à l’endroit où se trouvait l’Argonien quelques secondes plu tôt. La tension était à son comble. Helleniste reproduisit le même comportement que son rival. Il inspira longuement et expira.
Enfin, il tira.
Rapide, précis, vif, fluide, sans aucune hésitation. Cinq flèches quittèrent son carquois, à la suite. Cinq sifflements stridents. Cinq bruits d’impact sourd, cent mètres plus loin. Cinq flèches plantées profondément à divers endroits de la cible.
Avant que quiconque puisse réagir, Helleniste décocha un sixième trait, comme une dernière moquerie à l’égard de Zwee-Toï. La flèche rejoignit les cinq précédentes. Et celle-ci se ficha au centre de la cible.
Il y eut un instant de silence, puis ce fut l’euphorie.
Tous les spectateurs dans les gradins se levèrent d’un bond, dans une formidable vague d’hurlement de joie. Des fleurs volèrent. Des confettis inondèrent la place. Elisif applaudit avec un sourire. Les équipiers de l’Elfe Noir surgirent dans l’arène et le prirent dans leurs bras avant de le soulever.
Helleniste, pour la première fois, éclata de rire et leva les deux poings au ciel.
Le forgeron faillit verser une larme. Il partageait la pensée de tous.
Ca y est, l’épreuve se clôturait. Helleniste était le champion des archers. Il venait de réaliser l’exploit exceptionnel de gagner quatre tournois à la suite, ce qui ne s’était jamais produit depuis la fondation de Solitude. Une légende, voila ce qu’il était.
-Quel homme, fit une vieillarde émue.
-Magnifique, lâcha un noble derrière le forgeron.
La voix forte de l’arbitre couvrit le brouhaha.
-Que le troisième participant s’avance.
Qu’importe, pensèrent les spectateurs. C’était finit. Six flèches, c’était incroyable. Le Bréton n’avait aucune chance. La coupe reviendrait à Helleniste.
Roderick fit quelques pas. Il passa son regard sur les gradins et déchira sa manche. Il noua le morceau de tissus autours de ses yeux, son sourire s’élargissant sur son visage.
Les spectateurs étaient stupéfaits.
-Il est fou !
-Encore une provocation ?
-Mais qu’est-ce qu’il…
Roderick décocha ses flèches. A côté de ses mouvements, ceux d’Helleniste paressèrent lent et sans grâce.
La main du Bréton passa de son carquois à son arc si vite qu’elle en devint floue, presque invisible. Quelques secondes passèrent.
Les spectateurs remarquèrent d’abord que le carquois de Roderick était vide. Ensuite, ils tournèrent la tête vers la cible.
Le forgeron pâlit. Comme tous ses voisins.
-Mon dieu…
Ce n’était pas une flèche qui était plantée dans la cible, ni cinq, ni dix, ni vingt, mais cinquante. Cinquante flèches d’acier fichées autours et dans le centre de la cible, la faisant ressembler à un porc-épic.
« Je me rappelle de son nom ! pensa la forgeron. »
Treize années plus tôt, un évènement avait défrayé la chronique, en Hauteroche. Une escouade de soldat d’une armée indépendante avait pillé un village et capturés un enfant. Celui-ci, au milieu des flammes, avait saisit un arc sur un cadavre. Il avait déjà un carquois sur le dos, rempli de flèches empennées de plumes blanches.
Quarante pillards l’avaient entourés, avide de sang et de chaire, et avaient bondit sur lui, armes au clair. Ce fut un mendiant qui avait assisté à la scène qui la rapporta au seigneur de la cité la plus proche.
On avait retrouvé les quarante cadavres, tous ayant une flèche entre les deux yeux. L’enfant avait disparu.
Mais le mendiant connaissait son nom.
Et ce nom était devenu mythique dans le milieu.
-Roderick, balbutia le forgeron. Roderick Lustwick « La Flèche Blanche » !
Tu m'as pris d'avance ! Fourbe ! C'est toujours aussi bon ^.^
SSSSSSSSSSSSSSSSSSUUUUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIII
IIIIITTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
EEEEEEEEEEEEEE
ARRGGGGGGGGGGGGGG vite je vais pas tenir.
J'espère que à un moment il y aura une bataille MOUTÉPIC, parce que sinon tu n'exploite pas le potentiel de ton personnage ! Personnellement je trouve que ce début était une "présentation" des lieux et du personnage (assez charismatique d'ailleurs)
Y'en aura, y'en aura
Patience
aller donne nous la suite maintenant. Pour le nouvelle an(je sais j'ai déjà sortie cette excuse). Par contre je trouve le début un peu long. Sa fait beaucoup de chapitre pour un concours. Il y a interet a ce que se soit justifier.
ouais beau chapitre mec !!!
Chapitre 5 :
-Il y a trois façons de tirer, fit la Brétonne. La première, en lâchant la corde dès qu’on a finit de la tendre. C’est la méthode dite des Bosmers. Ensuite, il y a la façon qui consiste à tendre la corde, marquer un léger temps pour ajuster son tir, et la lâcher. C’est la méthode qu’utilisent les Khajiit, principalement. Et enfin, la méthode standard, qu’on enseigne dans les académies ou dans l’armée, qui consiste à tendre la corde en deux temps distincts afin de viser, avant de tirer.
-Et quelle est la meilleure ? demanda Roderick âgé de sept ans.
-La plus simple à acquérir et celle qui apporte le plus de précision est la méthode standard. La plus efficace lors d’une course-poursuite ou lors d’un combat violent est la méthode des Bosmers. La plus adaptée pour les échanges lointains ou les embuscades est celle des Khajiit. Mais il n’y a pas de meilleure méthode.
La Brétonne posa son arc par terre.
Roderick et elle étaient assis face à face sur des rondins de bois, au milieu d’une clairière. Le ciel était dégagé et le soleil diffusait une chaleur agréable.
-La plupart des archers se contentent d’apprendre une seule méthode. Ceux qui sont assez intelligents ou assez talentueux en apprennent deux. Quant aux plus grands maîtres, ils maîtrisent les trois, à la perfection, afin de pouvoir faire face à n’importe quelle situation.
-Il n’y a pas d’autre façon de tirer ?
-Si, mais celles que je t’ai citées sont les méthodes principales.
-Et laquelle vous allez m’enseigner, maître ?
La Brétonne sourit.
-Pour l’instant, nous nous cantonnerons à la méthode standard. Une fois que tu sauras toucher une cible dix fois sur dix, nous passerons à la méthode des Khajiit, et ainsi de suite. Il est très important de maîtriser une technique sur le bout des doigts avant d’apprendre la suivante.
-Vous les maîtrisez toutes ?
Le sourire de la jeune femme s’élargit.
-Bien sûr, et plus encore. Ce n’est pas pour rien que je suis la plus grande archère de Tamriel.
Roderick ouvrit les yeux et se redressa en sursaut. Couvert de sueur, il jeta un regard autours de lui et soupira. Il se trouvait toujours dans la chambre qu’il avait louée à l’auberge. La coupe en verre, intact, était toujours posée sagement sur l’étagère, tout comme la bourse de deux mille septims, à côté.
-Encore ce maudit rêve…
Le Bréton porta la main à son arc, posé contre sa table de chevet. La présence de son arme le calma. Dans l’obscurité, il vit son carquois remplit de flèches, reposant à même le sol. En tant que vainqueur du tournoi, il s’était vu offrir une trentaine de flèches d’ébonites.
Il aurait fallu sept vies de travail à un ouvrier ordinaire pour se les offrir.
On avait aussi offert à Roderick un arc, du même matériau, sur lequel on avait jeté un enchantement mais il avait refusé. Ou plus précisément, il l’avait accepté, puis vendu, ce qui lui avait fait gagner une somme très appréciable.
Avec ça, en plus de la bourse et du prix qu’il tirerait en vendant la coupe à une caravane Khajiit sur les routes, il aurait largement de quoi payer de nouveaux vêtements, des bottes neuves, une dague et un chariot qui l’emmènerait jusqu’à Faillaise.
Roderick sursauta.
Il avait entendu un bruit.
Il se leva, nu, et saisit son arc ainsi qu’une flèche. Il se colla contre la porte de sa chambre et attendit. Des bruits de pas. Trois, non, quatre hommes. L’un d’eux avait une démarche extrêmement silencieuse, légère. Un assassin, sans doute.
Les autres marchaient en faisant autant de bruit que des Nordiques ivres.
Au son du plancher, Roderick en déduisit que les individus ne pesaient pas lourds. Des Elfes sûrement, ou des Khajiit. Certainement vêtus d’armures légères.
Oui, c’étaient sûrement des tueurs.
Roderick sourit, malgré son front couvert de sueur. Il était prêt à les recevoir. Il n’avait qu’une flèche encochée, mais cela suffirait pour tuer le premier qui entrerait. Les autres, il s’en occuperait à mains nues.
Lors d’une de ses excursions en Elsweyr, il avait eu l’occasion de se familiariser avec l’art de la paume ouverte, un art martial du désert, et il avait perfectionné ses techniques quelques années plus tard à Lenclume, avec l’aide d’un vieux Khajiit ayant appartenu à l’ordre du Roseau Doré.
Il n’attendait plus que la porte s’ouvre.
II ne savait pas ce que ces hommes avaient contre lui mais ils allaient être bien reçus.
Une main se posa contre le bois et la porte pivota sur ses gonds en s’ouvrant, laissant entrer un rayon de lumière dans la pièce.
Un Dunmer mit un pied dans la salle.
Roderick banda silencieusement son arc et attendit, dans l’ombre, que l’Elfe soit totalement entré. Il inspira et lâcha la corde. La flèche, bien que tirée de près, transperça la gorge du Dunmer de part en part. L’homme fut projeté contre le mur d’en face, l’éclaboussant de sang.
Les trois autres surgirent dans la chambre. L’obscurité empêcha Roderick de voir leurs visages mais il reconnut des Dunmers.
Ils attaquèrent en même temps, à coup de poignard.
Roderick lâcha son arc et esquiva un coup qui aurait pu lui ouvrir la gorge. Il se coula sous le bras de son adversaire le plus proche et lui enfonça son genou dans les côtes avant d’effectuer une prise complexe.
L’Elfe vit le sol et le plafond s’inverser en une fraction de seconde avant de s’écraser lourdement contre le plancher. Le pied du Bréton se leva et retomba avec violence sur le visage du tueur. Il grogna, le nez éclaté. Un deuxième coup l’assomma, faisant rebondir sa tête contre le sol.
Roderick leva la tête et bondit en arrière, évitant d’être à portée des deux autres.
L’un d’eux s’agenouilla près de son compagnon évanouit et le secoua.
-Eh ! Eh ! Ludrill ! Ca va ? Merde, cet enfoiré a buté Eyros. Ludrill, ça va ? Chef, on fais quoi ?
Le chef en question leva la main et ouvrit la bouche.
-Paix, fit-il à l’intention de Roderick.
Le Bréton reconnut sa voix. Helleniste, l’ex-champion du tournoi d’archerie. L’Elfe Noir que Roderick avait vaincu en final, la veille. Il était rancunier au point de vouloir attenter à sa vie ? Non, ce n’était pas le style du Dunmer.
-Qu’est-ce que tu veux ?
-Tu as tué un de mes amis.
-Il voulait me tuer.
-Faux, il était armé au cas où tu aurais été dangereux. Ce que tu as été.
-Si tu avais voulu discuter pacifiquement avec moi, tu serais venu seul, peau grise. Tu veux te venger pour hier soir ?
Roderick jeta un coup d’œil à sa droite. Son carquois était à portée de main mais son arc se trouvait trop loin.
-Je ne suis pas venu pour une raison aussi puérile, Roderick Lustwick « la Flèche Blanche ». Je suis venu pour détrôner une légende, moi, Helleniste Androthi. Je te défie en duel d’archerie sur le champ.
Roderick ricana.
-Un duel d’archerie ? Ca c’est gentil. Mais pour ça, il me faudrait un arc non ? Arc qui se trouve à tes pieds.
-Personne n’a besoin de le savoir, répondit Helleniste en coinçant l’arc de bois sous son talon. Musa, vas-y. Tue-le.
-Mais chef… Je suis tout seul. C’est la Flèche Blanche !
-Son arc dans les mains peut-être. Sans, il ne vaut rien. Ne me dis pas que tu as peur ?
Le ton du Dunmer s’était fait froid et tranchant. Le dénommé Musa dut sentir qu’il avait atteint les limites. Il porta la main à sa ceinture pour en tirer une dague mais son compagnon à terre se redressa avec difficulté. Son regard brillait de haine et son nez dégoulinait de sang, tâchant sa tunique.
-Non… Ce connard est pour moi… Bâtard de demi-elfe… Je vais le tuer !
-Ludrill, t’es sûr ? fit Musa.
Le Dunmer ne prit pas la peine de répondre. Malgré l’obscurité, Roderick aperçut son visage couvert de tatouages écarlates. Il reconnut un des membres de l’équipe d’Helleniste. Tous en faisaient sans doute parti.
Il fit tournoyer son poignard entre ses doigts avec un sourire cruel.
-Je vais t’ouvrir le ventre jusqu’aux testicules et répandre tes viscères, bâtard. Je vais te démolir au point que…
-Que d’inventivité, le coupa Roderick avec un sourire forcé. Amènes-toi.
Pas mal, pas mal^^
J'adore ! et vivement la suite
GG ça s'enchaîne bien ! Je trouve que sa capacité d'envoyer 50 flèches rapidement dans une cible à cent mètres est un peu abusée mais pourquoi pas
Sweet !
SWEEET. Jamais une fic ma tenu autant en hallaine.