"la flèche blanche"
Cette originalité
Hard : Tu voulais quoi comme titre ?
+ T'as lu la fic où t'es juste là pour commenter le titre ?
Désolé mais le titre doit toujours reflété le contenu, vu l'originalité de celui-ci, a quoi bon lire...
Hum... Okay
Merci d'avoir donné ton avis dans ce cas
Y à pas de chap aujourd'hui ?
Si, ce soir sans doute.
Vers quel heure environ s'il te plait ?
Chapitre 14 :
La porte de l’auberge s’ouvrit. Quatre soldats de la Légion étaient déjà sur place, et deux, à l’extérieur, empêchaient les curieux de jeter un œil dedans.
Les soldats se retournèrent et se mirent au garde-à-vous.
-Général Gro-Yargol !
Shuzug Gro-Yargol grimaça. Il détestait ces fichues armures d’officiers. Trop lourdes et encombrantes, peu pratiques pour le combat. Il savait très bien que la plupart des Orques de la Légion entraient dans une unité de berserker, adeptes de ce genre d’accoutrement, mais lui, il était différent.
Il préférait de loin les armures de cuir ou de fourrures. De simples vêtements lui suffisaient.
-Combien ?
-Sept cadavres, répondit le soldat le plus proche. Six Nordiques et un Rougegarde. L’aubergiste est traumatisé, mais il n’a aucune blessure.
-Une chance que l’auberge ait été presque déserte quand ce malade a fait ça, fit Shuzug en contemplant le carnage qui s’offrait à ses yeux.
Les cadavres étaient atrocement mutilés, couverts d’estafilades sanglantes. L’un des Nordique avait même la tête séparée du corps et les tripes sortant du ventre. Le sang avait giclé jusqu’au plafond, et les murs en étaient couverts.
-Quand a-t-il déclaré ça ? demanda l’Orque.
-Il y a trois heures, il est sorti de l’établissement en courant et en hurlant. Le jarl nous a contacté tout de suite après.
-Où est-il ?
-L’aubergiste ? Dans la pièce à côté.
Shuzug se dirigea vers une porte qu’il ouvrit d’un coup d’épaule. Le tenancier était assis sur un lit, emmitouflé dans un drap épais en laine. Il tremblait et fixait le sol. Ses cheveux étaient trempés de sueur.
L’Orque se pencha vers lui.
-Ca va aller ? J’ai quelques questions à vous poser. Je suis le général Gro-Yargol, l’officier chargé de la surveillance de cette région. Je suis déjà passé par votre auberge il y a quelques mois pour un examen de routine.
L’aubergiste hocha la tête.
-Décrivez-moi l’agresseur, fit Shuzug en s’asseyant sur un tabouret en face de l’aubergiste.
-Il… Il… Il était grand. Maigre. Il avait une cape qui traînait par terre et une vieille armure de cuir rapiécée. Et… Et… Il portait un m-m-masque de fer.
-Un masque de fer ?
-Un masque en métal… soudé à son visage. Il représentait un visage triste.
-Je vois. Vous n’avez pas réussit à déterminer sa race ?
-N-non.
Shuzug se gratta le menton. Il s’apprêtait à se lever quand l’aubergiste le retint.
-Il y a… autre chose.
-Oui ?
-Il cherchait quelqu’un.
L’Orque se rassit, une lueur intéressée dans le regard.
-Qui recherchait-il ?
-Un Bréton. Un certains Roderick, accompagné de quatre Argoniens. Je lui ais dis qu’ils étaient partis pour Blancherive, il y a près de deux semaines. Il semblait leur en v-v-vouloir.
-Un Bréton et quatre Argoniens ?
-Oui.
L’Orque resta silencieux.
-Je vois. Merci de votre coopération.
Shuzug sortit et attrapa un des soldats.
-Prévenez le Fort le plus proche et envoyez une lettre au jarl Balgruuf. Dites-lui de mobiliser toute la garde de Blancherive pour arrêter un homme masqué de fer et vêtu de cuir. Distribuez aussi des avis de recherche dans tout Bordeciel et Cyrodil. Inscrivez-y que l’Empire offre cinq mille septims pour l’arrestation d’un groupe composé d’un Bréton et de quatre Argoniens.
L’Orque se dirigea à grands pas vers la sortie.
-Et vous général ?
Shuzug sourit, tout en détachant une à une les pièces de métal de son armure, les laissant tomber lourdement par terre.
-Moi je vais mener mon affaire comme il me semble. Shuzug Gro-Yargol repars sur le terrain.
Trois jours plus tard, le petit groupe décida de quitter Stormhold. Ils s’y étaient suffisamment reposés mais il était temps de partir. Zwee-Toï révéla à Roderick qu’eux, ils allaient rejoindre la ville de Helstrom. Là-bas, les parents de Okaw tenaient une ferme.
Les quatre mercenaires comptaient s’y arrêter pour passer la saison avant de repartir sur les routes et chercher à s’engager dans une armée quelconque.
Roderick, lui, n’avait pas l’intention de terminer son voyage à ce moment-là. Il quitterait donc ses compagnons quand ils arriveraient à Helstrom pour continuer sa route seul.
-Cependant, lui avait dit Zwee-Toï, on va encore parcourir un petit bout de chemin ensemble. Nous allons longer la frontière de Morrowind jusqu’à Thorn, et enfin bifurquer vers le centre de la région pour atteindre Helstrom.
-Pourquoi ne pas couper et aller tout droit vers votre destination, au lieu de faire un détours ?
-Eh bien, expliqua Itan, la contrée qui sépare Stormhold et Helstrom est connue pour être particulièrement dangereuse et abriter des bêtes féroces autrement plus dangereuses que celles qu’on trouve en Bordeciel. Je considère que c’est prendre beaucoup trop de risque que de vouloir gagner du temps et couper au lieu de faire un détour plus long mais plus tranquille.
-Hum, c’est vrai.
La troupe quitta donc la ville-prison un beau jour, et reprit la barque.
Mais ils s’étaient à peine éloignés de Stormhold qu’une tentacule visqueuse fit exploser un tas de vase, sur la grève, et s’éleva dans les airs avant de s’abattre dans l’eau, à quelques mètres du canot, le faisant tanguer dangereusement et soulevant des vagues boueuses qui éclaboussèrent les passagers.
-Merde ! hurla Itan. C’est quoi ces conneries ?!
Ri-Saars se dressa d’un bond et tira sa hache d’arme de son dos avant de la balancer devant lui, au moment où le tentacule revenait à l’attaque.
Le membre visqueux fut tranché net et la blessure libéra une impressionnante quantité de sang dans tous les sens.
La terre autours du fleuve se mit à trembler avant qu’une douzaine de tentacules semblables sortent de la fange en projetant des rochers et de la boue tout autour.
-‘Chier, lâcha Zwee-Toï en dégainant son cimeterre.
Un tentacule s’abattit violemment sur le canot.
Les débris de bois s’envolèrent dans les airs et retombèrent dans l’eau. Tous les passagers avaient sautés au dernier moment. Roderick avait fermé les yeux et avait bondit sur le côté sans réfléchir. Il se retrouva submergé par l’eau marécageuse.
Elle était glaciale et épaisse, mais peu profonde car il s’enfonça de quelques mètres avant de toucher le fond, composé de sable noir et de terre.
Le Bréton ouvrit les yeux mais sans succès. Le fleuve était trop sale pour distinguer quoi que ce soit. Il se mit à battre frénétiquement des jambes et à agiter ses bras pour remonter à la surface. Mais alors qu’il sortait à peine le haut de sa tête de l’eau, un tentacule rasa la surface et projeta Roderick dans les profondeurs.
Le haut et le bas s’inversèrent. L’archer tourbillonna dans tous les sens, secoué comme une poupée de chiffon, avant de heurter le fond.
Il sentit un choc dans les côtes et devina qu’un tentacule l’avait saisit et le ressortait de l’eau.
Soudain, il se retrouva à l’air libre, plus de dix mètres au-dessus du fleuve. Zwee-Toï et Ri-Saars avaient regagnés la berge et faisaient tournoyer leurs armes pour tenter de couper les tentacules. Okaw, lui, nageait au milieu du fleuve et balançait des flammes autour de lui.
Quant à Itan, Roderick ne parvint pas à l’apercevoir.
Le Bréton saisit son arc et y encocha une flèche, alors que le tentacule continuait à l’élever dans les airs. Il tira la corde jusqu’à ce qu’elle touche sa joue et attendit d’être dans l’angle parfait. Dès que ce fut fait, il lâcha la corde et la flèche fusa dans la direction qu’il avait souhaitée.
Ri-Saars luttait contre le membre visqueux qui s’agitait devant lui mais il n’avait pas vu le second qui allait s’abattre dans son dos. Roderick, lui, si.
Le trait se planta dans le tentacule avec un bruit mou qui avertit néanmoins l’Argonien du danger. Il plongea sur le côté pour éviter d’être touché. Le tentacule frémit. Six flèches suivirent, presque dans la même seconde, et se fichèrent toutes le long de l’appendice.
Un grognement s’éleva de la terre et Roderick sentit le tentacule desserrer son étreinte. Il chuta dans l’eau et lâcha son arc.
Super
Merci
S'il y a d'autres lecteurs, n'hésitez pas à poster s'il y a quelque chose à améliorer ou autre.
Juste un petit pour que cette FIC ne tombe pas dans les flammes du Néant
Chapitre 15 :
Roderick lâcha son arc.
Il remonta à la surface et cracha un jet d’eau sale. Les tentacules avaient disparus. Le Bréton en profita pour revenir à la surface à la nage. Zwee-Toï l’aida à se hisser.
-Ils sont rentrés dans le sol ?
-Oui. C’est une pieuvre de vase. Une bête immonde qui vit dans la terre et dévore les animaux terrestres. Y compris les hommes. Il est énervé, il ne va pas tarder à revenir, c’est moi qui te le dis. Cependant, la perte de deux tentacules l’a affecté.
-Où est Itan ?! hurla Okaw en sortant de l’eau à son tour.
-Là ! fit l’intéressé de l’autre côté du fleuve. Roderick, j’ai chopé ton arc ! Attrape !
Le Bréton se retourna et saisit son arme au vol.
Itan s’élança et, d’un bond prodigieux, parvint à atteindre l’autre berge. Roderick écarquilla les yeux.
-Quelle détente… Même les Khajiit sautent moins haut et moins loin.
-Sombre-écaille, dit Itan en faisant un clin d’œil. C’est avec eux que j’ai tout appris.
-Hum…
-Bon, je ne veux pas vous déranger mais la pieuvre risque de vite repasser à l’assaut, lança Okaw avec un grognement.
-Et ? On n’a plus de barque.
-Ce n’est pas parce que les trois quart du Marais Noir sont recouverts d’eau que la terre est impraticable.
Le groupe s’aventura donc entre les arbres. Leurs pieds s’enfonçaient profondément dans la boue à certains endroits. Zwee-Toï, à coups de cimeterre, dégageait le chemin envahit par la végétation, les ronces, les fougères et les fleurs géantes.
Roderick chassa distraitement un moustique.
-Bon, ça va faire quinze minutes. Ca m’étonnerait qu’il revienne.
-Détrompe-toi. Il peut ressurgir dans quelques minutes comme demain ou après-dem…
Le tentacule qui jaillit du sol, devant lui, lui coupa la parole. Il fit volte-face et faucha l’appendice monstrueux d’un vif revers de la lame, sans hésitation. Le cimeterre trancha le membre visqueux comme dans du beurre.
Le sang épais gicla et éclaboussa les alentours.
Les tentacules suivantes jaillirent à leur tour et fouettèrent l’air avec violence, déracinant les arbres autours d’eux et arrachant des énormes morceaux de terre. Ri-Saars roula au sol et se releva en brandissant sa hache.
Il l’abattit et celle-ci resta plantée dans un tentacule. L’Argonien fut frappé dans le dos et traversa une dizaine de mètre avant de rebondir contre un tronc d’arbre et s’écrouler dans la vase.
-Non ! hurla Itan en tirant deux lames courtes de ses bottes et courant vers son ami.
Roderick se plaça dans son dos et cribla de flèches les trois tentacules qui tentaient de happer l’Argonien. Les appendices frémirent et se mirent à frapper le sol avec brutalité, visant au hasard, provoquant des explosions de boue et de terre.
Roderick bondit en arrière et encocha une flèche, exécuta une roulade agile, se redressa et tira. Le trait fila à travers les arbres et se ficha dans un tentacule qui allait s’abattre. Le membre fut repoussé en arrière et retomba, inerte.
Okaw, à l’écart, noyait les tentacules sous une pluie d’éclairs, d’une main, et balançait son épée dans tous les sens, de l’autre.
Roderick se baissa et un tentacule frôle son crâne. L’air soulevé par le mouvement faillit le déséquilibrer. Mais il fléchit les genoux et décocha une série de flèches qui trouvèrent toutes leur cible à des endroits précis et fragiles des tentacules.
Celui-ci aussi se convulsa avant de retomber au sol, sans mouvements.
Zwee-Toï se battait comme un diable et était déjà entouré de trois tentacules tranchées. Il luttait contre la dernière qui lui faisait face et l’avait déjà couvert d’estafilade. Mais au bout de quelques secondes, celle-ci battit en retraite et disparut dans la vase.
Le dernier tentacule allait la suivre mais un éclair d’Okaw la sectionna. Elle tourbillonna dans les airs avant de s’écraser lourdement contre un arbre imposant, le faisant trembler et menacer de s’écrouler.
Les Argoniens soupirèrent. Ri-Saars s’était relevé en titubant, soutenu par Itan. Il avait mal mais visiblement, il ne portait pas de blessure grave.
-Il y en a beaucoup, des monstres comme ça, dans le Marais Noir ? demanda Roderick.
-Estime-toi heureux, répondit Zwee-Toï en secouant sa lame pour en faire partir le sang. On n’est même pas encore vraiment entré dans le marécage. Les chasseurs de la région font de ce genre de créature leur pain quotidien. On ne dirait pas comme ça mais la chaire de pieuvre de vase est extrêmement savoureuse.
-Ca ressemble à du lapin, intervint Itan.
-Eh ben… conclut Roderick en remettant son arc en bandoulière.
Des cris retentirent dans les rues de Blancherive, alors que des flammes s’élevaient sur le toit de l’auberge. Shuzug Gro-Yargol, à l’aide de ses coudes, se faufila dans la foule. Les gardes de la cité essayaient de faire reculer les passants.
La nuit était illuminée par l’incendie.
-Qui a fait ça ? hurla l’Orque.
-Reculez monsieur !
-Je suis le général Shuzug Gro-Yargol de la Légion Impériale ! Répondez soldat !
-Oh, excusez-moi général. C’est un homme masqué qui est arrivé ce matin et qui est entré dans l’auberge. Il en est ressorti en y mettant le feu. Personne n’en est sorti.
Le soldat toussa à cause de la fumée.
-Les flammes sont d’origine magique ! Impossible de les éteindre !
-Et le mage de la cour ?! Que fout-il ?!
-Farengar s’est absenté il y a deux jours pour un voyage vers l’Académie. Son remplaçant est un magicien inexpérimenté. Le jarl a contacté des magiciens d’une ville proche, ils ne tarderont pas à arriver.
-Merde !
Shuzug se détourna.
« Tu as encore un jour d’avance sur moi, connard, mais je sais où tu vas… Et ne retourne pas, je suis sur tes traces. »
Gg bien écrit
J'essai de sortir un chapitre ce soir mais c'est pas sûr.
Les autres lecteurs ( éventuellement ), n'hésitez pas à poster pour dire s'il y a quelque chose qui ne va pas
Chapitre 16 :
La petite troupe s’enfonça dans les marais. Ils passèrent leur première nuit dans le creux d’un arbre gigantesque, assis dans la boue. Okaw alluma un feu pour se réchauffer, car les nuits du Marais Noir étaient glaciales et humides, alors que les journées étaient chaudes et étouffantes.
-Il faut qu’on masque la lueur du feu avec des branchages, lança Ri-Saars. Des bêtes pourraient être attirées par la lumière. Des bêtes bien plus dangereuses que la pieuvre de vase.
Roderick sourit.
-Ca existe ?
-Oui. Généralement, elles chassent la nuit.
Roderick prit le premier tour de garde après avoir entassé des feuillages et des branchages devant le feu pour en cacher l’éclat. Au beau milieu de la nuit, il réveilla Itan pour qu’il le remplace et alla s’endormir, roulé en boule entre deux énormes racines noueuses.
Le lendemain, il fut tiré du sommeil par le cri strident d’un étrange oiseau orangé de la taille d’un aigle. Zwee-Toï était déjà levé et affûtait les pointes de ses flèches sur une petite pierre grise. Roderick se plaça à côté de lui.
-Dans combien de temps estimes-tu qu’on arrivera à Thorn ?
-Un ou deux jours si on se dépêche.
Le Bréton hocha la tête et alla réveiller ses compagnons.
Ils se remirent en route.
Le paysage changea subtilement à mesure qu’ils avançaient
Le marécage boueux, les étangs et les racines parsemant le chemin se transformèrent petit à petit en chemin de pierres recouvertes de mousse, en petites rivières bordées d’arbustes et en champignons géants.
-Tiens, remarqua Roderick. C’est la proximité de Morrowind qui fait que le paysage change ?
-Exact, répondit Okaw. Tu n’es pas bête. Tu connais bien la géographie de Tamriel.
En milieu de matinée, la petite troupe fut obligée de parcourir quelques centaines de mètres dans les arbres, le chemin qu’ils suivaient étant inondé par de l’eau à la surface de laquelle flottaient des cadavres d’insectes et de prédateurs.
-Une source d’eau empoisonnée, lâcha Zwee-Toï. Même pour un Argonien, ça peut être dangereux de nager dedans, et encore plus d’en boire. Roderick, tu crèverais sur place si tu y mettais un pied. On va passer par les arbres.
Et ainsi fut fait.
En début d’après-midi, ils croisèrent, au détour d’un chemin de terre humide dans lequel Roderick s’enfonçait et avait du mal à avancer, une escouade d’Argoniens en armure d’écailles. Tous tenaient des lances et des hallebardes sur lesquelles ils s’appuyaient pour marcher.
Itan les salua.
-Holà, mes frères ! Où vous rendez-vous comme ça ?
Les guerriers se regardèrent.
-Nous venons de Thorn. Nous avons appris que des esclavagistes Dunmers avaient été aperçus dans les environs et qu’il y a une semaine à peine, ils avaient mis à sac un petit village et capturé ses habitants.
-Quoi ?!
Itan avait hurlé et porté la main à son sabre.
-Comme on vous le dit, répéta l’Argonien. Des Dunmers esclavagistes. Ils rôdent dans le coin, alors on s’est séparé en trois groupes et on patrouille pour essayer de les coincer. Nos traqueurs ont identifiés leurs traces et ils sont vraisemblablement une vingtaine, bien armée, et ils traînent des chariots.
-Hum, fit Zwee-Toï en se grattant le menton. Ca veut dire qu’ils se déplacent à pied ou éventuellement à dos de cheval. Pas en barque ou en vers. Ils doivent avoir payés des soldats de chez eux pour les escorter.
-Pouvons-nous nous joindre à vous, braves guerriers ? demanda Ri-Saars.
Les guerriers sourirent.
-Bien sûr. Toute aide est la bienvenue et nous acceptons même les paysans qui auraient envie de se battre. Vous êtes ?
-Des mercenaires, répondit Ri-Saars.
-Et le Bréton, là ?
-Il fait parti du groupe.
-Très bien. Alors suivez-nous. Ca fait quelques jours qu’on tourne dans une zone de douze kilomètres. On a trouvé des traces il y a une heure et on pense être sur leurs pistes. Selon nos pisteurs, on les auraient rattrapés ce soir, en marchant vite.
Le groupe s’accorda pour suivre l’escouade de guerriers.
Ils étaient une petite quinzaine et avaient l’air fatigués de leur marche. Les fameux pisteurs n’étaient pas des Argoniens, comme le pensait Roderick, mais deux frères Khajiit. Itan s’entendit immédiatement bien avec eux.
Alors que le soleil se couchait, le meneur de la troupe fit le signe à ses hommes de s’arrêter.
-J’ai entendu un bruit.
Un sifflement retentit et une flèche fila à travers les arbres avant de se ficher dans le bouclier en peau d’un des guerriers. Celui-ci tituba et se rattrapa à une branche. Tous les Argoniens se mirent en mouvement et dégainèrent leurs armes.
Un cri de guerre résonna dans le marais et vingt Dunmers en armure lourde surgirent des fourrés en faisant tournoyer des haches et des sabres orientaux.
-Une embuscade ! cria Okaw.
Les Argoniens chargèrent à leur tour et percutèrent les Dunmers avec violence. Ce fut un chaos indescriptible.
Les lames se levèrent, s’abattirent sur les casques et les boucliers, s’élevèrent de nouveau et s’abattirent encore, dans un fracas apocalyptique. Des hurlements de douleur et de rage fusèrent, ici et là. Les Argoniens abandonnèrent leurs lances et tirèrent leurs sabres de leurs ceintures en rugissant. Les Elfes Noirs crachèrent et repartirent à l’assaut.
Roderick, au cœur de la mêlée, avait tiré son arc de ses épaules et tournoyait, virevoltait entre les combattants, esquivant les coups à quelques millimètres près, décochant flèche sur flèche à bout portant, dans le désordre ambiant, avec une précision diabolique.
Il vit l’Argonien à côté de lui se plier en deux, une hache enfoncée dans ses côtes, avant d’être projeté en arrière par un coup de masse qui fit gicler du sang aux alentours.
Roderick saisit une de ses flèches et l’enfonça dans la gorge découverte du Dunmer le plus proche avant de l’encocher dans son arc, rouler dans la boue, se relever et tirer. Le trait transperça la main d’un Elfe Noir qui lâcha son arme et fut impitoyablement réduit en bouillie par trois Argoniens en colère.
Roderick aperçut Zwee-Toï au milieu d’un cercle de Dunmer qui le frappait sans relâche. L’Argonien parait les assauts répétés, esquivait, contrait, mais les coupures sur son corps se multipliaient dangereusement. Il se débarrassa d’un de ses adversaire d’une botte mortelle, dévia un coup d’estoc, bondit, égorgea un autre Dunmer, grimaça à cause d’une lame lui entaillant l’épaule, tourna sur lui-même et vit une volée de flèche faucher ses ennemis.
Il sourit et remercia Roderick d’un signe de la tête avant de repartir au combat.
Roderick s’arc-bouta et un violent coup de masse passa à quelques centimètres de son visage.
Son pied se releva et explosa les parties intimes d’un Dunmer avant d’exécuter un demi-tour et de lui heurter la nuque, la tordant dans un angle extrême. L’Elfe s’écroula dans l’eau marécageuse.
Roderick bondit pour éviter un coup de hache dévastateur qui trancha en deux un Argonien voisin. Il essuya son front couvert de sueur et décocha cinq flèches. Chacune alla se ficher dans un défaut d’armure d’un Elfe.
Un des deux Khajiit s’approcha du Bréton.
-Eh ! Couvre-moi, je vais…
Une hache lui fendit le crâne et descendit jusqu’à son torse. Roderick fut éclaboussé de sang, de cervelle et d’os. Le liquide chaud et visqueux força le Bréton à fermer les yeux et à reculer. Le Dunmer qui avait fait ça, un énorme berserker portant une armure lourde couverte de pique et maniant une hache colossale, émit un grognement sous son heaume de métal.
-Que fait un humain ici ? ricana-t-il. Un Bréton, qui plus est. Le champ de bataille n’est pas fait pour les femmelettes.
Le guerrier leva sa hache d’arme au-dessus de sa tête avant qu’un coup ne le projette sur le côté. Il tourna la tête, le casque affreusement tordu, pour apercevoir Ri-Saars. L’Argonien massif sourit cruellement en serrant sa hache.
-Debout.
Le berserker se mit sur un genou et balança sa hache en avant. Ri-Saars fut plus rapide. Son énorme hache fendit l’air et arracha littéralement les deux avant-bras de son adversaire avant de continuer sa route et de faire voler sa tête au loin.
L’Argonien soupira et posa son arme au sol.
Roderick se rendit compte que le vacarme s’était tu. Le combat était terminé.
Enfin un combat comme je les aiment
C'est juste épiiiiiiiiic !!!
J'adore, continue comme sa
Le prochain chap arrive bientôt
La seule grosse critique que je pourrais faire c'est vis-à-vis de Roderick, mais je pense que c'est voulut qu'il soit aussi à l'aise quand il s'agit de se battre
Appart ça je trouve ton texte vraiment très bon, qui plus est l'histoire ne se déroule pas en Bordeciel ou une autre région déjà explorée dans les jeux, il y a une part de mystère.
Bonne continuation, et vivement la suite !