Malgré le fait que je n’apprécie guère les Altmers, et encore moins les Thalmors, celui-ci me plaît bien
J'adhère totalement à sa façon de penser vis-à-vis du feu

Bon chapitre, bien que court.

"Malgré le fait que je n’apprécie guère les Altmers, et encore moins les Thalmors"

Moi non plus. Comme tout le monde en fait

Je peux vous demander quel est le perso que vous préférez pour l'instant ?

Moi j'aime bien les Altmer
Le personnage que je préfère, c'est Roderick. Il est beaucoup plus intéressant qu'il n'y paraît, et on a l'impression qu'il a.... plusieurs personnalités

"Moi j'aime bien les Altmer "

Un seul chap a suffit à te convaincre

Nan, j'aime bien leur civilisation en général
Mais j'avoue que le Thalmor du dernier chapitre pue la classe

pour l'instant mes persos préférés étaient le moine Akujo, Zwee-toi et L'assassin Dunmer

Pour l'assassin Dunmer, tu parles de Fenrir, le petit Dunmer ?

ouai je parle de lui il a l'air encore plus cheaté que Roderick, à repérer tous les pièges chez les Biz-Khil

Akujo me plaisait bien, Maynard aussi (son caractère surtout), l'Orque et Zwee-Toï

Mais parmi eux, je dirais que je préfère l'Orque
Un truc chez lui me fait penser qu'il peut faire quelque chose vis-à-vis du Rôdeur.

Bon... Il est 4h du mat, je suis tombé sur ta fic a minuit je vais pouvoir dormir maintenant que j'ai tout lu. Ca faisait longtemps que je m'etais pas plongé dans un bon bouquin, ta fic est géniale et en plus t'écrit bien. Seul bémol, la convalescence dans le marais, vraiment pas assez crédible a mon gout mais au final c'est un détail.

Chapitre 50 :

Gidéon…

Fenrir s’étira et bailla bruyamment. Roderick se leva et fit face à Shuzug. Il avait saisit instinctivement son arc et avait fléchit les genoux.

-Qu’est-ce que tu me veux ? Tu me suis ?

L’Orque haussa un sourcil.

-Du calme, jeune homme. Inutile de s’énerver. Chaque chose en son temps. Je peux au moins m’asseoir à cette table ?

Roderick resta silencieux un instant, comme s’il hésitait entre menacer son interlocuteur pour qu’il lui révèle tout ce qu’il savait où s’écarter. Il jaugea la carrure de l’Orque et opta pour la deuxième option. Se battre n’était pas nécessaire, surtout qu’il n’était pas certains de remporter le combat.
Shuzug sourit et se laissa lourdement tomber sur une chaise libre, dont le bois craqua sous son poids. Lynris s’assit à son tour. Roderick l’imita.

-Bon, on va pouvoir parler, maintenant, fit Shuzug.
-Je t’écoute. Pourquoi me suis-tu ?

L’Orque leva la main pour attirer l’attention d’un serveur. Un Argonien chétif s’approcha.

-Oui ? Que puis-je vous servir ?
-Un plateau de fruits de mer et un bol de crevettes pour quatre personnes, ainsi que de la bière.

L’Argonien s’inclina et s’éloigna. Shuzug fit un clin d’œil à Roderick.

-Crois-moi, leurs fruits de mer sont délicieux. Je le sais, ça fait presque quatre mois que je suis ici, alors j’ai eu l’occasion de goûter un peu toutes les spécialités culinaires du coin. La viande de pieuvre de vase est également très savoureuse, quand elle est accompagnée de champignons de…
-On va jouer à ce petit jeu longtemps ?
-Bon, bon, très bien.
-Qu’est-ce que tu me veux ?
-A toi, au final, pas grand-chose. Du moins, jusqu’à ce que j’apprenne qui ton identité. A la base, celui que je traquais, c’était le Rôdeur.

Roderick déglutit.

-Comment connais-tu le Rôdeur ?

L’Orque sourit.

-Tu m’as l’air bien pâle, tout à coup. Aurais-tu eu un face à face avec lui ? Mais au fait, où sont les Argoniens qui t’accompagnaient ?
-Ils sont morts, répondit Roderick d’une voix sombre. Ils se sont sacrifiés pour me permettre d’échapper au Rôdeur.
-Je vois… On peut dire que tu l’as échappé belle. Ce type ne laisse pas s’échapper sa proie deux fois.

Ce fut Fenrir qui intervint.

-Vous avez l’air de savoir pas mal de choses sur ce Rôdeur. Vous pouvez nous expliquer ?

Shuzug s’installa confortablement sur sa chaise et croisa les bras derrière sa tête.

-L’histoire du Rôdeur débute il y a trente ans, en 4E 171, en Cyrodil, où il est emprisonné pour meurtre. C’était un jeune Impérial fringuant, aux mains couvertes de sang. Il n’existe aucune trace du Rôdeur avant cette date, mais on pense qu’il faisait parti d’unes des nombreuses bandes traînant dans les bas-fonds de la Cité Impériale et s’occupait des sales besognes. Ce jour-là, il a du mal faire son travail, puisque il a laissé traîné le corps d’un vieux marchand qu’il avait détroussé, ce qui nous a permis de remonter jusqu’à lui et de l’arrêter. Il n’a pas avoué d’autres meurtres mais a admis avoir fait un certains nombre de cambriolages, de violences, de chantage, de trafic de skooma, et même un viol. Un jeune voyou comme il en existe tant. Son exécution a alors été fixée à six mois plus tard.
-Mais ça ne s’est pas passé comme ça, n’est-ce pas ? fit Roderick.
-Comme vous le savez, la Grande Guerre a éclatée peu après, dans la même année. Les troupes Impériales ont vécus plusieurs lourdes défaites, ce qui a conduit à l’invasion d’une assez vaste partie de Cyrodil et de Lenclume par le Thalmor. Il faut se remettre dans le contexte : Toutes nos troupes étaient concentrées aux frontières, et nous manquions cruellement d’effectif, notamment chez les Lames et le Penitus Occulatus. Et il y avait des missions que ne pouvaient remplir les soldats ordinaires.
-Quel genre de missions ?
-Des missions dont on ne revient généralement pas. Espionnage à haut risque, assassinat en plein territoire ennemi, sabotage, enlèvement, exfiltration de prisonniers, vol de documents secrets, élimination d’escouades… Ce type de travail.
-Je vois.
-Après de longues discussions, les têtes pensantes de l’armée lancèrent un projet expérimental dont l’objectif était de former des soldats d’élite, des armes humaines totalement serviles et dévouées corps et âme à l’Empire, formés pour remplir ce genre de mission. La phase numéro un qui n’était qu’un essai fut appelée « l’Opération Clibert », du nom du général qui eu l’idée de ce projet.

Shuzug s’interrompit un instant pour changer de position.

-L’opération nécessitait des cobayes. Qui de mieux pour jouer ce rôle que des prisonniers, des criminels condamnés à mort et n’ayant aucun avenir ? Par une froide nuit d’hiver, plus de cinq-cents hommes, venant de toutes les prisons de Cyrodil, furent évacuées dans le plus grand secret et déportés dans un Fort de la Légion, à l’abri des regards, dans un endroit que je ne révèlerais pas. Les expériences débutèrent.
-Des expériences ?
-Comme je l’ai dit, ce n’était que la phase un. Un brouillon. Divers mages et psychanalystes se livrèrent à des tests sur les prisonniers, des lavages de cerveau visant à modifier la personnalité des cobayes en profondeur et à en faire des esclaves sans aucune volonté, programmés pour obéir aux ordres sans discuter. A nos ordres. Parmi les cobayes se trouvait le Rôdeur. Le prisonnier n°427.
-Ils…
-Ont réussis l’expérience ? Oui. En théorie. Cependant, les méthodes utilisées ressemblaient plus à de la torture mentale qu’à du lavage de cerveau pur et dur, et étaient extrêmement éprouvantes. Aussi, seuls les prisonniers les plus résistants survécurent. Trois-cents sont morts dès la formation psychologique.
-Ce n’était que le début ? fit Fenrir.
-Bien sûr. Les deux-cents prisonniers restants ont ensuite reçus une formation physique impitoyable pour les transformer véritablement en arme. On a modifié leur organisme par magie, on leur a fait absorber diverses drogues et hormones dangereuses, on leur a fait passés des séries d’épreuves plus difficiles les unes que les autres. Leurs corps ont été forgés par le feu, la sueur, l’acier et le sang. Cent-quarante prisonniers sont décédés la première semaine d'expérimentation. Cinquante-six ont subis le même sort la deuxième semaine. A la fin, il n’en restait que quatre. Les plus forts. Les seuls à avoir survécus à toutes les opérations, toutes les expériences, et a être arrivé au bout du projet. Le Rôdeur en faisait parti.
-Et l’opération a été un succès ?
-Ca… Tout le monde le pensait. En apparence, l’expérience était une telle réussite que, dans les hautes sphères de la Légion, il a été décidé d’envoyer directement les quatre agents sur le terrain, afin de les tester. Chacun a reçu un nom de code, visant à effacer définitivement tout lien à leur vie d’avant : Le Rôdeur a donc reçu celui que vous connaissez. Ils ont ensuite intégrés une unité d’élite, dans le plus grand secret.

Roderick se racla la gorge.

-Excuses-moi mais… Comment sais-tu tout cela ?

Shuzug le fixa un instant.

-Parce que je fais parti de ceux qui ont supervisés l’opération. Et que c’est sous mes ordres qu’ils ont été placés.

Il y eut un long silence. Lynris avait les yeux baissés, Roderick était paralysé, et Fenrir avait écarquillé les yeux pendant une seconde.

-Qu… Quoi ?
-Oui. Je suis uns de ceux qui a donné naissance au Rôdeur.

Désolé, encore un chapitre court, pas beaucoup d'action, mais il fallait bien qu'un chap d'explication arrive à un moment ou à un autre et j'avais besoin de poser l'histoire du Rôdeur.

Le prochain chap est bien plus long.

We ba comm dab c bien ,cour mais bien

je me demande ou ont pu passer les trois autres sur-hommes sont ils mort ?
pour quand la suite ?

lord : Il y a une chance que la suite arrive ce soir

Je promets rien mais comme j'ai quelques chapitres d'avance...

Chapitre 51 :

-Tu… Je veux dire… Le Rôdeur était sous tes ordres autrefois ?
-Oui. Les quatre survivants de l’expérience.
-Que s’est-il passé ensuite ? demanda Fenrir.
-Nous les avons envoyés sur le terrain à de nombreuses reprises, exécuter les missions les plus périlleuses, en plein territoire ennemi. Nous voulions voir si l’opération avait été une réussite, et au début, on pouvait répondre sans hésite « oui », sur tous points.

Shuzug soupira.

-Ils étaient les soldats parfaits, sur le plan mental, physique et technique. Mais les envoyer sur le terrain fut pourtant notre pire erreur.
-Pourquoi donc ?
-Parce que nous leur avons permis d’engranger de l’expérience. Et c’était la pire chose à faire. Nous avons totalement sous-estimés leurs capacités à évoluer. Si nous étions parvenus à les hisser à un tel niveau, pourquoi celui-ci ne pourrait-il pas augmenter de lui-même au fil des missions ?

Fenrir passa sa main dans ses cheveux.

-Pour résumer, ils sont devenus trop forts, c’est ça ?

Shuzug hocha la tête.

-Jusque là, ils étaient toujours sous contrôles. Nous pouvions les maîtriser. Malgré leur dangerosité. C’était à moi que revenait la charge de les calmer. J’étais le seul qu’ils écoutaient et qui était capable de les contenir, en mission. Puis…
-Puis ça a dégénéré, fit Roderick.
-Nous avions perdus le contrôle sur leur physique et leurs techniques. Après cela, nous avons perdus le pire : Le contrôle sur leur mental.
-Je ne comprends pas, fit Lynris.
-Ils sont devenus instables. Ils n’écoutaient plus les ordres. Ils agissaient comme ils voulaient, sur le terrain. Leurs pulsions sont devenues leurs seuls maîtres, et c’est à ce moment là que nous nous sommes souvenus que c’étaient des prisonniers, des criminels. Si l’expérience avait été effectuée sur des soldats ordinaires, cela ne serait peut-être pas arrivé.

Shuzug laissa un instant de silence.

-Nous avons échoués. Nous les avons perdus.
-Comment ça ?
-Ils ont désertés. La pire chose qui pouvait arriver. En pleine guerre, alors que nous avions le plus besoin d’eux, ils se sont évaporés dans la nature. Nous avions donnés naissance à des monstres et nous les avions libérés.
-Qu’ont-ils alors fait ?

Shuzug sourit, dévoilant ses deux énormes crocs.

-Ah, ça… Comme je te l’ai dit, nous avons perdu leur trace. L’Empire donnerait cher pour disposer ne serait-ce que d’indices sur le chemin qu’ils ont parcourus depuis, mais cela fait trente ans que nous n’avons plus de nouvelles d’eux. Enfin, plus de nouvelle d’eux… Depuis que tu t’es fait remarquer à Solitude, Flèche Blanche. On dirait que tu as fait sortir le Rôdeur de sa tanière. Et, les Neuf seuls savent comment, tu es parvenu à lui échapper durant tout ce temps. Un exploit dont même ton maître n’avait pas été capable.

Le visage de Roderick s’assombrit.

-Comment sais-tu ce qui est arrivé à mon maître ? Je croyais que vous aviez perdu toute trace du Rôdeur depuis sa désertion, alors comment es-tu au courant qu’il l’a assassiné ?

L’Orque se mit à rire. Il plongea ses yeux dans ceux du Bréton.

-Tu ne sais rien de moi, Roderick, et j’ai bien l’intention que les choses demeurent ainsi. Je t’ai apporté les réponses nécessaires, mais je n’en ferais pas plus.

Fenrir hocha la tête.

-Tout ça c’est très bien, mais il y a quand même une question que je me pose. Le Rôdeur traquait bien Roderick, n’est-ce pas ? Pourtant, tu as réussit à lui échapper, alors… Où est-il maintenant ?

Il y eut un instant de silence. Shuzug leva la tête.

-Ah, je crois que nos fruits de mer arrivent.

Quelque part…

Le Rôdeur poussa la lourde porte en bois de la cabane abandonnée. Il régnait un silence de mort dans le jardin. Les arbres semblaient se pencher au-dessus de la maisonnette, comme attirés par une force invisible, au milieu des marais.
A l’extérieur, près d’un mur, se trouvait un billot maculé de tâches de sang. Si certaines étaient sèches depuis longtemps, d’autre étaient encore fraîches. Une lourde hache était fichée dans le sol, juste à côté. Elle aussi, rougie de sang.
Une odeur de charogne flottait dans l’air.
Le Rôdeur posa un pied à l’intérieur. Il faisait sombre. Sa voix métallique et lugubre s’éleva de derrière le masque.

-Argon. Montre-toi, Argon.

Soudain, la porte se referma en claquant et un cliquetis retentit. Le Rôdeur sentit un objet pointu et froid se poser sur sa nuque. Un robuste Impérial barbu se tenait juste derrière lui, une arbalète pointée sur lui. Son visage affichait une immonde balafre tout le long de sa joue gauche, et son œil, du même côté, était complètement blanc.

-Qui es-tu ? fit le Rôdeur. Tu n’es pas Argon.
-…
-Réfléchis à ce que tu vas me dire. Je vais te reposer la même question dans cinq secondes, et si tu ne dis rien, le sang coulera à flot.
-…
-Un. Deux. Trois…

Une autre voix s’éleva, dans l’ombre.

-Inutile de tourmenter ce pauvre homme, il ne te répondra pas, même si tu le tortures. Il est peu loquace depuis que son seigneur lui a arraché la langue. Ah, ça faisait longtemps Rôdeur. Que me vaut le plaisir de ta visite, en ces contrées lointaines et inhospitalières que son le Marais Noir ?

-Qui est cet homme ? fit le Rôdeur. La dernière fois que je suis venu, il n’était pas là.
-La dernière fois que tu es venu, c’était il y a dix ans, bougre d’andouille. Quant à lui, c’est un contrebandier. Il a arrêté le métier quand un noble de Cyrodil l’a fait emprisonné et « titiller » par ses bourreaux. Une chance qu’il ait réussit à s’en tirer. Il a néanmoins était forcé de s’exiler ici.

Un petit vieillard voûté sortit de l’ombre. Il marchait en s’appuyant sur une canne et claquait des dents à chacun de ses pas. Ses deux yeux se perdaient sous les véritables cascades de poils blancs qui formaient ses sourcils. Il ne lui restait plus dans la bouche que deux chicots noirâtres dégageant une odeur pestilentielle, et sur le crâne, une touffe de cheveux gris.
Sa démarche avait quelque chose de malsaine.

-Ca ne me dit pas qui il est et pourquoi il est là.
-Bah, je l’ai sauvé et j’ai soigné ses blessures, il y a quelques années. II travaille pour moi maintenant. Il se charge de trouver des… nouveaux sujets pour mes expériences, et il m’assiste quelques fois. Et surtout, il est plus efficace que n’importe quel atronach pour garder ma demeure.
-Tes sujets d’expérience ? lâcha le Rôdeur avec une pointe de dégoût dans la voix. Encore tes pitreries de nécromancien.
-Tu n’as jamais été dégoûté par le sang, je crois. Tu en as versé plus que moi. Moi je tue et dissèque pour la science. Et toi ?
-Un mage renégat qui a violé tous ses serments et fuit le monde n’a aucune leçons à me donner.
-Certes. Un tueur comme toi non plus.
-Et ton chien, là-derrière, il t’obéit ?
-Mieux que n’importe quel canidé. Je l’ai bien dressé.
-Alors dis-lui de baisser son arme ou je le tue.

Le vieillard frappa le sol de sa canne.

-Cyrio ! Baisse ton arbalète !

Derrière, l’Impérial émit un grondement sourd et dirigea sa flèche vers le sol. Il finit par remettre son arbalète sur son épaule et sortir de la cabane. Le Rôdeur ne cilla pas. Il se contenta d’approcher le vieillard.

-En dehors de tes expériences de nécromants, dit-il, tu pratiques toujours tes… activités ?

Argon étira sa bouche en un semblant de sourire hideux.

-Mes activités… Ouuuiii, ouuuuiiiii. Ils sont encore nombreux, ceux qui viennent pour voir le vieil Argon et profiter de ses sortilèges. Seigneurs ou gueux, le vieil Argon ne refuse personne, mais il faut payer le prix.
-Je paierais, grogna le Rôdeur.
-Je ne reçois plus mon salaire que d’avance.

Le Rôdeur fouilla sa poche et en tira une bourse qu’il lança au nécromancien. Celui-ci s’en saisit et la fourra dans son manteau.

-Bon, tu veux « passer » c’est ça ? Que je te téléporte quelque part ? Dis-moi le nom d’un lieu et je te…
-Je ne viens pas pour que tes pentacles me transportent quelque part. Je viens pour utiliser ta fontaine. Tu l’as toujours ? Tu pratiques toujours la communication magique clandestine ?
-Ooooh, oui. Mais généralement on vient me voir pour mes téléportation. C’est très utile pour passer certaines frontières ou se rendre dans des endroits où on ne devrait pas… se rendre. On ne rend guère plus visite au vieil Argon pour sa fontaine, oh non.
-Je me fiche de tout ça, vieillard. Mène-moi à ta fontaine.
-La communication magique clandestine coûte un peu plus cher que les téléportation.

Aussitôt dit, une seconde bourse pleine à craquer vient rejoindre la première dans le manteau du nécromancien. Le vieux magicien renégat ricana et fit volte-face.

-Suis-moi, Rôdeur. Qui veux-tu contacter.
-Ma maîtresse.
-Il me faut un nom.
-Tu sais très bien de qui je veux parler. Tu as jadis travaillé pour elle.
-Je vais voir ce que je peux faire.

Argon mena le Rôdeur à l’arrière de la maisonnette, dans une pièce encore plus sombre que le reste. Le vieillard fit un geste et une flamme apparut à l’extrémité de son pouce, éclairant l’endroit d’une lueur vacillante. Argon prononça un mot d’une langue ancienne et la feu redoubla d’intensité.
La lumière révéla une petite fontaine dans un coin.
Le Rôdeur s’approcha et s’y pencha. L’eau était claire et reflétait parfaitement son masque métallique et le visage triste qui y était gravé.

-Que dois-je faire pour l’activer ?
-Le sang, ricana le vieillard. Le sang de celui qui contacte. Et le nom du destinataire. Il suffit que tu l’ait dans ta tête.

Le Rôdeur retroussa sa manche et tendit son bras au-dessus de la fontaine avant d’effleurer son poignet du bout du doigt. Une fine coupure y apparut et une goutte de sang perla et tomba dans l’eau.
Aussitôt, le reflet du Rôdeur se déforma, se brouilla, et explosa. L’eau se mit à bouillonner et faillit déborder. Puis, elle se calme. Un autre visage venait de remplacer celui du Rôdeur.

-Maintenant laisse-moi, fit celui-ci.

Argon hocha la tête et éteignit la flamme au bout de ses doigts avant de s’en aller. La pièce était retombée dans l’obscurité mais cela n’avait pas d’importance puisque le Rôdeur voyait parfaitement dans le noir. Et l’eau luisait d’une lumière surnaturelle.
Le Rôdeur contempla le visage. Celui d’une Dunmer au visage fin et lisse, jeune, même si un Elfe de cent ans avait l’apparence d’un autre de vingt ans.
La fontaine était comme un écran, et le Rôdeur pouvait voir la salle dans laquelle se trouvait la Dunmer.

-Maîtresse, souffla-t-il.

La Dunmer sourit.

-J’attendais que tu entres en contact avec moi, Rôdeur. Cela fait plusieurs mois déjà que la traque dure… L’as-tu tué ?
-Non, maîtresse. Il n’a cessé de m’échapper.
-Quoi ?
-Son maître lui-même m’avait causé moins de difficulté, je dois l’admettre. J’ai sous-estimé l’élève.
-Quand as-tu perdu sa trace ?
-Il y a quelques mois, en vérité. Je l’ai cherché, mais il avait, semble-t-il, disparu. Au plus profond du Marais Noir.
-Est-il mort ?
-Non, je le sentirais. Je ne sais comment, mais il a survécu. Et il est toujours dans les parages.
-Que comptes-tu faire ?
-Rendre visite à un vieil… ami. Qui pourra peut-être m’aider à retrouver sa trace.
-Fais vite, Rôdeur. Mon frère Helleniste ne trouvera jamais le repos tant que la Flèche Blanche respirera. Je le veux mort. Et je veux qu’il souffre.
-Il souffrira.
-Certes. Mais dépêches-toi. Le Clan ne va pas tarder à se reformer. Les autres sont déjà là. Il ne manque plus que toi.

Dans la fontaine, le Rôdeur vit trois silhouettes apparaître derrière la Dunmer. Leurs contours étaient flous, mais il les reconnaissait parfaitement.

-Mes frères… Attendez-moi, je n’en aurais plus pour longtemps maintenant. Le monde nous a oubliés, mais il va bientôt se rappeler des Quatre. Nous nous battrons de nouveau ensemble.

Et, sous son masque, le Rôdeur sourit.

c'est bon j'ai ma réponse pour les trois autres surhommes
je me demande bien ce que la dunmer compte faire avec ceux là

Ca va vite avec moi

Toujour aussi bien