Désolé, j'ai pris du retard, la suite arrivera demain, sûr et certains
génial, je suis impatient de voir la suite
Cool, avant 13h serais l'idéal, au boulot ils ont bloqué jv.com...
Les salauds
Sarto tu m'a dead
Chapitre 78 :
Le brasier qui s’élevait dans les airs, au-dessus de la cime des arbres, transformait la jungle en un enfer de cendre et de plantes brûlées. Au milieu des flammes, une forme s’approchait, déployant ses branches meurtrières dans toutes les directions, se dressant, noire et sinistre, de sa gigantesque carrure.
L’Arbre Ayazambë fouetta furieusement les alentours pour dégager le passage, projetant par ce geste les arbres déracinés et calcinés tout autour de lui.
Devant lui, les quelques végétaux encore intacts se redressaient, prenaient vie.
Derrière leur rocher, Zimo et Sandre se regardèrent.
-Bon, tu sais ce que tu auras à faire là-haut ? s’enquit le Khajiit.
-Je tranche tout ce qui s’aventure un peu trop près de ton dos.
-Me voilà rassuré. Je compte jusqu’à trois.
Mètre par mètre, juché sur ses terrifiantes pattes de bois, l’Arbre Ayazambë dévorait la distance qui le séparait de ses proies. Il savait où elles étaient. Il connaissait la position exacte de tout ce qui se trouvait dans cette jungle, en contact avec la terre.
C’était son territoire. Son domaine sacré. Il tuerait tous les imprudents qui avaient osés y pénétrer et le souiller, jusqu’aux derniers.
-Un.
L’Arbre Ayazambë sentit une de ses proies sortir de sa cachette et courir vers une autre. Il lança une armée de ronces et de lianes à sa poursuite. Roderick tira les flèches de son carquois à une vitesse surnaturelle, les encocha toutes en même temps, tendit la corde, puis la lâcha.
Chaque trait toucha sa cible, et les plantes se retrouvèrent clouées au sol.
-Deux.
Roderick disparut derrière une souche carbonisée. L’Arbre pivota vers lui et leva une de ses branches, prêt à l’abattre. Mais Adam apparut et agita sa lame pour attirer son attention. Jenna était juste derrière lui.
Un carreau d’arbalète siffla dans la nuit, traversa un mur de flammes crépitantes, s’embrasa, et alla se ficher dans le tronc de l’Arbre Ayazambë. L’entité végétale, sans prendre la peine de se retourner, détendit ses racines.
Toutes furent sectionnées par les coups vifs et précis de la rapière, dans les mains expertes du vieux Bréton. Un tremblement sourd secoua le sol. La colère de l’Arbre se répandait tout autour de lui. Jusqu’ici, peu lui avaient autant résistés.
-Trois !
Zimo et Sandre bondirent par-dessus le rocher. Aussitôt, ils ressentirent une force puissante les envelopper et les tirer vers le haut. Leurs pieds s’éloignèrent du sol à grande vitesse. Ils virent des ronces, manipulées par l’Arbre Ayazambë, fondre sur l’endroit où ils s’étaient trouvés une seconde plus tôt.
Mais, volant maintenant dans les airs, ils étaient impossibles à repérer par leur ennemi. Pour l’Arbre Ayazambë, ils venaient de s’évaporer. Mais il était visiblement trop occupé avec les assauts de Roderick, d’Adam et de Jenna pour rechercher ses proies disparues. Et pour s’intéresser à Edwin qui, en périphérie du combat, dissimulé dans un fourré, se chargeait de diriger Sandre et Zimo jusqu’à leur cible.
Il était mortellement concentré.
Les branches de l’Arbre fusaient dans tous les sens, et l’espace aérien était extrêmement dangereux. C’était un tour de force magistral que de faire atteindre à Zimo et Sandre le tronc de l’arbre tout en les faisant esquiver les assauts dudit arbre.
Sandre vit le tronc se rapprocher de plus en plus. Il se prépara au choc.
Son menton heurta violemment la paroi de bois. Légèrement sonné, il se cramponna à deux fissures dans le tronc. Il inséra son pied dans la première et crocheta la seconde avec les doigts de sa main gauche, gardant ceux de la droite à portée de sa chaîne.
La force qui les faisait léviter disparut. En contrebas, leurs compagnons se battaient toujours.
L’Arbre sentit instantanément les deux parasites qui s’accrochaient à son corps. Il tenta de se secouer dans tous les sens, pour les faire lâcher prise, en vain. Alors il essaya de se frapper lui-même avec ses racines, mais ils étaient trop hauts pour qu’il les atteigne ainsi.
-Allez, cria Sandre, c’est parti !
Des paroles bien inutiles puisque Zimo se trouvait déjà cinq mètres au-dessus de lui. Le Khajiit affichait un air grave et solennel. Il gravissait le tronc avec une agilité féline exceptionnelle, ne s’arrêtant qu’une fraction de seconde sur une prise, seulement le temps de bondir vers la suivante.
Sandre le suivit, mais sa montée fut plus laborieuse. Il avait beau être doué en escalade, il n’arrivait pas à la cheville de son ami. Dans le groupe, Roderick était sans doute le seul à pouvoir rivaliser avec Zimo dans ce milieu. Mais y avait-il un seul domaine dans lequel la Flèche Blanche n’excellait pas ?
La magie, éventuellement.
Mais le vieillard avait clairement laissé les deux jeunes hommes se charger de cette tâche. C’était leur épreuve. Il les regardait.
Trois branches fusèrent vers Zimo. Sandre, avec une rapidité impressionnante, bien que ridicule face à celle d’Adam ou de Roderick, décrocha sa chaîne de sa ceinture et la balança vers le haut. Les maillons se déroulèrent en sifflant, et la faucille trancha les trois branches d’un coup.
Elles chutèrent. Zimo n’avait même pas marqué un temps d’arrêt, ni tenté de se défendre. Sandre était là pour le couvrir et il lui faisait entièrement confiance.
Le jeune homme se hissa au niveau de Zimo, pour se voir une nouvelle fois distancé dans la seconde. Qu’importe. Il n’avait pas besoin de progresser à la même vitesse que son compagnon –ce qui était impossible- pour le défendre. Sa chaîne avait la portée idéale.
Durant leur ascension, onze autres branches tentèrent de s’en prendre à Zimo, et leurs assauts étaient de plus en plus précis et puissants à mesure qu’ils approchaient du sommet. Aucune ne toucha ne serait-ce qu’un poil du Khajiit. Sandre veillait au grain.
Mais le jeune homme transpirait et haletait. Se battre dans une telle fournaise était atroce. Il voyait des points noirs danser devant ses yeux.
De plus, il devait sans cesse penser à maintenir son équilibre et à ne pas lâcher prise. Sa situation lui rappelait celle de la première épreuve, le Roc de la Délivrance. L’image de Yolin, la sœur de Jenna, faisant face à l’Orque qui voulait la faire tomber dans le vide, lui vint en tête.
Yolin s’en était sortie, cette fois-là. Mais elle était morte.
Sandre déglutit et se força à revenir à la réalité. Ils étaient presque arrivés en haut.
Soudain, Zimo écarquilla les yeux.
-Sandre, fait gaffe !
Sandre leva la tête et hoqueta de stupeur. Des centaines de paires d’yeux jaunes et luisants venaient d’apparaître dans les branches de l’Arbre. C’étaient les habitants de cet endroit. Les gardiens de l’Arbre lui-même.
Des petits animaux, tous voués à la protection du sommet de leur hôte, cachés dans cet amas de bois et de feuilles, prêt à déchiqueter leurs ennemis.
-Merde ! grogna Zimo lorsqu’une vague de poil et de griffes plut sur lui, dans un concert de piaillements.
Il y avait des milliers de rongeurs, là-dedans. Les seuls animaux que l’Arbre Ayazambë permettait de vivre dans cette jungle. Sandre rejoignit Zimo et fit tournoyer sa chaîne tout autour d’eux. Le boulet en fonte percuta un rongeur qui fut projeté dans le vide avec un couinement de douleur.
Les autres, avec agilité, esquivèrent. Sandre sentit des dents et des griffes se ficher dans sa chaire, déchirer ses vêtements, écorcher sa peau.
Il remarqua que, tandis qu’il se faisait attaquer, Zimo continuait son ascension, imperturbable.
Il restait de multiples rongeurs, dans l’amas de branche. Ils fusèrent vers le Khajiit. Celui-ci tira sa dague de sa ceinture et lacéra les petits animaux qui s’accrochaient à lui et le ralentissaient.
Sandre se débattait comme il pouvait. En contrebas, il entendit Jenna interpeler Adam.
-Ils sont attaqués ! cria la jeune Nordique.
-Ne t’en occupe pas ! répondit le vieillard. Fais plutôt attention à toi !
Sandre balança sa faucille sur le côté. Elle tourbillonna et alla se planter solidement dans une branche épaisse et noueuse, dix mètres plus loin. Le jeune homme détendit brusquement les jambes. Ses pieds quittèrent le tronc de l’arbre et il se balança dans le vide pendant un instant.
Tous les rongeurs qui l’assaillaient, emportés avec lui, furent arrachés de leurs prises à cause de la force du vent. Ils chutèrent dans le brasier en couinant.
Sandre vit la branche se rapprocher. Il agrippa fermement sa chaîne d’une main et attrapa la branche de l’autre. Il s’y hissa vivement et regarda autour de lui pour évaluer la situation.
Il s’était considérablement éloigné de Zimo. Le Khajiit n’était plus qu’une silhouette indistincte dans l’obscurité des branches, au sommet de l’arbre. Sandre pesta, se redressa sur son promontoire et fit tournoyer sa chaîne dans l’intention de se balancer une nouvelle fois et de rejoindre Zimo.
Mais une vibration de colère parcourut la branche sur laquelle il était juché. Elle trembla et s’agita. Sandre faillit perdre l’équilibre. Il bondit au dernier moment vers une branche voisine, plus fine et fragile, à laquelle il resta suspendu à une main.
La branche sur laquelle il se tenait un instant plus tôt pivota vers lui et piqua en avant, telle une lance sur un champ de bataille.
Sandre l’esquiva une fois, deux fois, trois fois. Elle emporta un morceau de sa tunique avant de repartir en arrière dans l’intention de l’embrocher, pour son quatrième assaut.
D’un mouvement vif, Sandre la trancha en deux. Elle tomba dans le vide. Un grondement sourd parcourut l’Arbre Ayazambë. Sandre ne sut dire si c’était de la rage ou de la douleur, mais il lança sa faux qui alla se ficher dans le tronc, ce qui lui permit de revenir s’y accrocher.
En bas, Edwin venait de sortir de sa cachette. Ses mains luisaient d’un éclat bleuté.
-Jenna ! Derrière-toi !
La jeune femme se retourna et vit une ronce fouetter l’air et s’abattre dans sa direction. Edwin fit un geste et une vague de vapeur glacée parcourut la distance qui le séparait du végétal. Celui-ci se figea dans l’air, complètement glacé.
Jenna haleta en rechargeant son arbalète.
-Merci, souffla-t-elle.
-‘Pas de quoi, grogna le mage en se détournant pour aller s’occuper d’un groupe de racines qui tentaient d’attaquer Roderick dans le dos.
Zimo jura lorsqu’une branche le frappa à l’épaule. Il était arrivé au sommet de l’arbre, là où les branches sont si serrées et si nombreuses qu’il est difficile de se repérer et de se déplacer. La branche la plus haute se trouvait au milieu de cette forêt de bois et de feuilles.
L’Arbre Ayazambë sentait bien qu’il y avait un insecte gênant sur lui, mais au milieu de tous ses appendices, il n’arrivait pas à le repérer précisément et à l’attaquer de manière assez rapide et assez violente pour le tuer.
Ses propres branches le gênaient. En voulant toutes frapper Zimo en même temps, elles se cognaient, se brisaient, s’emmêlaient, voire frappaient l’Arbre Ayazambë lui-même.
Utilisant au mieux sa souplesse naturelle et ses réflexes de félin, Zimo se frayait péniblement un chemin entre les branches. Il sautait, roulait, plongeait, virevoltait, pour ne se faire toucher par aucune d’entre elle.
Mais parfois, comme cela venait d’arriver, un des membres de l’Arbre parvenait à le heurter. Et cela faisait mal.
Le coup qu’il avait reçu à l’épaule avait beau être faible, pour l’Arbre, il lui avait bel et bien déboité l’articulation.
Zimo posa un genou au sol, s’appuya contre le tronc pour être plus difficile à toucher, et toucha son épaule endolorie du bout des doigts. Il grimaça et gémit. La douleur était vive et brûlante. Heureusement, l’os n’était pas brisé et ne déchirait pas sa peau. Mais son escalade allait s’en retrouver beaucoup plus ardue.
-Zimo ! cria une voix.
Le Khajiit tourna brièvement la tête vers la droite. Sandre était là. Ses vêtements étaient en lambeaux et il était couvert du sang –pas du sien, surtout de celui des rongeurs qu’il avait massacré.
-Ça va ? fit Zimo en essayant de cacher à son ami sa blessure. Tu t’en sors ?
-Et comment ! Je m’amuse comme un fou !
Au moment où il termina sa phrase, une branche parvint à trouver une voie à travers toutes ses voisines et fusa vers Sandre, tentant de le faucher au niveau de la nuque. Le jeune homme se baissa de justesse, laissant le bras de bois frôler son crâne, et répliqua.
Sa chaîne siffla et les maillons d’acier allèrent s’enrouler autour de la branche, la stoppant net dans sa course. Sandre serra les dents et tira brutalement. Zimo entendit le métal grincer. La branche, elle, explosa et se détacha du tronc avec un horrible craquement.
Le front luisant de transpiration, Sandre fixa Zimo tout en lui montrant la branche la plus haute.
-Vas-y ! Je couvre tes arrières !
Zimo hocha la tête et s’élança. Une branche s’abattit. Il l’évita rapidement, en pleine course, d’un pas chassé. Une autre tenta de le taillader, depuis un angle mort. La boule en fonte de Sandre alla la percuter avec la force d’un boulet de canon.
Enfin, Zimo arriva au pied de la branche qu’il cherchait.
Il leva la tête. Elle était immense et s’élevait à au moins dix mètres au-dessus de la deuxième plus haute branche. Là-haut, Zimo serait en sécurité, totalement hors d’atteinte des autres.
Mais il vit alors une paire d’yeux apparaître au sommet. Il fronça les sourcils. Ce n’était pas des petits yeux de rongeurs. C’était… autre chose. Quelque chose de plus féroce.
Le maître des lieux. La sentinelle.
La créature sortir de l’ombre. Zimo écarquilla les yeux. C’était un rat gigantesque, plus gros et épais qu’un chien, au pelage noir et dotée d’une gueule faisant penser à celle d’un alligator. Il était balafré et avait la fourrure éparse.
Le rat lâcha une sorte de gargouillis qui devait être son cri de guerre, et il chargea. Il descendit la branche à une vitesse folle.
Zimo l’évita au dernier moment. Le rat se cogna lourdement contre une branche, secoua la tête, et repartit à l’attaque. Cette fois, Zimo ne bougea pas. Il reçut le gros rat directement dans le torse et s’étala dans les feuillages. Mais au lieu d’essayer de se dégager, Zimo referma ses bras sur l’animal et lui enfonça ses griffes dans la peau.
De toute façon, le rat était beaucoup trop lourd.
La créature ouvrit sa gueule en grand et l’approcha du visage de Zimo. Le Khajiit lut dans ses yeux jaunes une sorte de folie glaciale. Il comprit que l’esprit de ce rat était manipulé par l’Arbre Ayazambë, tout comme ceux des centaines d’autres petits rongeurs.
C’était un esclave servile et obéissant, qui n’était là que pour se battre contre les intrus.
Zimo eut presque de la peine quand il plongea son poignard dans la gueule de l’animal avant d’enfoncer son bras tout au fond de son gosier. Du sang jaillit entre les dents du rat et celui-ci se débattit, tandis que Zimo lacérait ses entrailles.
Finalement, Zimo retira son bras d’un coup sec, en ouvrant tout l’intérieur de la gorge du rat au passage.
Il roula sur le côté et laissa un flot de sang et de bile sortir à flot de la gueule bestiale. Le rat, mort, bascula sur le côté, glissa entre les branches et alla chuter dans le vide. Zimo se releva. Il gémit. Son épaule le lançait. Les ondes de souffrance irradiaient dans tout son bras.
« Allez, c’est la dernière ligne droite ! »
Zimo entama son ascension de la branche la plus haute. Derrière, il entendait Sandre haleter et grogner, et sa faucille siffler. Il continua à escalader, en ne se servant que d’un bras et de ses jambes.
Finalement, au bout d’une dizaine de secondes qui lui parurent une éternité, Zimo arriva au sommet.
Il se permit de souffler. Alors, il jeta un coup d’œil autour de lui. La vue lui coupa le souffle.
De nuit, la jungle était magnifique, observée d’en haut. Mais c’était surtout le ciel qui était sublime. En bas, la végétation le masquait, et c’était bien dommage.
Zimo se força à sortir de sa contemplation béate. Il se positionna de façon à pouvoir tenir correctement seulement avec ses jambes, puis, il sortir un flacon de sa tunique. Il n’était pas plus gros qu’un dé à coudre, mais tous les participants en avaient reçus un au début de l’épreuve.
Ils devaient les remplir avec la sève de l’arbre. Tous les membres de l’équipe lui avaient donnés le leur.
tout simplement épique, l'un des meilleur chapitre que tu est écrit selon moi
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah la classe
Super chap'
La suite...
Et vite !
D'accord avec Lord-tyranus, complètement classe ce chapitre Le meilleur pour le moment J'attends la suite avec impatience
Suite..!
Tellement épique. J'ai trouvé Zimo particulièrement classe, mais vous me direz c'était son heure de gloire. En tout cas, on pourra plus dire qu'il a servi à rien pour le coup
Je vois que ça a bien avancé pendant mon absence, ça va me faire plein de sweets à lire
solidaire la ptite équipe
Un très bon chapitre,pour une fois que Zimo est utile
La seule à fois à date...
Enfin
Je me demande comment va faire le Serpent pour choper la sève
Sinon je trouve que la fic manque un peu d'elfes noirs
Raedyn est un Dunmer il me semble, et à mon avis on va pas tarder à en entendre parler je voudrais savoir ce que deviennent Saykam et Aris moi
Pas de panique, aucun personnage ne sera oublié
J'y compte bien, un certain rougegarde est resté dans ma mémoire ^^ Sinon que dire de plus...
rien merci Peil et vivement la suite, mais oublie pas de vivre^^