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Sujet : ***Mission Top Secrete***

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Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
07 décembre 2009 à 13:15:16

Un autre PS, important aussi : Ce passage n'est pas du tout forcé d'être le début-début de l'intro, à nous de discuter de nos idées ! :ok:

Kinroi Kinroi
MP
Niveau 10
08 décembre 2009 à 19:30:52

Arf, n'a tout lu :fou:

Perso Ab Aeterno, j'ai pas trop aimé non plus :( ... Mais bon, étant donné que je ne connais pas les caractères des persos qui y sont présents, je ne peux pas trop juger :(

Quant a l'autre Texte, :bave: :fou: :bave: ... Voila, cela résume a peu près...

Mis a part que tu as failli me faire chialer derrière cte vitre Blindée avec O'hara/Cassidy/Yonosaisqui et sa bombe nucléraire :p)

:bravo:

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
08 décembre 2009 à 20:32:23

Merci, ça me touche de savoir que j'ai pu provoqué ça ! :)
Sauf pour Ab :snif2: Enfin, j'ai tout dit dans mon dernier post là-dessus.
Aussi, fait(e) gaffe au SPOILER dans ce que tu dis !!

:spoiler: dans post de Kinroi !

Kinroi Kinroi
MP
Niveau 10
09 décembre 2009 à 13:52:16

Ulti :d) Et merde :( Désolé...

Quel boulet je suis... ;-(

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
09 décembre 2009 à 14:02:56

T'inquiètes ! :ok: Je sais que Kenneth a déjà lu le texte, c'est juste pour Thunder je sais pas ! :)

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
13 décembre 2009 à 00:28:55

:snif2: toujours aucune critique

  • ulti bourré*
Kinroi Kinroi
MP
Niveau 10
13 décembre 2009 à 10:43:38

Ouais

  • Kinroi bourré aussi :( *
Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
18 décembre 2009 à 20:37:43

Hello ! Comme on parlait d'Avatar l'autre jour, c'était juste pour dire qu'il déchirait bien, on en prends plein la gueule, et Quaritch est mon nouveau méchant préféré.^^ Dommage qu'on le voit pas assez !^^

" We'll use the gaz first, it will be very human... More or less." :rire2:

- Give it up Quaritch, it's over...
- Not while i'm breathing...
- I was hoping you say that.

  • début du combat final* :fou:

Sinon juste pour dire que je pars à Paris ce week-end, j'aurais pas le net, mais qu'une critique serait toujours la bienvenue ! :hap: Parce que 15 jours, c'est long :snif:

x-Sawyer-x x-Sawyer-x
MP
Niveau 10
18 décembre 2009 à 20:39:20

Bah moi, je suis enfin en vacances, et euh... j'espère avoir le temps de faire ta critique et un ou deux textes. :-)

Tu l'as vu en VO Ulti ? :)

Kinroi Kinroi
MP
Niveau 10
18 décembre 2009 à 22:06:47

Ben moi, je pars Dimanche en Rep Dominicaine... Donc pas de critiques d'ici la, désolé...

Jusqu'au 28... Z'allez me manquer bande de névrosés :snif:

:o))

x-Sawyer-x x-Sawyer-x
MP
Niveau 10
26 décembre 2009 à 21:51:24

Putain, une semaine et rien ! :fou:

Vous me décevez, les mecs. :(

Critique du final d'ADD-ONS.

Non, franchement, j'ai l'habitude de lire le texte une première fois, puis d'écrire ma critique dans une seconde lecture diagonale... mais là, relire 41 pages, même en diagonale, c'est trop pour moi !
Cela est sans doute aidé par le fait que le premier chapitre semble, à la première lecture surtout, gênant. Ces chapitres mettant en oeuvre Irving, Lutti, et dans une moindre mesure Jebediah et Cassidy, m'ont donné une impression de « pub » en fait. Elles peuvent être bien réalisées, servent à faire monter l'attente et donc le suspense, mais on a hâte qu'elles se finissent pour suivre la suite de l'histoire. C'est sans doute dû au fait que j'aie un peu de mal à bien apprécier les chapitres racontant les histoires de personnages dont je n'ai peu ou pas entendu parler.
Enfin, il faut bien, pour les connaître, que ces chapitres aient existé une première fois, et surtout tous ces chapitres prennent rééllement leur sens à la fin du texte, lorsque l'on apprend ce qui relie Cassidy ou Irving à l'histoire « actuelle ».
Néanmoins, je ne retire absolument rien au fait que ces chapitres sont très bien écrits.
En revanche, j'ai beaucoup aimé le petit chapitre sur Pliskin, et l'émouvante scène père-fils de la fin.
Cette alternance flash-backs / temps réel est toujours stylée à suivre, mais tout comme dans Lost, elle s'apprécie d'autant plus qu'on apprécie les personnages centraux de ces FB.
Avant d'aborder un peu plus précisément tous les chapitres « temps réel », je voudrais faire un petit commentaire global : tu as toujours, en plus de cette grande justesse dans l'écriture, en particulier dans les dialogues, une maitrise du scénario phénoménale. Bien loin des coups de théatre qu'on voit venir 15 ans à l'avance, ou d'un texte où le lecteur voit déjà venir la scène finale, toi tu nous mènes par le bout du nez du début à la fin et c'est toujours génial à lire.

La course-poursuite me fait penser à un film, mais pas moyen de me rappeler lequel *commentaire utile * .
La suspicion que porte la Ripple's Team au « faux Ripple » et bien gérée parce qu'elle ne disparaît pas, mais ne traine pas non plus.
J'aime bien le personnage de Sarah, je l'imagine comme une fille genre très mignonne mais très blasée, ça contraste avec Togo qui, encore et heureusement toujours, déblatère connerie sur connerie.
Truc très fort, en lui faisant souligner le fait que le camion avait vite été rattrapé, ça m'a conforté dans l'idée que c'était le bon camion ! Trop habitué à toutes les fausses pistes de Lost !
« - Bon, ce serait hypocrite de retarder le moment culminant de la mise au point, alors je me lance, parce que je n’en peux plus, là… » >> Je ne sais pas pourquoi, mais j'adore cette réplique. ^^
Nathan qui dit une saloperie et se fait remettre KO direct, bon contraste par rapport à ce que l'on apprend qu'il est, en fait. Joli.
La séquence d'après est étrange. La Jeep se fait esquinter dès les premières balles de Felipe, et part en sucette alors que Ripple se sent heureux d'avoir retrouvé Togo, puis déprime pensant qu'il a perdu... étrangement dosé !
Lol la Harley... gros cliché ^^. La scène suivante, avec la muerte de Felipe, bien écrite, même si sa mort me rappelle encore et toujours Fast & Furious 4 !
Mouaha, d'habitude ce sont les stupides flics qui se font entuber en ouvrant un conteneur vide. Bon, là par contre, on pouvait s'y attendre, voyant que l'on n'était « que » à la 10ème page !
« Mais en regardant Pliskin au loin, à genou devant un vulgaire bâton à moitié pourri, je me posai sérieusement la question quant à donner des sursis aux agents d’U-155, au vu de tous les malheurs pour lesquels ils étaient responsables envers l’Humanité.... » >> C'est beau ça ! :P
« Que jamais il ne le trahirait… Ou peut-être que non. » >> Mouaha la petite allusion, j'adore !
« Il s’exécuta, le regard inquiet mais malgré tout fier de voir les plans de son vénéré Docteur engendrer les évènements à merveille, par je ne sais quel machiavélisme à l’origine inconnue… Ou peut-être pas tant que ça. » >> Deuxième chapitre de suite que tu termines comme ça lol... ça te fait kiffer ces petites allusions qui redonnent du suspense hein !
Sinon, pas grand chose à dire sur tout le chapitre du « briefing ».
« - Parle !
- Euh… De quoi ?
- Ah oui c’est vrai… Répondit-il d‘un air idiot alors que nous nous débusquions à notre tour. » >> J'ai explosé de rire. XD
Sinon, mouahaha l'idée de l'avant-poste uniquement gardé par des mercenaires effrayés et un « petit analyste » avec son stylo à bille ( qui me fait penser au petit geek dans Demain ne Meurt Jamais ^^ ) Et paf, c'est Pliskin ! Comme dans ton texte avec Olga qui réapparait, troublant Ripple, on sent que tu aimes bien ce principe là... ! :D
La scène de combat est classe, marrant le coup du « les poings de Togo ne fonctionnent pas, son Sigma non plus, son couteau non plus... mais son stylo oui ! »
Ah, la scène suivante, en huis-clos, est très classe ! Tout d'abord, j'aime bien la façon dont tu t'es démerdé pour que Nathan se tire, mais pas définitivement !
«  C’est Stan, pour toi. » >> Lol le contraste avec le « C'est Ripple, pour toi. » de la scène avec la fausse Olga. ^^
Bon, classique le coup de la déclaration d'amour au moment où la mort lente semble survenir... elle est bien dite, pas nunuche mais émouvante tout de même, malgré le fait que l'on se doute qu'il ne vont pas mourir à ce moment !
« Sans compter Notre propre frère, qui, inconscient, ne se doutait sûrement pas de la moitié des évènements qui se tramaient ici…Ou peut-être que si. » >> MAIS ARRETE !
La scène suivante, avec Marcus qui se réveille, donne un énorme coup de pied au cul au suspense, parce qu'il rajoute un gros danger que l'on ignore encore, bien joué !
Scène suivante, deux détails qui m'ont plu, d'abord de blesser les deux Ripple au même endroit, inutile mais terriblement symbolique, et ensuite j'ai bien aimé ( va savoir pourquoi ? ) Jean qui parle avec son épingle dans la bouche ^^
« Toujours en train de me faire la leçon celui-là, pensai-je les sourcils froncés… Toujours ? » >> Et allez, encore un petit coup de vice rhétorique !
La petite radio-conférence avec Marcus qui tarde à expliquer cette nouvelle si grave, au moment où on apprend qu'Evans n'est même pas là... très classe !
On est autant dans l'incompréhension que Ripple, on veut savoir ce qu'Evans magouille, on veut que Marcus crache toutes ses infos, mais on est, comme lui, bloqué dans ce contexte, obligés de subir le suspense... j'adore.
Et là. Boum. Explication de Evans. On se prend tellement tout dans la gueule qu'on se retrouve par terre, ce plan semble terriblement logique, machiavélique et magnifique à la fois, c'en est jouissif. La bombe H, l'unique capacité de Ripple à infiltrer la base, ça colle tellement que c'est surpuissant. Et pour parachever le tout, la sublimissime petite phrase « il ne jurait plus les scandinaves ».
Bon, la suite du plan d'Evans fait un peu trop surréaliste, trop tout calculé à l'avance au poil de cul près, mais c'est pas trop grave. Puis, quand on lit que Stan a désactivé la bombe, la réaction c'est « Ah bah oui merde ! WTF ? » xD
Double claque dans la gueule pour la pauvre Sarah et la pauvre base de Togo, même si ces deux enjeux semblent faibles comparés au reste.
Et enfin, l'explication sur Nathan, terrible. Très belle, flippante à souhait, des add-ons poignards radio-isotopes générateurs de fission nucléaire, fallait y penser ! Et le principe du « tu me touches, je crève », c'est terrifiant tellement c'est cool, dans l'idée du combat.
« Comme autrefois… Autrefois ? » >> ARGH ! A ce moment on comprend toujours pas où tu veux en venir ^^
Et là, les deux adversaires qui tiennent chacun la lame de l'autre, en façe à face, lames qui touchent leurs buts dans cette ultime révélation « Je suis Cassidy », putain c'est bon ! J'adore !
« Je me sentais si seul à cet instant, je n’étais ni Stanley, ni Cassidy… Mais fort heureusement, comme les pires défaites, la solitude ne dure qu’un temps » >>> Belle phrase ! :)
Bon, la description de la fission nucléaire qui se fait m'a semblé un peu étrange, décrire ce que peut ressentir ou voir quelqu'un dont le corps entier réagit de cette façon est un concept un peu... novateur lol, mais ça va, tu t'en sors bien. ^^
Et les adieux de ce Ripple à tout ce petit monde sont vraiment beaux, ça devient une constante ce commentaire mais c'est vrai. Le petit aveu à Togo, la vengeance léguée à Ripple, la dernière réplique vengeresse à Evans, et Jean qui chiale. Beau. :P
La dernière semi-scène d'action avec Jean est un peu de trop, il aurait mieux fallu laisser retomber je pense, ça aurait rendu les cris de rage de Ripple et la réflexion de Jean encore plus puissantes, bien qu'elles ne le soient déjà.
Enfin, l'épilogue, recollant les derniers morceaux, offre une belle conclusion à cette saga qui se termine en apothéose, par un final immense dans tous les sens du terme. C'est là, qu'on voit pourquoi on est sur METAL GEAR Hundred Shots. Tout comme un MGS, on s'en prend plein la gueule du début à la fin, et on attend patiemment le prochain, en bénissant l'auteur de ce scénario terrifiant de talent.

:)

x-Sawyer-x x-Sawyer-x
MP
Niveau 10
26 décembre 2009 à 21:51:54

Oh my god la taille de cette critique ! :fou:

x-Sawyer-x x-Sawyer-x
MP
Niveau 10
26 décembre 2009 à 22:38:58

Metal Gear : Hundred Shots

Saga Butterflies and Hurricanes.

Hurricane n°4 : 'Entretien d'embauche.'

San Francisco, 2 Avril 2031.

Le bâtiment semblait m'avoir attendu, tout ce temps. La brune se dissipa légèrement alors que j'achevai de me garer, me permettant d'admirer à nouveau cette imposante architecture. Hélas, une fois de plus, je n'étais pas là pour le tourisme, mais parce que ma curiosité avait pris le pas sur ma lassitude.
L'ambiance à l'intérieur était encore plus exacerbée que dans mes souvenirs. Nous étions dans la période d'euphorie succédant à toute guerre, et les gens semblaient heureux de vivre, avides de consommation. Cette bonne humeur aurait été communicative pour n'importe qui, mais elle était déprimante pour moi. Après un instant d'absence, je me dirigeai vers l'une des jeunes filles de l'accueil qui se chargeaient d'aiguiller les clients vers les différents services. Elle me salua poliment, d'une voix enjouée :
Bonjour monsieur, et bienvenue chez Hundred Dynamics ! En quoi puis-je avoir le plaisir de vous être utile ?
Bonjour, oui... votre entreprise a développé des technologies sur la mémoire, exact ?
Parfaitement monsieur, répondit-elle, des outils de sauvegarde, de récupération, d'amélioration... le cerveau est comme un ordinateur, le saviez-vous ?
Oui, enfin non. Mais bref, poursuivis-je, le mien vient justement de... planter. Outils de récupération, vous dites ?
C'est exact, avec en fer de lance notre technologie unique et exclusive : le Relapse, une archive renouvelable à l'infini. Mais... que voulez-vous dire par planter, Monsieur ? Se renseigna-t-elle en prenant un air faussement intéressée.
J'hésitai, mais considérant le chemin parcouru, je lui avouai :
J'ai un blanc de 3 semaines, survenu sans la moindre discontinuité. J'ai eu un accident de voiture, et après avoir perdu connaissance, je me suis réveillé 3 semaines plus tard, au même endroit, dans l'état précis où je me trouvais avant le choc.
Vous souvenez-vous de tout, avant et après ?
Son intérêt pour mon histoire semblait s'accroître, alors qu'elle se rapprochait de moi, s'appuyant sur son bureau.
Absolument tout...
A moins que vous ne possédiez un Relapse, mis à jour pendant ces 3 semaines... je ne vois pas comment vous aider, monsieur. Monsieur... ?
Do... hum, Jackson, me rappelai-je.
Elle chercha mon nom d'emprunt dans sa base de données, puis déclara, déçue :
Vous en possédez bien un, mais il n'a jamais été mis à jour... désolé monsieur. En revanche, votre binôme, lui, en a acheté une grande quantité, toujours la même version, jamais mise à jour. Je suppose qu'il doit être amnésique chronique... enfin, je sors du cadre de mon travail.
C'était donc ça... cette seringue qu'il s'était injectée, sur les docks. Il luttait continuellement contre le lavage de cerveau que lui faisaient subir les Patriotes, même si pour cela, il devait chaque fois remettre sa mémoire à zéro.
Sinon, continua-t-elle, je vous informe qu'Hundred Dynamics est actuellement en train de développer une technologie de récupération subconsciencielle, ici-même. Nos meilleurs chercheurs y travaillent activement, et nous comptons la commercialiser d'ici 24 mois.
Elle parlait comme un spot publicitaire. Néanmoins elle venait de me fournir la seule information potentiellement utile, noyée dans ce flot de réclames : 24 mois. C'était peu. Dans ce genre de business, les deux dernières années d'un projet servaient aux tests et autres brevets. Cela ne signifiait alors qu'une chose : un prototype était prêt, accessible, à quelques étages au-dessus de moi.
Dites... votre entreprise ne chercherait-elle pas de cobayes, par hasard ? Me renseignai-je sans grande conviction.
Ce n'est pas exactement le genre de questions que l'on me pose souvent, avoua-t-elle. Je peux toujours voir ça avec mon supérieur.
Elle décrocha son téléphone, appuya sur une touche d'appel rapide, et adopta aussitôt une mine faussement concentrée en attendant que son correspondant ne réponde. Je pouvais distinctement entendre la tonalité.
Oui ? Dit enfin la voix émergeant du combiné.
Madame, un client demande si nous recherchons des testeurs pour le projet RS.
Un blanc de plusieurs secondes s'ensuivit. Je commençais sérieusement à m'impatienter lorsque l'interlocutrice reprit le combiné.
Personne de l'extérieur non. On ne veut pas risquer d'espionnage industriel.
D'accord, merci madame. Bonne journée, raccrocha la réceptionniste.
Puis, relevant le regard vers moi, elle ajouta :
Désolé monsieur... Il va vous falloir patienter quelques mois. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus.
Vous pourriez me dire où se trouvent les laboratoires, par exemple... lui chuchotai-je à l'oreille.
Ah ah, ricana-t-elle dans un rictus, je ne crois pas, non.
Excusez-moi, je recommence. Christine, votre prénom est inscrit sur votre badge, à partir de ce prénom et de l'annuaire internet de la société, je n'aurai aucun mal à trouver votre nom de famille, puis votre adresse. De là... atteindre les gens en qui vous tenez... rien ne sera plus facile, et croyez-moi, je suis très inventif en ce qui concerne ce genre de petites récréations. Alors, à présent, vous allez me dire où se situent les labos, comment ils sont protégés et à quoi ressemble ce fameux projet RS. Mais surtout, surtout, dès que ce sera fait, vous allez bien sûr tout oublier de cette conversation. Oh, vous pourrez vous rappeler mon nom si cela vous chante, ce n'est pas le vrai.
Évidemment, son sourire de courtoisie avait progressivement disparu, remplacé par une moue effrayée qui n'avait rien de feinte, cette fois. Elle me jeta un regard torve auquel je répondis par un simple hochement de tête, histoire de lui confirmer que cela n'avait rien d'un canular. Elle poussa un profond soupir, se tourna vers sa collègue, et lui dit d'une voix essouflée :
Je prends ma pause, ok ?
L'autre, ne se doutant heureusement de rien, se contenta de remuer son stylo dans les airs pour confirmer qu'elle avait bien compris. Christine sortit donc de derrière son bureau, et m'accompagna dans un coin désert du hall. Une fois de plus, elle soupira, et demanda lentement :
Bon... vous voulez savoir quoi ?
D'abord, où se situe le projet RS à l'heure actuelle ?
Nouveau soupir. Regard hésitant, elle me jaugeait, se demandait si j'étais sérieux dans mes menaces.
46ème étage. Dans une salle que l'on ne peut ouvrir qu'avec un passe de niveau 6, le plus haut du bâtiment.
Compris. Mise à part cette histoire de passe, comment le bâtiment est-il protégé ?
Monsieur, je ne suis que récep...
Christine ?
Oui, oui. Le hall peut vous sembler dénué de protections, vu comme ça, mais l'accès aux ascenseurs et escaliers est sur-protégé. La nuit, tout est bouclé par une double serrure magnétique qui empêche même l'accès à la salle où nous nous trouvons. Le jour, il faut présenter un badge d'accès, une signature digitale et passer sous un détecteur de métaux afin d'accéder aux étages supérieurs. Je ne connais pas les sécurités à l'étage du laboratoire, mais à côté d'elles, je pense que l'on pénètre dans la cage d'escalier comme dans un moulin. Le bâtiment ne compte pas d'étages souterrains, et si vous espérez... je ne sais pas... escalader la façade, c'est impossible. Tous les jours, des agents de la voirie ramassent les cadavres des oiseaux qui ont cherché à se poser et qui se sont fait empoisonner par l'espèce de... substance dégagée par des vaporisateurs situés tous les 3 étages, on peut les voir depuis le sol. Ca vous suffit ? Je vous en prie, dites-moi que cela vous suffit, je vous en ai déjà énormément dit !
Je n'en espérais pas tant, lui souris-je. Vous êtes d'une aide précieuse. Une dernière petite question et vous pourrez reprendre votre travail. A quoi ressemble-t-il, ce fameux projet ? Est-ce une substance, une seringue de nanos, une machine... ?
Je crois que même si vous montiez une demi-douzaine de niveaux hiérarchiques, mon supérieur ne saurait pas vous répondre. Vous devez me croire, je vous en prie.
Elle avait prononcé cette dernière phrase d'une voix tremblante, alors que ses yeux s'emplissaient de larmes.
Je tiens toujours mes promesses, Christine. J'oublierai tout de vous si aucun événement contrariant ne vient faire échouer mon projet, ou tout du moins, aucun de votre faute. Dans le cas inverse, je vous laisse imaginer ce qui pourrait survenir.
J'avais prononcé cette dernière phrase en prenant délicatement son menton, la forçant à me regarder dans les yeux.
Je vous souhaite une bonne journée.
Après un dernier regard fuyant, elle essuya ses larmes sur son gilet, et retourna se poster derrière son comptoir, évitant scrupuleusement d'éveiller l'attention de ses collègues.
J'avais toutes les informations nécessaires. Satisfait, je sortis du hall. Dehors, la pluie s'était mise à tomber, dissipant le brouillard. Je me retournai, et aperçus la dénommée Christine, qui m'observait toujours, depuis son poste. Lui adressant un dernier regard entendu, je rentrai dans ma voiture et démarrai. J'avais retrouvé ce délicieux sentiment, cette excitation, cette pulsion d'adrénaline qui précédait chaque mission qui me motivait réellement. Hundred Dynamics allait recevoir une visite surprise d'ici peu. Que la fête recommence.

x-Sawyer-x x-Sawyer-x
MP
Niveau 10
26 décembre 2009 à 22:42:41

Argh, j'avais oublié qu'avec OpenOffice les tirets ne se copiaient pas. :hum:

Je recommence :

Metal Gear : Hundred Shots

Saga Butterflies and Hurricanes.

Hurricane n°4 : 'Entretien d'embauche.'

San Francisco, 2 Avril 2031.

Le bâtiment semblait m'avoir attendu, tout ce temps. La brune se dissipa légèrement alors que j'achevai de me garer, me permettant d'admirer à nouveau cette imposante architecture. Hélas, une fois de plus, je n'étais pas là pour le tourisme, mais parce que ma curiosité avait pris le pas sur ma lassitude.

L'ambiance à l'intérieur était encore plus exacerbée que dans mes souvenirs. Nous étions dans la période d'euphorie succédant à toute guerre, et les gens semblaient heureux de vivre, avides de consommation. Cette bonne humeur aurait été communicative pour n'importe qui, mais elle était déprimante pour moi. Après un instant d'absence, je me dirigeai vers l'une des jeunes filles de l'accueil qui se chargeaient d'aiguiller les clients vers les différents services. Elle me salua poliment, d'une voix enjouée :
- Bonjour monsieur, et bienvenue chez Hundred Dynamics ! En quoi puis-je avoir le plaisir de vous être utile ?
- Bonjour, oui... votre entreprise a développé des technologies sur la mémoire, exact ?
- Parfaitement monsieur, répondit-elle, des outils de sauvegarde, de récupération, d'amélioration... le cerveau est comme un ordinateur, le saviez-vous ?
- Oui, enfin non. Mais bref, poursuivis-je, le mien vient justement de... planter. Outils de récupération, vous dites ?
- C'est exact, avec en fer de lance notre technologie unique et exclusive : le Relapse, une archive renouvelable à l'infini. Mais... que voulez-vous dire par planter, Monsieur ? Se renseigna-t-elle en prenant un air faussement intéressée.
J'hésitai, mais considérant le chemin parcouru, je lui avouai :
- J'ai un blanc de 3 semaines, survenu sans la moindre discontinuité. J'ai eu un accident de voiture, et après avoir perdu connaissance, je me suis réveillé 3 semaines plus tard, au même endroit, dans l'état précis où je me trouvais avant le choc.
- Vous souvenez-vous de tout, avant et après ?
Son intérêt pour mon histoire semblait s'accroître, alors qu'elle se rapprochait de moi, s'appuyant sur son bureau.
- Absolument tout...
- A moins que vous ne possédiez un Relapse, mis à jour pendant ces 3 semaines... je ne vois pas comment vous aider, monsieur. Monsieur... ?
- Do... hum, Jackson, me rappelai-je.
Elle chercha mon nom d'emprunt dans sa base de données, puis déclara, déçue :
- Vous en possédez bien un, mais il n'a jamais été mis à jour... désolé monsieur. En revanche, votre binôme, lui, en a acheté une grande quantité, toujours la même version, jamais mise à jour. Je suppose qu'il doit être amnésique chronique... enfin, je sors du cadre de mon travail.
C'était donc ça... cette seringue qu'il s'était injectée, sur les docks. Il luttait continuellement contre le lavage de cerveau que lui faisaient subir les Patriotes, même si pour cela, il devait chaque fois remettre sa mémoire à zéro.
- Sinon, continua-t-elle, je vous informe qu'Hundred Dynamics est actuellement en train de développer une technologie de récupération subconsciencielle, ici-même. Nos meilleurs chercheurs y travaillent activement, et nous comptons la commercialiser d'ici 24 mois.
Elle parlait comme un spot publicitaire. Néanmoins elle venait de me fournir la seule information potentiellement utile, noyée dans ce flot de réclames : 24 mois. C'était peu. Dans ce genre de business, les deux dernières années d'un projet servaient aux tests et autres brevets. Cela ne signifiait alors qu'une chose : un prototype était prêt, accessible, à quelques étages au-dessus de moi.
- Dites... votre entreprise ne chercherait-elle pas de cobayes, par hasard ? Me renseignai-je sans grande conviction.
- Ce n'est pas exactement le genre de questions que l'on me pose souvent, avoua-t-elle. Je peux toujours voir ça avec mon supérieur.
Elle décrocha son téléphone, appuya sur une touche d'appel rapide, et adopta aussitôt une mine faussement concentrée en attendant que son correspondant ne réponde. Je pouvais distinctement entendre la tonalité.
- Oui ? Dit enfin la voix émergeant du combiné.
- Madame, un client demande si nous recherchons des testeurs pour le projet RS.
Un blanc de plusieurs secondes s'ensuivit. Je commençais sérieusement à m'impatienter lorsque l'interlocutrice reprit le combiné.
- Personne de l'extérieur non. On ne veut pas risquer d'espionnage industriel.
- D'accord, merci madame. Bonne journée, raccrocha la réceptionniste.
Puis, relevant le regard vers moi, elle ajouta :
- Désolé monsieur... Il va vous falloir patienter quelques mois. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus.
- Vous pourriez me dire où se trouvent les laboratoires, par exemple... lui chuchotai-je à l'oreille.
- Ah ah, ricana-t-elle dans un rictus, je ne crois pas, non.
- Excusez-moi, je recommence. Christine, votre prénom est inscrit sur votre badge, à partir de ce prénom et de l'annuaire internet de la société, je n'aurai aucun mal à trouver votre nom de famille, puis votre adresse. De là... atteindre les gens en qui vous tenez... rien ne sera plus facile, et croyez-moi, je suis très inventif en ce qui concerne ce genre de petites récréations. Alors, à présent, vous allez me dire où se situent les labos, comment ils sont protégés et à quoi ressemble ce fameux projet RS. Mais surtout, surtout, dès que ce sera fait, vous allez bien sûr tout oublier de cette conversation. Oh, vous pourrez vous rappeler mon nom si cela vous chante, ce n'est pas le vrai.
Évidemment, son sourire de courtoisie avait progressivement disparu, remplacé par une moue effrayée qui n'avait rien de feinte, cette fois. Elle me jeta un regard torve auquel je répondis par un simple hochement de tête, histoire de lui confirmer que cela n'avait rien d'un canular. Elle poussa un profond soupir, se tourna vers sa collègue, et lui dit d'une voix essouflée :
- Je prends ma pause, ok ?
L'autre, ne se doutant heureusement de rien, se contenta de remuer son stylo dans les airs pour confirmer qu'elle avait bien compris. Christine sortit donc de derrière son bureau, et m'accompagna dans un coin désert du hall. Une fois de plus, elle soupira, et demanda lentement :
- Bon... vous voulez savoir quoi ?
- D'abord, où se situe le projet RS à l'heure actuelle ?
Nouveau soupir. Regard hésitant, elle me jaugeait, se demandait si j'étais sérieux dans mes menaces.
- 46ème étage. Dans une salle que l'on ne peut ouvrir qu'avec un passe de niveau 6, le plus haut du bâtiment.
- Compris. Mise à part cette histoire de passe, comment le bâtiment est-il protégé ?
- Monsieur, je ne suis que récep...
- Christine ?
- Oui, oui. Le hall peut vous sembler dénué de protections, vu comme ça, mais l'accès aux ascenseurs et escaliers est sur-protégé. La nuit, tout est bouclé par une double serrure magnétique qui empêche même l'accès à la salle où nous nous trouvons. Le jour, il faut présenter un badge d'accès, une signature digitale et passer sous un détecteur de métaux afin d'accéder aux étages supérieurs. Je ne connais pas les sécurités à l'étage du laboratoire, mais à côté d'elles, je pense que l'on pénètre dans la cage d'escalier comme dans un moulin. Le bâtiment ne compte pas d'étages souterrains, et si vous espérez... je ne sais pas... escalader la façade, c'est impossible. Tous les jours, des agents de la voirie ramassent les cadavres des oiseaux qui ont cherché à se poser et qui se sont fait empoisonner par l'espèce de... substance dégagée par des vaporisateurs situés tous les 3 étages, on peut les voir depuis le sol. Ca vous suffit ? Je vous en prie, dites-moi que cela vous suffit, je vous en ai déjà énormément dit !
- Je n'en espérais pas tant, lui souris-je. Vous êtes d'une aide précieuse. Une dernière petite question et vous pourrez reprendre votre travail. A quoi ressemble-t-il, ce fameux projet ? Est-ce une substance, une seringue de nanos, une machine... ?
- Je crois que même si vous montiez une demi-douzaine de niveaux hiérarchiques, mon supérieur ne saurait pas vous répondre. Vous devez me croire, je vous en prie.
Elle avait prononcé cette dernière phrase d'une voix tremblante, alors que ses yeux s'emplissaient de larmes.
- Je tiens toujours mes promesses, Christine. J'oublierai tout de vous si aucun événement contrariant ne vient faire échouer mon projet, ou tout du moins, aucun de votre faute. Dans le cas inverse, je vous laisse imaginer ce qui pourrait survenir.
J'avais prononcé cette dernière phrase en prenant délicatement son menton, la forçant à me regarder dans les yeux.
- Je vous souhaite une bonne journée.
Après un dernier regard fuyant, elle essuya ses larmes sur son gilet, et retourna se poster derrière son comptoir, évitant scrupuleusement d'éveiller l'attention de ses collègues.

J'avais toutes les informations nécessaires. Satisfait, je sortis du hall. Dehors, la pluie s'était mise à tomber, dissipant le brouillard. Je me retournai, et aperçus la dénommée Christine, qui m'observait toujours, depuis son poste. Lui adressant un dernier regard entendu, je rentrai dans ma voiture et démarrai. J'avais retrouvé ce délicieux sentiment, cette excitation, cette pulsion d'adrénaline qui précédait chaque mission qui me motivait réellement. Hundred Dynamics allait recevoir une visite surprise d'ici peu. Que la fête recommence.

x-Sawyer-x x-Sawyer-x
MP
Niveau 10
26 décembre 2009 à 22:46:31
  • SUITE ET FIN*

Espace aérien de la baie de San Francisco, 6 Avril 2031.

J'essayais de faire le vide. La tête entre les jambes, je regardais mon Socom sans vraiment le voir. Par les défauts d'insonorisation de la cabine, j'entendais le vent siffler à l'extérieur. Une délicieuse musique prenait lentement de l'intensité. Je levai les yeux, et tentait d'apercevoir le ciel à travers les minces hublots qui parsemaient la carlingue. Peine perdue, le brouillard était intense et omniprésent. Comme ne manqua pas de me le faire remarquer le pilote pour la 5ème fois, mon projet n'était que pure folie. Il se plaignait presque. Ex-mercenaire, ancien allié d'un jour, il me devait un service. En échange, il avait plutôt l'impression de me rendre un suicide.
- Tu es sûr de ce que tu fais, Alex ? Gueula-t-il pour couvrir le bruit des moteurs, depuis le cockpit.
- Bien sur que non, comme toujours ! Lui répondis-je dans un rire.
- Je le sens pas du tout, ce coup là... soupira-t-il suffisamment fort pour que cela parvienne jusque mes oreilles.
- Je ne te demande pas de le sentir, juste de piloter et de m'indiquer le bon moment... ton GPS fonctionne, hein ?
- Evidemment, ce n'est pas du matos d'amateur ! Se défendit-il, faussement vexé.
- Alors on a tout ce qu'il faut ! Laisse-moi me concentrer, s'il te plait !
- Ok... mais tu ne diras pas que je ne t'ai pas prévenu... conclut-il enfin, jetant un oeil à ses instruments.
Et je repris ma silencieuse réflexion. D'ordinaire, j'examinais chaque petit imprévu pouvant survenir, et me demandais quelle solution j'opterais pour mener à bien la mission. Mais pas cette fois. Peut-être était-ce effectivement une part de folie, mais je comptais laisser la part belle à la chance et au talent. Suicidaire... pas vraiment. Le danger était ma drogue dure, et j'avais besoin d'une forte dose.
- A peu près 2 minutes, vieux taré ! Annonça l'insolent trentenaire.
Ultimes vérifications, tout de même. Le Socom était lustré, chargé à bloc, la sécurité retirée.
La grenade paralysante, la fumigène et celle à fragmentation étaient bien serrées autour de ma ceinture. Enfin, et surtout, mon parachute avait été contrôlé une demi-douzaine de fois, et était alors fermement sanglé à mon dos.
- 1 minute !
D'une pression sur un bouton, il ouvrit la serrure déverrouillant l'accès à la trappe. Aussitôt, une sirène stridente retentit, alors qu'une lumière rouge envahit l'ensemble de la cabine. Je fus tout à coup replongé en plein Foxhound, et me rappelait comme il était délicieux d'avoir un objectif.
D'un geste lent et mesuré, je fis coulisser la lourde porte. Un vent rafraichissant me souffla au visage, alors que j'entendis le pilote me hurler :
- Toujours partant ?
- On y va... lançai-je, alors que derrière moi, l'éclairage virait au vert.

Et je me laissai tomber. La chute libre restait une sensation indescriptible, et l'air que je respirai n'était plus composé que d'oxygène, il sentait bon la liberté et l'adrénaline. Hélas, mon altimètre se rapprochait déjà de la zone rouge, et c'est avec une visibilité quasi-nulle que je tirai sur la sangle. Mon corps fut soudainement projeté en arrière, et c'est le souffle coupé que j'appuyai sur le côté de mes lunettes, révélant une vue 3D de tout le centre de San Francisco, en position réelle, grâce à un couplage GPS. La technologie... le meilleur allié du soldat. Après son courage, son talent, son arme et ses coéquipiers. Enfin, ce qui n'était quelques secondes auparavant qu'un petit point blanc était devenu la forme caractéristique du bâtiment d'Hundred Dynamics. Une architecture sans toit, pointant vers le ciel, et dont la seule excroissance était un large rebord, à quelques mètres du dernier étage. L'idée était simple : si je ratais cette maigre zone d'atterrissage, j'allais devoir expliquer à une bonne partie de la ville pourquoi je débarquais en parachute armé jusqu'aux dents.
Ainsi, je m'appliquai précautionneusement à amorcer une trajectoire d'approche, en espérant que la vue 3D soit fidèle. Elle l'était. A un mètre près. Croyant me déposer pile au milieu du-dit rebord, je réalisai avec surprise et une certaine appréhension que j'allais le manquer de peu. Dans une manoeuvre désespérée, je penchai le parachute, à la limite du décrochement, et m'en séparai à deux mètres du bâtiment. Comme prévu, l'inertie me projeta vers le bord... mais sans miracle, je tombai un peu trop rapidement et un peu trop loin de ma cible. Evitant de justesse de m'assommer contre la pierre, je tentai de m'accrocher. C'était sans compter la pluie de ces derniers jours. Malgré mes futiles mouvements destinés à récupérer le contrôle, j'entamai une chute de 50 étages... sans parachute. Je fermai les yeux, quoique étant donné le brouillard, cela ne changeait rien. Je n'eus pas vraiment le temps de prendre de vitesse, tout mon corps fut brutalement stoppé dans son élan. Après avoir passé quinze bonnes secondes à reprendre mon souffle et à me demander ce qui venait de mettre un terme prématuré à ma chute, c'est en ouvrant enfin les yeux que je croisai le regard du laveur de vitres qui m'observait, l'air complètement ahuri. Il m'aida à me relever, et à contrecoeur, je dus me résoudre à le mettre K.O d'un coup de crosse bien placé. Je mis plusieurs secondes à me souvenir pourquoi cet homme portait un masque à gaz. A quelques centimètres au-dessus de ma tête, un petit dispositif diffusait le fameux cocktail toxique. Sans trop de ménagement, je dérobai au travailleur sa précieuse protection, et réalisai que cette chute inopinée m'avait amené précisément à l'endroit que je convoitais. Les fenêtres du 46ème étage s'offraient à moi, et heureusement, la nacelle donnait sur un laboratoire vide. Je contrôlai que le brouillard me cachait bien des regards indiscrets, depuis le sol comme les autres bâtiments, et entreprit de découper la vitre avec l'outil que m'avait prêté l'insolent pilote. Sans surprise, la pointe en diamant vint à bout du triple vitrage, et je me glissai avec souplesse dans la sombre pièce. La sécurité, une fois dans la place, me semblait désuète. Peu de responsables de la sécurité auraient imaginé l'éventualité qu'un homme cherche à s'infiltrer par voie aérienne.
Soudain, alors que j'avançais à pas feutrés dans le couloir central de l'étage, apparemment désert, les voyants de l'ascenseur s'illuminèrent. Après avoir retiré l'étouffant masque, je n'eus que le temps de me cacher derrière un bureau, deux hommes sortirent :
- C'est bien ça le problème, dit l'un, le Relapse et le projet RS semblent ne pas être compatibles.
- Concrètement, ça change quoi ? Répliqua une voix grave.
- Et bien, les effets indésirables du Projet seraient donc irréversibles... ça fait flipper nos cobayes.
Les deux silhouettes s'étaient engouffrés dans un labo, je pus donc m'approcher de la porte et mettre enfin un visage sur ces voix.
- Et bien, cachez leur ce... détail ! Conseilla l'homme dégarni à la cravate. Rien d'autre à signaler de particulier ?
- Non, rien qui me vienne à l'esprit. Je te ferai un rapport complet après les premiers tests, grand frère, répondit un blond plus athlétique.
- Ca me va, Simon. Et ne m'appelle pas comme ça, je te l'ai déjà dit. Allons prendre un verre, à notre futur grand succès, annonça l'autre en faisant de grands gestes.
Le plus jeune approuva, et ils sortirent de la pièce avant de disparaître à nouveau dans l'ascenseur. Sitôt les portes refermées, je me jetai dans le laboratoire qu'ils venaient de quitter.

C'était donc ça... Une large cuve, de taille humaine, à moitié remplie d'un étrange liquide visqueux, sur laquelle s'étalait un nombre invraisemblable de capteurs, tous reliés à une même unité centrale. Comble de la démesure, celle-ci était à son tour reliée à une demi-douzaine d'écrans plats, disposés en cercle autour d'un étonnamment maigre panneau de commande. C'est en tentant de m'approcher de celle-ci que mes jambes faiblirent. Toute la salle sembla tourbillonner autour de moi, et c'est lorsque ma vision passa en noir et blanc que je tombai sur le sol, à peine conscient. Une voix, résonnant en écho entre mes oreilles, m'empêchai de m'évanouir :
- Poussière de nitrate et vapeurs de chlore acidifié... Sacré cocktail, tu ne trouves pas ?
- Les vapo...
- ...risateurs de la façade, oui, me coupa-t-il. Je me demande d'ailleurs comment tu t'es arrangé pour n'en respirer qu'une dose non létale, petit fouineur de merde !
Il me donna un puissant coup de pied dans l'estomac, qui faillit me faire rendre mon déjeuner. J'essayais de focaliser mon attention sur lui, mais j'avais l'impression d'avoir ingéré un concentré de toutes les drogues du monde.
- T'es avec qui ? Gueula-t-il. Cydonia Corp ? Winthorpe & Klive ? Balance !
Je tentai une réplique, mais à défaut de paroles, je vomis mes tripes sur le sol froid.
- Putain, fallait s'en douter, soupira l'homme en sortant une seringue de sa poche. Ca inhibera un peu le poison, au moins histoire qu'on puisse causer.
Il m'enfonça l'aiguille dans le bras, sans aucun ménagement. Et, en effet, après quelques secondes, le monde sembla tourner plus lentement.
- Qui sont tes employeurs, enfoiré ? Recommenca-t-il.
- Kenneth Dolph, soupirai-je, d'abord sans le regarder.
- C'est qui ça ?
- Moi, tête de noeud, ricanai-je en levant la tête.
C'était le blond de tout à l'heure. La quarantaine, un air sournois et un costume trois pièces impeccablement taillé.
- Te fous pas de ma gueule ! Cria-t-il en me repoussant au sol alors que j'essayais de me relever. Cartes sur table, tu cherches quoi ici ?
A ce moment précis, il vit enfin mon arme, et s'en empara avant même que je ne comprenne ce qu'il se passait.
- T'es là pour quoi, dégommer nos scientifiques ? Soupçonna-t-il en me menaçant.
- De quoi, ça ? Souris-je en désignant le Socom. Simple moyen d'auto-défense, voyons, je ne faisais que chercher les toilettes.
Il gueula un juron dans une langue que je ne réussis pas à identifier, tira la culasse de l'arme et me la colla sur le genou.
- Plus de conneries où je te rends boiteux à vie.
Résigné, me rendant compte que l'ironie ne me mènerait à rien dans le cas présent, je lui avouai :
- Je ne bosse pour personne. Je me fous de comment fonctionne votre truc, ou de combien je pourrais en tirer en en revendant les plans au plus offrant. J'en ai juste besoin. - C'est pour ça que je suis là.
- Et pourquoi t'en as besoin ? Dit-il sans cesser de me menacer avec mon propre flingue.
- J'ai un énorme trou de mémoire, et des choses très importantes se sont passées pendant ce temps... des choses que j'ai faites, dont je ne peux même pas me rappeler.
- Et bien, Kenneth, je vais te proposer un marché, lança-t-il de sa voix narquoise après avoir marqué un blanc de quelques secondes. Je te fais tester le Projet RS, à tes risques et périls. Pendant l'expérience, tu dors ici, tu manges ici, ce bâtiment est ta nouvelle demeure. Mais tu te doutes bien que je ne vais pas te rendre ce service et t'héberger gratuitement. Pour être parvenu jusqu'ici seul, il faut avoir une certaine dose de talent; et tu es armé comme le parfait petit mercenaire. Ici, à Hundred Dynamics, on a souvent quelques petites affaires que l'on aimerait pouvoir régler proprement et silencieusement, si tu vois ce que je veux dire. Le deal est simple. Tu es mon porte-flingue, je suis le gourou qui te ramène la mémoire. Tu signes ?
Sur ces derniers mots, il éjecta la balle présente dans la culasse, enleva le chargeur, et me tendit le Socom. Pour avoir cédé aussi facilement, son entreprise véreuse devait rééllement être à court de cobayes.
- Vous parliez des effets secondaires à la pelle de votre fameux projet... m'interrogeai-je.
- As-tu vraiment le choix ? Sourit-il.
Bien sûr que non. Je me relevai et saisis mon arme.
- Je signe.
- Bien. Tu as un niveau de culture suffisant pour que je t'explique ce qu'il va t'arriver, G.I. Joe, ou tu veux plonger directement ? Railla-t-il.
- Si tu parles suffisamment lentement, je devrais pouvoir comprendre, Einstein.
Il émit un petit rire complaisant. Il ne me croyait certainement toujours pas, mais au moins il ne me considérait plus complètement comme un ennemi.
- Comme tu veux. Primo, je t'injecte une dose de drogue qui va te placer dans un demi-sommeil. Secundo, on t'immerge dans la cuve, remplie de liquide amniotique. Tertio, par l'unité centrale que tu vois là, j'envoie dans la flotte un signal électrique de très faible intensité mais de très haute fréquence. Il va servir à créer une illusion dans ton cerveau. Les pulsations vont faire croire à ton conscient qu'il est en réalité subconscient, et vice versa. Tu ne seras pas à même de contrôler toi-même quels souvenirs tu veux tirer du jardin secret de ton esprit, et c'est là que la modulation de fréquence entre en scène, même si cela reste imprécis. Allez, fous-toi en sous-vêtements, j'installe la machine.
Sur ces mots, légèrement méfiant quant à la fiabilité d'une telle manipulation, je m'exécutai.
- Oh au fait, me rappela-t-il. Tu vas sûrement croiser là dedans des passages de films, des cauchemars de ton enfance, de curieux fantasmes inavoués... enfin tout ce qui traine dans ton subconscient quoi. Ne te perds pas. Je te donne ton premier boulot une fois cette séance terminée.
Il m'aida à m'immerger dans le bassin. Tout mon corps semblait flotter en apesanteur, et cet environnement visqueux, dégueulasse de prime abord, se révéla confortable et rassurant.
Le jeune homme blond arracha le plastique d'une seringue avec ses dents, la remplit d'un curieux liquide jaune précieusement conservé dans un bocal en verre, et m'injecta le tout. La dernière vision que j'eus, précédant un flash blanc intense et permanent, fut celle du dénommé Simon qui refermait la trappe de la cuve avec un sourire satisfait.

A cet instant pourtant, une seule chose m'effrayait : je n'avais absolument pas peur de ce qui allait se passer.

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
27 décembre 2009 à 18:37:27

Hello ! Je reviens enfin de Bretagne (j'ai enchaîné direct avec paris) et en plus de vous souhaiter un joyeux noël, je passe et voit enfin ma première critique de ce cher Alex ! :bave: que je commenterai ici rapidement :

- Pour les chapitres annexes, tu as raison, j'ai trouvé ça aussi très déboussolant, j'avais misé le lancement du texte sur le "C'est la famille Evans, Monsieur", mais bon, ça reste quand même assez HS même si les plus surdoués se rappelleront que le père de Ripple s'appellait Irving, et que le patron d'Evans s'appelait Lutti.^^ Quoiqu'il en soit, j'espère faire plus clair à l'avenir dans mes changements de contexte.

- Merci pour tes compliments, qui me touche toujours autant ! Heureux que tu n'es rien vu venir ! :-d

- Le "parle" XD content que tu aies vu ce vieil hommage aux soldats télépathes surdoués de MGS 3 xD.

- Dingue que tu te rappelle du "C'est Ripple pour toi" Bien sûr, ce ne sont pas les mêmes qui prononceront ces deux phrases. Le clone s'était trouvé une rédemption, l'autre ne fera que cultivé sa haine et n'aura pas pardonné à Jean son départ lâche (voir texte de mon final en 2056).

- « Sans compter Notre propre frère, qui, inconscient, ne se doutait sûrement pas de la moitié des évènements qui se tramaient ici…Ou peut-être que si. » >> MAIS ARRETE ! :d) XD tu remarquera que chacune de ces interrogations introduira une réponse !^^

- J'espère sinon que tu aura aimé dans ce texte toute la personnalité d'Evans qui se dévoile, son jemenfoutisme pour Nathan, ses vraies intentions (à ce propos, tu n'as pas du tout commenté le coup de théâtre du passage final des derniers lignes du texte^^).

- Enfin, à propos du plan que tu dis ingénieux mais trop bien calculé, n'oublies pas que je savais tout cela en commençant cette saga, donc si tu relis tout, tu verras que le tout est très plosible pour ma défense. :p)

Voilà voilà, merci encore pour tes compliments, et toujours aussi heureux de vous mettre encore autant sur le cul !

Bientôt la prochaine saga sur Ripple (en attendant une nouvelle saga commune) qui traitera de sa vengeance et de son état d'esprit.

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
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Niveau 11
27 décembre 2009 à 18:39:13
  • introduira une réponse :d) au passahe d'après, je voulais dire
Thunder-S Thunder-S
MP
Niveau 10
29 décembre 2009 à 03:15:19

Je rattrappe vos textes. J'en profite pour continuer ma Lockheed Tale III (ça me fait penser, c'est con, la II, celle en temps réelle dans l'immeuble prêt à exploser, je l'ai jamais finie xD)

(A propos, pour archivage. Texte I: Infiltration. Texte II: Infiltration II (ouais très original^^))

Commando d'élite Lockheed

L'équipe émergea rapidement. Les propulseurs restèrent au fond de la rivière.
Á la surface, la nuit claire et la neige fine voletante: seul monde par-delà les eaux. Les vagues étaient lentes et l'air -je le sentais bien, étrangement, à travers le masque- glacialement acerbe. Mes yeux s'habituèrent rapidement à l'obscurité et, remarquant une faible lueur au loin, je m'aperçus que mes trois coéquipiers nageaient déjà dans sa direction. Ils disparurent sous les flots. Je fis de même.
Sous la surface, à peine éclairé par le halo lunaire, je m'efforçai de suivre le groupe. J'étais nerveux, le sentais bien. Je me concentrai sur mes mouvements de palme, brassant à vitesse régulière. Je mis en marche mes lunettes de vision nocturne: un univers pâle gardant la plupart de ses contours indéfinis. Je repérai l'équipe, la suivis. Au même instant, mon codec entra en communication avec notre chef d'opération.
"Major Wiles", s'identifia-t-il. "Équipe 2, votre mission est peut-être de soutien, mais son importance reste primordiale pour l'opération toute entière. Vous avez été briefés, je ne veux pas entrer dans les détails. Infiltrez-vous dans le poste de sécurité du complexe et désactivez les systèmes liés au point d'entrée de l'équipe 1. Je reste à disposition en cas de questions. Terminé."
Le stress remonta en moi, lentement. Le calme des eaux froides s'était évanoui, comme emporté par le courant. Je me contins, me rapprochai du reste de l'équipe qui découpait les barreaux d'une sortie de canalisation au chalumeau. La grille tomba rapidement. Le chef d'équipe me fit signe de m'arrêter, rapprocha la main de son masque.
-Je visualise en thermique, dit-il. Grillage laser unique... c'est ce que je pensais.
Il s'éloigna quelque peu, sortit un petit boîtier de sa poche, puis de petits dispositifs du même boîtier. Il en fit démarrer un, le plaça dans le faisceau d'une partie du grillage, devant le détecteur.
-Heureusement, dit-il, le dispositif semble avec un peu de marge, même si ça reste peu. Enfin, le temps que le boîtier laser touche la bonne source liée au détecteur. Probablement assez de marge ne pas déclencher l'alarme à cause des poissons. Peut-être faut-il en obstruer plusieurs pour déclencher l'alarme, je ne sais pas.
Il installa le deuxième; le bavard des eaux glacées.
-Et l'équipe n°1? demandai-je. Je veux dire, à propos du système de sécurité.
-La sécurité est probablement plus dense là-bas, répondit le leader en mettant en place le troisième émetteur. Quoique on ne peut rien prédire, peut-être est-elle plus élevée ici. Nous sommes l'équipe considérée comme secondaire de par notre importance par rapport à l'objectif principal de mission, mais les difficultés rencontrées peuvent être bien plus grandes de notre côté.
Il mit le quatrième. Et venait de faire remonter mon stress en flèche. Les battements aux tempes.
-On entre, dit-il. L'avenir nous le dira.
Il entra, en premier. Je passai en queue de file.

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
29 décembre 2009 à 12:12:21

T'as déjà des textes qui s'appelle comme ça xD. Tu veux pas me laisser essayer de trouver mieux ? :-d

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
29 décembre 2009 à 12:13:26

Au passage : je trouve ça dommage que tu n'eus pas continuer ton interlude dans le super sous-sol de Naked, j'espère que ce sera pas laisser en plan !

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