Je fais un "up" inutile, pour montrer que je suis toujours vivant, et pour vous donner un petit tour de magie.

http://www.hapshack.com/images/thisissparta.jpg

( Ou pas, en fait, laissez tomber. )

Ca c'est du up !

Bon aller bientôt mon prochain texte !!

Au programme :

- Du cul
- Du suicide
- Du meurtre

MGHS devient trash !

Juste pour signaler un truc à propos de Lost à Alex :

Je crois que tu avais raison pour Hurley : Etant donné que la réalité est bien alterné, il est possible qu'il soit vraiment chanceux dans celle-ci !!

En revanche, on se demande comme il a pu gagner au loto sans les chiffres... Quoique le pote de son pote à capté la transmission avant 1977 (je crois).

Peut-être que sans l'île, dans la réalité alternative, les chiffres n'ont plus de signification particulière, alors il a gagné avec mais ça ne lui a pas causé de problème particulier.

De toute façon, on l'a vu, Jacob s'est débrouillé pour l'amener sur l'île ( puisqu'il a un numéro dans la grotte ), et ça passait sûrement par cette malédiction des chiffres. Donc dans la réalité alternative, vu que Jacob ne devait l'amener nulle part, bah ces chiffres n'ont pas eu la moindre importance.

Mais, chose étrange : dans cette réalité là, si Jacob n'a pas eu de contact avec les Losties... Locke devrait être mort.

Pas forcément, il a ptet juste donner un coup de pouce à Locke, mais ça devait pas dire qu'il devait forcément mourir avec cette chute !

Sinon j'ai entamé mon texte et chose incroyable... Il sera court !

Yop ! Pour dire que je suis à Paris cette semaine, donc je n'ai pas pu continuer mon texte ! Mais il arrivera vite ensuite, avec de la motivation dès la semaine prochaine !!

Quant à moi, mon prochain texte qui devait être tout court sera finalement aussi long que les prochains, et est bouclé à 75%.

Ca c'est une bonne nouvelle !

Sinon Thunder me fait pensé à Claire, ptet qu'on le reverra que dans la dernière saison !

Huh... huh... wow!... who's back?... wow!...

Non non, ce n'est l'intro d'une chanson de Jay-Z, c'est seulement moi. Alors voilà, j'ai des critiques à faire, ça va chier...

Prems, Alex et son Butterfly and Hurricanes 3 - c'est plus court. Bah justement c'est court, c'est bon. T'as vraiment le truc pour distiller un scénario qui se développe à bon rythme tout en y mettant la dose d'humour Alex, avec de l'action qui me fait encore et toujours penser à des scènes d'action de Mission Impossible, et un ton qui oscille entre ironie et faiblesses (moins présentes, mais bon, y'en a).
J'aime bien le côté SF que prend ton histoire avec ce remède miracle qui te rendrait la mémoire. T'as de l'inspiration pourtant, autant Jason Bourne que Total Recall ou Paycheck.
Après y'a quand même un truc qui me dérange un peu. Tes convers évoluent trop vite, elles sont terminées en un clin d'oeil, en rapport à la gravité de la situation. Style le Kenneth tout gentil qui devient méchant au comptoir en un clin d'oeil et reste crédible, c'est moyen (même si j'adore comme tu décris Kenneth dans ces situations^^). La réceptionniste aurait autant pu lui rire à la gueule, appeler la sécurité. Idem pour la scène dans la tour et en parachute très bonne, j'admets (l'ambiance saut depuis l'avion j'adore, j'adore, je suis fan de la scène d'intro de MGS3, lumières vertes et tout^^), où la convers avec Simon passe en trois lignes du "Qu'est-ce que tu fous chez moi je vais te défoncer la gueule" à "Ouais ok tu vas pouvoir nous être utile." Après y'a aussi les détayalacon, style enlever la sécurité de son arme dans l'avion avant d'être en conflit direct, ce serait con que le coup parte en s'écrasant contre l'immeuble et bute le pauvre nettoyeur de carreaux en dessous... xD
Sinon impec. D'ailleurs pour Simon le blond athlétique et son frère à l'accent bizarre, ce serait pas deux p-p-p-pauvres cons?
La phrase de la fin est grande.
Bilan: ambiance top, action top, ironie top, détails parfois moyens.

Ripple. Là ça va casser des briques.
Premièrement, de manière générale (et bien que ma critique vienne après deux mois), j'aimerais dire que j'ai eu plus de mal à lire ta critique. C'est pas adressé envers toi, mais on n'a pas la même sensibilité et là où moi-même ou Alex expliquons de manière plus poussée ce que ressentent nos persos, tu préfères décrire les actes. Pour ça, j'ai parfois l'impression de lire des scripts de film, on sent le fan de série télé, et j'ai parfois du mal à juger ce que tu écris parce que ma sensibilité est différentes. Je m'explique. Là où je passe dix ans à dire que Locke est triste et blablabla (indigeste quand on aime la concision, j'admets), tu réduits parfois les émotions de tes persos en situation de crise, entre la vie, la mort, l'amour, la vengeance, des thèmes surpuissants, en deux lignes, style "J'étais mal au fond de moi, vraiment, et ne pouvais le supporter". En fait, tu laisses une marge de manoeuvre à l'imagination par rapport à ce que ressentent tes persos, j'ai l'impression, et étant donné que j'ai tendance à être émotionnellement amputé quand on ne m'explique pas, je sais pas quoi ressentir. Je vais donc juger par rapport à ce que je lis, mais il m'est arrivé de faire des pauses assez longues parfois pour pas tout emmagasiner en même temps. C'est dense, et je suis suisse.

Je vais prendre le cas par persos.

Par rapport à Evans, tout d'abord, c'est assez méchant de faire passer sa famille pour des cosanguins, on dirait une vengeance personnelle d'auteur.^^ J'ai hâte de voir comment tu vas développer le personnage de Lutti aussi, qui m'a l'air intéressant. Evans, lui, toujours difficile de savoir ce qu'il veut, au fond j'ai vraiment l'impression qu'il veut juste s'amuser.^^

Togo, c'est toujours l'éclate.

Jean, j'aime beaucoup comme tu la fais douter entre les deux Ripple. Au final, le fait qu'elle parte colle bien avec l'histoire je trouve.

Pliskin semble toujours faire un peu de figuration mais la scène avec la tombe de son père est bien foutue. Le fait de remettre la mission au même endroit apporte un petit plus aussi.

Warren fils de Cassidy c'est pas mal. Par contre, si c'était dans ton idée, en faire un meurtrier vengeur aussi est pas une bonne idée, je pense. Faudrait le faire osciller entre sa vengeance et ce qu'il aura appris chez Naked. A voir.

Le père Pliskin rescussité offre sa petite scène à Pliskin. Me fait penser à Elijah Wood dans Sin City. (Par contre la fléchette, comment tu sais que le stylo marche pas contre? mouarf)

Je kiffe la référence à Léon avec Ripple qui tire à l'envers depuis l'ascenceur par contre.^^ J'aime bien aussi le "Tant pis pour les paliers de pressurisation"... moyen, c'est un peu "On meurt, c'est tactiquement peu efficace, mais au moins on arrive en bas. Ouais ouais, on est mort, mais en bas." xD

J'aime beaucoup la manière dont tu as mis les petits détails pas toujours logiques de ton histoire (les côtes cassées que je trouvais bien trop nombreuses, etc.)... avec la fin MGS1. Bon le reste part un peu typé avec le combat final style "Arrête, c'est lui le vrai grand méchant t'es pas si méchant tu dois me croire", mais ça marche bien, en fait.

La dernière pensée de second-Ripple avant de sauter est assez glauque. Par rapport à ça, néanmoins, j'aime beaucoup la manière dont tu fais évoluer Jean. C'est le perso qui m'a le plus touché dans ce final, jpense.

Le petit sourire en regardant la liste avec Melissa Harisson. Influences Dexter? brrrr j'aime pas ce gars! -___-'

(Tiens le père de Ripple est mort d'une cirrhose mal traitée? quoi, comment ça, l'étais irlandais? comment ça, ça a rien à voir? ok j'arrête de faire le cynique^^). Pas compris la dernière phrase qui explique le côté humain de Evans, par contre...

De manière générale, les références à MGS1 rendent le tout sympa à lire. Mais bon le combat final fait un peu manga sur les bords, j'adhère moins.

OMG ! Claire nous revient en avance cette année !

Tout d'abord merci pour cette critique (t'en a un deuxième à lire maintenant muhahaha).

Pour ta critique sur mon côté concis, tu dis que je décris que peu les émotions, mais tu te dis pas que peut-être je cherche pas à en décrire XD. Du coup tu te prends la tête pour rien au lieu d'apprécier le texte comme il te vient, dommage, tu penses trop !^^
Faut prendre mon histoire comme elle est : un truc en effet beaucoup axé sur le scénario. Si tu veux plus d'émotions, ma nouvelle saga par exemple te parleras peut-être plus dans ses dialogues, - enfin j'espère !

C'est vrai, tu as raison quand tu dis que je cherche plus à attiser l'imagination du lecteur par peu de descriptions de sentiments, mais il y a aussi une autre raison à l'usage de cette technique : en tant que fan(s) de ce genre d'histoire MGSiennes, je n'ai pas envie de ressasser des émotions déjà vue et décrite.
Pour moi, les horreurs que vit Ripple sont une manière nouvelle de décrire des souffrances vues et revues car elles ne sont que des souffrances justement, et ça on en a déjà pas mal parlé ici. Surtout toi.
Bon c'est assez nihiliste comme vision (genre "on a mal on sait ce que c'est pas la peine d'en parlé") mais aussi n'oublions que ça nereste qu'une fanfiction ici, de MGS qui plus est : j'exploite à ma manière les éléments de la saga que j'apprécie le plus : perso Snake me touchait bien plus en gueulant à Solidus qu'il n'est pas le vrai Snake sur l'hélico (sa frustration, sa colère du moment...) que pendant la convers' de 3 heures sur le codec avec Campbell sur le monte-charge à propos de Meryl avec les Piano derrière (XD au passage). Car ça, justement, je trouve que ça fait assez manga, à force. C'est aussi une des raisons pour laquelle je n'aime pas trop me la jouer j'me raconte des sentiments n'importe quand ! Dans ton texte de Foxdown "Cavalier Seul" l'interrogation de Locke sur les Patriotes était à mon goût hyper bien écrites, et c'est le genre de questions que doivent se poser nos persos, certes... MAIS putain, au fin fond du sous-sol de la base assiégé par 4 camps différents, avec une bombe atomique qui va pêter, pense-t-on vraiment de cette manière dans le feu de l'action ? Donc en gros : Oui pour la description d'émotions, moins oui dans un contexte à la MGS.

Lol mais je ne me venge pas de cette remarque sur le combat manga que tu m'as faite, tu as tout à fait raison sur ce côté manga de la fin, pour une fois que j'ai voulu jouer sur ce genre pour un combat, je l'assume totalement.
J'ai toujours vu Add-ons comme une vraie quête à la RPG japonaise, et ce combat final est une forme de confirmation. Une fois de plus, pour parler des traumatismes de Ripple, je le redis, la nouvelle saga que je fais est plus approprié à mon goût (et c'est son but, rien d'autre, pour changer je fais moins dans le scénario).

Bref, pour Warren, je n'ai absolument rien prévu pour lui, j'avais depuis l'époque du texte de Cassidy prévu de raconter qu'il était le véritable père de Warren, et si on m'avait laissé continuer son histoire, j'aurais tout raconter en une longue saga. Je l'ai donc fait ici dans ce petit passage que j'aime beaucoup. Le reste appartient à qui voudra, on en parlera si tu veux. Content que tu ais apprécié en tout cas.

Pareil pour l'attitude de Jean, ça me tient à coeur aussi. C'est probablement le côté émotionnel de ce final que j'ai le plus aimé raconter.

Et content que tu aies remarqué la référence à Léon !! Yeah ça c'est du cinéphile !

Pour le père de Ripple, j'avais dit dans ma Chronique I que son père était alcoolique, j'ai accentué le truc, si l'on puis dire. Pour info, mon père est mort des mêmes causes.

Ah oui à propos de Ripple-Dexter aussi, si tu avais suivi la série tu verrais où je souhaiterais en venir dans ma futur saga ! En gros la morale sera que notre humanité ne nous quitte jamais, peu importe à quel point on l'occulte (ouah, belle phrase ! Je la resortirais !!)

D'ailleurs à propos d'humanité, celle d'Evans que tu n'as pas comprise, je crois que personne n'a compris en fait.^^ Cette phrase de fin, il faut la lier au passage où Ripple lui sort un truc du genre "je refuse de croire que tu es si immonde avec moi juste pour obéir aux Patriotes".

Et en effet, Ripple touche juste : Evans n'est pas un exécutant sans âme, c'est aussi un humain animé par la vengeance, même s'il ne l'assume que peu... C'était un des coups de théâtres finaux en fait, mais personne n'a compris xD, on se compensera sur le fait qu'on apprend qu'Evans veuille juste se venger du père du Ripple, et qu'en gros tout ceci n'est qu'une histoire de vendetta de génération, et rien d'autre... Et ça aurait été beaucoup moins intéressant à lire si ça avait été raconté uniquement par les émotions ressenti du coup. Ici cette angle de vue inédit de la souffrance à au moins le mérite d'être inédit, et c'est ce que je cherche le plus à faire dans mes textes.

Guess who's back ? B-b-b-brotheeeer !

Pas grand chose à re-commenter sur cette critique, à part que pour les changements rapides dans les discussions ( les deux que tu évoques ) je m'en suis rendu compte avant de publier le texte, mais que je n'avais pas vraiment idée de comment en faire autrement. J'ai préféré un revirement un peu rapide à une scène longuette supplémentaire uniquement destinée à donner un chouia plus de cohérence au dialogue.

Quant aux p-p-p-pauvres cons, heu... Die Hard tu veux dire ?
Pas mal, la référence était sans doute inconsciente mais ça ressemble pas mal, en effet !

Prochain texte dans mon prochain message.

Metal Gear Hundred Shots.

Saga Butterflies and Hurricanes.

Butterfly n°4 : Flash Before Your Eyes.

Tout se passait en accéléré comme si l'on avait appuyé sur avance rapide. Tous les films du monde semblaient se jouer dans le même temps. Une explosion succédait à un baiser qui laissait place à une étrange voix d'outre-tombe, surgissant d'un vide absolu. Je percevais des endroits familiers, des personnes familières, mais n'avais ni le temps, ni la force de me demander pourquoi ils étaient là, au milieu de cet étrange amas d'images.
Cette sensation était si étonnante. Similaire à ce que l'on appelait communément un bad trip. Comme planant dans un océan d'alcool parfumé à la cocaïne, j'étais pris d'assaut par des flashs désordonnés, me faisant passer d'émotion en émotion.
Et, soudain, dans cet univers épileptique, le monde sembla se stabiliser. Hélas, ce n'était pas vraiment de la haute définition. Tout semblait flou, à commencer par le visage du soldat qui, par cette pluie battante, était obligé de crier pour que je puisse l'entendre de l'intérieur de ma voiture. Il voulait voir mon badge. Je lui montrai un morceau de carton, et il me laissa entrer, alors que la pluie redoublait d'intensité, dans une percussion qui me laissa admiratif.
Lorsqu'enfin, mes pensées se furent échappées de la spirale sonore dans laquelle l'avait emporté la météo, celle-ci avait radicalement changé. Je me retrouvai alors sous plusieurs néons agressifs, l'oeil vengeur de mon Socom menaçant un homme à lunettes et blouse de scientifique. Je pressai la détente, appréciait le relatif silence conservé par mon silencieux, et m'emparai du coffret qu'il s'apprêtait à ranger, après avoir terminé ses expériences.
Cette sensation revint alors. J'aurais du savoir d'où elle venait, mais mon cerveau semblait être éteint. J'étais comme spectateur de mes propres mouvements. Sans crier gare, l'amalgame de sons et d'images que j'avais subi plus tôt revint m'envahir quelques instants, avant de laisser place à une étrange scène.
Je fixais un homme dans les yeux, et il me rendait ce regard, sans bouger. Uniforme militaire, yeux fatigués et cheveux courts, ce n'est qu'en esquissant un mouvement que je réalisai que je faisais face à un miroir.
Cette silhouette étrangère agrippa l'arrière de son oreille, et le visage à la peau grise s'évanouit, alors que je retrouvais mon métissage.
Tandis que je déboutonnais minutieusement mon uniforme, une légère sonnerie vint me titiller l'oreille interne :
- Alex, comment ça se présente ? Demanda une voix féminine, dont la simple entente sembla me réjouir plus qu'à l'accoutumée.
- J'ai le paquet, je change de peau pour sortir. Répondis-je à voix basse, tout en déposant la veste dans une poubelle.
- Ok. Oublie pas de changer de masque. Conseilla-t-elle d'un ton légèrement sarcastique.
- Je t'appelle quand il y a du mouvement. Terminé.
Et, en effet, lorsque je focalisai à nouveau mon attention sur le miroir, je vis mon reflet enfiler une longue blouse de scientifique, se travestir d'un autre masque au visage pâle, et achever le déguisement par une paire de lunettes et un badge sur lequel on pouvait lire « Projet Epicure, 3b ».
Non sans une certaine appréhension, j'ouvris la boite métallique empruntée un peu plus tôt, et l'air glacial qui en sortit me fit frémir. J'y prélevai quatre éprouvettes, de couleurs différentes, et plaçai celles-ci dans les pochettes blindées prévues à cet effet sur ma blouse. Enfin, je refermai délicatement le coffret et le déposai dans un conduit d'aération, à l'abri des regards indiscrets.

Le temps d'un clin d'oeil, et j'étais sorti de cette pièce exigüe. De longs couloirs blancs se profilaient devant moi, tout semblait aseptisé, épuré. J'avançais, d'un pas rapide. Hélas, apparemment pas assez, puisque je fus intercepté par deux soldats qui patrouillaient là :
- Où allez-vous donc à cette allure, professeur ? Demanda-t-il tout en se penchant pour lire mon badge.
- A ma voiture, me contentai-je de répondre en baissant la tête.
- Vous quittez le complexe en blouse ? Pas très réglementaire, tout ça, railla l'autre.
Au moment où j'allais ouvrir la bouche pour lui répondre, bien qu'aucune réplique ne me venait à l'esprit, le talkie-walkie de l'un d'eux émit trois petits bips répétés.
Le soldat, dont je distinguais mal le visage, se recula de quelques pas et approcha l'appareil de son oreille. Non sans s'étourdir au passage, tant la voix qui en sortit était forte :
- On a une souris à terre, je répète, on a une souris à terre. Le chat est sûrement encore dans les parages, bouclez tout et contrôlez l'identité de toute personne extérieure au complexe que vous croiserez. Terminé.
- Une souris ? Interrogeai-je en feignant de ne pas comprendre qu'il s'agissait du scientifique exécuté.
- Vous feriez mieux de rejoindre les zones sécurisées professeur. Jones, on y va !
Et ils partirent en courant. Le bruit de leurs pas couvrit largement celui du profond soupir de soulagement que je poussai. Et, à nouveau, cette simili-crise d'épilepsie revient me hanter. Je n'étais pas conscient de mon corps, ni de mon esprit, j'étais comme attaché les yeux grands ouverts devant un énorme écran qui affichait une page de publicité accélérée mille fois.
Enfin, à nouveau, tout se tut. Tout, sauf un bruit familier, celui des milliers de gouttes d'eau qui frappaient nerveusement contre un pare-brise de voiture. Je tenais le volant, mais le véhicule n'avançait pas : je me contentais d'observer les larges grilles qui bouclaient à présent définitivement le poste de contrôle par lequel j'étais arrivé. Une simple expression résonna alors dans ma tête ainsi que dans tout l'habitacle, alors que je portais l'index à mon oreille, enclenchant le Codec : Plan B.
La même jolie voix féminine répéta ces quelques lettres, et me confirma que tout serait prêt d'ici quelques dizaines de minutes.
Alors, lentement, j'appuyai sur l'accélérateur, et entamai de contourner le complexe, phares éteints, silencieux comme un jeune félin.
La vision toujours embrumée par cette étrange sensation de flou, je me garai tout près d'un petit bâtiment et coupai le contact. Je me changeai pour la seconde fois en quelques minutes, afin de remettre des vêtements et un visage plus habituels, et attachai solidement un harnais sur ma poitrine, qui me coupai presque le souffle mais avait la faculté de pouvoir contenir les éprouvettes sans risque de casse. Je laissai la blouse en vrac sur le siège passager, ressortis sous la pluie battante, et jetai les clefs de la berline aussi loin que mes forces me le permettaient. Ceci fait, je levai simplement la tête, et appréciai la sensation des gouttes d'eau qui me frappaient le visage, me faisant sentir presque vivant. Mais, lorsque je baissai à nouveau le regard, la voiture avait disparu, le petit bâtiment n'était plus dans mon champ de vision, obstrué par une échelle à moitié rouillée et une large paroi de tôle. Montant quelques derniers barreaux, je me retrouvai au sommet de l'une des structures du complexe. Ce petit laboratoire de recherches privé devait se situer à des dizaines de kilomètres de toute habitation, car à l'horizon aucune lumière ne venait percer le rideau pluvieux. Je me retournai, et avisai le bâtiment le plus large et le plus élevé. Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais convaincu que c'était là ma destination. Mais par ces conditions, le saut et l'escalade qui devaient m'y conduire semblaient plus que dangereux, ainsi je décidai à mon propre étonnement de tenter de réitérer la curieuse expérience faite plusieurs fois auparavant. Je tentai de fermer les yeux, mais ceux-ci restaient ouverts. J'essayais de me concentrer, mais mon esprit ne se focalisait sur rien.
Alors, je pris mon élan, et sautai. Le parapet sur lequel je devais me rattraper glissait. Je me cramponnai avec grande peine au rebord de celui-ci pour ne pas basculer dans le vide, et lorsqu'enfin je parvins à me hisser en sécurité, ce ne fut que pour réaliser qu'il restait plusieurs mètres à grimper, sans échelle cette fois.
Chaque petit mouvement esquissé vers le haut pouvait me déséquilibrer, et pourtant je ne ressentais aucune appréhension. Lentement, je m'élevai, m'assurant à de multiples reprises que l'endroit où je posai le pied sur cette structure heureusement plein de tuyaux et rebords était sûr. La pluie me martelait le visage, provoquant un vacarme immense lorsqu'elle s'éclatait sur la tôle.
Lorsqu'enfin, mes pieds purent passer par-dessus le maigre parapet qui délimitait le toit et toucher un sol horizontal, et avant même que je ne m'octroie quelques secondes de repos, ma radio sonna :
- Alex, on y est dans 3 minutes, t'es prêt ? Questionna la femme que je ne parvenais toujours pas à identifier.
- Oui, j'y suis arrivé à l'instant. Il va falloir que je fasse une nouvelle prouesse acrobatique, ou vous pourrez atterrir dans ces conditions ? M'inquiétai-je.
- Je me méfie plus de leurs systèmes de défense que de la pluie, alors tiens-toi prêt, je te ferai un décompte, ok ?
- Ça marche. A tout de suite, conclus-je.
Alors que je m'apprêtais à attendre trois minutes, la radio sembla sonner au bout de quelques secondes à peine :
- On y est ! Prêt ?
- Prêt ! Confirmai-je.
- Arrivée dans périmètre dans 10 secondes... 8... 7... 6... Vas-y !
Et j'appuyai sur le petit détonateur. Aussitôt, au milieu des coups de tonnerre, je perçus une explosion. J'avais beau essayer, je ne me souvenais pas ce que je venais de faire sauter. Pourtant, 3 secondes plus tard, toutes les lumières de la base s'éteignirent, et je vis alors apparaître au milieu de l'apocalypse nuageuse la silhouette d'un hélicoptère qui volait droit vers moi. Je sortis une petite torche colorée de ma poche, et l'agitait dans les airs. L'appareil me repéra, et se posa lentement sur la large étendue que représentait le toit du bâtiment.
J'avais à peine grimpé à bord que celui-ci redécollait déjà et s'éloignait rapidement de la structure. Après m'être discrètement ébroué, je me dirigeai vers le poste de pilotage, occupé par deux personnes. La jeune femme, assise à la place du copilote, me tendit une serviette, sans même se retourner. Lorsque celle-ci fut transformée en une véritable serpillière gorgée d'eau, alors que mes vêtements ruisselaient encore sur le sol gris de l'hélicoptère, je retournai voir cette fameuse jeune femme.
- Tu as tout ? Demanda-t-elle, d'une voix douce, tout en se retournant doucement vers moi.
- Ouais, virus et antidote, en double exemplaire. Une vraie partie de plaisir, répondis-je en souriant à ce délicat visage qui me faisait face.
Brune, yeux noisettes, sourire charmeur...
Mais à mesure que je l'admirais, ce visage s'éloignait de ma vue, et tout devenait progressivement sombre.

Alors que la pénombre avait fini de m'envahir, j'eus un mouvement de recul en sentant ma main plongée dans quelque chose de gluant, et bientôt je me rendis compte que mon corps entier était à moitié immergé dans cet étrange fluide. A force de gesticuler, je manquai d'ailleurs de m'assommer contre une paroi que je ne pouvais distinguer. Et, quelques secondes plus tard, alors que mes yeux commençaient lentement à discerner de vagues contours, je fus aveuglé par une puissante lumière. Une main en sortit, et mon cerveau engourdi y trouva une curieuse ressemblance divine. Elle m'attrapa, me tira à l'extérieur de la cuve, et je m'étalai sur le sol froid, tremblant et ruisselant de la substance visqueuse. Reprenant mes esprits – et ma vue –, je bondis et me dressai face à l'homme qui m'avait tiré de la cuve :
- Qu'est ce que c'est que ce bordel ? T'es qui toi ? On est où ?! On est où bordel ?! Meuglai-je alors qu'il se reculait de deux pas.
- Du calme, cow-boy, tu es toujours à Hundred Dynamics, et j'ai la joie de t'annoncer que t'as survécu au projet RS, sourit le blond qui me faisait face.
- Hundred... Projet RS ? C'est quoi ce charabia ? Me stoppai-je, en modérant cette fois mon ton de voix.
- Toi, t'as survécu, mais ta mémoire a l'air de pas avoir apprécié... soupira-t-il.
- Attends, laisse-le revenir, dit un autre homme derrière lui, qui me jaugeait d'un regard méfiant.
Et, effectivement, je me sentais « revenir ». Je reconnaissais les deux hommes, petit à petit les souvenirs revenaient, je me rappelais avoir pénétré chez Hundred Dynamics pour utiliser leur technologie... alors je l'avais fait ? Ça avait fonctionné ? Je me souvenais d'un laboratoire, de la pluie battante. Là aussi, j'avais la sensation que la mémoire me revenait lentement, alors que j'attrapais une serviette et m'assis sur le coin d'une table tout en m'essuyant.
- J'ai vérifié, poursuivit l'homme gras, ce type ne travaille pas pour nos concurrents. En fait, je n'ai retrouvé sa trace que dans une seule base de données. Celle des soldats présents lors de l'annihilation de FoxHound.
A ces mots, j'eus une grande réaction de surprise. Je n'avais entendu personne prononcer ce nom depuis déjà bien longtemps, et par dessus tout je me demandais pourquoi une entreprise scientifique possédait une liste des soldats qui avaient pris part à ce massacre.
- De quel côté ? S'intéressa le blond.
- Par élimination... Terroriste, sans doute.
- Alors, il est clean ?
- Je pense, conclut l'autre.
- Bon, revenons donc à nos moutons, reprit le plus jeune. Faudrait voir à ne pas oublier que t'es notre cobaye. Comment tu te sens ?
Il joignit les actes à la parole, et alors que je répondais, il mesurait ma tension et mon rythme cardiaque.
- Vraiment mal au crâne... les idées dans le désordre. Une vague envie de gerber.
- Rien d'autre ? Poursuivit-il.
- Pas en particulier, non.
- Bon. Il s'est passé quoi là dedans ?
Il s'était à présent armé d'un carnet, et était prêt à noter la moindre de mes observations.
- Je voyais des scènes. Je ne contrôlais rien, ni les mouvements que je faisais, ni l'endroit où mon regard se posait, j'étais complètement spectateur. Tout semblait flou sauf les rares visages ou objets que je regardais suffisamment longtemps.
- Normal, ce sont tes souvenirs. Tu te rappelles très vaguement de ce qui ne t'a pas marqué, et tu ne peux bien sûr pas observer ce que tu n'avais pas regardé en temps voulu, expliqua-t-il.
- Comment ça se fait que je me sois souvenu de dialogues complets, alors ? M'interrogeai-je à juste titre.
- Tu te rappelles l'essentiel, le reste c'est ta mémoire qui l'improvise. Quoi d'autre ?
Il semblait vraiment impatient. Son collègue, qui continuait de me toiser d'un air méchant, prêtait pourtant une oreille visiblement attentive.
- L'image sautait, et la longueur des scènes que je voyais était de plus en plus grande. Par contre, au début, à chaque... « changement de chaîne », je me suis tapé un sacré bad trip. Le genre déconseillé aux épileptiques : mélange de sons, de couleurs, d'images. Je suppose que c'était des fragments de souvenirs éparpillés qui trainaient là, n'empêche que c'est vraiment désagréable.
- Certes, mais on ne peut rien y faire, confessa-t-il. La drogue s'adoucit au fur et à mesure de la séance, la mémoire devient plus stable, c'est pour ça qu'au début tu voyais des trucs plus courts mais aussi ces « bad trips » comme tu les appelles. Ca vient juste du fait que ton subconscient va se caler sur les trucs les plus forts qu'il a vu ces derniers temps et qu'il veut faire ressurgir. Genre, là, tu ne reverras pas ce que tu as vu : maintenant que tu y as assisté, ça a perdu sa puissance. Bon, déjà on a de quoi avancer. Pour un premier test, c'est carrément concluant. Mais n'oublie pas qu'on a un deal. En attendant ta deuxième séance ainsi que les possibles effets secondaires à celle-là qui pourraient se pointer, tu vas aller remplir ton premier petit boulot. Va te rhabiller, je te briefe quand t'es prêt.

Alors qu'il replaçait le capuchon sur son stylo, tout en retournant causer avec l'autre homme, je me dirigeais vers la chaise où j'avais posé mes vêtements. Peu importe qui étaient ces gars, peu importe ce qu'ils allaient me demander de faire, ils étaient d'une aide trop précieuse pour se permettre le moindre doute. Ni la mission qui m'attendait, ni les effets néfastes de leur projet qui risquaient de se manifester tôt ou tard ne m'effrayaient.
Malgré l'intense migraine dont je souffrais, je ne pouvais m'empêcher de penser que cette technologie était tout simplement géniale. A ceci près que j'en attendais sans doute trop de réponses. Au lieu de cela, elle avait soulevé une nouvelle question.
Je pouvais enfin mettre un nom sur la jolie voix féminine, et je revoyais à présent clairement son visage, dans l'hélicoptère. Qu'est ce que Milla foutait là... ?

Je lis celui-là demain, par mail il coupait au début.^^

Pour vite répondre à vos critiques, par contre.

Ripple: hâte de voir la suite.^^
Alex: Simon le jeune blond athlétique et son frère! Bon sang j'étais sûr que c'était les Gruber! xD

Sinon j'avance encore et toujours dans ma Chronique (qui va, je pense, faire la taille d'un vrai roman Oo un petit mais bon Oo). Je suis arrivé à un point de mon scénario absolument affreux j'ai encore jamais eu ça: je sais ce que je dois écrire pour l'écrire comme j'aimerais la suite, mais je sais que Locke ne réagirait pas comme ça. Je suis pris entre mes propres envies et la logique de mon personnage. xD

Ouais j'aime aussi ce Butterfly.

On sent bien Kenneth entre la confusion et une grande clarté dans ses souvenirs. Y'a des trucs qui collent bien en terme de narration, les ellipses rendent le truc intéressant à lire.^^ Maintenant je me pose de grosses questions, style pourquoi Kenneth doit sauter d'un immeuble à un autre pour être récupéré la même chose par un hélico... xD

Mais c'est un super texte sinon, les convers sont bien ficelées et le côté un peu Assassin's Creed sur les bords est assez fun jdois dire.^^

Quant à Milla c'était un peu prévisible mais bon, ça gâche pas le truc. On verra comment Kenneth gère les impressions de baisers et d'explosions en même temps.

Salaud tu lis son texte avant le mien !!!

Très bon texte en tout cas, tu m'en avais déjà parlé et ça change de d'habitude (et il y aura des points communs avec mon super-final-de-la-mort-du-futur).

Pour répondre à Locke, je pense tout simplement que l'immeuble de base où se trouvait Ken ne contenait pas d'héliport.
Bref, à part ça, on avance pas beaucoup, même si le coup de théâtre final sur Milla stimule le truc.
De mon avis (désolé si je fantasme trop), la perte de mémoire d'Alex est volontaire, peut-être pour piéger les gars de la Hundred, à voir... Je n'en ai aucune idée mais quoiqu'il en soit l'intrigue est là, elle dure sans faire chier et c'est super.
Bravo !

PS : Pour le titre à la Lost, il me semble que l'original était "FlashES before your Eyes", épisode sur Desmond que j'avais détesté dans ce début de mauvaise saison 3, mais dont la suite, "The Constant", était magnifique.^^
En tout cas tes titres sont soit anglais, soit français, à croire que tu hésite entre les deux !

Ah bah oui tiens. Je mets souvent les textes tout en dernier, juste avant de poster, pour faciliter l'archivage, mais ils sont jamais vraiment définitifs.

Yo. Ripple j'ai lu le texte d'Alex évidemment parce qu'il était plus court.^^

Sinon j'ai relu, par contre, une partie de ce que j'avais écrit comme première Lockheed Tale, celle se passant à Seattle avec le sauvetage de l'équipe de Craig et l'élimination de la taupe... pour un besoin de détail sur un texte prochain. J'ai été surpris de voir que le style, enfin pour moi je dis bien hein^^, est déjà très agréable à lire. C'était écrit y'a deux ans.^^ Ce qui me force à dire qu'en fait j'ai peut-être progressé avec MGHS beaucoup plus vite que ce que je pensais.

Bon, je ferme la parenthèse narcissico-thunderesque. :clown: