Yolin fixait le chevalier d’un air ébahis. Aucune chaleur ne s’échappait de l’armure, comme si ce qui se trouvait en-dessous n’était pas vivant. Il était immobile comme un roc. On n’entendait même pas de bruit de respiration, sous son heaume.
Soudain, il s’anima.
Il pivota légèrement, dans une série de cliquetis métallique, et balança Aerin sur le côté. La puissance de son lancer fit hoqueter les Bosmers de surprise, se lever Deeron, et pâlir Yolin.
Aerin fit un vol plané sur plus de dix mètres et alla heurter violemment un rocher. Il retomba sur le sol en se tenant la tête.

-C’est quoi ce monstre ?! hurla un Bosmer.

Le chevalier fit un pas en avant. Le Bosmer voulut dégainer un poignard mais le bras d’Ephron se détendit. Son poing fermé percuta le visage de son adversaire avec une brutalité inouïe. A tel point que le coup… arracha littéralement la tête du Bosmer de ses épaules.
Elle alla s’écraser aux pieds de Deeron dans une gerbe de sang. Le corps du Bosmer s’écroula.
Yolin se figea en recevant une pluie de sang sur le corps. Les Bosmers se mirent à crier, paniqués.
Ephron, sans un mot, se tourna vers Deeron et marcha dans sa direction, d’une manière mécanique. L’Altmer déglutit et fit un pas en arrière. Un Bosmer s’élança vers le chevalier, sa lame au clair, et tenta de le poignarder. Son épée tinta contre sa cuirasse, sans lui faire le moindre dommage.
Les doigts d’Ephron se refermèrent autour du crâne du Bosmer et se resserrèrent. La tête de son adversaire éclata sous la pression, et une impressionnante quantité de cervelle et d’os s’écrasa au sol, dans l’herbe.
Cette fois, Deeron recula franchement.

-A… Arrête, gémit-il. Epargne-moi, je t’en supplie ! Je… Je retire ce que j’ai dit !

Ephron continuait à avancer, tel un automate. Un pas après l’autre. Il ne disait rien, ne faisait rien qui pouvait montrer qu’il avait entendu les paroles de l’Altmer. Sa démarche silencieuse et mécanique était terrifiante.
Les cadavres qui jonchaient le sol autour de lui et le sang qui maculait son armure, sous la lueur de la Lune, rendait la scène encore plus horrible.
Ephron arriva au niveau de Deeron.

-C’est… C’est la fille, c’est ça ? bafouilla l’Altmer en pointant son doigt vers Yolin. Je te la laisse ! Pitié, je te jure que je ne la toucherais plus ! J’ai compris la leçon !

La main d’Ephron se leva et saisit Deeron à la gorge. Alors l’Altmer, en hurlant de panique, tira un sabre Elfique de sa ceinture et en enfonça la pointe dans la visière du heaume d’Ephron. Elle dut transpercer sa tête. Il sourit d’un air victorieux lorsque la main d’Ephron le lâcha.
Yolin crut que le chevalier était mort. Deeron aussi.

-J’ai… J’ai tué le Chevalier Muet ! fit-il joyeusement. J’ai tué Ephron, le grand…

La partie supérieure de son corps s’envola, traça une courbe dans les airs, et alla s’écraser au sol, en éparpillant des boyaux et des tripes derrière elle. Deeron ouvrit la bouche, ne comprenant pas ce qui s’était passé, puis mourut.
Quelques mètres plus loin, devant Ephron, ses jambes tremblèrent, vacillèrent et s’effondrèrent, privés de tronc.
L’espadon que le chevalier venait de dégainer luisait sous la lueur blafarde de la Lune. Le coup avait été donné à une telle vitesse que la lame n’était pas tâchée de la moindre goutte de sang. Ephron, sans un bruit, rengaina sa monstrueuse épée.
Derrière, Aerin gémissait discrètement au sol en se tenant la tête.
Ephron pivota et se dirigea vers lui de sa démarche inhumaine. Arrivé à côté de lui, il leva son pied, puis le laissa retomber dans le dos du Bosmer. Un craquement écœurant retentit, et Aerin cessa de gémir, le squelette instantanément réduit en miette.
Yolin haletait.
Elle se redressa lentement. Ephron se mit à marcher vers elle. Yolin sourit faiblement quand il s’arrête devant elle.

-Merci, murmura-t-elle. Je ne sais pas comment vous remercier. Ils allaient me tuer.

Ephron, sans un mot, dégaina son espadon une nouvelle fois.
Sa lame vrombit et quitta, en une fraction de seconde, le champ de vision de Yolin. La Nordique entendit alors un bruit de succion immonde, et ressentit une douleur insoutenable au niveau du ventre. Elle baissa instinctivement les yeux et contempla, incrédule, l’espadon d’Ephron, enfoncé dans son corps jusqu’à la garde.
Elle fut prise de spasmes.
Le chevalier, tout aussi silencieusement qu’il avait tué les trois Bosmers et l’Altmer, ôta son épée de Yolin, la secoua négligemment et la rengaina.
La Nordique tomba à genoux, vomit un flot de sang, et s’écroula. Elle regarda Ephron s’éloigner dans la forêt, comme il était venu, avant qu’un voile rouge et noir ne tombe sur ses yeux.
Sa dernière pensée alla à son père, Gus, et à sa sœur Jenna.
Elle espérait qu’ils allaient bien.

Tous les regards se tournèrent vers Roderick.

-Vous pouvez répéter ? fit Sandre.
-Nous allons faire un détour, dit le vieillard, calmement, en rangeant ses affaires.
-Comment ça, « faire un détour », lança Zimo. On doit se rendre sur les lieux de la cinquième épreuve, là. La Grande Marche c’est une course, pas une promenade de santé. Je veux bien que les participants soient autorisés à prendre le chemin qu’ils souhaitent, mais là…

Etalée au milieu du camp se trouvait une carte de la baie d’Illiaque. Rejoindre l’endroit qu’avait indiqué Roderick du doigt prendrait un temps fou, du moins, pour une Grande Marche, et les retarderait considérablement.
Edwin haussa un sourcil.

-Qu’est-ce que vous voulez faire là-bas ?
-J’ai quelqu’un à contacter, répondit Roderick. Un ami. Mais vous n’êtes pas obligés de venir avec moi.
-Non, non, non, dit Sandre. On ne va pas encore se séparer.
-En tout cas, fit Edwin, moi je vous suis.
-Mais… Attendez, lâcha Zimo, qu’est-ce que ça veut dire ?
-Et c’est qui cet ami ? intervint Jenna.

Roderick lui lança un bref regard et la Nordique se recroquevilla, regrettant sans doute d’avoir posé cette question. Mais la Flèche Blanche la rassura d’un sourire.

-Un homme qui peut m’aider. Vous savez, je suis assez grand pour me débrouiller. Vous n’avez pas à m’accompagner.
-J’ai juré de vous suivre, le coupa Edwin, et de trouver un moyen de vous provoquer en duel. J’espère que vous n’avez pas oubliés.
-Je n’ai pas oublié, soupira Roderick. Sandre, Zimo, vous n’avez qu’à continuer seuls, avec Jenna. Nous vous rejoindrons quand nous le pourrons.
-Ça ne me dit rien, grogna Sandre.
-Combien de temps ça peut prendre, d’aller là-bas ? s’enquit Zimo.
-Une petite journée, pas plus. Et une autre pour revenir ici.
-Autrement dit, résuma Jenna, on va perdre deux jours.
-Exactement.

Sandre et Zimo se regardèrent.

-Qu’est-ce qu’on fait ?
-Décidez-vous, dit Edwin.
-On vient avec vous, répondit Sandre à contrecœur.

Quand j'ai vu que Yolin se faisait courser par des violeurs, je savais qu'un type balaise allait débarquer et les buter (je pensais même à Ephron vu qu'il parle pas et que c'est un géant)...mais de là à ce qu'il la tue
Je te savais sadique comme un certain écrivain, mais là ! C'est du jamais vu, la pauvre clamse alors qu'elle ne demandait même pas d'aide

Bravo !

c'est quoi son problème à Ephron ? elle était pas mauvaise Yolin

Oh mon Dieu, il a tué Yolly ! Elle avait rien de mal ( sauf tuer un des poursuivants mais c'était de la légitime défense ! )

PK Ephron a fait ça, elle n'a aucune raison de mourir

Fera tu un chapitre sur Lynris bientôt, je me demande ce qu'elle devient ?

Oui, c'est bizarre Ephron est pourtant présenté comme un vaillant chevalier au service du faible alors c'est un peu contradictoire qu'il tue Yolin qui s'était juste défendue au final

Bienvenue dans La Grande Marche

Yolin a tue. Ephron tue les tueurs...

_Mokel_ si tu as raison, Peil je demande le suicide de Ephron

J'imagine le souhait de Ephron.

-Bon quel est ton souhait?
-...
-D'accord

Ephron est sadique ou quoi
Je croyais qu'il défendait la paix

Bah Yolin est rousse donc diabolique , non ?

Pauvre Yolin

Mais need une explication peil parce'que c'est pas l'autre chevalier muet qui va nous la donner

Et l'ami de roderick = Lynris?

Sinon à part ça je suis le seul à apprécier Zimo j'ai l'impression que tout le monde s'en fout de lui

Bah non moi aussi je l'aime bien !
Tiens, pourquoi a t on dit à Edwin qu'Anor était le Mal absolu

C'est dit dans le chapitre où ils sont autour d'un feu de camp:
Anor aurait enfanter la grand-mere (ou arriere grand-mere) d'edwin et aurai renié celle-ci quand elle lui a dit qu'elle attendait un gosse.
D'ou le culte anti-anor devellope dans la famille.

Dsl double-post: chapitre de la page 19 pour les raisons d'edwin.

Ouah, mais Ephron est un dangereux malade en fait. Pauvre Yolin, échapper aux Elfes pour finalement finir comme ça. Pas de bol

En tout cas je suis content, ce personnage va rendre la course plus mouvementée encore. J'espère

Le Serpent va tous les tuer
L'armure d'Ephron va fonde sous l'acide du serpent

A mon avis Ephron est un genre d'automate (dwemer ou non) et le truc qui l'a créé lui a donner un ordre simple : éradiquer le mal (ou quelque chose dans ce genre là). Ce qui expliquerait pourquoi il a froidement transpercé la pauvre Yolin

Enfin, une explication claire et nette doit déjà être prévue. Ephron rencontrera sûrement nos héros

Zimo est pour moi le plus sympathique des monstres de la grande marche :ehoui:

Bien dit Moulin-Wesh, Ephron a remarque la vulgarite de Yolin et le fait qu'elle ait tue un homme. C'est une justice implacable. Mais j'aurai préféré que ce soit Jenna qui finisse en viande a borchette et que Yolin rejoigne le groupe des 4 fantastiques.

Enfin, c'est la Grande Marche !