Sa serait cool des chapitres qui se passe pendant les expériences sur les Quatres
Genre après quand ils découvrent leurs pouvoirs ect
Vilain coquin Rodeur ...
Exellent chapire! J'adore quand tu décris le passé des Quatres
J'imagine pas la rencontre entre Sandre et Sandre(Le Rodeur)
Ils ne vont pas se rencontrer, le Rôdeur est mort.
Chapitre 54 :
Le lendemain, à l’aube, le Rôdeur descendit des remparts. Il avait passé la nuit-là, installé entre deux créneaux de pierre. Il n’était pas humain. Il n’avait pas besoin de dormir pour récupérer. Des Quatre, seul le Scorpion avait gardé ce genre d’activité humaine.
Le camp était silencieux. Les centaines d’anciens prisonniers dormaient dans les tentes ou dehors, à même le sol, entassés, collés les uns les autres, parfois allongés sur des tas de paille ou parfois sur de la caillasse.
Quelques soldats Impériaux déambulaient entre les tentes avec un air fatigué. La plupart étaient partis dormir à l’intérieur de la forteresse.
Le Rôdeur savait instinctivement où l’attendait Eléonore.
Il dépassa un groupe de trois légionnaires, adossés à un mur, discutant à voix basse, puis contourna une vieille tour de pierre, et arriva dans un endroit reculé de la cour où ne se trouvait qu’une petite écurie sombre en bois.
Le Rôdeur se plaça au centre des écuries et attendit.
Elle était là, derrière un box, assise dans la paille, les jambes repliées contre elle et la tête posée entre ses mains. Le Rôdeur s’approcha avec une grâce surnaturelle, ne faisant craquer aucun brin de paille sur son passage, donnant l’impression d’être un fantôme.
Arrivé dans le dos de la jeune femme, il s’agenouilla au sol, tout aussi silencieusement qu’il était venu, et déposa ses deux mains sur ses épaules.
Eléonore ne sursauta pas et ne montra pas la moindre surprise. Elle se contenta de tourner doucement la tête vers le Rôdeur et de le fixer, à travers les deux trous de son masque.
-Tu es venu, dit-elle. Merci.
Ils se fixèrent, puis la jeune femme se redressa et, aidé par le Rôdeur, se remit debout. Elle s’épousseta avec un sourire.
-Désolé… J’ai l’air horrible… Je n’ai pas dormi de la nuit.
-Moi non plus.
-Ne me dis pas que toi-aussi, tu as passé les six dernières heures à aller procurer des soins aux blessés et à te tenir à la disposition des malades ? plaisanta-t-elle.
-Pas exactement.
Elle inspira et haussa les épaules.
-Bon, eh bien… On dirait que tu vas t’en aller. Les soldats aussi ?
-La plupart. Une vingtaine restera pour tenir le fort.
-Tu ne sais pas ce qu’il va advenir des gens comme… moi ?
-Il est possible que tu restes ici, à la forteresse. En tant qu’aide de camp. Tu seras payé. Peu, c’est vrai, mais on t’offrira le toit et le couvert. En échange, tu nettoieras les lieux, aideras les soldats à le restaurer, travailleras dans les cuisines… Tu seras en sécurité.
-Ah, répondit-t-elle d’un ton amer. En sécurité ? Une femme avec autant d’hommes ? Non, Rôdeur. Je m’enfuirais dès la première occasion.
Le Rôdeur secoua lentement la tête.
-N’en fais rien. C’est trop dangereux.
-Je n’ai pas peur du danger.
-S’il-te-plait…
-J’irais à la Cité Impériale. Je trouverais bien quelques petits boulots, par-ci par-là… Quand j’aurais récolté assez d’argent, j’achèterais un cheval, et je partirais faire le tour du monde. Je me rendrais en Hauteroche, j’arpenterais le désert Alik’r, je m’enfoncerais dans les jungles du Marais Noir, je parcourrais les montagnes enneigées de Bordeciel, je vivrais tout un tas d’aventure…
Tout en parlant, elle s’était mise à pleurer. Mais elle continuait de sourire.
-Ah, Rôdeur, soupira-t-elle en essuyant ses larmes. Tout ça, ce ne sont que des mensonges que je me raconte à moi-même. Je ne suis qu’une faible femme qui ne connait rien au monde et qui a passé sa vie cloîtrée dans une maison Altmer, au service d’une noble maîtresse… Tu as raison. Je ne tiendrais pas trois jours dehors.
Le Rôdeur ne répondit pas. Tout simplement parce qu’il ne savait pas quoi répondre. Eléonore renifla et releva la tête.
-On se reverra ? demanda-t-elle d’un ton plein d’espoir.
-Non.
-Je vois… Jamais ?
-Jamais. Oublie-moi. N’essaie pas de me retrouver. Vis ta vie pleinement, fonde une famille, sois heureuse. Tente de te reconstruire.
-Ce ne sera pas facile.
-Effectivement. Mais tu y arriveras.
-Pourquoi en es-tu si sûr ?
-Je n’ai pas envie d’en douter.
-Très bien. Je n’en douterais pas non plus, alors.
Elle baissa les yeux, sortit un mouchoir sale de sa poche et se moucha rapidement. Le Rôdeur la prit par les épaules. Elle reporta son attention sur lui et sourit faiblement.
-Tu me montrerais ton visage, avant de partir ?
-Je ne peux pas, Eléonore.
-Tu ne peux pas, ou tu ne veux pas ?
-Je…
Elle leva doucement les mains et saisit les bords du masque métallique du Rôdeur. Elle attendit quelques secondes mais le Rôdeur n’attrapa pas ses poignets pour la stopper. Il resta silencieux. Collée à lui, elle pouvait presque sentir son cœur battre.
Alors, très lentement, millimètre par millimètre, elle ôta le masque. Elle porta ses doigts sous sa capuche et détacha les sangles de cuir une à une. Lorsque cela fut fait, elle tira sans violence et dévoila le visage du Rôdeur.
Son sourire s’élargit et elle jeta le masque au sol.
-Alors c’est ça, le « monstre » ?
-Oui. C’est ça.
Cela se fit comme cela devait se faire. Sans brutalité mais sans douceur non plus. Rapidement, et efficacement. A la manière d’un guerrier.
La jeune femme prit la tête du Rôdeur entre ses mains et l’embrassa. Il enserra sa taille de ses bras, la souleva, et la déposa sur un tas de foin, sans décoller ses lèvres des siennes. Puis, il enleva sa capuche et sa cape. Elle, sa robe.
Cela ne dura pas spécialement longtemps. Elle n’eut pas mal, mais elle ne prit pas de plaisir non plus. Tout ce qui comptait, c’était de le faire. Avant qu’il ne parte et ne disparaisse à jamais. Il pensait la même chose.
Lorsqu’ils eurent terminés, ils ne dirent pas un mot. Elle se rhabilla, lui-aussi, et puis il se détourna et s’en alla. Il ramassa son masque au passage et le remit rapidement sur son visage, avec des gestes fluides et calculés.
Elle attendit qu’il soit loin pour commencer à pleurer.
Comme le lui avait prédit le Rôdeur, elle ne le revit jamais. En vérité, le Rôdeur, lui, tenta de la retrouver, bien après que la guerre fut terminée. Il n’y parvint pas.
Après une longue enquête, il apprit qu’elle était décédée trois ans après son départ de la forteresse de la syphillis. Il apprit également qu’elle avait été enceinte et qu’elle avait été accouchée au beau milieu des soldats Impériaux de la forteresse.
Officiellement, c’était un légionnaire qui en était responsable. Seul le Rôdeur sut la vérité. Sut que l’enfant qu’elle mit au jour était le siens.
Elle avait eu l’intelligence de ne pas garder le bébé. Le Rôdeur, après avoir interrogé certaines personnes, et avoir fait couler le sang de beaucoup d’autre, appris qu’elle s’était bel et bien enfuie de la forteresse, peu de temps après.
Elle n’y était pas heureuse et avait peur pour son enfant. C’était une petite fille. Des soldats Impériaux l’avaient violée et elle craignait qu’il n’arrive la même chose, voire pire, à son bébé.
Le Rôdeur, durant près d’un mois, traqua à travers le pays chacun des Impériaux qui avait fait du mal à Eléonore durant le temps qu’elle était restée dans la forteresse. Il les tua tous de la manière la plus horrible qui soit, en effaçant chaque trace et en prenant soin que l’on ne découvre jamais qu’il en était le responsable. Ni l’Empire, ni Felisia, ni ses frères.
Une fois sa vengeance effectuée, il poursuivit son enquête, avec froideur et méthode, ne négligeant aucune piste et n’hésitant pas à torturer et tuer pour avancer. Eléonore avait agis très prudemment. Elle avait veillée à ne laisser aucune trace derrière elle, rien qui pourrait permettre de remonter jusqu’à elle et de la poursuivre.
Mais le Rôdeur était le meilleur. Il y parvint.
Son enquête le mena jusqu’à un vieil orphelinat décrépi et sinistre, dans un petit bourg du Sud de Cyrodil, où Eléonore avait laissé sa fille. Apparemment, elle l’avait abandonnée devant les portes de l’établissement et était partie, consciente de ne pouvoir l’élever.
Les propriétaires de l’orphelinat n’avaient trouvé sur le bébé qu’un petit bout de papier sur lequel était noté le nom « Sandre Hearthsley ». C’est ainsi qu’il fut nommé, Sandre étant un nom convenant à la fois aux hommes et aux femmes.
L’aubergiste de la ville lui avoua qu’Eléonore avait logée quelques jours chez lui. Il la décrivit comme une femme miséreuse, crasseuse, maigre et malade. Une femme que la vie n’avait pas épargnée. Lui-même avait eu pitié d’elle et lui avait offert le repas gratuitement. Mais elle avait rapidement quittée la ville, comme si elle avait peur que quelqu’un ou quelque chose ne la rattrape.
Pour sa bonté, le Rôdeur glissa quelques pièces d’or dans la poche de l’aubergiste.
Il s’attarda sur l’orphelinat et se rendit compte que c’était un lieu atroce où l’on battait les enfants et où ils étaient maltraités.
Tous les gérants de l’établissement furent mystérieusement assassinés, une nuit, de façon particulièrement terrifiante. Seule une personne survécut. La gérante de l’orphelinat.
Le Rôdeur avait pris soin de lui arracher la langue pour que jamais elle ne raconte la vérité. Il lui ordonna de transférer son enfant dans un temple sécurisé et confortable, à l’autre bout du pays, où il recevrait une bonne éducation et où on prendrait soin de lui.
Le Rôdeur revint bien sûr lui rendre visite, une fois que Sandre, sa fille, eut été transférée, pour finir le travail. Il démembra la gérante, après avoir appris qu’elle avait plusieurs fois fouetté sa fille et l’avait privé de nourriture à la limite de la tuer, l’écorcha et trancha un nerf, au centre de son cerveau, qui la paralysa à vie et l’empêche de voir, d’entendre, ou d’émettre le moindre son.
Il s’appliqua pour que, malgré ses terribles blessures, elle reste vivante. D’ailleurs, il paya grassement un homme, le médecin du village, pour qu’il la maintienne en vie le plus longtemps possible.
Il revint chaque année dans ce bourg, en secret, comme un pèlerinage, pour rendre visite à la gérante de l’orphelinat, et s’assurer qu’elle survivait.
Il disparut et poursuivit son enquête.
En suivant les infimes traces laissées par Eléonore, il atterrit dans un camp de pestiféré, au centre d’une forêt de Cyrodil. C’était là-bas que la jeune femme avait périe.
Bien qu’elle n’ait pas la peste, elle avait été dégoûtée de l’humanité et avait préféré se jeter elle-même en enfer. La maladie l’avait très vite emportée.
Les pestiférés lui racontèrent comment, lors de ses tous derniers moments, elle n’avait cessé de prononcer le mot « Rôdeur » et « Sandre ».
Le Rôdeur ne pleura pas. Il ne ressentit pas la moindre tristesse. Il en était incapable. Les expériences qu’on avait pratiquées sur lui avaient effacées toute émotion de son esprit, excepté l’amour qu’il avait éprouvé pour Eléonore.
Les pestiférés vivaient de façon étonnamment organisée, au sein de leur camp. Le Rôdeur, ne pouvant pas être infecté par la maladie, de par son organisme modifié, vécu avec eux durant trois mois, voulant s’imprégner de l’atmosphère de l’endroit et comprendre ce qu’avait enduré la jeune femme.
Elle avait été enterrée au nord du camp, sous un arbre rabougri.
Une fois les trois mois écoulés, le Rôdeur déterra son corps. Ce n’était plus qu’un amas d’ossement poussiéreux et rongés par les vers, depuis le temps. Néanmoins, il les emporta avec lui et se rendit loin, dans un endroit qu’il garda secret de tous.
Il y brûla les restes d’Eléonore et les éparpilla au vent.
C’est alors qu’il reçut un appel de sa Maîtresse, Felisia, lui ordonnant de venir à sa demeure. Apparemment, un homme avait tué son frère, Helleniste, et elle le voulait mort. Le disciple d’une des anciennes adversaires du Rôdeur.
La traque pouvait reprendre.
Sandre Hearthsley quitta le temple dans lequel elle avait passé sa jeunesse à l’âge de dix-neuf ans, soit à peine un an après la Réunion Sanglante.
Les moines et les prêtresses lui avaient enseignés les rudiments de la magie, aussi se mit-elle à parcourir les routes afin de perfectionner son art.
Elle se rendit compte très tôt qu’elle était… différente des autres.
Tout d’abord, ses yeux étaient gris. Une couleur extrêmement rare et inhabituelle qui attirait sur elle de nombreux regards de haine, dans les campagnes les plus profondes et où les paysans, superstitieux, la prenait pour une démone.
Mais la chose qui la rendait véritablement extraordinaire était sa force.
De temps à autre, lorsqu’elle était prise d’une émotion violente, d’une colère intense ou d’une brusque montée d’adrénaline, elle se voyait dotée d’une puissance physique surhumaine durant un très court laps de temps.
Un jour, dans une forêt, malgré sa frêle carrure de jeune femme, elle fut amenée à soulever, seule et sans aide, un énorme tronc d’arbre écroulé pour sauver une fillette qui était coincée en-dessous. Ce fut la première fois. Les habitants d’un village voisin la chassèrent en lui jetant des pierres et en la traitant de sorcière.
Par la suite, elle tâcha de comprendre comment cette anomalie fonctionnait. Ses connaissances dans les arcanes magiques, et particulièrement en altération, lui permirent d’intégrer une guilde de mage locaux, en Hauteroche.
Elle étudia pendant de nombreuses années, recluse dans sa tour, ses capacités physiques extraordinaires. Elle tomba d’ailleurs amoureuse d’un jeune magicien de passage avec qui elle fit l’amour, un soir, dans les bois, mais qui la quitta le lendemain.
Neuf mois plus tard, elle accoucha. Comme un coup malfaisant monté par les dieux, ce fut ce jour-là qu’elle apprit la vérité sur elle, lorsqu’une escouade de dix soldats Impériaux attaquèrent la tour dans laquelle elle vivait et menait ses recherches. Des membres du Penitus Occulatus.
Ils s’en étaient pris à la mauvaise cible. Elle les massacre jusqu’au dernier, ses forces et sa magie étant décuplées par le besoin de protéger son bébé.
Avant de mourir, elle tortura uns de ses assaillants pour qu’il lui avoue la raison de cette attaque. Il résista longtemps mais finit par tout lui raconter. Qu’il était missionné par l’Empire pour l’éliminer. Qu’elle était la fille d’un homme nommé le Rôdeur. Qu’elle avait héritée ses yeux gris et sa force herculéenne de lui. Qu’il avait été un mutant, une abomination de la nature. Et que l’Empire craignait qu’elle ne se reproduise et ne transmette ses capacités à son enfant.
Elle le tua, puis brûla son corps et ceux de ses camarades, avant de s’enfuir avec son enfant.
Toute sa vie, elle fut pourchassée. Lorsque son enfant, un garçon aux yeux aussi gris que les siens, qu’elle nomma Sandre, en hommage au Rôdeur, fut assez âgé, elle lui apprit la vérité sur lui. Elle lui interdit formellement de le dire à qui que ce soit.
Elle ne mourut pas vieille, mais pas jeune non plus. Sandre, son fils, ne devint pas mage. Etonnamment, contrairement à sa mère, et de façon surprenante pour sa nature de Bréton, il ne possédait aucune prédisposition pour la magie. En revanche, il se rendit compte assez tôt qu’il possédait des facultés physiques au combat encore plus grandes que celles de sa mère, et qu’il cicatrisait extrêmement vite. Des blessures qui, chez une personne ordinaire, mettaient des semaines à se refermer, disparaissaient en une nuit, chez lui.
Ce fut un trait particulier de sa lignée. Si les femmes héritaient des capacités magiques du Rôdeur et, dans une certaine mesure, d’une certaine force, les hommes disposaient de sa puissance physique extrême, de son talent au combat, et de son habilité à guérir naturellement plus vite que la moyenne.
Cela se vérifia chez tous les descendants de Sandre.
Le jeune homme se fit guerrier itinérant et participa à de nombreuses batailles en tant que mercenaire. Ses prouesses lui valurent de devenir quelque peu célèbre, surtout à cause de ses yeux gris.
Un jour, alors qu’il logeait dans une auberge, trois assassins s’introduisirent dans sa chambre et attentèrent à sa vie. Il les occis aisément mais retrouva, sur l’un d’eux, une lettre signée d’un haut fonctionnaire de l’Empire.
Il lui rendit une visite, de nuit, dans son manoir de Cyrodil, et celui-ci, sous les coups de Sandre, lui raconta les mêmes choses que sa mère lui avait dites, dans sa jeunesse, mais qu’il n’avait pas crues. Que toute son existence durant, il serait pourchassé comme un monstre, une bête sauvage qui ne devrait pas vivre.
De colère, il continua à frapper le fonctionnaire jusqu’à ce qu’il en meurt. Puis, il s’enfuit.
Il prit la résolution de cacher à tous le signe qui le démarquait le plus des autres : Ses yeux. Pour cela, il paya cher un alchimiste de renom –dont il connaissait le cousin puisqu’il avait jadis sauvé la vie de ce dernier face à une bande de brigand- pour qu’il lui confectionne une potion qui changerait la couleur de ses yeux.
L’alchimiste mit trois jours à mettre au point une recette stable avec des éléments précis, et à en doser les quantités. Il donna la recette à Sandre. Le jeune homme, alors âgé d’une vingtaine d’année, prit l’habitude, à partir de là, de se faire le plus discret possible et de verser régulièrement une goutte de sérum dans chacun de ses yeux, pour les faire devenir vert, et non gris.
Il abandonna sa vie de guerrier vagabond et entra au service d’un riche bourgeois, en Bordeciel, à Solitude, qui le payait cher pour assurer la sécurité de ses terres. Il vécut assez confortablement et mourut à trente-cinq ans, lors d’une partie de chasse dans laquelle il reçut une flèche perdue. Ce fut néanmoins la version officielle. La vérité était qu’un chasseur engagé par l’Empire était parvenu à retrouver la trace du descendant du Rôdeur et à la tuer.
Ce que l’Empire ignorait, cependant, c’était que jadis, alors qu’il arpentait encore les champs de bataille, Sandre avait eu le temps de partager la couche de nombreuses femmes, et d’en mettre enceinte un certain nombre. Mystérieusement, elles furent toutes victimes de fausses couches, sauf une qui accoucha d’une petite fille, qu’elle nomma, conformément à la volonté de son amant, Sandre. Et, sans savoir vraiment pourquoi, n’appliquant que les ordres du père, elle lui confia une fiole de sérum afin de changer la couleur de ses yeux.
Sandre –le père- vint souvent rendre visite à sa fille pour la voir grandir, mais en prenant soin de garder secret sa liaison avec elle, de peur qu’on ne la retrouve et ne lui fasse du mal. Sandre était intelligent et savait que tôt ou tard, les ennemis de son ancêtre le Rôdeur le retrouveraient, et qu’il se ferait assassiner. Il ne voulait pas que sa fille subisse le même sort.
Il hésita longtemps à lui raconter la vérité sur elle, mais il finit par le faire, alors qu’elle avait quatorze ans. Il mourut donc deux ans plus tard, tué par un chasseur.
Sandre –la fille- se rendit très vite compte de ses dons innés en matière de magie. Un sorcier de passage dans son village la remarqua et lui proposa de l’emmener avec elle pour lui enseigner l’art des arcanes. Elle devint ainsi son disciple et partit avec lui sur les routes.
Et ainsi, la lignée du Rôdeur se perpétua. Chacun de ses descendants se reproduisit, et, étrangement, ne fit jamais plus d’un enfant. Le père, ou la mère, racontait à son fils ou à sa fille la vérité sur le Rôdeur et leur histoire, et leur transmettait la recette du sérum de transformation.
Jamais l’Empire ne parvint à retrouver leur trace, ou du moins, jusqu’à cette année 260 de l’ère quatrième, au sud de Hauteroche, lors d’un hiver particulièrement féroce.
J'aime bien ce chapitre, avec toute la descendance du Rôdeur.
Moi aussi VDD
J'espère qu'on aura d'autres chaps sur la vie et/ou la descendance du Rôdeur
la vie du rodeur et de ses descendant ont été bien mouvementé dis donc
J'aime bien ce chapitre, avec toute la descendance du Rôdeur.
Dsl pour le double post mais j'ai eu un petit bug
Ah mais en fait les descendants du Rôdeur s'appellent tous Sandre Hearthsley de génération en génération...
Tu m'étonnes qu'ils finissent toujours par être retrouvés, aussi... Parents irresponsables et égocentriques (oui car selon moi faut quand même être un sacré égocentrique pour donner son prénom à son propre gamin) !
Vanille C'est en l'honneur du Rôdeur
... Ah... effectivement... j'avais pas vu ça sous cet angle.
... J'ai sans doute mal lu le chapitre.
Putain ... La dernière phrase ...
Helzmar ( le khajiit blanc ) poursuit Sandre !
"Putain ... La dernière phrase ...
Helzmar ( le khajiit blanc ) poursuit Sandre ! "
Hein ?
Moi non plus j'ai pas compris.
Hiver = neige = blanc = pelage d'Helzmar Griffelune = Poursuit sandre
J'ai raison?
C'est des lapins les Hearthsley ou quoi ? En une soixante-dizaine d'années ils ont quand même réussi à procréer plus de trois générations de mini-Rôdeur, y a que moi que ça choque ?