Quelle partie ?
Elle a été supprimée par un modo.
Ahh ok
Salut très intéressant le passage sur la magie!! je ne parlerais même pas du rebondissement qu'à suscité jenna!! je me demande ou vas tu chercher toute ces bonnes idées!! vraiment bravo!!
Chapitre 60 :
La porte s’ouvrit avec fracas. Shuzug entra dans la salle où étaient réunis, autour d’une table, le seigneur Atlus, le général Jarus, Seran Darius et Edgar Alastor. Ils étaient visiblement en pleine discussion car ils tressaillirent lorsque l’immense Orque pénétra dans la pièce et se turent.
Shuzug s’arrêta dans l’entrée et passa son regard sur les quatre hommes qui lui faisait face. Le seigneur Atlus, rouge de colère, se leva d’un bond et frappa du plat de la main sur la table.
Il tourna la tête vers Shuzug et cracha d’un air outré :
-Comment osez-vous, Gro-Yargol ?! C’est une réunion de la plus haute importance concernant la Grande Marche ! Vous n’avez rien à faire ici ! Vous nous écoutiez ?!
-Non, répondit Shuzug. Je…
-N’avez-vous pas compris que vous étiez suspendus de toutes fonctions pour faute grave envers la hiérarchie ?! le coupa brutalement Atlus en martelant la table de sa main à chaque mot. Et que la seule raison pour laquelle vous étiez encore à Daggerfall à cette heure-ci était que le Conseil n’avait pas encore décidé de votre sort ?!
-Je le sais, voulut dire Shuzug. Mais il faut que…
-En vertu de votre passé militaire, je vais passer l’éponge sur votre insolence ! Mais la prochaine fois que vous faites irruption ici, je vous faits pendre haut et court, comme vous le méritez, misérable ! Sachez que c’est déjà un miracle que vous n’ayez pas été destitués de tous vos titres et que l’on ne vous ait pas encore banni de la Légion ! Je pense que…
-Maintenant tu vas la fermer.
Atlus se tut aussitôt. Shuzug avait pourtant parlé d’une voix calme, mais au fond de celle-ci résonnait une colère telle que même un troll des montagnes enragé aurait fuis immédiatement, la queue entre les jambes, et en poussant des couinements de bête effrayée.
Il s’approcha du seigneur de Daggerfall d’un pas lent, puis, arrivé devant lui, l’attrapa par le col et le souleva à plusieurs dizaines de centimètres du sol, jusqu’à ce que leurs visages soient au même niveau.
Les pieds d’Atlus battaient désespérément dans le vide. Le visage de Shuzug se tordit en une grimace de haine épouvantable et il darda sa victime d’un regard menaçant.
-Tu vas la fermer, répéta lentement Shuzug, et la prochaine fois que tu ouvres ta petite gueule de nobliaux prétentieux pour me parler sur ce ton, je te défigure à tel point que lorsque ta mère sera appelée pour identifier ton cadavre, elle se chiera dessus et partira en courant. Tu as compris, rejeton de vasard ?
-J…
-Un seul mot, j’ai dit. Un seul mot et j’éparpillerais tes blanches petites dents Brétonnes dans toute la pièce avant de te les faire ramasser une par une et de te les enfoncer dans les gencives. Puis de te les exploser une seconde fois. N’essaie même pas de répondre. La simple odeur de ton pantalon que tu viens de souiller de pisse me donne envie de gerber. Alors si en plus j’entends ta foutue voix de merdeux, je crois que je ne vais pas simplement te tuer mais te maintenir en vie dans un état si terrible que tu prieras chaque jour les dieux pour qu’ils t’accordent la mort.
Shuzug lâcha Atlus. Celui-ci s’effondra au sol, plus pâle que la neige, les yeux exorbités, les genoux tremblants, et le pantalon humide.
Il s’éloigna vivement de Shuzug, toujours sur les fesses, pour aller se coller aux jambes de Jarus.
-Il… Il… Vous avez vu ? balbutia-t-il en montrant Shuzug du doigt. Comment il… il a osé me parler ? Il… a eu l’audace de… me menacer ! Cet… Cet… Cet Orque !
Shuzug fit un pas en avant en serrant les poings.
-Je t’avais prévenu, gronda-t-il.
Atlus gémit et ferma les yeux.
Alors Edgar Alastor se leva. Le jeune mage Impérial, son éternelle capuche sur le crâne, s’interposa entre Shuzug et le seigneur de Daggerfall. Il leva la tête vers le général Orque et afficha un visage vide de toute expression.
Les flammèches qui se mirent à danser dans les paumes de ses mains en dirent plus que n’importe quoi.
Les mâchoires de Shuzug se contractèrent et il fléchit légèrement les genoux, comme s’il s’apprêtait à se jeter sur son adversaire et à le plaquer sauvagement au sol.
Heureusement pour les deux hommes, et pour tous ceux qui se trouvaient autour, Seran Darius frappa trois fois de sa canne sur le plancher. Le doyen du Conseil ouvrit ses yeux blancs d’aveugle et les tourna vers Shuzug, comme s’il parvenait à le voir.
-Inutile d’aller jusqu’à se battre, déclara-t-il de sa voix pleine de sagesse. Je n’irais pas vous demander de vous serrer la main et de tous deux vous excuser mais vous allez vous asseoir sans attendre. Shuzug, prenez le siège de sire Atlus.
Shuzug et Edgar Alastor se fixèrent pendant quelques secondes, immobiles, tels deux fauves. Shuzug, le visage rempli de colère et les poings serrés, prêt à frapper. Edgar, d’un calme olympien, mais dont les flammes dans les mains avaient redoublées d’intensité.
Finalement, ils se détournèrent d’un même mouvement et allèrent s’asseoir, obéissant à Seran Darius.
Jarus, qui était resté silencieux, soupira discrètement de soulagement et rengaina le glaive qu’il avait à moitié tiré de son fourreau, sous la table, lorsque Shuzug avait saisis Atlus par le col.
Ce dernier, toujours assis au sol aux pieds dudit Jarus, était toujours aussi pâle.
Puis, il réalisa la situation, et comprit les paroles de Seran Darius.
-Mon… Mon siège ? bafouilla-t-il. Qu’est-ce qu… Qu’est-ce que ça veut dire ?
-Sortez, fit calmement le doyen du Conseil en direction du seigneur de Daggerfall. Allez faire un tour. Prenez du repos. Nous n’avons plus besoin de vous pour l’instant.
-Qu… Quoi ? Ce… Cet Orque va prendre ma place ? M… Mais il a été suspendu ! Il n’est…
-Sortez, répéta Seran en gardant son air serein.
-Je…
-Casses-toi, le coupa Shuzug. Tout de suite. Et va nettoyer tes chausses. Tu empestes l’urine, pauvre larve.
Atlus se leva péniblement et tituba jusqu’à la porte avant de quitter la salle, non sans proférer des insultes à voix basse et lancer des regards terrifiés à Shuzug.
Lorsqu’il se fut enfin éloigné, Jarus reporta son attention sur le général Orque.
-Tu allais vraiment le tuer ?
-Non, répondit Shuzug. Pire.
-S’il-vous-plait, les coupa Seran Darius en frappant de nouveau de sa canne contre le sol. Pourrions-nous oublier ce fâcheux incident et revenir sur ce qui nous intéresse ?
Le vieillard tourna la tête vers Shuzug, bien qu’il fût incapable de le voir.
-Qu’est-ce qui vous amène, général ? Pourquoi cet état de panique lorsque vous êtes entré ?
-Vous ne regardez pas la Grande Marche ?
-Nous n’en avons guère le temps. Nous ne surveillons le déroulement de la course que de loin, et seulement pour suivre l’avancée de notre affaire et de notre cible. Mais vous, vous avez sans doute vu quelque chose, n’est-ce pas ?
-Exact, fit Shuzug. Un fantôme.
-Un fantôme ?
-Roderick Lustwick… Il prépare quelque chose. Il voyage désormais avec Adam Tourtefeux.
Il y eut un silence. Jarus se gratta la tête d’un air perplexe.
-Adam Tourtefeux ? Qui est-ce ? Un autre participant ?
-Non, et c’est bien cela le pire. C’est un tueur de génie. J’ignorais qu’il était toujours vivant, mais visiblement, Roderick le savait, et il savait aussi que l’endroit où il vivait était pile sur le trajet de la course. S’il l’a contacté et qu’il a réussis à le convaincre de continuer à ses côtés… C’est qu’il est sur le point de trouver le Serpent. Et qu’il veut mettre toutes les chances de son côté.
-Comment savez-vous qu’il voyage avec cet… « Adam Tourtefeux » ? s’enquit le doyen du Conseil.
-Je viens de le voir, à l’instant. Il a beau avoir vieillit, je l’ai reconnu immédiatement.
Nouveau silence. Jarus, Seran Darius et Edgar Alastor se regardaient d’un air étrange. Shuzug se leva à moitié et émit un grognement exaspéré.
-Vous ne comprenez donc pas ?! C’est gravissime ! La Flèche Blanche seule est déjà un danger prioritaire pour notre projet, mais si en plus il est secondé par Adam Tourtefeux, c’est…
-Si Lustwick était un danger aussi prioritaire, l’interrompit froidement Edgar Alastor en grinçant des dents, pourquoi ne nous avoir pas mis au courant de sa présence dans la course dès le début ? Pourquoi avoir envoyé Raedyn Levenni, une de nos pièces maîtresse, en mission suicide, et ce, sans l’aval de vos supérieurs ? Cette affaire est un fiasco, et c’est entièrement votre faute. Alors ne commencez pas à nous donner des leçons et à prendre vos grands airs. Si nous passons nos journées à débattre autour d’une table alors que nous devrions agir et prendre des décisions au plus vite, c’est à cause des foutues erreurs stratégiques que vous avez commis et de la montagne de problème que nous devons régler, maintenant.
Shuzug serra les poings, prêt à lancer une réplique cinglante, mais finalement, il renonça. Edgar Alastor avait entièrement raison. Tout était de sa faute. Il ne devrait même pas avoir le droit de les regarder dans les yeux et de leur adresser la parole, après l’échec cuisant qu’avait été son opération solitaire.
Jamais il n’aurait dû donner la chasse à Roderick ainsi, sans appui ni autorisation. Il avait été emporté par ses sentiments et l’urgence de la situation.
Mais surtout, il n’avait pas voulu impliquer quelqu’un d’autre que lui-même dans cette mission. Il ne voulait pas que l’Empire s’en mêle. Il voulait régler cela lui-même. Simplement lui et Roderick. Presque… intimement.
Un idiot, c’était tout ce qu’il avait été.
Même Atlus, au fond, avait eu raison de lui parler comme il l’avait fait.
Shuzug déglutit. Il allait devoir ravaler sa fierté. Ce projet devait aller jusqu’au bout. Il ne pouvait en être autrement. Quoi que Shuzug soit obligé de faire pour cela, il le ferait sans broncher.
-Le Serpent participe à la Grande Marche, expliqua lentement Shuzug. Et si nous ne le capturons pas vivant, nous pouvons faire une croix sur tous nos projets futurs. La Flèche Blanche veut sa mort. Si Roderick commence à s’entourer de personnes telles qu’Adam Tourtefeux, c’est qu’il compte passer à la vitesse supérieure. Il est en train de monter une véritable petite armée à ses côtés. Tant qu’il sera en vie, jamais il n’abandonnera. Entre les Quatre et lui, c’est personnel. Nous pouvons nous permettre de retarder la capture du Serpent, surtout que les agents que vous avez lancés à ses trousses n’ont toujours aucune idée de qui il peut être. En revanche, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser la Flèche Blanche gagner du terrain et progresser. Il faut l’éliminer au plus vite !
-Et que préconisez-vous, alors ? répondit Seran Darius. Readyn et ses hommes ont échoués. Face à la Flèche Blanche seule. J’ignore qui est cet Adam Tourtefeux, mais à la manière dont vous parlez de lui, il ne doit pas être n’importe qui. Je me trompe ?
-Non.
-D’autant plus qu’Adam Tourtefeux n’est pas le seul problème. Roderick Lustwick a su s’entourer d’une petite équipe forte efficace, au fil de la course. Deux participants anonymes et guère dangereux mais également Edwin Kingsming. Il ne compte pas pour rien non plus.
-Eh bien… Il y en a un autre.
-Un autre quoi ?
-Un autre participant qui vient de rejoindre leur équipe. Une certaine Jenna. Une Nordique.
-Et donc ? s’enquit Jarus. Elle est une menace aussi importante qu’eux ?
Shuzug leva lentement les yeux vers lui.
-En fait… elle est peut-être pire qu’eux.
Cette fois, ce ne fut pas un silence perplexe qui s’empara des trois hommes autour de la table. Ce fut un silence choqué.
-Pire que la Flèche Blanche ? répéta Jarus.
-En un sens oui, répondit gravement Shuzug. Vous avez un Miroir de Divination ?
Jarus claqua des doigts et un serviteur ouvrit la porte de la pièce. Il lui ordonna de lui apporter un Miroir de Divination, ce que le serviteur s’empressa de faire. Il l’installa au centre de la table. Shuzug le mit en marche d’une brève incantation, et des images se mirent à apparaître sur l’écran.
Une forêt ravagée, et un nuage de fumée noire s’élevant dans le ciel. Au centre se trouvait un immense cratère, peu profond mais large d’une centaine de mètre, parfaitement circulaire. Les arbres avaient été soufflés comme des fétus de paille, déracinés et projetés au loin.
Quelques participants s’étaient rassemblés autour des lieux pour tenter de comprendre ce qui venait de se passer. Les commentateurs étaient si excités qu’ils parlaient tous deux en même temps à une vitesse folle.
Dans le flot de parole, on pouvait distinguer quelques mots.
-Jenna… Vive lumière… Sortilège d’une puissance… Incroyable… Equipe de… Exceptionnel… Brigands… Magie… Chers spectateurs… Vous venez de voir…
Edgar Alastor se pencha au-dessus du Miroir en plissant les yeux.
-Qu’est-ce que c’est que ça ? gronda Jarus.
-Peut-on voir ce qui s’est passé juste avant ? demanda Shuzug.
-Oui, répondit Edgar Alastor avant de prononcer un mot et d’exécuter un geste avec son doigt.
Aussitôt, le temps sembla… se dérouler à l’envers. Les mots des commentateurs devinrent incompréhensibles et, à travers l’écran, tous purent voir une lumière aveuglante illuminer la forêt. Puis, les arbres, qui avaient été projetés, semblèrent léviter et revenir à leurs places.
Les rochers firent de même, et la lumière décruti.
La végétation avait repoussée, au niveau de cratère. Celui-ci avait disparu. On pouvait maintenant voir des bandits affronter des participants avec des mouvements étranges.
Edgar Alastor fit un nouveau geste et le temps se stoppa. L’image se figea.
Shuzug posa son doigt sur l’un d’eux, qui était vraisemblablement tombé dans une fosse piégée et qui tentait d’en escalader la paroi.
-Lui, c’est Roderick Lustwick. A ses côtés, c’est Edwin Kingsming.
Puis, il montra un vieillard ressemblant étrangement à la Flèche Blanche, assénant un coup de rapière à son adversaire, complètement immobile.
-Voilà celui qui nous intéresse. Adam Tourtefeux.
Jarus plissa les yeux.
-Il ne me dit rien. Non, je ne l’ai jamais vu.
-C’est normal. Il avait raccroché les armes que tu n’étais pas encore né. Il était là lors de la Réunion Sanglante.
-Il est si vieux que ça ?
-Moins que moi, mais oui, très âgés. Mais c’est un Bréton. Tout comme Roderick. Ces gens-là, de par le sang Elfique qui coule dans leurs veines, vivent bien plus longtemps que les autres humains. Maintenant, regardez bien cette fille.
Il désigna une Nordique portant une arbalète, en train de mettre en joue un brigand.
-C’est elle ? fit Edgar Alastor. Cella qui a fait ça ?
-Oui.
Le temps se remit à s’écouler normalement, et les combattants s’animèrent. Edgar Alastor accéléra un peu le combat, afin d’arriver au moment qui les intéressait. Le moment où la vive lumière apparut, semblant provenir d’elle, et qu’une onde de choc titanesque ravagea la forêt.
Edgar Alastor écarquilla les yeux.
-Putain, murmura-t-il.
-Je me suis dit la même chose, ricana Shuzug.
-Moi je n’ai rien compris, fit Jarus en fronçant les sourcils. On peut m’expliquer ?
-A moi-aussi, dit Seran Darius. Je suis aveugle, jeunes gens. Vous seriez aimables de me décrire ce que vous avez vus.
Shuzug s’en chargea. Seran hocha doucement la tête.
-Un Catalyseur, dit-il. Cette jeune femme est un Catalyseur.
-Oui, approuva Edgar Alastor d’une voix tremblante. C’est incroyable. Je sais de quoi est capable un Catalyseur, mais le voir de mes propres yeux…
-Vous commencez à comprendre ce que j’entends par « petite armée » ? lança Shuzug. Adam Tourtefeux, Edwin Kingsming, un Catalyseur…
-Un Catalyseur non-contrôlé, qui plus est, fit Edgar Alastor. C’est gravissime. Il faut interrompre la course et récupérer cette fille. La placer dans un temple et lui apprendre à maîtriser ses capacités, sinon…
-Inutile de s’emballer et d’aller jusque-là, dit Seran Darius. Nous n’interromprons rien du tout. Ce Catalyseur peut même jouer en notre faveur, si elle perd le contrôle de ses pouvoirs.
-Comment ça ?
-Ce que nous venons de voir n’est qu’une petite parcelle de ce que peut faire un Catalyseur lorsqu’il laisse ses émotions déborder. Une étincelle peut mettre le feu aux poudres. Elle a eu de la chance d’avoir Edwin Kingsming à ses côtés, mais… S’il se trouvait que cela recommençait… Roderick Lustwick a beau être une légende vivante, il n’y survivrait pas. Ni ses compagnons.
-J’y ai pensé aussi, fit Shuzug. Laisser la fille les tuer involontairement. Mais trop de facteurs entrent en compte pour que nous puissions compter sur cette option. C’est trop aléatoire. Elle peut provoquer une catastrophe qui secouera Tamriel tout entier demain, tout comme ne plus manifester le moindre de ses pouvoirs pendant vingt ans.
-Donc il faut l’éliminer, lâcha Jarus. Je suis d’accord. Si on ne peut pas s’en servir, on doit faire en sorte que personne ne s’en serve à notre place. Et surtout pas contre nous. Profitons-en. Elle est encore incapable de contrôler la magie en elle.
-Vous êtes cinglé, répondit Edgar Alastor. Tuer un Catalyseur, et puis quoi encore ? Je refuse de participer à cela. Il faut au contraire l’aider. La mettre sous la tutelle d’un…
Jarus balaya l’argument d’un revers nonchalant de la main.
-Je sais ce que pensent les mages des Catalyseurs. Que ce sont des sortes « d’élus ». Des êtres hors-du-commun qui sont destinés à changer le monde et que l’on doit presque vénérer… Enfin, ça c’est l’avis de la moitié des mages. Les autres sont persuadés qu’il est impératif d’empêcher les Catalyseurs de nuire, de les capturer et de les étudier soigneusement afin de tout comprendre d’eux. Je ne prends parti ni pour les uns, ni pour les autres. Pour moi, un Catalyseur qui ne maîtrise pas ses pouvoirs doit être éliminé au plus vite. Là, ce n’est plus juste la Grande Marche. C’est un danger pour le monde entier.
-Vous n’y comprenez rien ! répondit sèchement Edgar Alastor. Vous…
Il se tut instantanément lorsque Shuzug frappa violemment sur la table de son poing fermé, fissurant le bois et faisant voler quelques éclats autour de lui.
Cette fois c’en était trop. Il avait essayé de se contenir mais il n’en pouvait plus.
-Au lieu de vous chamailler comme des enfants au sujet de cette fille, vous devriez plutôt réfléchir à la manière dont elle peut nuire à notre projet ! hurla-t-il. Roderick a Edwin Kingsming avec lui ! Si ce mage apprend un tant soit peu à Jenna comment utiliser ses capacités, et que Roderick use d’elle contre le Serpent, ce sera une catastrophe !
Tous les regards se tournèrent vers lui.
-Il a raison, dit finalement Seran Darius en soupirant. Tous les éléments semblent ligués contre nous. On dirait que le destin place intentionnellement des êtres exceptionnels autour de Roderick Lustwick pour l’aider dans sa quête. Seul, il est déjà difficile à gérer, mais avec de tels énergumènes…
-Vous commencez donc à comprendre ce que je me tue à vous dire depuis tout à l’heure ? grogna Shuzug.
-Et, à mon avis, cette équipe commence à se faire connaître un peu trop, approuva Jarus. Ils se font beaucoup remarquer, ces derniers temps. Beaucoup trop. D’abord ce jeune garçon, lors de la première épreuve, puis le record de vitesse qu’ils ont pulvérisés, sur le pic du Fou, et maintenant ça…
Edgar Alastor se racla la gorge.
-A propos de ce jeune homme… Sandre Hearthsley… Il m’intrigue.
-Pourquoi ?
-Je ne sais pas… La force physique dont il a fait preuve, au roc de la délivrance, m’avait déjà mis la puce à l’oreille, mais…
-Tu veux dire que… ?
-Non, je ne dis rien. C’est une simple pensée qui m’est venue à l’esprit.
-Une pensée délirante, fit Shuzug. Simplement parce qu’il s’appelle Sandre, et que le Rôdeur, dans le passé, s’appelait Sandre ?
-Et aussi parce que tous ses descendants ont portés le nom de Sandre, fit Seran Darius d’une voix sereine.
-Mais pas Hearthsley.
-Ils avaient l’habitude de changer régulièrement de nom de famille afin de brouiller les pistes. Nous n’avons jamais connu le vrai.
-Mais il n’a pas les yeux gris.
-C’est vrai. C’est un problème de taille.
-De toutes façons, fit Jarus, ils doivent tous être éliminés. Toute l’équipe. Même le Khajiit. On ne sait pas ce que Roderick Lustwick a pu leur révéler, après tout.
-Très bien, dit Edgar Alastor d’un ton amer, quelqu’un a une idée de qui envoyer pour s’occuper de ça ? Et discrètement, j’entends. Hors de question de missionner une escouade toute entière d’assassin. Je vous rappelle que la Grande Marche est filmée.
-Les Miroirs de Divination ne sont pas un problème. Atlus ordonne ce qu’il veut aux équipes chargées de capturer les images de la course, et nous, nous ordonnons ce que nous voulons à Atlus.
-Non, fit Seran Darius. Je suis d’accord avec Edgar. Nous devons agir en toute discrétion. Ce sera une petite équipe qui devra y aller.
-Une petite équipe ? ricana Shuzug. Raedyn Levenni et ses hommes formaient une petite équipe. Il n’y avait personne de meilleur qu’eux dans leur domaine. Ils se sont fait massacrer par la Flèche Blanche. Je n’imagine même pas ce que ça donnerait avec Adam et Edwin en plus.
-Alors qui ? lança Jarus en levant les yeux au ciel. Les agents d’Atlus ? Ils sont sur la piste du Serpent. Serait-ce raisonnable de changer une nouvelle fois leurs ordres et de les envoyer aux trousses de Roderick Lustwick ?
Edgar Alastor, Jarus et Shuzug commencèrent à se disputer. Jarus était d’avis d’envoyer directement une unité entière de soldats d’élite et de manipuler les Miroirs de Divinations de façon à ce qu’aucun spectateur ne remarque l’opération. Shuzug et Edgar soutenaient que pour n’importe quelle unité de la Légion, ce serait une mission suicide.
-Alors qui ? cria presque Jarus au bout d’un moment.
-J’ai entendu parler d’une bande de chasseurs de prime qui a une petite renommée dans le sud de Lenclume, proposa Edgar Alastor. Des nécromanciens. Ils sont cinq, et leurs résultats sont excellents. Ils sont méthodiques, rapides, discrets, et ne laissent pas de traces.
-Je vois de qui tu veux parler, fit Shuzug. Ils sont bons. Mais ils exigent de conserver les cadavres de leurs cibles, une fois leur contrat effectué. Hors-de-question de leur laisser le corps de Roderick Lustwick.
-Sinon, il y a cet Argonien, là, dit Jarus d’un air agacé. Celui qui a officié en tant que garde, à Gidéon, avant de devenir assassin indépendant.
-Kal-Heï ?
-Oui, voilà, lui. De ce que j’en sais, son taux de réussite est très élevé. Pour tout dire, il n’a jamais échoué, et il est dans le milieu depuis une bonne vingtaine d’année, alors ce n’est pas un jeune chien fou inexpérimenté.
-Mais il est gourmand, dit Edgar Alastor en secouant la tête. Trop gourmand. Ses services sont extrêmement chers, et de plus, il a la langue trop bien pendue. Je le sais car j’ai déjà recouru à lui pour une affaire, dans le temps, et l’habitude qu’il a de se vanter de chacune de ses missions dans les tavernes m’a causé pas mal de problèmes.
-On pourrait essayer de contacter les Ensommeillés, fit Shuzug. Cette fameuse confrérie, basée en Elsweyr. Ils n’auraient qu’à nous envoyer deux ou trois des leurs.
-Engager des Ensommeillés ? répondit Jarus en ricanant. Tu veux nous ruiner ou quoi ? Certes, avec eux, on aurait l’assurance de la mort de Roderick Lustwick, et de tous les membres de son équipe, mais même en réunissant les fortunes de tous les grands seigneurs de Hauteroche, on n’aurait pas assez pour les payer. Leurs prix sont si énormes qu’on fait appel à eux aussi souvent que les Jiikarhys. C’est-à-dire quasiment jamais.
La discussion s’éternisait, et devenait une sorte de concours de qui proposerait le meilleur tueur à gage. Chacun s’était mis à crier pour parler plus fort que l’autre, à tel point que, bientôt, personne ne s’entendit plus.
Seran, une énième fois, les calma en frappant le sol de sa canne. Il soupira.
-Il y a quelqu’un à qui vous n’avez pas pensés, messieurs, soupira-t-il. Quelqu’un de beaucoup plus simple à contacter que vos cinq nécromanciens, qui parle moins que Kal-Heï, et dont les tarifs sont bien plus raisonnables que ceux des Ensommeillés. Et qui, en plus de cela, à l’avantage d’être tout proche de nos cibles.
Edgar Alastor, sous sa capuche, haussa un sourcil.
-Un tel homme existe ? Je suis curieux de connaître son nom.
Seran sourit.
-Saykam Koza.
toujours aussi génial
Oh yeah, Saykam Koza. Ce type a l'air juste épique, et monstrueusement fort
Yes ! Un combat, un combat, un combat !
Yeah Jenna va mourrir :D
T'as l'air super heureux
saykam kosa pourquoi ce nom me dit quelque chose ? ont à déjà entendu parler de lui non ?
Ne le prend pas pour exemple Peil, on ne veut surtout pas que quelqu'un meure !
Lord c'est le vainqueur de la dérnière édition de la Grande Marche
Hâte de voir ce dont il est capable
Sa fait longtemps que je n'ai pas entendus parler du Khajiit blanc,je me demande ce qu'il devient ^^
-------------------------------------------------
Moulin-Wesh | 30 avril 2014 à 17:01:04
C'est des lapins les Hearthsley ou quoi ? En une soixante-dizaine d'années ils ont quand même réussi à procréer plus de trois générations de mini-Rôdeur, y a que moi que ça choque ?
-------------------------------------------------
Jme suis dit la même
moi ca me parait normal et puis ce n'est pas sur 70 mais sur 100 ans vu que l'histoire du rodeur était durant la grande guerre soit 30 ans avant les évènement de "la fléche blanche" et imaginons qu'a chaque fous le descendant avait une vingtaine d'année ca nous donne 5 génération pour un siecle