C'était d'une telle évidence que ça me choque même pas
Par contre ça laisse présager tellement de choses pour la suite de la fic. Genre l'Empire qui se rend compte de la vérité et qui prend Sandre pour deuxième cible, ou encore que Rod' choisisse de buter Sandre vu le potentiel danger qu'il représente
Sinon ça fait un moment qu'on a pas eu de nouvelles de Barhak
Je profite de ce chapitre pour venir faire ma petite critique.
Franchement, c'est très bon, la digne suite de la flèche Blanche.
Tu écris encore mieux qu'avant, les descriptions, les dialogues sont vraiment bien foutus!
J'aime beaucoup les personnages variés et tous intéressants (Surtout Edwin).
Les intrigues sont génials et les retournements de situations intéressants et pas trop nombreux, juste ce qu'il faut
On ne les voit pas tous arrivés (J'avais deviné pour Sandre par contre )
Le seul bémol, ça serait lui et Zimo, je les trouves pas aussi charismatiques que des gens comme Fenrir, Anor, Adam ou Raizo. (ou même Lynris EOS).
En fait, comparé à la Flèche blanche et ces personnages charismatiques, seul Edwin fait le poids, et c'est dommage ça.
Mais sinon, c'est génial.
JE.VEUX.UNE.SUITE
Ce qui me choque le plus c'est que Zimo n'est pas encore mort
Fais mourrir des personnages Peil! Il y a trop de survivants.
Oh non pas Zimo je l'aime bien moi
Pour moi c'est encore Fenrir>All (Pour les gentils)
Ou Rôdeur>All (Pour méchant)
+1 Kriggs, j'avais pas imaginé que Ephron pourrait être un joker . S'il en est un effectivement, une espèce d'automate loyal à Atlus et l'Empire, il me fait penser aux Pacifista dans One Piece, qui sont construits à partir de Kuma. Peut être que c'est pareil, qu'auparavant Ephron existait vraiment en tant que Chevalier Muet mais qu'à présent il a été remodelé en arme vivante
on va arrêter avec les théories fumeuses
Chapitre 51 :
4E 173, est de Cyrodil…
La pluie tombait sans discontinuer depuis des heures. Une voile de brume humide flottait dans la forêt. Les arbres étaient secoués par le vent et le sol s’était transformé en boue. Juché sur un rocher, le regard braqué droit devant lui, le Rôdeur, accroupit, remit sa capuche en place, qui venait de glisser.
A un kilomètre de là, s’élevant au-dessus de la cime des arbres, brièvement illuminée par la lumière blanchâtre des éclairs, se dressait une forteresse de pierre à l’aspect sinistre.
Jadis, les drapeaux qu’elle arborait étaient aux couleurs de l’Empire et l’on voyait déambuler au sommet de ses remparts des soldats de la Légion en armure rutilante.
Aujourd’hui, c’étaient des guerriers Thalmors qui occupaient leurs places, et les blasons des diverses maisons nobles du Domaine Aldmeri qui étaient affichés sur les drapeaux, secoués par le vent violent et la pluie.
Les armures dorées des Altmers patrouillant derrière les créneaux se détachaient particulièrement bien du reste de l’environnement, de couleur vert, gris ou brun. Le Rôdeur, silencieux, écoutait les paroles de Shuzug, derrière lui, dans la petite clairière.
Le général Orque était agenouillé au sol, vêtu de son armure de combat. Il avait étalé une carte du périmètre, dans la boue, autour de laquelle se trouvaient le Serpent et le Scorpion.
Ce dernier, assis en tailleurs, avait les yeux fermés. Le Serpent, lui, arborait son éternel sourire vicieux, qui étirait son visage couturé de cicatrices et de pustules de manière effroyablement laide. Il portait son habituelle cape noire et sa capuche rabattue sur la tête, qui lui masquait son front et ses yeux. Ses habits s’agitaient dans tous les sens sous les rafales de vent.
Le Scorpion n’était vêtu que d’une armure de fourrure et de bracelets en acier. La poignée d’un daï-katana Akavirois dépassait de ses épaules. Dans l’obscurité du soir et de la tempête, ses tatouages d’un blanc immaculé, sur son cou et ses poignets, luisaient d’une façon surnaturelle.
-Vous avez tous bien compris votre rôle ? s’enquit Shuzug en enroulant la carte et en la coinçant à sa ceinture.
-Oui, répondit le Scorpion.
-Oui, fit également le Serpent.
Les regards se tournèrent vers le Rôdeur.
-Tu vas bien ? fit Shuzug devant son silence.
-Oui… Je vais bien, répondit le Rôdeur sans bouger.
-Ils s’agitent, là-bas ?
-Non. Ils ne se doutent de rien. Je les observe depuis tout à l’heure et ils tournent en rond de manière routinière. Ils ne s’attendent absolument pas à une attaque. C’est le moment où jamais.
-Regardez !
En contrebas, le long d’un étroit chemin, une carriole remontait vers la forteresse. Une escouade de Thalmors l’entourait et la conduisait. A l’arrière, entassés dans des cages minuscules, des humains décharnés, des Argoniens en haillons et des Khajiit à moitié morts de faim, gémissaient et tentaient de passer leurs mains à travers les barreaux, en vain.
Un énorme guerrier en armure Elfique cinglait leurs doigts de son fouet dès qu’il les voyait dépasser.
Prisonniers politiques, otages, ou simples esclaves, tous allaient être emprisonnés et exécutés si l’Empire ne faisait rien. Et parmi eux, certains étaient d’anciens hauts-gradés de la Légion capturés par l’ennemi. Il était impensable qu’ils avouent aux Thalmors, sous la torture, les informations qu’ils possédaient. Ce serait une catastrophe pour l’Empire.
En tout, le convoi était protégé par au moins quinze soldats.
-Serpent, ordonna Shuzug, tu leur coupe la route. Rôdeur, toi et moi nous allons les contourner par l’arrière. Scorpion, tu…
-Je peux m’en charger tout seul, l’interrompit celui-ci. Attendez-moi ici, j’en ai pour une minute.
-Mais…
Sans attendre l’aval de son général, le Rougegarde bondit et glissa le long de la pente boueuse pour aller rouler souplement en bas, au milieu du chemin, juste devant le convoi.
Les chevaux hennirent et renâclèrent. La carriole ralentit, et se stoppa.
Le soldat Thalmor qui ouvrait la route porta la main à son épée et fronça les sourcils.
-Que fais-tu, gueux ? Décline ton identité et tes…
Le Scorpion s’élança. En une fraction de seconde, il devint une silhouette floue aux contours indistincts, déformés par la vitesse. Il dépassa le soldat, tel un boulet de canon, et faisant exploser la boue, au sol, sous ses pas, et rejoignit le convoi.
Le soldat tourna la tête, puis se rendit compte que celle-ci venait de se décrocher de son cou et d’aller rouler par terre. Une gerbe de sang jaillit de sa gorge.
Les Thalmors tirèrent leurs armes au clair.
-On nous attaque ! hurla l’un d’eux avant que le Scorpion ne bondisse au-dessus de lui et ne lui ouvre le crâne en deux d’un coup de sabre.
En un instant, les têtes, les bras et les tripes s’étaient mis à voler.
Transformé en tourbillon de lames et de sang, le Scorpion virevoltait autour du convoi à une vitesse inhumaine, passant d’un Thalmor à un autre et ne laissant que des cadavres derrière lui. Les soldats tombaient de leurs chevaux les uns après les autres, sans comprendre ce qui leur arrivait.
Son katana fusait en sifflant et faisait pleuvoir la mort. Le Scorpion fauchait les vies à la manière d’un paysan fauchait le blé. De manière méthodique, efficace et impitoyable.
Une dizaine de mètres plus haut, le Serpent se frotta le menton avec un sourire.
-Il est bon, dit-il. Il est très bon. Dommage que le Corbeau ne soit pas là, il s’en serait donné à cœur joie.
-Le Corbeau est en mission d’infiltration secrète en territoire Thalmor, en Val-Boisé, fit le Rôdeur. Il aurait bien voulu nous accompagner mais…
-Oh, regarde, lança le Serpent en désignant le guerrier Thalmor le plus massif du groupe qui était descendu de sa monture et qui s’approchait du Scorpion. Celui-là m’a l’air plus doué que les autres. Ça peut être intéressant.
Le Scorpion fit volte-face pour voir la hache Elfique de son adversaire s’abattre dans sa direction. Il disparut subitement et la lame dorée alla se ficher dans le sol.
Le Thalmor fronça les sourcils et regarda autour de lui, éberlué. Avait-il rêvé ?
Soudain, il sentit une douleur froide au niveau du torse. Il baissa les yeux et contempla sa poitrine, proprement ouverte en deux d’un revers d’épée, ayant même déchiré son plastron métallique. Une fontaine de sang bouillonnant jaillissait de la blessure et maculait ses vêtements.
Le guerrier bredouilla une malédiction et bascula en avant, raide comme un piquet, avant de s’écraser dans la boue.
Derrière lui, le Scorpion secoua sa lame pour en ôter le sang poisseux et la rengaina dans son dos, d’un geste fluide et rapide.
Il vit ses compagnons sortir de leur cachette et descendre la pente pour le rejoindre, sur le chemin.
-Pas mal, dit Shuzug en passant à côté de lui.
-Ce n’étaient pas les bons, soupira le Scorpion.
-Les bons quoi ?
-Les bons adversaires. Ceux qui me donneront enfin du plaisir au combat.
-Tu attends en vain, ricana le Serpent. Je doute que quelqu’un en ce monde te donne un jour du plaisir dans un duel. Le combat le plus long que tu aies mené n’a duré que dix secondes, et c’était un des meilleurs magelames Altmer d’Alinor.
-J’ai tort d’espérer ?
-Eh bien espère. Peut-être qu’un jour, tu le trouveras, ton fameux adversaire qui fera bouillonner ton sang de plaisir.
Ils s’approchèrent du convoi. Dans les cages, les prisonniers avaient les yeux écarquillés, et semblaient terrifiés. Le sang avait giclé jusqu’à eux et certains en étaient recouverts. Une fillette, dans les bras de sa mère, pleurait.
Shuzug se plaça devant les barreaux et fit un geste apaisant.
-N’ayez crainte, vous êtes en sécurité ! Nous sommes missionné par l’Empire pour vous libérer ! Je vais simplement vous demander de rester silencieux et de coopérer encore un peu, car nous avons besoin de vous pour entrer dans la forteresse, et libérer les autres qui sont retenus à l’intérieur. Vous comprenez ?
Il y eut un long silence, puis un Argonien hocha vivement la tête.
-Je… Je comprends. Vous allez nous… amener là-bas ?
-Ce ne sera pas long, promit Shuzug. Fermez les yeux et, dans quelques dizaines de minutes, vous serez libres, et nous vous ramènerons à vos familles.
Derrière le général Orque, le Rôdeur, le Serpent et le Scorpion s’étaient tous dévêtus. Ils détroussaient maintenant les cadavres et ôtaient leurs armures pour les enfiler à leur place. Afin de bien dissimuler leur apparence, ils mirent des casques qui ne laissaient rien voir de leurs visages.
Le Rôdeur garde son masque de métal, sous le sien.
Le Scorpion, déguisé en soldat Thalmor, monta sur un cheval, imité par le Rôdeur. Shuzug, après avoir également mis une armure Elfique, alla s’asseoir à la place du conducteur. Le Serpent se plaça à sa droite.
-En avant, siffla celui-ci d’un air amusé.
Maerihk se pencha au-dessus des créneaux lorsque le convoi s’arrêta devant la herse de l’entrée de la forteresse. Le jeune Altmer s’appuya nonchalamment sur sa hallebarde et bâilla. Le son de la pluie cliquetant sur son armure avait tendance à le bercer à l’endormir.
En contrebas, le conducteur de la carriole leva la tête. La combinaison de son armure, de l’obscurité et de la brume faisait qu’il était quasiment impossible de distinguer son visage, ni ceux des deux soldats à cheval qui ouvraient la route, et du guerrier assis sur le banc du cocher, à côté du conducteur, mais il était incroyablement grand, large d’épaule et musculeux.
Il fit un signe à Maerihk.
-Dis, gamin, pendant combien de temps tu vas nous regarder bêtement avec tes yeux de merlan frit ? Lève cette herse et fais-nous entrer ! J’ai faim, soif, et foutrement froid !
-Comment se fait-il que vous soyez si peu nombreux pour assurer la sécurité du convoi ? s’enquit Maerihk, nullement impressionné.
-Aucunes idées, répondit le conducteur. Nos supérieurs n’ont visiblement pas pensés qu’il serait bon de protéger les prisonniers plus que ça.
-Nous attendions une escouade de quatorze hommes. En dehors de ceux qui sont dans les cages, je n’en vois que quatre.
-Alors les ordres ont changés en cour de route. Maintenant, lève cette putain de herse !
-Donnez-moi vos noms, insista Maerihk d’une voix lasse. Les gars, vous m’avez l’air franchement louche. La pluie, je suis en-dessous depuis ce matin, alors un peu plus longtemps ou un peu moins… On restera là jusqu’à ce que je sois sûr de vos identités.
-Ah ouais ?
Maerihk s’apprêtait à répondre quand il remarqua qu’il manquait quelqu’un, dans le convoi. Il n’y avait que trois Thalmors. Pourtant, une seconde plus tôt, il aurait juré qu’ils étaient quatre. Il en était certains, même.
L’un d’eux venait de s’envoler subitement. Celui qui siégeait à côté du conducteur.
Mais comment…
-Ne bouge pas.
Maerihk voulut pivoter vers sa droite, dans la direction de la voix, mais il n’en eut pas le temps. Une main se plaqua contre sa bouche, et un bras coinça sa hallebarde contre lui pour l’empêcher de s’en servir.
S’il n’avait pas plu, et que tout n’était pas trempé, Maerihk aurait remarqué que la main qui recouvrait sa bouche était anormalement humide, couverte d’une substance fluide et transparente semblant provenir directement des pores de sa peau. Il aurait aussi pu percevoir la légère senteur de menthe caractéristique des Pleurs-de-Sorcière, un violent poison, extrêmement rare, dont se servait de nombreux assassins.
Mais il pleuvait. Aussi ne le remarqua-t-il pas.
Il vit un voile noir tomber devant ses yeux, avant de s’écrouler, mort, les lèvres enduites de poison.
Le Serpent retint le corps inerte du garde avant qu’il ne tombe et que le bruit n’attire quelqu’un. La pluie et le vent étaient à même d’étouffer des bruits de pas, mais pas le son d’un homme en armure s’étalant sur de la pierre.
Il le déposa lentement en position debout, contre les créneaux, la tête baissée et la hallebarde sous l’aisselle, de façon à ce qu’un observateur extérieur pense simplement qu’il était en train de somnoler.
-Il est mort ? s’enquit Shuzug, en contrebas.
-Aussi mort qu’il devrait l’être, répondit le Serpent en se léchant les lèvres.
-Remonte la herse. Quand je disais que j’avais froid, je ne plaisantais pas.
-Une seconde, une seconde…
Il actionna un lourd levier, placé à quelques pas, et dans la seconde qui suivit, la herse se leva avec un long et pénible grincement. A l’intérieur des cages, les prisonniers, serrés les uns contre les autres, se taisaient ou gémissaient doucement.
La carriole pénétra dans la cour de la forteresse. Là, le Rôdeur et le Scorpion sautèrent de leurs montures et se rétablirent souplement au sol. Shuzug fit claquer les rennes, stoppa le convoi en plein milieu de l’entrée afin que personne ne puisse sortir par là sans avoir à la déplacer, et en descendit avec un grognement.
Le Scorpion avait déjà tiré sa lame au clair. Ses yeux brillaient, sous son casque Elfique. Il passa son regard sur les lieux silencieux.
-Il n’y a personne ici, observa-t-il. Juste quelques sentinelles sur les remparts. Tous les autres sont à l’intérieur.
-Tu m’étonnes, répondit joyeusement le Serpent en bondissant des créneaux et en atterrissant devant ses compagnons avec la grâce d’un félin. Par ce temps… Je ne comprends pas. J’adore la pluie, moi.
-Taisez-vous, les coupa Shuzug. Ce n’est pas parce qu’ils sont à l’intérieur qu’ils ne peuvent pas nous entendre.
-Qui s’y colle ? demanda froidement le Rôdeur.
-Moi je veux bien, fit le Scorpion en se dirigeant vers la porte d’un bâtiment.
-Non, non, non, le stoppa le Serpent en l’attrapant par l’épaule. Tu as eu ton tour tout à l’heure, face aux soldats de l’escouade. A moi.
-Tu as aussi eu ton tour il y a quelques secondes, nota le Rôdeur en levant la tête vers le sommet des remparts où se trouvait le cadavre de l’Altmer.
-Lui ? fit le Serpent en haussa un sourcil et en ôtant son casque. Juste une mise en bouche.
-Bon, on ne va pas y passer trois heures, grogna Shuzug. Serpent, vas-y. On t’attend là. Mais ne prend pas trop de temps. Les prisonniers vont mourir de froid.
A l’intérieur du réfectoire, l’air était chaud et les rires gras fusaient, à chaque table. Les soldats trinquaient, discutaient, comparaient leurs faits d’arme, et frappaient le sol du pied à chaque plaisanterie de leur voisin.
-Et là, tu sais ce que je lui ai dit ?
-Non.
-Ben, il m’a regardé et je lui ai craché à la gueule que s’il voulait que je me trimballe son…
-Eh, t’as entendu la nouvelle ? Nezeäl va être transféré dans le Sud. Ouais, il a mal répondu au sergent et ça ne lui a pas plu. Le pauvre. Il était plutôt bon dans ce qu’il faisait.
-Ouais, cet Impérial de mes deux a levé son épée et a voulu me frapper dans le dos. Que des lâches et des pucelles, ces humains. Je me suis retourné et je lui ai cramé la face d’un éclair de feu. Je t’avais jamais dit que j’étais bon en magie de destruction ?
-Une longue histoire. C’est un ours qui m’a fait cette cicatrice.
-Oh le con ! Et t’as répondu quoi ?
-Je l’ai choppé et je lui ai dit que tout ce que méritait sa femme, c’était que je la…
-Merde ! Quel enfoiré ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! J’aurais voulu être là, tiens !
Personne ne remarqua le petit Altmer maigrelet et discret qui pénétra dans le réfectoire en trimballant une marmite pleine de soupe. Jusqu’à ce que ce dernier ne pose le récipient sur une table et ne fasse tinter sa louche contre le couvercle en métal.
Tous les regards se tournèrent vers lui.
-C’est prêt, fit le cuisinier. Les premiers arrivés seront les premiers servis.
Tous les soldats se précipitèrent vers lui et tendirent leurs assiettes, sans cesser de rire bruyamment et de parler. L’Altmer maigrelet rempli les coupelles une à une avec un sourire. Lorsque tous les soldats furent retournés à leur place pour manger, il s’étira et s’assit sur une table libre.
Un premier guerrier Thalmor s’effondra, la tête dans son assiette, le visage noirci et boursouflé. Il y eut un instant de silence avant qu’un deuxième ne commence à s’étouffer, ne vomisse du sang et ne bascule de sa chaise pour aller s’étaler au sol.
Un troisième se leva, renversa sa coupelle et retomba lourdement par terre, pris de spasmes.
Alors que les soldats Altmers se mettaient à tomber le nez dans leur soupe les uns après les autres dans un concert de piaillements et de cris, l’un d’entre eux, plus perspicace que les autres, se tourna vers le cuisinier qui leur avait apporté la marmite.
-Du poison ! hurla-t-il alors que son visage commençait déjà à virer au rouge. Cette petite enflure nous a servi du poison !
-Et plutôt rapide à agir, répondit l’Altmer avec un sourire vicieux.
Le soldat porta la main à son épée, tenta de la dégainer, mais se figea brusquement et tituba, pour aller s’écrouler sur un banc. Les rires, les discussions et les raclements des cuillères au fond des assiettes avaient été remplacés par des quintes de toux puissantes, des bruits de suffocation, et le choc sourd de corps tombant au sol.
Bientôt, le vacarme diminua d’intensité, puis se calma lorsque tous les soldats furent morts.
L’individu qui descendit de la table sur laquelle il était assis n’était plus un Altmer. C’était un Impérial au visage affreusement déformé et balafré. Le Serpent mit sa main en porte-voix et se tourna vers la porte.
-C’est bon ! La voie est libre !
Une seconde plus tard, la porte s’ouvrit sur Shuzug, le Rôdeur et le Scorpion, trempés jusqu’aux os. Ils pénétrèrent dans le réfectoire en enjambant prudemment les cadavres et en évitant d’entrer en contact avec les flaques de vomi et de sang, qui pouvaient encore être toxiques.
Les Neuf seuls savaient quel genre de poison avait utilisé le Serpent. Il aimait varier les effets de ceux-ci, aussi ne tuait-il jamais avec le même.
Shuzug désigna la porte du doigt.
-Scorpion, Serpent, vous restez ici et vous montez la garde. Personne ne doit entrer dans ce bâtiment. Surveillez aussi les prisonniers.
-Et toi ?
-Moi et le Rôdeur, nous allons descendre dans les cachots. C’est là que sont retenus ceux que nous cherchons.
-A vos ordres, chef ! répondit le Serpent en se mettant au garde-à-vous et en ricanant.
Le Scorpion soupira, secoua la tête et sourit avant de sortir du bâtiment.
Le Rôdeur et Shuzug se détournèrent d’eux et se dirigèrent vers une petite porte, au fond du réfectoire, qui était entrouverte et donnait sur un escalier en colimaçon. Shuzug décrocha sa hache de sa ceinture et se plaqua contre un mur avant de jeter un œil dans les escaliers.
Lorsqu’il fut convaincu qu’il n’y avait personne qui les attendait en embuscade, il s’engagea dans les marches, le Rôdeur sur ses talons.
Ils descendirent de dix bons mètres avant d’arriver dans les cachots. L’air s’y rafraichissait considérablement.
Ils longèrent un corridor, traversèrent une salle de torture immense, et débouchèrent sur une vaste pièce circulaire où se trouvaient une demi-douzaine de cellules. Dans chacune, des hommes, des femmes et des enfants étaient assis ou allongés sur des tas de paille, à moitié nus, et pour la plupart, blessés et malades.
En temps de guerre, le bon traitement des prisonniers n’était pas une pratique courante.
Dans une des cellules étaient entassés des individus plus musclés que les autres, et ils étaient les seuls à bénéficier de vêtements à peu près propres, bien qu’en dessous, on devinait des zébrures dues à des coups de fouet ou des brûlures causées par un Sceau d’Ebullition, le supplice favori des bourreaux Thalmors.
Quand ils virent Shuzug arriver, ils se levèrent et se précipitèrent sur les barreaux.
-Général Gro-Yargol ! lança l’un d’entre eux.
-Général Damus, répondit Shuzug en s’approchant. Général Cartier. Général Helion. Vous êtes là.
-Non ! répliqua celui qui avait parlé. C’est un piège ! Attention !
J'imagine que Peil s'est inspiré du perso de MK pour créer le Scorpion
Suffit que je dise que ça manque de personnage charismatiques et directement j'ai le droit à un chapitre sur les Quatre.
"J'imagine que Peil s'est inspiré du perso de MK "
C'est qui, MK ?
Mikael Kirbride je suppose (pas sur de l'orthographe).
j'aime bien ce petit flashback c'est assez distrayant je dois dire
MK Mortal Kombat ( jeu video ): un perso du jeu s'appelle Scorpion et a les mêmes caractéristiques que le Scorpion de Peil
Super : Euh... Je me suis pas du tout inspiré de Mortal Kombat, et je ne vois absolument pas quelles caractéristiques partagent le Scorpion de ma fic et celui du jeu vidéo à part... leur nom
+ Le Scorpion était un personnage de ma précédente fic. Je viens pas de le créer.
La team des 4 !
mes personnages préférés de ta fic sont le Rôdeur, Fenir et Raizo
Sympa ce flash-back. On dira ce qu'on voudra, mais les Quatre sont quand même très classes
Quoi ? Tu veux dire HYPER classe