En même temps c'est pas très loin de la vérité
À la limite, on pourrait leur attribuer le fait d'être les meilleurs menuisiers de Tamriel, mais c'est pas non plus génial...
"Ou alors c'est qu'une impression ? "
Hélas non
Tu as perdu un lecteur...
Ne boude pas petit Moulin xD
Excellent chapitre, comme d'haaaabituude ! :D
La suiiiiiite !
Chapitre 98 :
La nuit fut l’une des plus épouvantables que Roderick passa de sa vie. Peu de temps après avoir semé la bête, la petite troupe ralentit le rythme, afin d’économiser les forces de leurs montures. Mais à peine se pensèrent-ils en sécurité qu’un vent violent se mit à souffler.
Outre le fait qu’il projetait des grains de sable avec assez de force pour griffer la peau du Bréton et lui arracher des petits gémissements de douleurs quand il levait les bras pour se protéger le visage des rafales, le vent était d’un froid inqualifiable.
Bien vite, les voyageurs furent obligés de s’emmitoufler dans des capes en laine épaisse qu’ils avaient emportée exprès, à la fois pour se protéger de la tempête et de la température.
Celle-ci descendit largement en-dessous de zéro. Et le mot était faible.
Lynris claquait des dents et grelottait, ses cheveux secoués par le vent lui fouettant le visage. Roderick enfouissait tant bien que mal sa tête dans son manteau mais en vain, les grains de sable et les rafales glacées s’infiltraient dans la moindre minuscule ouverture.
Même Shuzug, d’une constitution pourtant extrêmement robuste, était recroquevillé sur sa selle, les yeux fermés, les mâchoires serrées, et la tête baissée, entourant sa poitrine de ses bras puissants, peinant à couvrir l’intégralité de son énorme corps avec sa cape.
Quant à Fenrir, le petit Dunmer faisait peine à voir. Raizo tenta tant bien que mal de le secouer mais le voleur faillit tomber de sa monture quand le vieux Khajiit lui administra une tape légère sur l’épaule pour le réveiller. S’endormir par ce froid, c’était mourir.
Le Dunmer ne bougeait pas, paralysé par les rafales.
Au milieu de la nuit, au plus fort de la tempête, les chevaux n’avançaient presque plus, renâclant et hennissant à cause du sable qui leur rentrait dans les yeux et du froid qui leur brûlait littéralement les naseaux.
Anor tenta de lancer un sort de chaleur sur le groupe mais même la puissante magie d’un maître Psijique ne tint pas longtemps face aux éléments déchaînés.
« C’est l’enfer, pensa Roderick. L’Oblivion, les mondes cauchemardesques de Vaermina ou de Merhunes Dagon, que des conneries… L’enfer, le vrai, il est là. La créature de tout à l’heure nous a tous dévorés sans que l’on ne s’en rende compte et nous sommes tombés dans les limbes. Pitié, faites que ça s’arrête. »
Il fallut attendre le matin pour que le vent se calme. Le froid ne commença à descendre que lorsque les premiers rayons du soleil illuminèrent le ciel obscur.
Les membres de la petite troupe s’ébrouèrent, comme en sortant d’un rêve.
Raizo avait les poils ébouriffés. Anor, le visage rougi par le froid. Lynris, le nez et les lèvres couverts d’engelures. Fenrir avait les yeux clos et sa tête ballotait contre sa poitrine à un rythme lent. Ses longs cheveux noirs lui cachaient la moitié du visage.
Shuzug ôta sa cape avec un bâillement.
-Eh ben, quelle nuit…
-Je vais mourir, balbutia Lynris. Si l’on repasse une nuit comme celle-là, je vais mourir.
-Les chevaux eux-mêmes ne tiendront pas le coup, approuva Anor. Nous sommes tous épuisés. Faisons halte pour quelques heures, au moins pour la matinée.
-Continuons encore un peu avant de nous arrêter, dit Roderick. Ce moment est le plus doux de la journée. Quand le soleil sera haut dans le ciel et que la chaleur atteindra un point insupportable, alors nous ferons une pause.
Raizo ricana.
-Il a raison, fit-il. Il est plus malin d’attendre le point le plus critique de la journée pour se reposer.
Lynris continuait à grelotter. Shuzug éclata de rire.
-On voit que tu n’as pas fait la guerre, gamine !
-Non, et c’est tant mieux !
-Je me rappelle de la fois où l’on s’est perdu dans les montagnes de Bordeciel, ma troupe et moi. J’étais un jeune soldat inexpérimenté, fraîchement recruté et ayant à peine quitté mon clan, et mon sergent était un imbécile sans pareil. Une patrouille de routine en terre Nordique, qu’ils disaient. Histoire de faire voir du pays aux jeunots. La mission devait ne durer qu’un mois. Elle en a duré trois.
-Qu’est-ce qui s’est passé ? s’enquit Anor, intéressé.
-Notre sergent nous a fait quitter le sentier qui devait nous mener à la route de Fortdhiver. Un exercice de survie, pour voir comment ses recrues se débrouillaient pour chasser et se repérer avec les signes de la nature. Cet idiot lui-même n’était même pas capable de reconnaître une constellation d’une autre, ou de se situer sur une simple carte.
-Vous vous êtes perdus ?
-Pire que ça, notre sergent a pris trois gars avec lui pour aller chercher du bois pour faire un feu. Du bois alors que nous étions en pleine toundra enneigée. Ils sont tombés dans une crevasse. Quelques gars et moi, alors que nous savions parfaitement où étais a route, avons dus nous en éloigner pour aller chercher du secours dans un petit village de montagnard à quelques lieus de là. Tout ça pour cet imbécile.
-Et là, vous vous êtes perdus, dit Roderick.
Shuzug grogna.
-Pas perdu, petit. Nous sommes tombés sur des autochtones. Ils ont voulus nous attaquer mais nous les avons fait fuir. Et avant que nous ayons pu les poursuivre grâce à leurs traces, une tempête s’est levée. Tu sais comment sont les tempêtes en Bordeciel. Nous sommes tombés sur une ruine dwemer dans laquelle nous nous sommes réfugiés. Elle n’était indiquée sur aucune carte. Nous avons dus y survivre pendant près d’un mois. Un jour, nous nous sommes décidés à sortir. Sans repères, nous avons errés parmi les glaciers. L’un de mes compagnons a perdu son doigt à cause du gel. Il l’a mangé.
-Mon dieu, couina Lynris. C’est horrible !
-Si ce mage ne nous avais pas trouvé, fit Shuzug, nous serions sans doute mort. Un élève de l’Académie parti récolter des plantes rares poussant dans les environs, sur ordre de ses professeurs. Il nous a ramené en ville. J’ai appris que le reste de la troupe avait été secouru des semaines auparavant. Notre sergent a été rétrogradé. Mes amis et moi, par contre, nous avons eu droits à une belle promotion pour notre bravoure, notre sang-froid et notre discipline.
L’Orque avait prononcé ces derniers mots avec une pointe de nostalgie et de fierté dans la voix.
-Le bon vieux temps, souffla-t-il en levant les yeux au ciel, tirant un sourire à Anor.
Ils chevauchèrent pendant quelques minutes encore, reprenant leur énergie et se sentant mieux à mesure que la chaleur du soleil levant les enveloppait. Ce fut Lynris qui remarqua que quelque chose n’allait pas.
-Eh, Fenrir, dit-elle en se tournant vers le petit Dunmer. Ca va ?
Le voleur n’avait pas bougé. Les yeux toujours fermés, enfouis sous plusieurs couches de laine, il semblait somnoler. Il était le seul à ne pas s’être réveillé. Roderick tira sur les rennes de sa monture pour la faire ralentir et arriva au niveau du Dunmer.
-Eh, dit-il à son tour. Fenrir, tu m’entends ?
Il posa sa main sur l’épaule de son compagnon. Ce simple geste fit basculer Fenrir et le fit chuter de sa selle. Sa monture hennit et faillit se cabrer en sentant son cavalier quitter subitement son dos. Tous tournèrent la tête vers le voleur à terre. La petite troupe s’arrêta immédiatement.
-Quoi ?! lança le Bréton.
-Il est conscient.
Tous se turent et se rapprochèrent. Fenrir avait les yeux entrouverts. Il fixait le ciel d’un air ensommeillé.
-Il nous voit ? demanda Raizo.
-Bien… Bien sûr que je vous vois, fit Fenrir avec un sourire en coin.
Il fut soudain pris d’une puissante quinte de toux. Anor lui posa une main sur la poitrine et une lumière apaisante apparut autours de ses doigts, soulageant le petit Dunmer de sa douleur. Un maigre réconfort.
Roderick posa un genou à terre et serra la main de son compagnon.
-Ne parle pas. Ca va aller.
-Ca va aller ? ‘Me fais pas rire, Roderick. Je vais crever mon pote. C’est comme ça.
-Tu savais que tu étais malade ?
-Nan… Je… Je l’ignorais. Jusqu’à cette nuit. J’ai attrapé cette saloperie dans cette foutue maison… sur la route de Corinthe. Par Azura, j’aurais pas dû rentrer. J… J’avais déjà compris ce qu’il y avait à l’intérieur en voyant l’avertissement sur la porte…
-Je t’ai dit de ne pas parler.
-La ferme. C’est la dernière fois que tu… que tu m’entends.
-Non, s’écria Lynris. On va trouver un moyen de te guérir ! Alors écoute Roderick et tais-toi, espèce d’imbécile !
Elle avait les yeux embués de larmes. Sa voix se brisa à la fin de sa phrase. Fenrir rit doucement avant d’être secoué par une autre quinte de toux.
-Me guérir ? Vous allez chercher un guérisseur, comme ça, au milieu du désert ? Y’a aucun moyen de se soigner de cette… de la… de la peste.
Il avait répugné à dire le mot.
-Je suis sur le point de… de clamser. Faut l’accepter.
Roderick baissa les yeux. Toute sa vie, il avait redouté ce genre de moment. C’était pour les éviter qu’il s’était entraîné sans relâche, afin de devenir fort. De protéger ses compagnons. Mais face à certaines choses, il était impuissant. Le Rôdeur, la peste.
Trop de personnes lui avaient été arrachées. Son maître, Zwee-Toï, et maintenant Fenrir.
-C’est trop bête, ricana le petit Dunmer en pâlissant de plus en plus. A la fin du voyage. Merde… J’aurais bien voulu les voir, moi, les Jiikharys. Après tout… J’ai toujours voulu les intégrer. Mais faut croire que j’étais pas assez doué, parce qu’ils ne m’ont jamais contactés. Hé, hé, hé…
-Tu étais trop fort pour eux, répondit Lynris avec un sourire, malgré les larmes qui inondaient son visage. C’est pour ça.
-Je t’ai dit de ne pas me faire rire.
Il inspira profondément.
-Les gars, Lynris. Vous tous. Ça a été bref, mais c’était génial. Je sais pas où j’irais après ma mort, mais… j’essaierais de rester avec vous… de veiller sur vous depuis l’au-delà, ce genre de truc. Je vous promets rien, hein. ‘Possible que je sois attendu par des dizaines de jeunes femelles Dunmers nues… Le rêve. J’espère que… que ce sera comme ça. Bordel.
Il toussa de nouveau, et cette fois il cracha du sang. Anor sortit un mouchoir de sa poche et le posa sur la bouche de Fenrir avant de lui essuyer les lèvres.
-Je vais tâcher de rendre tes derniers instants moins pénibles, dit doucement le mage. Je te lancerais un sortilège de sommeil.
-Pas la peine, répliqua faiblement Fenrir. J’veux mourir comme Shuzug l’a dit. Qu’on me fiche un coup de hache dans le cœur et qu’on me brûle. C’est tout ce que je veux. J’vous demande même pas d’éparpiller mes cendres. Laissez-les telles qu’elles.
-D’accord, dit Shuzug. Comme tu voudras.
-Merci.
Il ferma les yeux, puis les rouvrit lentement et tourna la tête vers Roderick. Le jeune homme se força à le regarder dans les yeux.
-Rod’… Le Rôdeur… Cogne-le de ma part. Une bonne droite.
Roderick serra la main de Fenrir à s’en faire blanchir les phalanges. Néanmoins, il sourit de toutes ses dents.
-Je lui en mettrais deux. Juste pour toi.
-Hé, hé, hé… Tâches de pas crever.
Alors il ferma les yeux. Roderick essuya machinalement ses yeux. Raizo serra Lynris dans ses bras.
Shuzug n’eut même pas à l’achever lui-même.
Fenrir Lyruin mourut là, entouré de ses compagnons.
Bordeeeeel
Fuuuuck, j'y crois pas. C'est dommage, je le trouvais fort sympathique. Sinon très beau chapitre
Naaaan pas Fenrir :,( !!!
Noooonnnn
Sale monstre Peil
Au bucher
Même si je m'y attendais ça fais mal au cul
"i will find you and i will kill you"
Oh merde dommage j'étais quasi certain qu'il allait mourir mais pas de cette manière je pensais plutôt à un combat épique ....
Mais bon tu es maître de ta fic Très Bon chap quand même !
Noooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnn!
Qu'on lui coupe la tête!
PUTAIN DE MERDE!!! j' ai envie de pleurer!! fait chier!! c'est sur c' est plus réaliste et tout et tout mais merde quand meme!!