Le 21 juillet 2015 à 13:12:06 pseudopokemon a écrit :
voila mon texte (thème imaginaire):
tant de poésie
J'étais sur la plage, en train de pisser,
Mais c'était un rêve, sur moi j'ai juté.
Il y a des textes très intéressants. Cela dit, je pense que le mien est le plus remarquable de tous.
Cheveux aux vent,
Le coeur battant,
J'ai fait voyager ta maman
Jusqu'au firmament
Des sables d'antan
Te souviens tu à Perpignan ?
Sous ce soleil ennivrant,
J'ai copulé avec ta maman.
Je vous présente mon texte tel qu'il est actuellement. C'est un premier jet, peut être pas excellent, mais que je vais tout de même partager avec vous. Je l'améliorerai si j'ai le temps.
Ce n'était que le début de la journée en ce Lundi de mi-juillet. Le soleil rougeâtre commençait déjà à se faire cisailler par les hauts buildings de la Défense. La pénombre envahissait les toits, les façades, les rues et bientôt le bitume de sa langue tantôt fourchue, tantôt oblongue. Il ne restait bientôt plus le moindre ilot de gaieté dans la ville lumière. Les fameuses loupiotes tant prisées des touristes et des moustiques prenaient petit à petit le relais. Les façades, après s'être assombries, s'illuminaient à nouveaux de mille feux. Les halos projetés par les milliers de lampadaires de rue permettaient aux claudiquant de moins tituber, aux pressés de ne pas trébucher et aux flâneurs de rêver sans la crainte de se faire renverser.
Mais la vraie vie, naturelle, sans artifice, sans substitut, sans faux-semblants, s'était elle bien retirée avec le Soleil. Les vrais gens ont toujours eu la décence de respecter le cycle de la vie, le cycle de Dieu. Le Soleil était leur ultime chef, émanation de l'autorité divine, faisant se lever et se coucher les peuples dociles et respectueux. Ce peuple là dormait dans les maisons, attendant bien sagement que la Lumière réapparaisse pour se mettre au garde-à-vous.
Les dépravés qui erraient dans les rues n'avaient pas compris eux. Les efforts herculéens, les prouesses techniques inimaginables qu'il avait fallu déployer dans l'entièreté de la ville pour qu'ils bougent leurs gambettes dans l'obscurité crasse de la nuit parisienne n'était rien pour eux. Ils s'étonnaient encore qu'ils doivent se mettre devant une lumière pour lire, s'irritaient de ne pouvoir apercevoir avec justesse toute la délicatesse de l'architecture parisienne. Ils se sentaient encore agressés par les teintes ayant eu l'outrecuidance de leur rentrer dans l'oeil avec trop de force. Ils ne se rendaient même pas compte que c'était eux les agresseurs, les pourfendeurs du divin. Leur esprit était bien trop ébloui, accablé d'obscurité et de couleurs pour se rendre compte de quoi que ce soit.
La chaleur n'aidait pas non plus ces esprits meubles à se retrouver. Ils suffoquaient dans la lourdeur pesante de la nuit. La vie leur était à ce point difficile qu'ils en étaient réduits à s'agglutiner devant les lumières des galeries. Tels des moustiques enfermés dans une maison étrangère, ils ne pouvaient plus quitter les lumières des yeux, réduits en esclavage par eux mêmes, les yeux remplis de lumière et pourtant toujours plongés dans l'obscurité la plus totale. Cela me faisait de la peine. Ce monde n'était pas le mien.
J'éteignis la lumière de ma piaule dégueulasse que les grands pontes de l'immobilier avaient bien voulu me céder pour quelques centaines d'euros par mois. Je ne valais pas plus que 8 mètres carrés de puanteur, de rats et de moisissure à leurs yeux. Je n'étais même pas l'égal de leur chienne ou de leur chatte, j'étais bien en dessous de ça encore. S'ils avaient eu l'occasion de me planter ils l'auraient surement fait, et avec toute la rage qu'ils ont envers les petites gens, et ils y auraient pris du plaisir, et ils m'auraient égorgé, et ils m'auraient engueulé de ne pas mourir assez vite encore. Ca j'en suis persuadé. En somme je n'étais qu'un rat de plus, un rat un peu plus gros, un peu plus bruyant mais qui payait un peu pour compenser ses tares.
Le rat que j'étais prit son sac à dos kaki, mit sa casquette, ses chaussures de ville grisées par l'usure et sortit en fermant la porte délicatement pour ne pas réveiller le voisinage. Je descendis alors les quatre étages qui me séparaient encore du trottoir et me mis à déambuler dans les rues. A mesure que je fendais la pénombre, je croisais le peuple de la nuit. Les visages que je voyais me pétrifiaient. Ils étaient blafards, presque fantomatiques, les traits marqués par les lumières crues des lampadaires. Les rides semblaient des tranchées desquelles des poilus semblaient sortir pour se faire fusiller. Les cernes étaient plus horribles encore, creusés au burin par un artiste peu recommandable, elles criaient leur désespoir d'être traînées de force dans la rue noire. Les bouches quant à elles s'ouvraient en grand, comme pour avaler encore et encore la noirceur des lieux. A force d'ingurgiter, ils étaient devenus complètement ivres. La raison les avaient abandonnés. Ils n'étaient plus que des âmes en peine s'usant le corps pour se libérer au plus vite de leur vie corporelle. C'était triste.
J'arrivais bientôt devant les galeries. Cette soirée était particulièrement terrible. Cela grouillait véritablement de partout. On aurait cru que la vermine avait été forcée à s'étaler là par les eaux montantes des égouts. Le brouhaha incessant des êtres qui battaient le trottoir commençait à me remplir la tête. Il fallait que ça cesse, je ne devais pas devenir comme eux, me faire contaminer.
Je m'éloignai alors un peu du triste astre des timbrés et me cachai derrière un gros 4x4 rouge. Je posai à terre mon sac à dos et restai là quelques instants, accroupi, à l'abri des regards, pour prier une dernière fois. J'en étais maintenant absolument certain, il fallait que j'agisse. Je sortis alors deux sacs poubelle de mon sac. Dans chacun reposait encore un explosif de ma conception et d'une telle puissance que je n'osais même pas imaginer à quoi ressembleraient les lieux lorsque le Soleil, majestueux de gigantisme et de bienveillance se penchera à nouveau sur le grand Paris. Je me rapprochai des immenses vitres de la galerie, mes lunettes de soleil solidement ajustées sur mon nez aquilin me protégeaient de la maladie. Bientôt je fus absorbé par la cohue comme un monstre gobe sa proie avant de la digérer. Je n'avais maintenant plus le choix pour me délivrer, je devais le faire. Je disposai alors chacun de mes sacs en dessous d'une poubelle publique. Mes sacs étaient suffisamment cachés pour ne pas éveiller les soupçons et suffisamment proche de leur habitat naturel pour que leur vision ne puisse engendrer une quelconque panique.
Je m'écartai alors doucement de la rue et me plaçai à l'opposé de la rue. Le temps me paru extrêmement long. Des goûtes de sueur perlaient sur mon front, dans mon cou, ma bouche était pâteuse, je n'arrivais plus à déglutir. Ce fut une sensation de lourdeur horrible, intense, infinie. Je croyais que quelqu'un, quelque chose me tirait par les pieds dans le trottoir. Je m'enfonçais lentement et douloureusement dans le sol brûlant. J'allais mourir. Tout à coup j'entendis une incroyable explosion, un bruit immense de vitres brisées résonna dans l'immensité du boulevard. Une deuxième explosion vint retentir instantanément et plus fort encore. Je me sentais revivre. C'est comme si je m'étais mis à voler parmi les anges sous le regard bienfaiteur de Dieu lui-même! Des cris vinrent perturber mon idylle. C'était la vermine qui détalait, croyant sauver sa vie en abandonnant ses congénères. Mais de vie, il n'y en avait plus depuis longtemps chez ces âmes en errance suppliant qu'on les libère. Je tâtai rapidement la poche gauche de mon jean délavé, enfonçai dedans ma main tremblotante de bonheur et y saisi mon magnifique pistolet flambant neuf. Les animaux arrivaient vers moi, le regard bovin, la gueule avalant tout ce qu'elle trouvait d'air et le recrachant aussitôt en des cris d'une immondice inouïe. En joue, FEU !! Je tirai une fois, deux fois, trois fois. Bientôt mon chargeur était vide. Je le rempli à nouveau une fois, deux fois, trois fois. Un fabuleux carnage ! Que dis-je un carnage? Une purge bienfaitrice, un sacrifice opportun évitant le courroux de s'abattre sur les Hommes.
Au loin, les sirènes hurlaient déjà. Les crissement de pneus se firent entendre à l'angle des galeries. La journée était terminée. J'en ai encore des frissons.
bien que la surprise ce sera un t-shirt?
2/3 bons textes
Pour moi yen a un qui se dégage c'est celui de SaintSalomon. Belle écriture, ça me fait penser un peu à Céline ou Boris Vian, le vocabulaire en moins mais ya la fougue et le rythme
par contre je suis vraiment rentrer dans ton histoire de révolution et j'ai vraiement eu l'impression d'être à Tunis, dans la foule à gueuler avec les autres. En plus pas de morale gauchiste sur le vilain dictateur
Bravo mec
Je vais participer , il y a pas assez d'histoire WTF !!!
SaintSalomon, j'aime bien ton texte. Hormis quelques expressions ou petit mot par ci par la qui m'ont dérangé, le reste est bien. Sujet intéressant en plus, qui sort de l'ordinaire.
aie aie aie le retour de salle aux prix !
j'y étais
J'aime vraiment celui de Beaumarchais personellement
Ok je viens de voir ce topic, mais je vais quand même participer, 1500 mots ce n'est pas trop long .
La vie d'une nuit d'été
Le rideau rouge se referma devant Puck, le roi et la reine des fées, dans un élan d'applaudissements et de sifflets qui durèrent plusieurs minutes. Les comédiens revinrent à leur tour sur le plancher, pour profiter encore de l'ivresse générale. Puis Puck s'avança sur le devant de la scène, et s'adressa aux spectateurs : « Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez-vous seulement que vous n’avez fait qu’un mauvais somme ».
-Oh non, ça ne m'a pas déplu. Je crois que je suis amoureux, songeai-je.
Un éclair, puis la nuit.
J'ouvre les yeux, le temps d'émerger, je m'étire et tord mon cou, et je sens une horrible douleur à l'arrière de mon crâne. J'ai une terrible bosse. En me redressant, je suis pris d'un léger vertige. Je me rallonge pendant cinq minutes, puis me redresse à nouveau.
Je ne me rappelle de rien.
Je sors du lit et rejoint le salon. J'aperçois ma colocataire, qui prépare le petit déjeuner. Elle se retourne et entame la conversation :
-Coucou Thomas, me dit-elle en souriant, l'air rassuré. Tu as l'air d'aller mieux.
-Pas vraiment non, j'ai affreusement mal au crâne. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demandai-je.
-Tu ne te rappelles de rien ?
-Si... On est allé voir Le songe d'une nuit d'été au théâtre national hier, je me rappelle de la fin de la pièce, puis plus rien. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Hier, en sortant du théâtre, tu as voulu discuter avec Titania la reine des fées, de la pièce. Tu n'arrêtais pas de me parler d'elle, un vrai coup de coeur. On a attendu derrière le théâtre. Quand elle est sortie, on l'a abordé, mais elle était assez paniquée. Puis trois hommes sont apparus, ils étaient tous en costard, et la vous avez commencé à hausser le ton. Ils t'ont parlé... en italien je crois.
-Et qu'est-ce que j'ai fait ?
-C'est vraiment la chose la plus bizarre que tu aies faite. Tu leur a répondu, dans la même langue.
-Et ensuite ?
-Vous avez commencé à vous battre, l'un d'eux t'a assommé avec une crosse de pistolet, et ils ont enlevés de force Titania. Elle n'a pas crié, et ne s'est même pas débattue, c'était vraiment une scène surréaliste.
Pas tant que ça, je ne parle pas l'italien, mais très bien le corse. Est-ce que ma vie d'avant est en train de remonter à la surface ? J'espère que non. Pourtant la méthode ressemble exactement à celle de mes anciens amis.
-J'ai vraiment eu peur, j'ai cru qu'ils allaient nous tuer, reprit-elle. Ensuite on est allé au poste de police, et on leur a raconté ce qu'il s'était passé.
-Ok. J'ai besoin de prendre l'air.
J'enfilai mon short et sorti jusqu'au café du coin. En térasse je méditais un peu. Je repensai à cette magnifique femme. Des corses. Une comédienne enlevée. Je me retrouve en plein milieu. Ca ne peut être qu'une coïncidence, j'ai réussi à me cacher depuis cinq ans, j'ai changé d'identité. Ils n'ont pas pu me retrouver, pourtant de ce qu'elle m'a raconté, ça ne ressemble qu'à leur méthode. Enfin, ma méthode.
Titania... Je ne peux pas non plus la laisser, si ce sont vraiment des corses, la police parisienne ne remettra jamais la main sur elle. Il faut que je l'aide.
Je retourne au plus profond de mon esprit, tenter de me rappeler d'un détail, de quelque chose qui pourrait m'aider.
J'allume une cigarette, quand le garçon m'apporte mon café. Et la lumière revînt à moi. Obéron, le roi des elfes de la pièce. Il avait un léger accent corse. Je m'en souviens, c'est certain. Il faut que je le rencontre, c'est la seule piste que j'ai.
Je retournai au théâtre, et réussi après plusieurs minutes de négociation, à obtenir le nom du comédien. Tomaso Casoni. Il a le même prénom que moi.
Je fit une recherche et je tombai rapidement sur son adresse dans l'annuaire, un corse à Paris, on les retrouve assez facilement. Sauf moi.
Je me rendis donc en plein coeur de Paris, et je trouvai donc le bâtiment ou vivait cet homme. En rentrant dans le bâtiment, je tombai sur la gardienne, une très vieille femme.
-Je peux vous aider ? Me demanda-t-elle, l'air un peu inquiet.
-Je suis un ami de Tomaso Casoni, je suis venu lui rendre visite.
-Ah, vous êtes un ami. Monsieur Casoni est parti ce matin en vitesse, je lui ai demandé ou il allait, il m'a dit qu'il allait prendre des vacances. Il est parti... attendez.
-Ne dîtes pas Ajaccio, je vous en conjure, pensai-je.
-Je crois qu'il a dit Ajaccio. Oui c'est ça, il est corse, c'est sur.
Belle déduction mamie. Au moins, ma piste suit son cours, j'ai affaire à mes anciens associés. Je remerciai la vielle dame et couru jusqu'à ma voiture, je fonçai à l'aéroport, et trois heures après, j'étais rendu à Ajaccio.
Lorsque mon pied posa terre sur le tarmac, mon coeur se mit à accélérer. Je suis de retour, chez moi.
Je mis mes lunettes de soleil, et mon bob. Il fallait vraiment que je sois incognito, question de vie ou de mort.
Je louai une moto pour deux jours et me rendit à proximité du manoir. Je savais parfaitement ce qu'il se passerait. C'est le sacrifice du solstice d'été. Et nous sommes le 20 juin, au crépuscule. Elle sera tuée dans moins de cinq heures. Je dois agir.
Je sortis les pièces détachées de mon revolver de mes canettes de soda, qui m'avaient permis de passer la sécurité de l'aéroport sans problème, et le montai, tout en y accrochant à la fin mon silencieux. J'en profiterai pour régler mes comptes. Je serai débarrassé pour de bon de ces psychopathes.
Je me faufilai facilement côté ouest de la demeure en évitant les gardes, pour atteindre rapidement la prison du sous-sol. Il y a une ouverture avec des barreaux, de l'extérieur, je verrai si elle est dedans. Et si elle est enfermée, c'est forcément la. J'étais couvert par la nuit tombante. Elle n'y était pas.
Je commençai alors à escalader la villa. J'atteignis le deuxième étage non sans difficulté, mais c'était la seule fenêtre à être ouverte. A une dizaine de mètre de hauteur, je faufilai ma tête pour y voir Aldo, en train de fumer son cigare, les pieds sur son bureau.
En moins de dix secondes, j'avais son cou entre mon bras droit, le révolver vissé sur son crâne.
-Dis moi ou est Lorenzo. Si tu ne me le dis pas, je te tue tout de suite et je vais le chercher. Il est toujours dans le bureau d'en face ?
-Oui.
Je tirai alors une balle dans on crâne, et le sang me jaillit au visage. J'étais dans un état frénétique. Je traversai le bureau d'Aldo, puis le petit vestibule, et m'introduisai discrètement dans l'immense bureau de Lorenzo. Mon bureau.
Je descendis l'escalier qui reliait les deux étages de son bureau et dans le coin de l'escalier, je le vis. Il était seul. Titania était attaché au poteau de marbre, et je distinguai un autre homme de dos, attaché à une chaise. Il était mort.
-En ce jour du solstice d'été, vous allez être décapitée. Avant de quitter la société des hommes et de vous présenter face au Jugement Divin, souhaitez vous dire quelque chose ?
-Un voeu ! J'aurai voulu le faire la dernière fois qu'on s'est vu, mais il est pour aujourd'hui, et c'est tant mieux, repondis-je en faisant irruption dans la salle, le canon braqué sur Lorenzo. Tu seras le dernier sacrifié, ce délire qui n'appartient qu'à toi doit cesser.
-J'ai toujours dit que tu étais faible Tomaso, tu n'as pas ta place parmi nous, vas-t-en et laisse moi faire ce que j'ai à faire, me répondit-il sans se retourner.
Je l'abatis d'une balle dans le dos, comme un chien. Je couru jusqu'à Titania, et la délivrai de son étreinte, puis nous nous enfuyâmes, comme j'étais venu.
Un an plus tard.
Zoé et moi nous retrouvâmes sur la tombe de Tomaso Casoni. C'était son fiancé le jour ou je l'ai sauvée, et l'homme qui était abattu sur sa chaise, par Lorenzo.
-Tu es parti en vacances il y a un an. J'ai envie de te pleurer tous les jours, mais notre ange gardien m'a conseillé de le faire une fois et de vivre. Je t'aime et j'espère que tu seras heureux pour moi. Je t'aime.
-Je n'ai pas pitié de toi, mais tu peux avoir pitié de nous, dis-je à mon tour.
Puis nous nous séparèrent avant de se retrouver quelques heures plus tard. Nous échangeâmes nos alliances sur la plage, sous un soleil craquant, prêt à fêter comme il se doit notre union.
Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir.
Sois heureux.
Mon humble contribution, j'espère que vous apprécierez. Je lira les autres écrits demain, je commence à fatiguer.
Bonne nuit à tous !
Le 22 juillet 2015 à 04:13:08 RedBoz a écrit :
Mon humble contribution, j'espère que vous apprécierez. Je lirai les autres écrits demain, je commence à fatiguer.Bonne nuit à tous !
Est-ce qu'un extrait de mon roman fraîchement publié sur Kindle Amazon passerait ?
J'espère que oui, en tout cas voici le lien :
http://www.calameo.com/read/004425634402f3b8faf0c
ou
http://issuu.com/badrbahnane/docs/extrait_du_chapitre_4.docx
N'hésitez pas à me laisser des commentaires et vos avis sur les liens..
d'avance, bonne lecture ^^
hey! ma petite contribution, j'ai lu la plupart des textes, il y a beaucoup de belles choses, merci!
Le soleil se couchait lentement derrière Victoria Peak, tamisant le ciel de cette lueur tant appréciée, sanguine, apaisante.
Si dans les petits villages du continent cette lueur signifiait la fin d’une journée, à Hong Kong, un monde venait de prendre vie.
Alors que les derniers rayons de soleil finissaient de mourir sur les carreaux de l’International Commerce Center, des milliers de points lumineux s’allumèrent à l’unisson, inondant la mégalopole.
Au pied d’une des nombreuses barres d’immeubles de Lantau, un poème trônait, illuminé par un lampadaire solitaire :
白日依山尽, Le soleil derrière la montagne brille;
黄河入海流。 Le fleuve Jaune dans la mer se jète.
欲穷千里目, La plus belle des visions,
更上一层楼。 Est atteinte en amont.
Non loin, un homme se vide de son sang, poignardé par une ombre. Son regard se pose sur le poème, son esprit s’égare vers son village natal. L’odeur du poisson frais, la chaleur pesante d’un soleil de plomb, le sourire d’une femme, puis d’une autre.
Il oublie, puis se met à rêver. Où ira t-il maintenant? Qui aurait-il pu être?
Qui est-il?
Marié très tard à une jeune femme de 12 ans sa cadette qui n’avait jamais réussi à l’aimer, l’une des rares nuits où il s’était forcé à elle avait donné naissance à un unique garçon, aujourd’hui adulte.
Elle était partie après les 3 ans de l’enfant, rejoignant l’île de ses parents, le laissant seul, blessé dans sa fierté et dans son coeur.
Il n’était pas fait pour la vie de famille, profondément compliqué et trop honteux pour partager ses pensées avec ses parents, sa fratrie, et sa moitié.
Il s’était néanmoins convaincu de rejoindre son fils à Hong Kong, pour le voir grandir et jouer un rôle dans sa vie, bien décidé à remplir le rôle de père qu’elle semblait vouloir lui refuser.
Avec un maigre salaire de grutier, il n’avait pu s’offrir qu’un petit appartement sur Lantau, où il passait le plus clair de son temps. Les rares visites à son fils le laissaient indifférent. Il ne ressentait rien pour le jeune garçon qui venait d’entrer à l’école primaire.
Pourquoi n’éprouvait-il pas d’amour pour ce qui était chair de sa chair, ce qui partageait son sang?
Alors que son fils continuait à grandir, lui finissait de vieillir, lassé par une vie monotone sans plaisir, il n’attendait que de retourner dans son village, qu’il avait quitté pour un espoir aujourd’hui disparu.
Il avait conscience de ce que son absence, mais aussi sa présence, pouvait lui infliger, et voyait son fils s’égarer peu à peu dans un silence subtil, invisible à quiconque ne le partageant pas.
Petit à petit, les sourires s’effacèrent et les mots devinrent plus rares. Les visites s’espaçaient et les deux hommes s’éloignaient, devenant plus semblables chaque jour passant.
Il sent ses dernières forces s’écouler, puis un sourire prend place sur ses lèvres, il repense au dernier visage qu’il a vu, celui de son fils, les yeux pleins de larmes.
Enfin, son âme est libre.
Loin à l’horizon, le soleil se lève lentement.
A mon tour:
- Michel: Il fait beau c'est cool l'été
- Gérard: Mais t'es con on est en hiver
- Michel: Ouai mais imagine que c'est l'été.
Alors?
On évite de poster les textes en balise spoiler, sinon on ne peut pas les lires sur mobiles, merci.
Sinon, bravo à vous tous, la journée d'hier a été très productive .
Sun nope, pas de texte publié, sorry...