Ouai justement je pensais à ça (star wars) tant qu'à faire attend la fin de la grande marche pour la lire
Trop tard j'ai déjà commencé
J'aimais déjà pas mal le personnage de Roderick, genre le mec qui a beaucoup voyagé et a accumulé un savoir et des techniques monstre
Mais là je l'apprécie encore plus, franchement sans vouloir jouer le suceur, bravo à Peil, il a un putain de talent pour nous mettre dans l'ambiance et faire travailler notre imaginaire !
Marijuanita-> comme je l ai dit plus haut, j ai fait une version pdf de la flèche blanche, tu peux créer une adresse mail ou je pourrais te l envoyer...
J'aime pas Jenna
Sinon bonne suite comme d'hab mais je trouve ça bizarre que les participants soient si amicaux entre eux
Amicaux c'est vite dit. Ils restent aimables et sociables mais s'il arrive un moment où il ont besoin de se débarrasser des autres pour assurer leur victoire ils le feront sans hésitation ni remord
Et puis faut prendre en compte que certains attendus plusieurs jours devant le palais, a proximité des autres. Ça aide a créer des liens, ou du moins a ouvrir des conversations.
Après, y'a forcément des participants qui sont bons de nature. Tous ceux qui participent a la Grande Marche ne sont pas des psychopathes en puissance. Certains voient ça comme un simple sport ou un jeu, plutôt qu'une guerre.
Moi j'aimerais bien la version pdf ! Mon adresse je te l'envoie par mp !
Vivement la suite
Je recommence la flèche Blanche
Le 04 mai 2015 à 15:42:00 Marijuanita a écrit :
En attendant la suite des chapitres je vais commencer La flèche blancheLe 04 mai 2015 à 12:56:29 Umi135 a écrit :
Je suis plutôt déçu de cette fin de chapitre quand mêmeEt je blâme vraiment la bêtise de Jenna, une telle erreur à partir de ce stade de la course, c'est vraiment dommage
M'enfin, vivement la suite
Elle a fait quoi Jenna ?
C'est elle qui a réveillé tout le monde, non ?
coucou libre !
Le gros Nordique va être le premier à céder je pense
Au fait j'ai trouvé une saga de livres symphatique, la saga Le Sorceleur dont les jeux The Witcher sont tirés et j'ai lu le premier c'est vraiment prenant.
Chapitre 121 :
-Du miel ? s’étonna Bjorn. Tu déconnes.
-Me traites-tu de menteur ?! s’offusqua l’Argonien en se relevant brusquement et en montrant les dents.
-Holà, du calme vieux. C’est juste que… Une mare de miel ? Au milieu de la forêt ? C’est absurde.
-Nous sommes dans la salle de la gourmandise, intervint Edwin. Au beau milieu du palais de Sanghin, je vous conseille de mettre vos aprioris de côtés et d’oublier les règles qui régissent notre monde. Ici, la logique n’a plus court. Nous pouvons tomber sur n’importe quoi.
-Effectivement, approuva Laurus. Quelque chose me dit que nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Sandre posa un genou à terre et plongea sa main dans le liquide. C’était chaud et visqueux, et ça collait aux doigts. Mais c’était bien du miel. Du miel doré comme de l’or, scintillant légèrement à la lumière et dégageant un parfum incroyablement alléchant.
Sandre n’avait qu’une envie : fourrer le tout dans sa bouche et se goinfrer de ce nectar sucré. C’était ce qu’il prévoyait de faire jusqu’à ce que Roderick ne referme sa main sur son poignet avec force et ne le stoppe dans son mouvement.
Sandre tourna la tête vers lui et le dévisagea.
-Qu’est-ce qui te prend ?
-Ne goûtes pas ça, intima le vieillard.
-Ecoute, je suis affamé… Tu m’as interdis de piocher dans nos rations, d’accord. Alors je peux bien me servir ici, non ?
-Es-tu fou ? C’est une épreuve ! Il est évident que tout est suspect ici. Cette forêt est piégée. Ce n’est pas un jardin, c’est un immense traquenard. Les plus faibles d’esprit y succomberont. Tu veux en faire partie ?
-Tu veux dire que ce miel est empoisonné ?
-Aucune idée. Mais d’après l’expérience que j’ai des daedras, tu ne devrais surtout pas mettre en contact ta langue avec quoique ce soit que tu trouveras ici.
Roderick lâcha Sandre et se redressa. Le jeune homme pesta mais relâcha le miel qu’il avait pris directement dans l’étang. En se relevant, il jeta un coup d’œil à l’Argonien qui y avait goûté. Celui-ci n’avait pas l’air de souffrir d’un quelconque poison.
A bien y réfléchir, Roderick avait parfaitement raison. Qu’est-ce qui avait donc pris Sandre de vouloir avaler quelque chose d’aussi suspect ? En y repensant, il avait agis presque instinctivement, sans y prêter attention. Et cela… le troublait.
En jetant un coup d’œil autour de lui, il vérifia qu’aucun participant autre que l’Argonien n’avait porté le miel à sa bouche. Mais visiblement, personne ne s’était trop approché de l’étang.
Finalement, ils se remirent en marche. Et ils se rendirent vite compte que, par rapport à tous les autres spectacles abracadabrants qu’offraient ces lieux, une mare remplie de nectar sucré n’avait absolument rien d’étonnant.
Une dizaine de minutes après l’étang de miel, ils tombèrent sur une carrière de roches brunes que Maïko détermina à l’odeur comme étant faites de… chocolat. Plus loin, ils s’émerveillèrent devant une clairière dont l’herbe, molle, jaunâtre et huileuse, était constituée de nouilles. Et encore plus loin, ils s’arrêtèrent face à une rivière dans laquelle s’écoulait de la gelée rose dégageant un parfum entêtant de groseilles et de myrtilles. Des fleurs poussaient sur chaque rive. Les pétales de la rive Nord étaient en caramel tandis que ceux de la rive Sud, croustillants et salés, étaient des tranches de pommes de terre séchées.
Sandre saliva devant un arbre immense au tronc dégoulinant de sève. Une sève translucide qui n’était rien d’autre que du vin. Quant au tronc lui-même, il n’était pas fait de bois mais de nougat. Un nougat tendre et doux au toucher. Sandre dû lutter pour ne pas y croquer à pleins dents.
Il aperçut d’autres participants lorgner l’arbre avec gourmandise. Maïko se pourléchait nerveusement les babines. Bjorn caressait une racine qui dépassait du sol avec une expression hésitante sur le visage. Edwin, les yeux mi-clos, semblait absorbé par l’odeur sucrée. Même Roderick donnait l’impression d’être sur le point d’y goûter.
Ils progressèrent durant des heures et des heures, à tel point que bientôt, Sandre commença à avoir mal aux jambes. Jenna se plaignait toujours des bourdonnements agaçants.
-Je te le jure, Sandre, ça essaie de rentrer dans ma tête !
-Sans doute ton imagination… Tu y accordes beaucoup trop d’importance.
Le jeune homme, lui, ne ressentait plus ce bourdonnement depuis longtemps. Les autres non plus n’y faisaient plus du tout allusion. Trop concentrés, peut-être, à imaginer le goût que pouvait avoir chacun des éléments extraordinaires qui constituait cette jungle.
Alors que Sandre écartait de son chemin un rideau de lianes en salsifis, il sentit une goutte lui tomber sur le nez. Puis deux, puis trois, et puis une averse se déclencha.
Le jeune homme se demanda dans un premier temps comment il pouvait bien pleuvoir alors qu’ils étaient en intérieur mais il renonça à toute réflexion.
Ce n’était pas de l’eau qui pleuvait. C’était du rhum.
-Abritons-nous dans cette caverne, proposa Adam en désignant une butte rocheuse au bas de laquelle se dessinait une ouverture.
Les participants s’y précipitèrent, dont certains avec moins d’empressement. Après tout, être trempé d’alcool de la tête au pied n’était pas une sensation si désagréable.
Sandre pénétra dans la grotte et s’assit à même le sol en soupirant. Son ventre gronda bruyamment. Il y posa une main en grimaçant.
-Roderick, lança-t-il.
-Oui ?
-Je suis vraiment affamé. Il serait peut-être temps de piocher dans nos rations, non ?
Le visage du vieillard s’assombrit.
-Moi-aussi, j’ai faim.
-Ah bon ? Tant mieux alors.
-Non. Ce matin, j’ai mangé assez pour être sûr de ne pas avoir à le refaire de la journée. Il est anormal que mon appétit se réveille.
-Il doit être midi, non ?
-Certes, mais la faim me tiraille depuis près de deux heures. Et elle ne fait qu’augmenter à chaque minute qui passe. C’est… étrange.
-De toutes manières, il va falloir que j’avale quelque chose. Je ne tiendrais pas, sinon.
Les autres participants, éparpillés un peu partout dans la caverne, ne se posaient pas de question. Ils dévoraient littéralement leurs rations. Cela fit tiquer Sandre qui les avaient vus grignoter depuis qu’ils étaient entrés, soit depuis plusieurs heures. Ils auraient dû tous être rassasiés depuis longtemps.
Un subtil frisson parcourut son échine. Il se passait quelque chose de bizarre ici. Quelque chose d’inquiétant. Maintenant que Roderick le faisait remarquer, cette faim qu’il ressentait n’était absolument pas normale. Il avait commencé à la percevoir au moment où il avait senti l’odeur de la mare de miel. Elle n’avait plus cessée depuis.
Trois mètres plus loin, Edwin était en train de manger, lui-aussi. Sandre se pencha vers lui et tendit la main dans sa direction pour piocher un morceau de pain dans sa sacoche mais le mage s’anima immédiatement et saisit son sac avant de le mettre hors de portée de Sandre.
Le jeune homme écarquilla les yeux, aussi perplexe que choqué par la réaction de son compagnon. Edwin lui-même contempla ses doigts, crispés sur sa sacoche –et surtout sur la nourriture qu’elle contenait- comme s’il ne comprenait pas ce qui avait brusquement motivé son geste.
-Euh… Désolé Sandre. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
-Ce… n’est pas grave.
Edwin reposa la sacoche et en présenta le contenu devant Sandre. Le jeune homme se servit d’une tranche de pain sur laquelle il étala un morceau de fromage. Edwin continuait à l’observer du coin de l’œil d’un air préoccupant… Il fixait la nourriture dans les mains de Sandre comme s’il s’agissait d’un trésor fabuleux dont il devait s’emparer.
Sandre fronça les sourcils.
-Tu vas bien, Ed’ ?
-Hein ? Oui. Oui, bien sûr.
Le mage détourna les yeux et se remit à manger. Mais Sandre jeta de nombreux coups d’œil dans sa direction et remarqua qu’Edwin s’était mis à observer les rations des autres avec envie. Pire que ça… Tous les participants faisaient la même chose.
Laurus lorgnait vers la viande séchée de Bjorn. Bjorn dévisageait Daaron et ses tranches de lard. Daaron contemplait les biscuits secs de Fhoum. Et Fhoum dardait un regard brûlant sur les provisions d’Adam.
Ils ne semblaient pas s’en rendre vraiment compte. Sandre frissonna de nouveau en remarquant que Roderick, lui, avait les yeux posés sur un morceau de poulet que grignotait Leina, et qu’il ne lâchait pas depuis plusieurs minutes, tout en mangeant ses propres rations.
Une ambiance particulièrement pesante s’était abattue sur la caverne. Dehors, le bruis de la pluie retentissait toujours. A l’intérieur, il n’y avait que les bruits de mastication et de déglutition qu’on entendait. Plus personne ne parlait.
Seule Jenna, dans un coin, ne mangeait rien. Sandre s’approcha d’elle.
-Eh, ça va ?
-Non.
-Tu n’as pas faim ?
-Non !
La jeune femme secoua violemment la tête et se cogna la tempe du plat de la main.
-Ce foutu bourdonnement ! Il… Il s’intensifie ! Pourquoi n’y-a-t-il que moi qui le ressens ?!
-Si tu n’as pas faim, tu ne veux pas me donner tes rations ?
-Que… Sandre, as-tu écouté ce que je viens de te dire ?
-Pardon ?
Jenna le dévisagea. Sandre fronça les sourcils.
-Tu me parlais de… de… de quoi déjà ?
-Du bourdonnement.
-Oui. Le bourdonnement.
Sandre hocha doucement la tête. Puis, il reporta son attention sur les poches de Jenna, sans doute pleines de nourriture. Oui, il pouvait en sentir l’odeur d’ici. Le fumet délicat qui s’en échappait. Il en avait l’eau à la bouche.
-Donc, pour tes rations… Tu es d’accord pour…
-Mais on s’en fout de mes rations ! Il y a quelque chose qui essaie de rentrer dans mon esprit ! Qu’est-ce qui cloche chez vous tous ?!
-Ecoute, si tu ne veux pas me les donner, dis-le moi tout de suite !
-Sandre, lâche-moi, tu me fais mal !
Sandre se rendit compte, hébété, qu’il venait de saisir le poignet de Jenna avec violence et qu’il le serrait de plus en plus fort entre ses doigts. Il lâcha instantanément la jeune femme et recula d’un pas, choqué.
-Mais que…
-Sandre, reprit Jenna d’une voix dans laquelle perçait une certaine crainte. Tu es sûr que tu te sens bien ?
-Je… Je… J’ai atrocement faim.
Et pourtant il mangeait. Il mangeait mais la faim ne voulait pas se calmer. Son ventre grognait toujours alors qu’il avait terminé la tranche de pain et le fromage d’Edwin. Non… Il grognait deux fois plus qu’avant.
« Qu’est-ce qui m’arrive ? songea le jeune homme. Qu’est-ce qui nous arrive à tous ? »
Tout autour, les participants continuaient à manger d’un air hypnotisé. L’atmosphère était de plus en plus lourde et oppressante. Si les regards posés sur la nourriture des autres avaient d’abord été innocents et discrets, ils étaient maintenant emplis d’une avidité féroce.
Edwin fixait les provisions de ses voisins en se léchant les lèvres. On aurait dit qu’il allait bondir comme un fauve affamé. Tous les autres étaient dans un état identique. Y compris Adam, le calme et le sage Adam, qui ne tenait plus en place et qui caressait mystérieusement le manche de sa rapière.
C’est alors qu’un hurlement les sortit tous de leur torpeur. L’un des trois Argoniens s’effondra sur le sol et se roula en boule en criant. Tous s’ébrouèrent, comme s’ils s’échappaient d’un rêve, et tournèrent la tête vers lui.
Sandre reconnut le bretteur qui avait goûté le miel de l’étang. Il se cramponnait le ventre et se tordait de douleur, le visage crispé et les écailles pâles. Ses deux compagnons se précipitèrent vers lui, paniqués.
-Liak ?! fit l’un d’eux. Liak, que t’arrives-t-il ?!
-Mon estomac, gémit l’Argonien. J’ai mal ! J’ai mal ! Oh, faites que ça s’arrête !
-Tiens bon mon frère, ça va aller !
Armand se leva et s’approcha.
-Il a un problème ?
Les deux bretteurs montrèrent les dents et sifflèrent.
-Ne t’avise pas de le toucher, sale peau-lisse !
-D’accord, d’accord… Je me demandais juste pourquoi il hurlait comme un cochon qu’on égorge.
-Mon ventre ! cria de plus belle le dénommé Liak en s’arc-boutant sur le sol.
-C’est pas bientôt fini ce boucan ? lança Laurus en baillant.
L’un des Argoniens leva les yeux vers lui.
-Ne vois-tu pas que quelque chose l’a empoisonné ?!
-Bien sûr que quelque chose l’a empoisonné, répondit le baron Impérial d’un air ennuyé. Il a goûté au miel, tout à l’heure. Fallait être sacrément con pour faire ça dans le jardin d’un daedra. Un jardin qui s’appelle « Jardin de la Gourmandise », qui plus est.
-Je t’interdis de l’insulter, vermine d’humain ! Je vais te tuer !
-Essaye mon garçon. Essaye seulement.
-On se calme, les tempéra Bjorn en se levant.
Le troisième Argonien saisit le plus nerveux par la jambe.
-Sekrab, lui dit-il. Arrête ! Pas la peine de provoquer un bain de sang dans notre situation.
-Mais…
-Tais-toi.
Sekrab baissa les yeux. Des spasmes impressionnants secouaient le corps de Liak alors qu’il se cramponnait le ventre à deux mains en haletant. Il avait les yeux vitreux et les naseaux dilatés. S’il avait cessé de hurler, il continuait néanmoins à gémir.
Le dernier Argonien lui posa une main sur le front et afficha un air désespéré.
-Il est brûlant. Ce n’est tout de même pas du miel qui lui a fait ça !
-Pas n’importe quel miel apparemment, ricana Edwin. Le miel de Sanghin.
Le mage n’avait aucune sympathie pour les Argoniens depuis l’incident qu’avait provoquée Jenna, au petit matin. Il leur montrait même une hostilité très apparente. Et eux-mêmes le lui rendaient bien. Rien d’étonnant à ce qu’il n’éprouve nulle pitié pour le malade.
Sekrab passa un regard affolé sur les participants.
-Quelqu’un sait il comment le soigner ? Pitié, il a vraiment besoin d’aide !
A la grande surprise de Sandre, Daaron se leva et s’avança. Il alla s’agenouiller aux côtés de Liak et l’inspecta d’un air sombre.
-Ce n’est pas bon, lâcha le Rougegarde. Il a de la fièvre. Et puis ces spasmes… J’ai l’impression qu’il a totalement perdu le contrôle de son système musculaire.
-C’est arrivé si soudainement, murmura l’Argonien en face de lui. Il ne disait rien depuis tout à l’heure…
-Il doit souffrir depuis quelque temps déjà, mais la véritable crise vient de se déclencher. Ecoutez, j’ai quelques connaissances médicales mais pas assez pour faire quoi que ce soit. En l’état, il lui faudrait une potion d’Apaisement pour calmer ses douleurs et une ou deux Gouttes-de-Lunes pour qu’il dorme un peu. Peut-être que la crise passera durant son sommeil.
-Nous n’avons rien de tout cela.
-Moi non plus.
Daaron se tourna vers les autres participants.
-Eh, est-ce que quelqu’un pourrait nous prêter main forte ? Si vous avez une potion d’Apaisement ou des Gouttes-de-Lune, manifestez-vous. Il y en a bien un ici qui doit posséder ce genre de matériel !
Seul le silence accueillit ses paroles. Sandre scruta les participants et ne virent aucune envie d’intervenir dans leurs yeux. La plupart contemplait la scène d’un air morne et peu intéressé. Laurus alla même jusqu’à bailler bruyamment.
-Maïko, dit Daaron.
Le Khajiit secoua la tête et se détourna.
-Armand ?
Le jeune Impérial l’ignora royalement.
-Fhoum ?
L’archer Bosmer sembla hésiter. Il fixa l’Argonien souffrant un instant avant de hausser les épaules et de reculer. Une lueur de colère passa dans les yeux de l’athlète Rougegarde. Il pivota vers le musculeux Nordique qui se tenait juste à côté.
-Bjorn ! Fais quelque chose bon sang ! Tu ne vas pas le laisser crever comme un chien ?!
-Eh bien… Je n’en sais rien, répondit le barbare d’un air désolé. Je ne possède aucune potion médicale sur moi et puis… Merde, Daaron, ces gars-là sont des vraies plaies. Ils se sont montrés hostiles avec tout le monde depuis le début ! J’ai bon fond tu sais. Je déteste voire des gens souffrir. Mais ces types-là… Vraiment, je ne comprends pas pourquoi je devrais les aider d’une quelconque manière. Ils ont bien cherchés ce qui leur arrive.
-Et si c’était moi ?
-Toi c’est différent. Je t’aiderais, ou du moins j’essaierais.
Daaron se leva à moitié et toisa les gens autour de lui, les bras écartés.
-Je suis le seul être humain à qui il reste encore une conscience et un cœur, ici ? Comment pouvez-vous regarder un homme agoniser de cette manière et… ne rien faire pour le sauver ?
-Tant de bons sentiments, lança Edwin sur un ton sarcastique. Ça me donnerait presque envie de pleurer.
-Tu as un problème ?
-C’est une course, pauvre abruti. Et pas n’importe quelle course : la Grande Marche. Pourquoi l’un d’entre nous gâcherait des potions pour aider un rival ? Aurais-t-il tenté de te sauver si vos places étaient inversées, d’ailleurs ? Non. Je n’ai pas de potion d’Apaisement ou de Gouttes-de-Lune, et quand bien même j’en aurais, je ne lèverais pas le petit doigt pour lui.
-Edwin, le coupa Roderick. Arrête-toi-là.
-Quoi ? Je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
Le mage afficha un sourire ravi et fixa l’athlète Rougegarde.
-Tu croyais sérieusement que quelqu’un allait se montrer altruiste, ici ? Tu es venu avec de bien faibles motivations, si c’est le cas. Tout ce que tu obtiendras des autres, dont moi, c’est de regarder ce lézard crever comme un chien.
Sekrab, bouillonnant de rage, porta la main à son épée. C’était visiblement tout ce qu’attendait Edwin car le mage avait, semblait-il, déjà préparé un sortilège de glace. Il écarta ses mains et une sphère de gaz gelé se forma dans l’air, au niveau de sa poitrine.
Les autres participants s’animèrent et se mirent sur la défensive, conscient qu’un combat allait éclater. Mais une voix retentit.
-Moi je vais l’aider.
Tous se tournèrent vers Leina Dulnor. La prêtresse Dunmer s’accroupit aux côtés de Liak et caressa sa joue d’un air presque affectueux.
-Chhhhht… murmura-t-elle à l’oreille de l’Argonien. Laisse-toi aller.
Elle avait un flacon de verre dans la main gauche. Elle en versa le contenu entre les lèvres écailleuses du malade et les spasmes de celui-ci cessèrent instantanément. Leina sourit devant la mine ébahie de l’autre Argonien à côté d’elle.
-Un somnifère, dit-elle. C’était bien ce que vous cherchiez, non ?
Liak avait fermé les yeux et s’était apaisé en l’espace de quelques secondes. Il dormait paisiblement. Sekrab lâcha son sabre et contempla la prêtresse.
-M… Merci.
Le mot lui écorchait les lèvres, apparemment, mais il était parvenu à le prononcer.
Edwin ne disait plus rien. Il baissa les yeux, vexé. La pluie, elle, venait de s’arrêter. C’est alors que Maïko tressaillit et fit jaillir ses griffes. Bjorn porta instinctivement la main à sa masse de guerre.
-Que se passe-t-il ?
-Une odeur, feula le Khajiit. Maïko sent une odeur !
-Une odeur de nourriture ?
-Non… Non… Une odeur… animale. Et ça bouge. La pluie m’empêchait de la percevoir !
Edwin releva la tête.
-Je confirme, lança-t-il aux autres. C’est une présence clairement hostile qui vient d’apparaître dans les environs. Les enchantements que j’ai semés sur la route depuis que nous sommes arrivés l’ont captée il y a une dizaine de secondes.
-Quand tu dis qu’elle bouge, s’enquit Daaron en pivotant vers le Khajiit. Tu veux dire…
-Oui, le coupa Maïko. Ça bouge vers nous.
Leina soupira. Roderick tourna la tête vers elle, l’air suspicieux.
-Tu sais quelque chose ?
-Ce que je sais, c’est que nous avons eu tort de croire que la nourriture abondante était le seul piège auquel nous allions avoir affaire. Souvenez-vous de la comptine : « La gourmandise en premier vient, scellée au fin fond de Son vaste jardin. Nul repos n’y attend les pêcheurs, poursuivis par les cuisiniers de l’horreur. ». La nourriture n’était pas notre adversaire, non…
Roderick porta lentement la main à son arc et le décrocha de ses épaules, imité par les autres participants qui faisaient de même avec leurs armes. Même Laurus qui avait l’air plus somnolent qu’éveillé avait resserré sa prise sur sa hallebarde et lançait des regards méfiants vers l’entrée de la caverne. Malgré la faim qui lui tordait l’estomac, Sandre saisit également sa chaîne et fléchit les genoux.
-La nourriture est là pour nous engraisser, murmura Leina avec un sourire. Eux sont là pour nous cuisiner.
Très bon chapitre ! hâte de voir la tête de ces cuisiniers
Sweet please
Ow, yeah. Les choses deviennent un peu plus intéressantes
Baaaam Gros combat en vue !!!!! ça promet
Le début m'a fait pensé à Charlie & la Chocolaterie
Ce chapitre
La suite
J'ai commencer cette fic ce matin,(celui de hier vu l'heure ) je l'ai dévoré et j'en suis au 65e chapitre
Depuis 23h je me dis : Bon encore un chapitre et j'arrête Et la je me rends compte qu'il est 1h30
Wait.... Demain y'a cours !!
Peil soit maudit....