toujours aussi bon, mais je suis traumatisé que l'atmer aurait pu tuer Rod' comme il voulait.:honte:

Si y en a que ça intéresse (par exemple ce qui suivent la grande marche mais qui ont pas lu la Flèche Blanche), je peux vous envoyer une version pdf de TOUTE la Flèche Blanche par mail (vous pouvez en créer une juste pour ça si vous avez peur des spams...:fou:
Je l'avais fait pour pouvoir le lire en voyage quand j'avais pas le wi-fi.
PS: ça inclut les commentaires des lecteurs.
En espérant que ça vous serve.

J 'avais déjà lu L'Assassin Royal mais en bande déssinée, je vais essayer le roman j'avais déjà bien aimé la BD
J'ai lu l'intégrale 1 du Trône de Fer mais j'avance lentement avec tout le vocabulair qu'il y a (après c'est un bon moyen de s'en enrichir)
Je pense qu'il y a bien un des livres qui va me plaire
J'avais entendu parler de la série Les Rois Maudits, on m'a dit qu'elle était bien, les livres aussi je pense..
Moi aussi j'ai le bac cette année, ça pompe pas mal de temps
Merci à vous

si vous aimez l'heroic fantasy et l'univers d'Elder Scrolls, je vous conseille les livres "La Cité Infernale" et "Le Seigneur des Âmes" de Greg Keyes, l'histoire se déroule entre Oblivion et Skyrim et c'est vachement bien j'en dis pas plus je voudrais pas spoiler

ah et j'ai oublié qu'il s'agit d'une seule et même série, "La Cité Infernale" étant le tome 1 et "Le Seigneur des Âmes" le tome 2
sorry pour le double-post

Tu veux aussi de la Fantasy ?

Moi je te propose des auteurs français, pour changer

D'abord, Olivier Jaworski, "Gagner la Guerre". Ce livre est tout simplement incroyable, d'autant que c'est un beau pavé (1000 pages, je crois). Je n'en dis pas plus, tu peux aisément trouver des critiques et descriptions du livre.

Sinon, Justine Niogret, "Chien du Heaume" ou "Mordred". Le dernier traite de la légende arthurienne, une balade en émotions, vraiment original et beau.

Jaworski et Niogret ont des très belles plumes, je t"invite à acheter leurs œuvres les yeux fermés !

Suite?

Chapitre 120 :

Quand Sandre se réveilla, il comprit instantanément que quelque chose avait changé. Il remarqua alors que les portes du palais étaient ouvertes et son cœur rata un battement. Avec une grande stupeur, il se rendit compte qu’il était le premier éveillé et que tous les autres dormaient encore.
Il se releva d’un bond et secoua discrètement Edwin. Le mage ouvrit instantanément les yeux mais garda le silence. Il croisa le regard de Sandre et fronça les sourcils.

-Que se passe-t-il ? murmura-t-il.
-Les portes, répondit Sandre en faisant le moins de bruit possible. Regarde, elles sont ouvertes !
-Quoi ?

Edwin se redressa prestement et écarquilla les yeux.

-Mince, alors… Réveille Rod’, Adam et Jenna. Veille à ne pas alerter les autres participants. On va prendre une énorme avance sur eux.
-Ouais, c’est ce que je m’étais dit.

La méthode n’était peut-être pas très glorieuse mais après tout, ils étaient rivaux. Ce n’était pas un coup bas, juste de la stratégie. La Grande Marche ne se gagnait pas qu’avec ses poings et son épée mais aussi avec sa tête.
Les plans de Sandre et Edwin tombèrent à l’eau quand Sandre posa sa main sur l’épaule de Jenna pour la tirer du sommeil. La jeune femme poussa un cri en ouvrant les yeux, peut-être interrompue dans un cauchemar.
Cela eut le mérite de réveiller immédiatement Roderick et Adam, mais dans le même temps, Leina, Armand et Maïko qui n’étaient pas loin. La queue du petit Khajiit s’étira instinctivement et caressa le nez de Fhoum qui éternua brusquement en se réveillant.
Le bruit fit s’éveiller les trois Argoniens et des gouttes de salive et de morve éclaboussèrent le visage de Bjorn. Le Nordique se leva d’un bond en tonitruant et en portant la main à sa masse de guerre avant de se rendre compte que l’archer Bosmer lui avait craché malencontreusement au visage. Il menaça alors de l’étriper et projeta du sable aux alentours, ce qui tira Daaron de son sommeil.
L’athlète Rougegarde cria de douleur en se frottant les yeux car du sable avait glissé sous ses paupières. En s’agitant, il donna un coup de pied à l’arrière du genou de Bjorn et le Nordique mal réveillé chuta lourdement sur Maïko.
Le Khajiit feula et fit jaillir ses griffes avant d’écarter violemment Bjorn et de sauter sur le côté. Il ne vit pas Armand et Leina qui se trouvaient sur son chemin. Il les percuta et le jeune Impérial et la prêtresse Dunmer firent un roulé-boulé dans le sable.
Au même instant, Jenna se releva en s’agrippant aux vêtements de Sandre, toujours sous le coup de son cauchemar.

-Quoi ?! Quoi ?! Qu’est-ce qu’il y a ?! lança-t-elle paniquée.
-Attention, voulut la prévenir Sandre mais la Nordique bascula en arrière, arrachant par là deux morceaux de tissu de la tunique de Sandre, et trébucha.

Elle tituba et Adam, encore somnolent, se pencha vivement en avant pour la rattraper. Il y parvint de justesse mais son bras eut le malheur d’heurter la nuque d’un des Argoniens qui, avec la vitesse d’un serpent passant à l’attaque, tira son épée hors de son fourreau et tourna sur lui-même en frappant de biais.
Adam, qui possédait des réflexes plus bestiaux qu’humains, se baissa in-extremis en plaquant Jenna au sol avec lui. La lame de l’Argonien brassa de l’air mais Edwin vit que l’extrémité avait frôlé le crâne de Jenna. Une lueur de rage passa dans ses yeux et il tendit la main en avant. De la vapeur glacée s’y rassembla en une fraction de seconde avant qu’un pieu de givre ne jaillisse de sa paume et ne fuse vers le bretteur.
L’Argonien lâcha un juron et plongea sur le côté pour éviter le projectile. Celui-ci effleura l’un des deux autres Argoniens en traçant une légère griffure le long de son museau.
Avec un cri de colère, les deux guerriers tirèrent leurs lames et s’élancèrent vers Edwin. Le mage, sans la moindre once de peur ou d’hésitation, tira un deuxième pieu de glace. Cette fois, Roderick s’anima et saisit le bras de son compagnon à toute vitesse avant de le tirer à lui. Le projectile fut dévié et rata sa cible.
Bjorn se releva, un peu sonné, pour voir le pieu de glace passer à quelques centimètres de son visage. Le souffle produit par l’attaque le fit de nouveau tomber au sol. Il se mordit la langue dans sa chute et hurla une série d’insulte.
Sandre vit l’un des Argoniens arriver au niveau d’Edwin et lever son sabre. Le jeune homme, de trois pas énergiques, rejoignit le bretteur et décrocha sa chaîne. L’acier de l’épée tinta contre la faucille de Sandre. D’un coup de pied, ce dernier repoussa son adversaire. Le dernier Argonien était déjà sur lui. Il n’eut pas le temps de l’attaquer, néanmoins, car Leina prononça un mot et un seul.
Trois syllabes résonnèrent comme une injonction impériale provenant de mille voix différentes, et une onde de magie pure fit trembler le décor.
L’Argonien se stoppa net. Non pas car il le voulait mais plutôt parce qu’à l’instant où le mot était parvenu à ses oreilles, chacun de ses muscles s’était pétrifié. Il ne pouvait même plus cligner des yeux, paralysé de la tête aux pieds par un sortilège incroyablement puissant. L’Argonien dont Sandre avait bloqué le coup avait subi le même sort, ainsi que Sandre lui-même qui s’apprêtait déjà à répliquer.
Roderick lâcha Edwin et encocha une flèche à son arc avant de la pointer vers la gorge de l’Argonien le plus proche.

-Un pas de plus, ami Argonien, et tu es mort, dit le vieillard d’une voix calme.

Adam et Jenna se relevèrent, tout comme Bjorn un peu plus loin. Fhoum avait également saisit son arc lorsqu’il avait vu Maïko faire jaillir ses griffes et s’était mis en garde de combat. Edwin grogna et voulut profiter de l’immobilité de ses ennemis pour invoquer un troisième pique de glace mais la voix de Roderick retentit une deuxième fois.

-Un geste inconsidéré et ma flèche sera pour toi, Ed’.

Il y eut un instant de profond silence. Puis, Armand se leva et aida Leina elle-même à se lever. Le seul Argonien libre de ses mouvements se tourna vers elle.

-Qu’as-tu fait à mes frères, sorcières ?! rugit-il.

Il voulut s’avancer mais Armand s’interposa en dégainant à moitié sa rapière. Daaron, qui avait finalement réussi à ôter le sable de ses yeux, se plaça à ses côtés pour défendre la prêtresse. L’Argonien siffla d’un air féroce.

-Hors de ma route, chiens d’humain ! Je vais écorcher vive cette peau-grise sur le champ !
-Il faudra nous passer sur le corps, répondit Daaron.
-Et cela risque d’être plus compliqué que tu ne le penses, compléta Armand.

Leina secoua la tête.

-Etes-vous tous devenus fous ? lança-t-elle. Vous étiez sur le point de tous vous massacrer.

Elle claqua des doigts et Sandre sentit que la magie le quittait. Les deux Argoniens sortirent également de leur état de paralysie. Ils lancèrent des regards plein de haine à la Dunmer mais n’osèrent pas poursuivre leur assaut. Après tout, Roderick avait toujours sa flèche encochée, prête à partir.
Leina fronça les sourcils.

-Que chacun range son arme. Tout de suite.

Armand, Fhoum et Daaron s’exécutèrent. Maïko fit rentrer ses griffes à l’intérieur de ses pattes. Bjorn repositionna son marteau dans son dos en reniflant sèchement. Edwin fit disparaître à contrecœur la glace de ses mains.
Les Argoniens semblèrent hésiter mais, finalement, ils rengainèrent leurs épées. Roderick attendit que plus aucune lame ne soit visible pour baisser son arc.
Enfin, les esprits se calmèrent.

-Donc ce que je voulais dire, soupira Sandre, c’est que les portes sont ouvertes.

Les regards prirent le palais pour cible. Quand tous comprirent que Sandre disait vrai, l’atmosphère s’apaisa. Ce fut ce moment-là que choisit Laurus pour se réveiller. Il bâilla bruyamment, se redressa et cligna des yeux avant de passer une main maladroite dans ses cheveux.

-Hum… Déjà le matin ?

Armand éclata de rire et fut imité par Jenna et Bjorn, puis par Maïko et Sandre. Roderick s’autorisa un sourire et Daaron donna une claque amicale sur l’épaule du baron Impérial.

-Je crois que tu arrives après la guerre, camarade.
-La… guerre ?
-Laisse tomber. Regarde plutôt derrière-toi.

Laurus se retourna et constata que les portes étaient grandes ouvertes. Il écarquilla des yeux.

-Mais qu…
-Oui, on pense tous la même chose.
-Elles ont dues s’ouvrir pendant la nuit, proposa Bjorn.
-Eh, attendez, grogna un Argonien. Où est Lezgur ? Le type qui ressemblait à une statue ?
-Hein ?

Effectivement, l’Altmer avait disparu. Edwin serra les poings.

-Cet enfoiré est entré pendant qu’on dormait, sans prévenir personne !

Sandre omis de rappeler au mage que c’était exactement ce qu’ils avaient voulus faire un instant plus tôt. Bjorn frappa sa poitrine du plat de la main d’un air farouche.

-Si on le retrouve, je lui écrabouille la cervelle !
-Et pour le retrouver, il n’y a qu’une chose à faire, décréta Roderick. Entrons.
-C’est bien ce que nous comptions faire, répondit Leina. N’attendons pas plus longtemps. A part si quelqu’un a envie de grignoter ou de satisfaire certains besoins naturels, nous pouvons y aller.
-« Nous » ? ricana le petit Khajiit en agitant la queue. Maïko n’a besoin de personne pour passer cette épreuve. Maïko est brave et rusé ! Maïko sortira de la maison de Sanghin en un seul morceau !

Alors ils se mirent en route. Avant d’entrer dans le bâtiment, Adam se laissa dépasser par le reste du groupe et s’approcha discrètement du trio d’Argoniens qui restait en retrait. Il affichait un sourire aimable mais, lorsqu’il se pencha vers l’épéiste qui l’avait attaqué au début, sa voix fut aussi tranchante que la lame d’un rasoir et aussi glacée que la toundra de Bordeciel.

-Ecoute attentivement ce que j’ai à te dire, glissa-t-il à l’oreille de l’Argonien. Je passe l’éponge sur ce qui vient de se passer. Que tu ais faillis m’égorger tout à l’heure ne me fais ni chaud ni froid. En revanche, tu as manqué de peu de faire du mal à cette jeune fille que tu vois là-bas. Elle se nomme Jenna.
-Et alors ? répliqua l’Argonien. Ça n’aurait fait qu’une peau-lisse de moins.
-Deux choses : Premièrement, appelle encore une seule fois l’un d’entre nous « peau-lisse » et plus jamais tu ne pourras appeler personne de quelque manière que ce soit, car j’aurais fiché ta langue au bout de mon épée. Deuxièmement, que toi ou l’un de tes amis approche encore une lame près d’elle, ne serait-ce que par négligence, et une partie de ton anatomie bien plus précieuse pour toi viendra rejoindre ta langue sur la pointe de mon épée. C’est clair ?
-Tu ne me fais pas peur, vieil homme.
-Je n’escompte pas te faire peur, répondit Adam avec un large sourire affable. Tout ce qui m’importe est que tu me comprennes bien : Une erreur de ta part et tu es mort.
-Serait-ce une menace ?
-J’appellerais plutôt cela une prémonition.

Sur ces paroles, le vieillard rattrapa ses compagnons d’un pas léger. Les Argoniens dardèrent sur lui des regards mauvais mais n’osèrent pas le provoquer. Ils détestaient peut-être les humains mais ils reconnaissaient un monstre quand ils en voyaient un. Et cet innocent vieillard à la chevelure blanche et aux mains fines en était un.
A la tête du groupe, Sandre fut le premier à passer les portes. Il était à la fois excité et inquiet. Fut une époque où il n’aurait été qu’excité, mais voyager avec un guerrier aussi expérimenté que Roderick l’avait habitué à la prudence. En un autre temps, il aurait également pu n’être qu’inquiet, mais la Grande Marche avait forgé en lui une certaine soif de danger et… d’adrénaline.
A tel point qu’il brûlait de dégainer sa faucille face à un nouvel ennemi.
La première chose qui le frappa à l’intérieur fut l’obscurité. C’était bien simple, on ne pouvait y voir à plus de deux mètres. Si Sandre tendait ses bras en avant, il ne pouvait presque plus distinguer ses doigts.
La deuxième chose fut la fraîcheur. Il ne faisait absolument pas froid, c’était même très agréable, mais le contraste avec la fournaise de l’extérieur était pour le moins saisissant. De ce fait, Sandre sentit un frisson parcourir son dos et ses poils se hérisser sur ses avant-bras.
Il continua à avancer. Il ne pouvait pas voir les autres participants mais il les entendait autour de lui. Ils étaient silencieux et on pouvait distinguer une certaine appréhension chez certains d’entre eux. C’était normal. Poser le pied dans un endroit inconnu et à fort potentiel hostile provoquait toujours cet effet-là chez un guerrier digne de ce nom.
Sandre reconnaissait les pas lourds de Bjorn à sa droite et ceux plus légers et silencieux de Fhoum à sa gauche. Juste derrière, il entendait clairement le souffle de Jenna et celui d’Edwin. Et tous proche mais sans que Sandre puisse en deviner la direction, les frous-frous de la robe de Leina.
Les autres devaient être plus en arrière.

-Quelle pénombre, lâcha Bjorn. Il fait plus noir que dans le cul d’un mammouth.
-Tu as déjà expérimenté ça ? s’enquit Fhoum avec une pointe d’amusement dans la voix.
-La réponse te ferait peur.
-Effectivement, le coupa Jenna. Ne nous aventurons pas sur ce terrain-là.

Bjorn éclata de rire. Sandre entendit des petits pas rapides s’approcher, à côté de lui. Maïko.
Les yeux jaunes du petit Khajiit brillaient dans le noir.

-Le Khajiit vous guidera, annonça Maïko. N’ayez crainte !
-On a pas besoin de toi, matou, répondit Bjorn.
-Attendez…
-Quoi ?
-Je flaire quelque chose.

Tous ralentirent un peu. Maïko fronça les sourcils.

-Ça sent la plante. Le végétal. L’humidité. Et puis… la nourriture. Plein de nourriture. Du salé, du sucré, des fruits et de la viande, des légumes et des épices ! Maïko en a les babines qui frétillent !
-De la nourriture ? s’étonna Jenna.
-Nous approchons de la première salle, expliqua Leina. La salle de la gourmandise.

Effectivement, un rai de lumière apparu au loin, à une centaine de mètre. Sandre renonça à se demander comment cela se faisait-il que le couloir soit aussi long alors que de l’extérieur, le bâtiment ne mesurait pas plus de dix mètres de côté.
Le monde de la magie était insondable et trop mystérieux pour lui. Il laissait ce genre de question à Edwin. Le mage prit d’ailleurs la tête du groupe et claqua des doigts, invoquant une petite sphère lumineuse qu’il envoya au loin. Une seconde plus tard, elle revint à lui.

-Qu’est-ce que c’est ? demanda Fhoum.
-Une sonde. Je vérifie qu’il n’y a pas d’ennemis embusqués devant nous.

Enfin, ils arrivèrent. La lumière se fit plus intense et ils sortirent du couloir pour se retrouver au milieu… d’une clairière.
Le paysage était somptueux et immense.
Ils se trouvaient visiblement au beau milieu d’une jungle. Un véritable labyrinthe végétal. Des arbres gigantesques se dressaient de part et d’autre, étirant de gigantesques feuilles d’un vert magnifique dans toutes les directions.
La terre était humide et boueuse et de multiples champignons multicolores de toute beauté jaillissaient d’un peu partout, entourés de fleurs éclatantes. Et des dizaines de papillons voletaient dans l’air, paisiblement.
On n’entendait qu’un clapotis léger au loin et des chants d’oiseaux aux alentours. C’était un véritable paradis, plus merveilleux encore que l’Oasis des Bienheureux.
Bjorn avait pâlit.

-Qu’est-ce que c’est que ça ?
-Un jardin, murmura Leina Dulnor. Le jardin de Sanghin. Une de ses multiples poches de plaisir. Un morceau d’Oblivion. Ne vous laissez pas tromper par les charmes de ces lieux. Le danger rôde et une magie vicieuse flotte dans l’air.
-Effectivement, cracha Edwin. Ça empeste. J’ai l’impression que quelque chose essaie de s’insinuer dans mon crâne.

-Moi-aussi, gémit Fhoum. C’est comme… des bourdonnements d’abeille. Ça tourne autour de moi et ça tente de rentrer dans mon crâne.
-Ne vous laissez pas abuser, fit Leina. Votre esprit est assez fort pour y résister. Vous vous y accoutumerez vite. L’important est de ne surtout pas s’y abandonner, ou alors vous serez perdus.

Le reste du groupe arriva enfin. Daaron Kramerk, Laurus de la Grèfle, les trois Argoniens, Armand Nerricus, et puis bien sûr Adam et Roderick. Ils furent tout aussi émerveillés que Sandre au départ, jusqu’à ce qu’ils se rendent compte eux-aussi du maléfice qui régnait ici.
Roderick prit une mine grave.

-Sandre, Jenna, dit-il. Ne vous éloignez pas trop de moi. Et dans le doute, ne touchez à rien.

Le groupe se remit en marche plus prudemment.
L’endroit était irréel. C’était plus qu’un jardin. C’était une véritable forêt vierge. La végétation était d’une densité extrême, à tel point qu’il fallait sans cesse garder ses bras tendus devant soit pour écarter lianes, fougères géantes et hautes herbes sur son passage.
Les lieux étaient si gigantesques qu’ils n’auraient pas tenus dans tous les châteaux et places fortes de Hauteroche réunies. Le plafond s’élevait à des dizaines et des dizaines de mètres au-dessus du sol, et malgré ça, il arrivait que certains arbres titanesques parviennent à le toucher de leur cime.
En revanche, les participants ne croisèrent aucun animal en-dehors de quelques insectes comme ces papillons aux ailes roses et rouges qui semblaient peupler la forêt.
Sandre crut également apercevoir du coin de l’œil une grenouille, dissimulée sous une feuille, et une vipère zigzaguant le long d’une racine, mais ce fut tout.
Les minutes passèrent. D’abord anxieux et excessivement prudents quant à ce qui les entouraient, les participants finirent par se détendre. Ils restèrent sur leurs gardes, bien entendu, mais compte tenu du fait que rien ne les avaient attaqués pour l’instant, ils pouvaient se considérer dans une relative sécurité.
A vrai dire, Sandre n’imaginait pas vraiment ce qui pouvait constituer un danger pour un groupe comme le sien. C’était bien simple : Les individus les plus féroces de la Grande Marche étaient rassemblés là et en veillant sur soi, chacun veillait en même temps sur l’autre.
Il n’y avait rien à craindre, il en était persuadé.
Le jeune homme vit alors Jenna se gratter l’oreille du bout du doigt.

-Ça va ? s’enquit-il.
-C’est ce fichu bourdonnement. Il ne veut pas cesser.
-Il continuera tant qu’on sera ici. Essaie de ne pas y penser.
-Si je n’y pense pas, je suis certaine qu’il va rentrer dans ma tête !
-Mais non… Si je remarque le moindre changement chez toi, je préviendrais Edwin.

A l’avant du groupe, Leina s’était rapprochée du mage et avait ouvert la conversation. Ils discutaient d’un air joyeux. A plusieurs reprises, fait incroyable, la prêtresse Dunmer parvint à faire rire Edwin. Jenna lui lança un regard noir. Sandre, lui, ne fit aucun commentaire.
Laurus de la Grèfle apparut brusquement à ses côtés.

-Attention petit.
-Quoi ?
-Regarde à tes pieds.

Sandre baissa les yeux et vit un rocher pointu dépasser du sol. Si le baron Impérial ne l’avait pas prévenu, il aurait sans doute trébuché et se serait fait mal en tombant. Laurus se gratta le menton.

-Reste concentré. Ça a l’air anodin mais si tu te prends les pieds sur un caillou en plein combat, ça te sera fatal.
-Ouais… Merci.
-De rien.

Et d’un coup sec de sa hallebarde, il sectionna un amas de ronce qui lui barrait la route.
Edwin et Leina n’étaient pas les seuls à s’être rapprochés. Fhoum avait visiblement surmonté son appréhension et la honte de son geste agressif envers Roderick puisqu’il se tenait désormais aux côtés du vieillard. Sandre ignorait ce qu’ils se disaient mais le Bosmer mimait différentes manières de tirer à l’arc, alors le jeune homme en déduisit qu’ils parlaient d’archerie.
Bjorn, de son côté, débattait avec Armand et Maïko sur la meilleure façon d’étriper un troll tandis que Daaron Kramerk échangeait des plaisanteries avec Adam. Et comme d’habitude, les trois Argoniens restaient en arrière et chuchoter entre eux.
C’est alors qu’une odeur agréable parvint aux narines de Sandre. A ses côtés, Maïko avait les yeux brillants et se pourléchait les babines. Il l’avait sans doute flairé avant le Bréton.

-Qu’est-ce que c’est que ça ? s’enquit ce dernier.
-Maïko l’ignore mais il en a l’eau à la bouche, répondit le petit Khajiit en sautillant sur place. C’est doux et sucré…
-Tu ne nous as pas dit que tu sentais de la nourriture provenir d’ici, tout à l’heure ?
-Si mais l’odeur s’est considérablement amoindrie quand nous sommes entré. Et là… elle revient.
-Hum… D’où ça vient ?
-De l’avant.

Sandre hocha la tête.

-Non, Sandre.
-Hein ?

Sandre tourna la tête vers Roderick. Le vieillard baissa les yeux. Sandre l’imita et remarqua qu’il avait sorti de sa poche un morceau de viande séchée de sa poche qu’il avait vraisemblablement conservé de la veille.
Il ne s’était même pas rendu compte de son geste. Sans doute avait-ce été un mouvement instinctif en réponse à la légère faim qu’il commençait à ressentir à cause de l’odeur.

-Ne touches pas à ça, fit Roderick. Nous n’avons plus assez de provisions pour nous permettre d’en gaspiller comme ça.
-Bon, bon, d’accord… J’avais juste un peu faim, c’est tout.

En replaçant la viande dans sa poche, Sandre observa les autres participants et remarqua qu’un certain nombre d’entre eux grignotaient leurs propres provisions d’un air distrait, presque comme s’ils n’y faisaient pas attention.
Armand grignotait des biscuits, Bjorn engloutissait un morceau de fromage et Laurus sirotait du sirop d’érable dans une petite gourde en cuir.
Avaient-ils senti l’odeur qui flottait dans l’air, eux-aussi ? En y songeant, Sandre nota qu’elle était plus forte que quelques secondes auparavant. Ils se rapprochaient de sa source.
C’était une senteur familière et agréable. Quelque chose qui s’insinuait dans vos narines avec légèreté et caressait vos sens avec la douceur du coton. Une odeur chaude et sucrée qui donnait envie de sourire.
Sandre entendit son ventre gronder doucement.

-Eh, venez voir ça ! lança Edwin à l’avant.

Tous se pressèrent pour arriver à son niveau. Sandre enjamba un tronc d’arbre écroulé et se plaça aux côtés du mage. Il écarquilla les yeux. C’était d’ici que provenait l’odeur.
C’était un étang, tout simplement. A la seule différence qu’il ne contenait pas de l’eau mais un liquide dorée et visqueux. Sandre avait compris ce que c’était mais l’un des trois bretteurs Argoniens, en s’agenouillait sur la rive, en plongeant son index dans la mare et en le portant à sa bouche, confirma ses soupçons.

-C’est du miel, déclara-t-il.

Spécial cette fin de chap sinon si tu veux de l'inspiration pour écrire le chapitre sur la deuxième salle (sexe je crois ) certains sites sur internet sont disposés à t'en fournir une...

Bon je suis arrivé au bout de cette fic, maintenant je suis contraint d'attendre les autres chapitres
Jusque là ça me faisait doucement rire de voir les "sweet" qui s'enchainaient sachant que moi je pourrais tout lire, autant maintenant je vais devoir attendre comme tout le monde
Un privilège bien éphémère

Un argonnien mort, un!!!!

Bravo et merci Peil

La vache, ça y est ça commence. Ils ont commencé à relâcher leur attention, un tout petit peu mais suffisamment pour que les ennuis arrivent. Et ce lac de miel...

super sympa!! un plan d'oblivion une troupe de grand malade!! et sanghin !! ça va faire mal , très mal!!

Je suis plutôt déçu de cette fin de chapitre quand même

Et je blâme vraiment la bêtise de Jenna, une telle erreur à partir de ce stade de la course, c'est vraiment dommage

M'enfin, vivement la suite

En attendant la suite des chapitres je vais commencer La flèche blanche

Le 04 mai 2015 à 12:56:29 Umi135 a écrit :
Je suis plutôt déçu de cette fin de chapitre quand même

Et je blâme vraiment la bêtise de Jenna, une telle erreur à partir de ce stade de la course, c'est vraiment dommage

M'enfin, vivement la suite

Elle a fait quoi Jenna ?

Tu n'as pas lus la flèche blanche?

Non
Pas grave, ça fait comme Star Wars

Ben tu vas kiffer la fleche blanche et du coup tu kifferas encore plus la grande marche!! ;)