Présentation et caractéristiques du Huawei Mateview GT

L” “ultrawide” (21:9 ou 32:9) se démocratise de plus en plus sur PC et il faut avouer que ce format s’avère idéal pour jouer à la plupart des jeux, d’autant plus que la majorité des titres qui sortent actuellement sont compatibles. Profiter d'un très large champ de vision sur un FPS, un TPS ou une simulation automobile change en effet l'expérience vidéoludique. Et ça, Huawei l’a très bien compris et propose du 21:9 incurvé pour son premier moniteur gaming. Le Mateview GT affiche ainsi une diagonale de 34 pouces en WQHD (3440x1440 pixels) et un taux de rafraîchissement de 165 Hz. Le constructeur chinois annonce par ailleurs un temps de réponse de 4 ms. Détail surprenant : officiellement, le Mateview GT n’est pas compatible FreeSync/Gsync. Mais, vous allez le voir plus loin, il y a tout de même la possibilité d’activer la fonction.

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Construction, ergonomie : un écran sobre, avec quelques originalités

Au premier coup d’oeil, il est difficile de détecter l’ADN “gaming” du Mateview GT. Huawei décide en effet de proposer un moniteur sobre, pas trop encombrant et qui va à l’essentiel. Premier point notable : un pied en métal assez atypique pour un produit de cette catégorie. Assez fin, il maintient bien l’écran et se termine par une avancée surmontée d’un étrange cylindre. Ce dernier n’est autre qu’une enceinte intégrée (2x5w) remplaçant ainsi les haut-parleurs dans l’écran au son souvent de piètre qualité. Cette enceinte propose un rendu sonore plutôt correct, avec une bonne puissance, sans toutefois remplacer un “vrai” système de type barre de son. Mais on apprécie l’idée, d’autant plus qu’elle ajoute du cachet au design de l’écran et, surtout, qu’elle se dote d’un système de réglage du volume “tactile”. D’un simple geste du doigt, vous pouvez ainsi monter ou baisser le son, avec en plus la possibilité d’afficher un éclairage de type RGB. C’est d’ailleurs la seule “fantaisie gaming” de cet écran.

Côté son, on note aussi la présence de deux micros sur le dessus de la dalle. Là encore, il ne sont pas d’une qualité exemplaire, mais “font le job” en tant que système de communication d’appoint, par exemple pour une visioconférence.

Le reste du châssis est d’excellente qualité et profite d’un bon niveau de finition. Le cadre autour de l’écran est assez fin et met bien la dalle VA en valeur. La courbure de 1500R est idéale pour un usage à moins d’un mètre et l’arrière est juste habillé du nom de la marque.

Un cache en plastique - qui se retire et se remet très facilement - permet d'accéder à l'ensemble de la connectique. Celle-ci est assez complète, mais on regrette tout de même l’absence d’un hub USB. On trouve ainsi deux ports HDMI 2.0, un DisplayPort 1.4, une entrée USB-C (15W), un autre port USB-C pour l’alimentation et une sortie casque. Le bloc d'alimentation est par ailleurs très compact et ajoute à la sobriété du produit. En revanche, aucun système de rangement des câbles n’est proposé. Dommage.

Le système de fixation de l’écran offre une relative souplesse, puisque la dalle peut s’incliner entre -5° et +20° et peut monter ou descendre le long du pied. Il n’est en revanche par rotatif et ne propose pas de mode portrait (ce qui n’a de toute façon pas vraiment d’intérêt sur un écran ultrawide incurvé).

Parmi les excellents points à relever, on note le système de navigation dans les menus de l’écran, particulièrement agréable. Similaire à ce que l’on trouve sur les Samsung Odyssey, le Mateview GT se dote d’un tout petit “joystick” dans la tranche inférieure au milieu de l’écran. Il suffit d’appuyer dessus pour faire apparaître l'OSD. Il suffit ensuite de pousser le stick dans la direction voulue pour naviguer facilement dans les options. Vous pouvez bien entendu régler la luminosité et le contraste, opter pour différents profils colorimétriques ou changer le taux de rafraîchissement de l’écran. Côté jeu vidéo, cet OSD permet d’afficher les FPS en temps réel ou un réticule en surimpression. Un peu gadget, il faut l’avouer.

Concernant cette fameuse fonction FreeSync “cachée”, sachez que vous allez pouvoir y accéder en poussant le stick vers le haut pendant 10 secondes environ. Le menu d’activation de l’option va alors apparaître. Difficile de comprendre pourquoi Huawei a décidé de cacher cette fonction pourtant essentielle sur un moniteur dédié au jeu.

Qualité d’image : un quasi sans-faute

Sur le papier, le Mateview GT coche toutes les cases et l’on s’attend à un rendu particulièrement satisfaisant. Rappelons qu’il utilise une dalle de type “VA”, qui a l’avantage d’offrir à la fois un faible temps de réponse, de bons angles de vision et un taux de contraste élevé. Côté taux de rafraîchissement, 165 Hz sont largement suffisants pour un écran 34 pouces en WQHD. Le format ultrawide est par ailleurs très pratique pour travailler, car vous allez pouvoir afficher deux fenêtres côte à côte tout en conservant un bon niveau de confort.

Attardons nous sur le rendu offert par ce Mateview GT (précisons aussi que toutes nos mesures ont été faites avec le HDR désactivé et avec le profil colorimétrique P3). Premier constat : le taux de contraste est en effet excellent, puisque nous le relevons à 5520:1, soit encore plus que les 5000:1 annoncés par Huawei. C’est un excellent score qu’il est rare de rencontrer sur ce type d’écran. Côté luminosité maximale, le constat est un peu moins bon et il faudra se contenter de 390 cd/m2 au maximum. Mais le traitement mat de la dalle offre tout de même une excellente lisibilité.

Côté colorimétrie on relève, par défaut, un Delta E à 3 et une température des couleurs à 7115K. Le premier chiffre représente l’écart entre les couleurs “réelles” et les couleurs affichées et le second l’équilibre entre les teintes chaudes et les teintes froides. Les chiffres sont ici bons sans être exceptionnels, mais traduisent tout de même d’un rendu fidèle et homogène, avec toutefois une très légère tendance à aller vers les teintes froides. En pratique, ce n’est absolument pas gênant, surtout en jeu où vous profiterez d'un rendu de qualité, avec des couleurs qui ressortent particulièrement bien. Le HDR n’est en revanche pas particulièrement convaincant, avec un rendu qui va s’avérer un peu plus lumineux, sans toutefois que la différence soit réellement notable. Par ailleurs, afin d’améliorer l’impression de fluidité en jeu et limiter les effets de “ghosting” (un effet de flou derrière les objets dû à la rémanence), le Mateview GT propose une fonction “Overdrive” réglable sur 4 niveaux et qui s’avère particulièrement efficace, surtout au niveau maximum. On vous encourage donc à l’utiliser.

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Conclusion