Déjà bientôt une semaine depuis le précédent chapitre... Ça va arriver les cocos
UUUUUUUUUUUUUUUUUUUPPPPPPPPPP
Je me souvenais même plus d'avoir posté ce message. Bonjour alzheimer
JAMAIS JE NE TE LAISSERAI DESERTER !!!!!
JADE !!!
Le 25 octobre 2017 à 00:49:24 Darth_Golgoth a écrit :
JADE !!!
AU SECOURS!!!
Désolée les cocos, j'avais même pas vu les derniers messages. Faut dire que j'étais plus habituée à un forum aussi "actif". La suite arrive, mais elle est courte
Précédemment dans « Cent Ans » : L'Archère laisse une chance à Gautier de s'échapper, celui-ci la prend au dernier moment. Il est ensuite retrouvé inconscient par les Assassins, qui l'informent du sort des troupes françaises et anglaises. À la nuit tombée, Gautier s'en va récupérer le cadavre de Ralph, et n'hésite pas à tuer pour ce faire.
• CHAPITRE 37 •
Six jours, voilà le temps qu'ils avaient mis pour gagner Azincourt. Ils auraient pu adopter la même cadence lors du retour, mais tous n'en pouvaient déjà plus de l'affreuse odeur que dégageait le cadavre rattaché à la selle de Gautier, afin qu'il ne tombât pas lorsque Noble prenait le trot ou le galop - d'ailleurs, Alexandre leur avait confié n'avoir pas réussi à retrouver le destrier de Ralph. Pourtant, ils n'étaient partis que depuis deux jours, et le corps était bien plus rigide que décomposé. Ils connaissaient tous la mort, mais jamais ils ne l'avaient intimement côtoyée aussi longtemps.
Les trois Assassins devaient maudire Gautier chaque seconde qui passait, mais aucun d'eux n'avait encore daigné lui en faire part de vive voix, ce dont il leur en était reconnaissant. De toute manière, cette perte était aussi la leur ; il était de leur devoir d'offrir une digne sépulture à leur ami tombé au combat.
Tombé pour un roi fou et une reine incapable. Tombé pour des nobles dépourvus de toute raison. Tombé pour un artefact aux mains d'un monarque ennemi. Tombé à cause d'un crime appartenant au passé. Tombé pour un conflit sans fin. Tombé pour tout, tombé pour rien.
Mais tombé pour une cause qui lui tenait à cœur. Voilà comment Gautier devait s'efforcer de voir les choses.
Il essayait, mais c'était loin d'être facile.
Lors du troisième jour, ils dépassèrent une partie des forces françaises rescapées, auxquelles ils ne demandèrent pas même un quignon de pain. En effet, Gautier avait vivement rejeté cette option ; il ne voulait plus fréquenter les hommes du roi, pour autant qu'ils eussent encore réellement ce titre.
Après tout, ils ne mourraient pas de faim en l'espace de quelques jours, alors cela n'en valait pas la peine. Si les autres concernés n'étaient pas d'accord avec lui, ils se gardaient encore une fois de toute réflexion. Sans doute avaient-ils compris qu'il ne fallait pas le contredire lorsqu'il souffrait.
Car il souffrait, assurément.
En ce qui concernait le vin et l'eau, ils avaient déjà écoulé toutes leurs maigres réserves. Heureusement pour eux, le temps était pluvieux au possible. Ainsi buvaient-ils à même les immenses flaques qui recouvraient le sol. En d'autres circonstances, ils en auraient été humiliés, mais ils n'en étaient plus à cela près. Ils ne pouvaient guère gaspiller leur temps à rechercher une taverne et, de toute façon, s'attarder dans un bourg tout en transportant un cadavre était loin d'être l'idée du siècle.
Alors ils faisaient avec, et personne ne bronchait. Pas même Alix. Gautier l'avait toujours su au dessus des standards féminins. Cela avait des bons et des mauvais côtés, mais sa capacité à garder la tête haute malgré tout faisait partie de la première catégorie.
Ayant réussi à accélérer la cadence, ils atteignirent Yèvre-le-Châtel deux jours plus tard, soit un de moins qu'à l'aller. Ils étaient tellement éreintés et encrassés que les Assassins juchés sur les remparts faillirent les menacer, avant de les reconnaître.
« Mentor, enfin vous revoilà ! se réjouit respectueusement le Maître-Assassin chargé de la forteresse en l'absence d'Alexandre. Mes frères », fit-il ensuite à l'intention d'Alix, Loup et Gautier.
Il était arrivé en trottinant, vif et agile dans sa tenue éclatante, mais adopta une attitude bien différente lorsqu'il remarqua enfin le cadavre pendant de part et d'autre du garrot de Noble - compte tenu de l'odeur, c'était étonnant qu'il l'eût aperçu seulement à ce moment. Par réflexe, il porta le poing à son cœur tout en baissant sa tête décapuchonnée. Il fut rapidement suivi par une poignée de confrères venus accueillir leurs semblables.
Bientôt, des dizaines d'Assassins les rejoignirent. Dans un silence total, Gautier fit faire volte-face à sa monture, imité par ses amis, avant de la lancer au pas, prenant ainsi la tête du cortège qui s'était naturellement formé derrière lui. Il mena ainsi ses frères et sœurs jusqu'au champ qui faisait office de cimetière à la Confrérie, non loin de la forteresse. Moult sépultures ornaient déjà la terre, notamment depuis l'attaque des Templiers qui avait convaincu Gautier de rester parmi ceux qui étaient maintenant sa famille. Être parmi toutes ces âmes déchues lui rappela que celle de Ralph n'était pas la première à connaître un tel sort, et encore moins la dernière. Les Assassins s'étaient battus, se battaient et se battraient toujours pour leurs convictions, quel qu'en fusse le prix.
Il démonta là où la terre n'avait jamais été retournée, idem pour les trois autres cavaliers. Là, un novice vint à lui, l'air grave et solennel, avant de lui tendre une pelle. Gautier le remercia silencieusement ; sans son trait d'esprit, il lui aurait fallu creuser à la main.
Une fine pluie se mit à tomber lorsque l'outil transperça le sol pour la première fois. Une subtile brise l'accompagnait, rendant les gouttes encore plus farouches qu'elles ne l'étaient d'abord. Gautier fora lentement le sol, ne se souciant aucunement des regards posés sur lui. Peut-être même ne le regardait-on pas ; il ne pouvait en être certain, lui qui s'était mis dos à la foule. Lorsqu'il fut satisfait des proportions de la cavité, Gautier déposa la pelle, puis se retourna. Il caressa le chanfrein de Noble, lui qui avait souffert du transport de deux hommes, puis le délesta du cadavre, qu'il porta jusqu'au trou avec toutes les précautions du monde. Il aurait été fâcheux que l'un de ses membres se détachât.
S'étant remis dos au cortège, il permit à ses yeux embués de lâcher une larme chacun, avant d'installer Ralph dans la demeure qui serait sienne à tout jamais.
Du revers de la main, il essuya ses pommettes humides, avant de prendre appui sur la pelle afin de se relever. Là, il s'appliqua à recouvrir le cadavre.
Une fois ceci terminé, sentant qu'il se devait de dire quelque chose, il souffla discrètement, puis fit de nouveau face à l'assemblée.
« Assassins ! commença-t-il dans l'objectif d'accaparer l'attention. Une fois de plus, nous nous retrouvons ici car nous avons perdu l'un des nôtres. (Une pause, durant laquelle il observa ses allocutaires.) Ralph était mon frère, mais il était aussi le vôtre et, que vous l'ayez réellement connu ou non n'y change rien, votre attitude le prouve bien. Ainsi, moi, Gautier du Lac, vous remercie de votre sollicitude. »
Un silence. Il se tourna vers la dépouille maintenant invisible, puis revint à son auditoire, levant les bras en croix.
« Néanmoins, même si cette bataille nous prive de l'un des nôtres, cela ne doit pas nous empêcher de nous tourner vers celles à venir, car elles sont nombreuses, soyez-en sûrs ! Ensemble, nous nous battrons contre les ennemis de la France, mais surtout de la Confrérie ! »
Face à ce regain d'espoir, une rumeur s'éleva dans les rangs, rapidement suivie de quelques mots scandés à l'unisson.
« Pour la France, pour la Confrérie ! »
***
Tout s'en étaient allés depuis des heures, sur demande de Gautier, mais aussi par esprit pratique. En effet, abandonner la forteresse durant un long moment n'avait aucun intérêt et, de plus, chacun devait vaquer à ses occupations. Comme il l'avait dit précédemment, la mort de Ralph ne devait pas les empêcher de vivre, à l'instar des autres Assassins décédés.
La vie continuait mais, malgré son récent discours, Gautier avait du mal à y croire.
Oui, il s'était fait porteur d'espoir durant de précieuses minutes, mais cela n'avait été qu'une façade, il le savait parfaitement. Certes, la Confrérie pouvait se passer de Ralph, qui n'était au final qu'un Assassin somme toute banal, mais quid de lui ? Lui qui se sentait davantage plus bas que terre que la dépouille de son frère d'armes. Et tous ces mots, cadavre, corps, dépouille, carcasse... Il avait du mal à se représenter Ralph ainsi, même s'il l'avait vu dans cet état des jours et des jours.
Comment était-ce possible ? Non, cet homme jovial et avide de plaisirs - qu'il les trouvât dans la boisson, les femmes ou le combat - ne pouvait être parti, et pourtant...
Et pourtant.
Jusqu'alors assis, il s'allongea lentement sur le dos, morne et dépité, le regard rivé vers le ciel qui ne faisait que s'assombrir.
Il avait passé l'après-midi à s'apitoyer mais, maintenant, il voulait essayer autre chose.
Ainsi, il se remémora une kyrielle de souvenirs auxquels il n'avait plus songé depuis un long moment.
Naturellement, il pensa d'abord à leur rencontre, dans cette lugubre taverne dont le nom - s'il l'avait su un jour - ne lui revenait pas. Parti de la demeure familiale sur un coup de tête, il s'était aventuré dans l'auberge à la recherche d'un abri, et s'en était retourné avec celui qui allait devenir son plus grand ami. Février 1407... Ils n'avaient que seize ans, à l'époque ; et dire que Gautier approchait les vingt-cinq ans, à présent, tandis que Ralph... Ralph avait maintenant cet âge à tout jamais.
Enfin.
Il se souvint de toutes les rixes qu'ils avaient vécues ensemble, de toutes les damoiselles qu'ils avaient charmées - parfois au péril de leur vie -, de toutes les découvertes qu'ils avaient faites... Oui, Ralph n'était plus, mais au moins lui laissait-il de fabuleux souvenirs, qu'ils fussent créés dans la joie ou dans le malheur. Cette amitié avait été scellée par des faits glorieux, mais aussi sanguinolents, et c'était là tout ce qui faisait sa solidité et son éternité.
« Jamais je ne t'oublierai, mon frère, murmura Gautier en se redressant quelque peu, une main sur la terre humide. De quoi que soit fait l'Au-Delà, puisses-tu y reposer en paix. »
Quelques larmes, mêlées à la pluie, glissèrent encore le long de ses joues glacées. Sa barbe les retint un moment mais, bientôt, elle ne fut plus capable de supporter l'amas d'eau qui l'accablait.
En dépit du vent, Gautier entendit une silhouette se faufiler derrière lui. Ses pas étaient souples, mais l'écho de ses bottes contre le sol prouvait qu'elle ne voulait pas spécialement se faire discrète. Elle était là, et souhaitait qu'il le sût.
Il était dos à elle mais, même dans son état, aurait pu la reconnaître entre mille. Il la côtoyait depuis des années qui lui paraissaient des siècles, il ne pouvait s'y tromper.
Délicatement, elle fit courir ses mains le long des épaules de Gautier, avant que celui-ci se retournât vers elle, se mettant à genoux. Sans la regarder, il vint se blottir contre son ventre, l'entourant de ses bras. Sans mot dire, Alix l'apaisa en caressant ses courts cheveux.
Ralph était parti, mais il lui restait tout de même une famille.
Une grande famille, qu'il comptait bien chérir et protéger jusqu'à son dernier souffle.
Court mais le parfait adieu pour cet excellent personnage qu'était Ralph.
Très court oui, mais je voulais au moins lui consacrer un petit chapitre
Sinon le jour j est arrivé, dans 1h ou 2 je vais enfin chercher ACO Évidemment aucun spoil ici les cocos
Le 27 octobre 2017 à 07:55:31 Jadas a écrit :
Très court oui, mais je voulais au moins lui consacrer un petit chapitreSinon le jour j est arrivé, dans 1h ou 2 je vais enfin chercher ACO Évidemment aucun spoil ici les cocos
Moi je l'ai à Noel avec la ps4
Et ne passes pas trop de temps dessus, on veut notre chapitre !
Beau cadeau, mais va falloir encore être patient du coup !
Moi, trop de temps dessus ? Jamais...
Désolé de mon retard ! D'habitude je passe quasiment tous les jours sur le topic pour voir si y'a du nouveau, et c'est forcément quand je m'absente qu'il y a un nouveau chapitre
Mais bon, je suis là et je tiens encore une fois à m'incliner devant le chapitre, certes court, mais pas avare en émotions. Il y a peu de paroles mais on a l'impression que beaucoup de choses sont dites, tout se joue dans les regards, et arriver à retranscrire ça à l'écrit, c'est balèze, bravo !
Sinon, pour ce qui est d'ACO, je ne peux décemment pas t'en vouloir de passer du temps dessus, j'ai du moi-même m'arracher du jeu pour aller lire le chapitre. Clairement un des meilleurs AC depuis un bout de temps
Le 02 novembre 2017 à 11:27:29 MonsieurFaucon a écrit :
Désolé de mon retard ! D'habitude je passe quasiment tous les jours sur le topic pour voir si y'a du nouveau, et c'est forcément quand je m'absente qu'il y a un nouveau chapitreMais bon, je suis là et je tiens encore une fois à m'incliner devant le chapitre, certes court, mais pas avare en émotions. Il y a peu de paroles mais on a l'impression que beaucoup de choses sont dites, tout se joue dans les regards, et arriver à retranscrire ça à l'écrit, c'est balèze, bravo !
Sinon, pour ce qui est d'ACO, je ne peux décemment pas t'en vouloir de passer du temps dessus, j'ai du moi-même m'arracher du jeu pour aller lire le chapitre. '''Clairement un des meilleurs AC depuis un bout de temps
'''
Clairement un des meilleurs AC depuis un bout de temps
Tant mieux ça fait plaisir que Ubi est prit conscience des différents problèmes que pouvait avoir la série récemment
Tiens Haya, bon retour parmi nous
Encore une fois, merci pour ton avis sur le chapitre, qui fait office de transition, mais vous avez l'habitude maintenant
Pour AC, je suis totalement d'accord, il est excellent, surtout au vu des dernières années décevantes quoi
Les cocos, petit update pour vous dire que j'ai toujours pas eu le temps d'écrire depuis la publication du chapitre, ça me tue Je pourrais pas non plus ce week end vu qu'il s'avère très chargé, et que, en prime, je me tape une année de plus au compteur aujourd'hui. Voilà
Ah, bah bon anniv du coup
P'té, on se connait depuis 2014 n'empêche, le temps file de ouf
Merci bien
Bientôt 4 ans du coup on va dire, c'est fou quand même !
Bon anniversaire !
Moi je te connais depuis le début de la fic (à l'époque je n'étais qu'un ghostfag )
C'est pas grave si tu n'as pas eu le temps d'écrire, tant que la suite arrive...