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Sujet : [Fic] La Grande Marche

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Astonvillapark Astonvillapark
MP
Niveau 10
08 avril 2014 à 18:46:52

Un peu bizarre le retournement de situation... :doute:

Rassure-moi c'était prévu n'est-ce pas? :peur:

Blue_Salamander Blue_Salamander
MP
Niveau 7
08 avril 2014 à 18:50:39

Très, très intéressant tout ça...les pièces commencent à avancer sur l'échiquier :oui:

Maxou88420 Maxou88420
MP
Niveau 8
08 avril 2014 à 18:55:18

Ohohohoh Je suis le Pére Noel nan serieux cet course devient de plus en plus interessante

Peil Peil
MP
Niveau 57
08 avril 2014 à 19:12:03

"Rassure-moi c'était prévu n'est-ce pas? :peur: "

Sérieux, je vais même pas répondre à cette question :pf: :noel:

Astonvillapark Astonvillapark
MP
Niveau 10
08 avril 2014 à 19:36:54

Non, c'est juste que je trouve ça un peu gros l'arrivée du chevalier géant sortis de son marais pour sauver un mec qu'il ne connait même pas. :noel:
Ca fait un peu le magicien qui sort un lapin de son chapeau. :hap:

Peil Peil
MP
Niveau 57
08 avril 2014 à 19:43:22

Aussi gros que ça puisses te paraître, oui, c'était prévu.

Astonvillapark Astonvillapark
MP
Niveau 10
08 avril 2014 à 19:50:20

Mais je te critique pas ou quoique ce soit, hein. Comme d'habitude c'est très bien écrit et l'histoire est excellente. :noel:

Sarto Sarto
MP
Niveau 8
08 avril 2014 à 21:51:07

...a quand un prince Deadra qui viens sauver Sandre de la mort? (ou c'est prévu:))
Non sérieux 2 secondes, cela parait étrange cette arrivée du chevalier sombre pour sauver quelqu'un au lieu de tuer un autre^^ mais bon il le fais surement pas gratuitement....une seule chose à rajouter:

SUITE! svp

Istary Istary
MP
Niveau 10
09 avril 2014 à 02:13:44

Ils disent que ce Khajiit est le meilleur voleur du monde... mais ils ne connaissent pas Fenrir :noel:
Sinon tu pourrais faire à la fin de la Fic un classement des personnages par rapport à leurs forces?
(Comme pour la flèche blanche)

Vulianos Vulianos
MP
Niveau 10
09 avril 2014 à 13:49:56

Meilleur voleur je ne pense pas, tu oublies les Jinkharys :noel:

Puis vu ses aptitude je vois plutôt Fenrir comme le second meilleur assassin du monde :bave: Je ne peux pas dire le premier vu que le Serpent est sacrément balèse :ouch:

Pseudo supprimé
Niveau 10
09 avril 2014 à 14:30:08

dat chap :bave:

grdkk69 grdkk69
MP
Niveau 7
09 avril 2014 à 16:02:29

salut vraiment très intéressant comme toujours!!

Istary Istary
MP
Niveau 10
09 avril 2014 à 17:42:50

Ouais, assassin dans ce cas :cool:

Maxou88420 Maxou88420
MP
Niveau 8
09 avril 2014 à 17:45:19

I love this fiction

Peil Peil
MP
Niveau 57
09 avril 2014 à 18:43:22

Chapitre 36 :

La sensation était grisante. Bondir à une vitesse folle, d’arbre en arbre, de rochers en rochers. Sentir le vent sur son visage. Les grains de poussière griffer ses épaules. Les feuilles fouetter sa peau.
D’un bond, il s’éleva au-dessus de la cime des arbres. Il crut atteindre le ciel.
Ses yeux perçants repérèrent sa proie à des kilomètres. Même à cette distance, ses sens étaient assez développés pour entendre les battements furieux de son cœur, dans sa poitrine, sentir sa peur et l’odeur de sa sueur, ou voir ses muscles s’activer, et ses pattes soulever des nuages de terre derrière elle.
C’était donc ça, le plaisir de la chasse ?
Ses babines se retroussèrent et il chuta. Avec agilité, il se rattrapa à une branche d’arbre, exécuta un brusque mouvement de balancier, à la manière des singes d’Elsweyr, et s’envola de nouveau.
Son corps traça une courbe parfaite avant de retomber au sol, trente mètres plus bas.
La nuit était sombre, et la lueur de la Lune ténue. Mais il s’en moquait. Il n’avait pas besoin de la vue, pour se repérer. Le monde qui s’offrait à lui était fait de sons et d’odeurs, de sensations et de goûts. Et même à travers l’obscurité la plus impénétrable, ses yeux voyaient comme en plein jour.
Ses pas, lourds et puissants, faisaient trembler le sol. Puis, renonçant à courir, il arrondit son dos, posa les deux mains par terre, et s’élança à quatre pattes, telle une bête.
Il fusa, comme un boulet de canon. Ses doigts s’enfonçaient dans le sol et raclaient la terre, déchiraient les feuilles mortes et projetaient des morceaux de bois sec dans tous les sens.
Il ne faisait plus qu’un avec la nature.

« Oui, siffla la voix dans sa tête. Tu n’es plus un homme. Tu es un prédateur. »

Les kilomètres qui le séparaient de sa proie étaient ridicules. Futiles.
Pensait-elle pouvoir le semer ? Il l’avait déjà blessée, simplement pour s’amuser, et accentuer le plaisir de la traque. Les gouttes de sang qu’elle laissait sur sa route semblaient briller dans la nuit. On aurait dit des brasiers.
Il jappa, comme un chien fou de joie, sentant qu’il se rapprochait. Sa gorge était sèche et elle le brûlait. Son estomac grondait. L’impatience le gagna. Trop faim. Trop soif. Besoin d’apaiser cette rage. Ce torrent de violence qui montait en lui.
Il alla exploser dans son crâne.
Alors il accéléra.
Un observateur extérieur n’aurait vu qu’une forme floue passer devant lui, en une fraction de seconde, provoquant une bourrasque de vent sur son passage. Il rejoignit sa proie en quelques instants. A peine un clignement d’œil.
Ses jambes se replièrent et il ne devint plus qu’une boule de sauvagerie et de brutalité contenue. Puis, tous ses membres se détendirent, et il bondit.
Le temps sembla ralentir.
Sa proie, figée en pleine action, haletante, était juste devant lui. Il retomba lentement vers elle. Ses doigts se refermèrent sur sa peau, et il ouvrit grand les mâchoires. Un craquement sonore retentit lorsqu’il plongea ses dents dans sa nuque.

« Elle est à toi, fit la voix dans sa tête. A toi, et à toi seul ! »

Alors ils roulèrent violemment au sol et disparurent dans un nuage de terre et de poussière.
Il vit un nuage de sang gicler et éclabousser son visage, deux pattes fendre l’air désespérément, un cou se tendre, une bouche s’ouvrir, cherchant de l’air, puis des ténèbres écarlates se refermèrent sur lui, et il sombra dans un abyme de plaisir et de carnage.
Sa proie poussa un unique cri, avant que celui-ci soit recouvert par un profond rugissement.

Barahk ouvrit les yeux et se réveilla en sursaut, dégoulinant de sueur. Il regarda autour de lui. Allongé à même le sol, il se trouvait au milieu d’une forêt silencieuse. Le soleil se levait, à l’horizon. Le matin arrivait.
Il inspira longuement, peinant à reprendre contact avec la réalité.
Encore un de ces maudits rêves.
L’Orque se redressa et contempla avec horreur son bras. La malédiction avait encore progressée. C’était maintenant jusqu’à son épaule que sa peau était noire et craquelée comme le charbon. Quant aux griffes, à ses doigts, elles avaient doublées de volume.
Elles étaient si recourbées et affûtées qu’on aurait dit des serres d’aigle.
Comme si cette vision lui était insupportable au plus haut point, Barahk jeta un pan de sa cape sur son bras et le recouvrit avec. Il tâcha de reprendre son souffle. Juste un rêve. C’était juste un maudit rêve, comme il en faisait tant depuis le début de la Grande Marche.
Soudain, il se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Il avait un goût particulier dans la bouche. Amer, et métallique. Chaud et visqueux.
Il porta la main à ses lèvres et les essuya. Quand il baissa les yeux dessus, il remarqua qu’elle était maculée de sang. Du sang qui, provenant de sa bouche, coulait le long de son menton, et avait formé des tâches sur sa poitrine.
Il remarqua alors une forme, à quelques pas de là. Un cadavre, étendu sur le sol, affreusement déchiqueté, au-dessus duquel volaient des nuées de mouche. L’odeur qui s’en échappait était pestilentielle.
Un élan gisait là, mort, éventré. Dévoré.
Barahk ferma les yeux.

-Merde. C’était pas un rêve.

L’auberge de la Rouge-Corneille était noire de monde. Située dans un petit village côtier d’Elsweyr, il accueillait des marins de tout poil. Des contrebandiers Dunmer, des pêcheurs Khajiit, des aventuriers Altmer, des mercenaires Rougegardes, des pirates Bosmer, la clientèle était composée d’à peu près tout ce qu’on pouvait trouver sur les océans.
Comme d’habitude, des chopes volaient, des chansons paillardes diverses dont les paroles étaient toutes de langues différentes retentissaient dans l’air, des hommes ivres roulaient sous les tables, des poings percutaient des crânes, des rires gras et puissants éclataient, et des gémissements de prostituées qu’on jetait à terre résonnaient.
Le tavernier était coutumier à ce genre de choses. Il tenait son auberge depuis maintenant vingt-ans et il connaissait presque chaque visage.
En revanche, celui de l’individu qui s’installa à son comptoir, ce jour-là, lui était totalement inconnu.
C’était un Impérial à la barbe crasseuse et à la peau hâlée. L’une de ses mains était enroulée dans un épais bandage, signe qu’elle avait dû être brisée, et quant à l’autre, eh bien… En fait, l’autre n’existait pas. Il n’y avait qu’un moignon sanglant, également entouré de bandage.
Il portait une veste sale et des grosses bottes noires.

-Qu’est-ce que j’peux faire pour toi ? fit le tavernier.
-U… Une… Une chope de brindic.
-Du brindic ?

Le brindic était l’un des alcools les plus forts, circulant sur le marché. Une spécialité du Sud d’Elsweyr. On le distillait avec du sucrelune et de l’aconis, ainsi que du poivre. Le tout donnait une mixture peu ragoutante d’aspect mais qui vous retournait un homme en moins de deux.
Même les marins endurcis refusaient de consommer ce genre de chose.

-Des regrets à noyer dans l’alcool, camarade ?
-N… N… Non. Enfin… Si.

L’homme semblait terrifié. Les yeux exorbités, il contemplait son moignon, comme s’il n’en revenait toujours pas.

Peil Peil
MP
Niveau 57
09 avril 2014 à 18:43:40

-D’où qu’tu viens, si j’puis me permettre ? s’enquit le tavernier en remplissant une chope de brindic.
-De… De… Loin.
-Et comment tu t’es fait ça ?

Le tavernier avait posé la chope pleine à ras bord sur le comptoir et désigné d’un mouvement de la tête la main tranchée de son interlocuteur. Celui-ci ouvrit la bouche pour répondre, puis, se ravisa. Que craignait-il donc ?
Comme pour se donner du courage, il porta ses lèvres à la chope –qu’il souleva avec sa main bandée- et en ingurgita une gorgée.
Le tavernier le vit tousser et cracher à moitié sa boisson sur ses vêtements. Ah, le brindic. Pas un alcool pour les fillettes.
L’homme, de façon surprenante, malgré le fait qu’il manquait de s’étouffer à chaque rasade, continua à boire le brindic. Il en renversa une bonne partie sur son visage. Mais il parvint à finir la chope.
Alors, il jeta celle-ci à terre et se leva d’un bond.
Là, faisant face à la grande salle bruyante de l’auberge, il écarta les bras et leva la tête vers le plafond.

-Aris Langue-de-Chat est de retour !

Instantanément, le silence se fit.
Tous les regards s’étaient tournés vers lui. Même les marins les plus turbulents s’étaient figés et le dévisageaient avec des yeux ronds.
L’homme tituba et se rattrapa au comptoir. Le brindic faisait son effet.

-Aris L… Langue-de-Chat est d… de retour, continua-t-il à bafouiller.

Le tavernier, paniqué, se pencha vers lui et souffla à son oreille :

-Tais-toi donc, si tu tiens à la vie, maraud ! Ne sais-tu donc pas que ce nom est tabou, dans les ports et les tavernes ? Prononce-le encore une fois aussi légèrement et tu ne ressortiras pas d’ici sur tes deux pieds, mais plutôt en rampant dans tes tripes.

L’homme lança un regard embrumé par l’alcool au tavernier, avant de sourire. Il était complètement soûl. Une chope de brindic était largement suffisante pour ça. D’un pas chancelant, il s’approcha légèrement de la foule de marins.
Là, il ouvrit de nouveau la bouche.

-Vous savez qui j’suis ? J’m’appelle Zegon ! Zegon le Flamboyant ! Vous avez d’jà en… entendu ce nom, pas vrai ?

Zegon le Flamboyant ? Un pirate de petite envergure qui écumait les côtes de Cyrodil. Il n’était pas très célèbre mais, effectivement, son nom était assez connu dans le milieu.
Le pirate leva son bras et dévoila à tous sa main coupée.

-Il y a cinq jours de ça, voilà c’qu’on… c’qu’on m’a fait subir ! Aris Langue-de-Chat m’a… m’a… m’a tranché la main ! Il a massacré mon équipage ! Hips !

Cette fois, un marin massif se leva de sa chaise. C’était un imposant Nordique au visage tatoué, couturé de cicatrices. Torse-nu, deux sangles en cuir couvertes de pointes en acier barraient sa poitrine.

-Ça suffit ! beugla-t-il. Ce nom est maudit ! Aris Langue-de-Chat est mort depuis des lustres !
-Foutaise ! répondit le pirate en ricanant, devenu subitement courageux grâce à l’alcool puissant qui coulait dans ses veines. Si vous étiez si certains de sa mort, vous ne le craindriez pas autant aujourd’hui !

Il marquait un point.
Le tavernier préféra ne pas intervenir. Il ignorait comment les choses allaient tourner, mais il ne tenait pas à être impliqué dans la bagarre qui ne tarderait sans doute pas à avoir lieu. On ne prononçait pas impunément le nom d’Aris Langue-de-Chat dans une auberge remplie de marins et de loups de mer.
Le corpulent Nordique tira un poignard Akaviri de sa ceinture et fit un pas en avant.

-Tu insinues que j’ai peur ? rugit-il.
-Tu es aussi… terrifié… p… par ce nom et ce qu’il si… signifie que… que tu ressembles à un chiot… face à un lion… la queue entre les jambes ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha !
-Quoi ?!

Un autre marin se leva avant que le Nordique n’ait pu se jeter sur le pirate. C’était un Bosmer au visage fin et au nez aquilin. Il avait les cheveux courts, dorés, et des yeux bleus qui semblaient scintiller.
Il lança un regard sombre à Zergon.

-Ferme-là. Tu profères des inepties avec tant de légèreté… Aris Langue-de-Chat ? De retour ? Balivernes. Il est vrai que lors de cette fameuse bataille, au milieu de la tempête, qui l’amena à affronter une flotte entière d’Ecumeurs, au large de Hauteroche, il y a des années, personne n’a retrouvé son corps. Et personne n’a cherché à vérifier s’il avait bien trépassé. Mais si le grand Aris Langue-de-Chat était subitement revenu d’entre les morts, aujourd’hui, nous verrions l’océan brûler, et des flammes de la couleur du sang s’élever partout, depuis la côte.
-C’est vrai, acquiesça le pirate sans cesser de ricaner. Mais cela n’est r… rien face au spectacle qui ne tardera p… pas à s’offrir à vos yeux. Car Aris Langue-de-Chat est de retour pour de bon ! Et il m’a chargé de l’annoncer !
-Je vais lui apprendre à ce morveux, murmura le Nordique en s’avançant d’un pas déterminé.

Et soudain, un autre homme se leva. Moins violemment que le Nordique, et plus gracieusement que le Bosmer.
Le tavernier ne l’avait pas remarqué, depuis son entrée. Cela faisait quelques heures qu’il buvait silencieusement, dans son coin, plongé dans l’ombre. Pourtant, il avait une allure plutôt singulière.
Il était vêtu d’une épaisse bure de moine, de couleur mauve, et d’un châle noir qui recouvrait sa tête et dissimulait son visage, excepté ses yeux. Deux yeux jaunes, aux pupilles verticales de chat. Deux yeux de démons.
Seules ses mains étaient découvertes. L’une, la gauche, était humaine, de couleur blanche, mais l’autre, la droite… Elle était grise comme de la pierre. Et toute craquelée. Elle avait presque deux fois la taille de la gauche. Ses ongles, noirs, étaient longs et d’aspect métallique.
Etrangement, la seule aura qu’il dégageait suffit à stopper le Nordique. Même le pirate, totalement ivre, sembla quelque peu dessoûler face à ce mystérieux individu.

-Moi je le crois, dit celui-ci d’une voix rauque et profonde.

Il y eut un silence.

-Toi ? lança le Nordique. Et qui est-ce que ton putain d’avis intéresse ? T’es qui, d’abord ?

Ignorant superbement ces injures, l’individu pivota vers le pirate.

Peil Peil
MP
Niveau 57
09 avril 2014 à 18:43:58

-Aris Langue-de-Chat, dis-tu ?
-O… Oui.
-En es-tu bien sûr ?
-Certains.
-Pourquoi t’a-t-il épargné ?

Les autres marins hochèrent vivement la tête.

-Ouais, approuva le Bosmer en haussant un sourcil. Pourquoi t’aurait-il épargné, toi ?
-Foutu menteur, gronda le Nordique. Une canaille de ton espèce n’aurais pas tenue trois secondes face à la Langue-de-Chat.
-C… Comme je vous l’ai dit… il m’a chargé de… d’annoncer son arrivée. Il m’a laissé rejoindre la… la rive à la nage. Mais il m’a l…laissé ça pour que… je me rappelle de ma mission.

Il montra à tous sa main tranchée, comme si quelqu’un ne l’avait pas suffisamment bien vue.
Certains marins éclatèrent de rire. Le Nordique, lui, grogna. Le Bosmer prit un air songeur. Et le mystérieux individu en rouge s’approcha.
Il ne marchait pas. Il semblait léviter sur le sol.
En voyant cela, quelques clients murmurèrent des prières et reculèrent vivement. Même le pirate pâlit. L’excès de brindic n’était pas suffisant pour ne pas remarquer ça.

-Un sorcier, balbutia le tavernier.

L’homme en mauve s’arrêta devant Zegon. Là, il empoigna violemment son moignon de sa main grise, semblable à de la pierre.

-Aris Langue-de-Chat ne me fais pas peur, lança l’individu de sa voix rauque. En ce monde, je ne crains rien ni personne. Je suis le bras armé des dieux. Contemplez le pouvoir que des forces supérieures m’ont offert.

Il plaqua violemment le moignon du pirate contre le comptoir, arrachant un cri de douleur à celui-ci. Le maintenant immobilisé de sa main gauche, il empoigna le moignon de sa main de pierre et commença à prononcer des formules sinistres, sous son châle.
Un vent glacé s’engouffra dans l’auberge. Une prostituée se mis à pleurer. Un homme s’évanouit. D’un seul coup, les flammes des bougies et des torches qui éclairaient l’intérieur devinrent bleues. Cette-fois, ce fut la panique générale.
Le pirate se mit à hurler comme un damné. De son moignon s’échappait de la fumée ocre, et un crépitement sonore retentissait. Mais la main de pierre qui le recouvrait empêchait à quiconque de voir ce qui se passait réellement.
L’homme en mauve continuait sa litanie obscure, totalement concentré, les yeux clos.
Le tavernier n’avait pas bougé, comme paralysé.
Les marins se précipitèrent vers la porte de l’auberge. Mais étrangement, comme si on lui avait jeté un sort, celle-ci resta fermée. Personne ne parvint à la défoncer. Alors le Nordique massif rugit et s’élança vers l’homme en mauve.
Celui-ci ouvrit les yeux et s’arrêta de prononcer ses formules.
Il fit volte-face au moment où le Nordique arrivait à son niveau. Sa main de pierre lâcha le moignon et fusa vers son adversaire. Tous les témoins de la scène, par la suite, s’accordèrent à dire que le Nordique avait eu une très mauvaise idée en voulant s’en prendre à l’individu.
Il y eut un bref cri, un bruit de déchirement écœurant, une série de craquements terrifiants, le son d’une gerbe de sang qui s’étale au sol, le bruit d’un corps qui tombe lourdement à terre, puis plus rien.
Les flammes redevinrent jaunes. La porte se rouvrit silencieusement.
Tous se regardèrent, haletants. Que venait-il de se passer ?
L’homme en mauve, lui, essuya calmement sa main de pierre sur ses vêtements. A ses pieds gisait un tas de chair sanguinolent, vaguement humain, où l’on pouvait distinguer un pied, deux yeux, une mâchoire, quelques organes, deux sangles de cuir couvertes de pointes, et un poignard Akaviri, au milieu d’une mare de liquide rouge. Un amas de chair fumante qui avait été un imposant Nordique, quelques secondes plus tôt.
Le tavernier, stupéfait, sentit un long frisson passer dans son dos.
Alors un rire s’éleva. Pas celui de l’homme en mauve, non. Celui du seul individu présent qui ne contemplait pas la scène de massacre qui avait eu lieu.
Le pirate, Zegon, avait cessé de hurler. Il riait à en pleurer, tout en observant sa main intacte, à la place de son moignon. Comme si jamais elle n’avait été coupée. Même les bandages avaient disparus.

-Par les Neufs, souffla le tavernier. Qui es-tu donc ?

L’homme en mauve se tourna vers lui, lentement.

-Appelez-moi Jayën. Je ne suis que l’outil de puissances qui me dépassent. Le simple bras armé des dieux. Inutile de prendre ces airs effrayés.

D’un coup, il recouvrit sa main de pierre de sa bure mauve. Zegon s’arrêta de rire.
Il posa instantanément un genou à terre, devant le dénommé Jayën, et baissa la tête.

-Je suis ton serviteur. Permet-moi de m’offrir aux dieux que tu sers. Ordonne et j’obéirais.

La voix du pirate était étrange. Différente. Comme s’il était victime d’un charme mystérieux.
Jayën le toisa de ses inquiétants yeux de chat.

-Mène-moi à Aris Langue-de-Chat.

_Mokel_ _Mokel_
MP
Niveau 4
09 avril 2014 à 19:16:59

Les personnages excentriques s'enchainent...

Blue_Salamander Blue_Salamander
MP
Niveau 7
09 avril 2014 à 20:42:41

Ouah, encore un personnage mystérieux. Ils s'enchaînent en ce moment. Mais sinon, très bon chapitre :ok:

ODST-01 ODST-01
MP
Niveau 10
09 avril 2014 à 22:36:23

je crois que Peil a quelque chose contre les tavernier, déjà rien que dans "la flèche blanche" plusieurs ont été traumatiser à vie par le rôdeur et maintenant celui la qui vient d'être traumatiser à son tour par un énergumène se prenant pour l'instrument des dieux, et un autre qui a maudit son établissement en prononçant un nom. :noel:

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