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Sujet : [Fic] La Grande Marche

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Vulianos Vulianos
MP
Niveau 10
06 avril 2014 à 16:30:38

Grandalf v2 c'est justement saroumane. Quand Aragorn, gimli et Legolas retrouvent Grandalf le blanc, de dernier leur dit qu'il n'est pas Gandalf mais Saroumane tel qu'il aurait dut être :ok:

Maxou88420 Maxou88420
MP
Niveau 8
06 avril 2014 à 17:15:55

Je pique le 500 éme post

Peil Peil
MP
Niveau 57
06 avril 2014 à 20:48:22

Chapitre 34 :

Raedyn, à moitié dissimulé par l’eau, caché derrière un rocher, tendit l’oreille.
Les compagnons de la Flèche Blanche venaient de fuir. Il n’en avait cure. Sa cible, c’était Roderick Lustwick, et personne d’autre. D’ailleurs, moins il y aurait de participants impliqués en dehors d’eux, mieux ce serait. Et puis, il avait reconnu Sandre et Zimo, dans le lot, et même s’il ignorait pourquoi, il portait une certaine affection à ces deux garçons.
Le Dunmer se força à chasser ces pensées et à se concentrer sur la situation. Une situation plutôt précaire.
Ils avaient beau être quatre, leur adversaire était la légendaire Flèche Blanche. Et Raedyn avait beau avoir arpenté les champs de bataille les plus terribles de Tamriel et survécu aux guerres les plus sanglantes de son époque, il doutait d’avoir déjà été confronté à une mission aussi périlleuse.
La Flèche Blanche avait disparu dans la brume au moment où Raedyn et ses hommes s’étaient dispersés et mis à couvert. Mais il ne s’était pas enfuit, Raedyn le savait.
Il était là, quelque part. Observant. Ecoutant. Attendant. Tout comme Raedyn.
Désormais, ce serait une guerre des nerfs. Une partie d’échec endiablée, à échelle humaine. Chaque camp allait devoir utiliser ses meilleurs coups, et la moindre erreur leur coûterait la vie à tous.
Raedyn jeta un bref regard furtif par-dessus le rocher.
Il aperçut Stephen, un peu plus loin, plaqué contre un tronc d’arbre. Le grand Impérial chauve était agenouillé dans la vase, son glaive coincé entre ses genoux, scrutant discrètement les alentours.
Quelques mètres derrière lui, Raedyn, même s’il ne le voyait pas, savait que Sulen était caché dans un buisson, et qu’il attendait le bon moment pour sortir.
Enfin, Achim, le plus fidèle soldat de Raedyn, s’était également mis à couvert derrière un rocher, à la gauche de Stephen.
Le silence était total.
Même la nature s’était tu. On aurait dit que les oiseaux, les insectes, les feuilles, les arbres et le vent retenaient tous leur souffle, de peur de manquer un seul instant du carnage qui allait avoir lieu.
Mais où était donc Roderick Lustwick ?
L’ambiance était lourde, et la pression était telle qu’il fallait des nerfs d’acier pour ne pas craquer. Chacun se taisait et faisait en sorte d’être aussi inerte qu’une statue, afin de ne pas faire le moindre bruit qui aurait pu trahir leur position.
Mais ils étaient formés à endurer ce genre de chose. Ce n’étaient pas seulement des combattants. C’étaient ses hommes à lui, à Raedyn. Il les avait tous entraînés, leur avait enseigné l’art de la guerre, le maniement des armes, les stratégies les plus fines pour tuer son prochain, et les avait vu grandir.
Pourtant, il avait un mauvais pressentiment.
Des dizaines et des dizaines d’années passées sur les champs de bataille vous faisait développer une sorte d’instinct. Un sixième sens qui vous prévenait des dangers proches et vous permettait de sentir la mort arriver.
Et là, ce que cet instinct lui disait, c’était qu’il allait mourir.

« Pour l’Empire, pensa Raedyn. Pour l’Empire. »

Une goutte de sueur perla le long de son nez. Il ne fit pas le moindre mouvement. Un papillon se posa sur sa paupière. Là encore, il ne broncha pas. Il n’était plus un homme. Il n’était qu’une pierre. Un spectre impassible.
Soudain, une branche craqua.
Au ralenti, comme si le temps s’était soudainement amolli, Raedyn vit Stephen bondir hors de sa cachette, en tenant fermement son glaive à deux mains. Il s’élança vers la source du bruit.

« Non, voulut crier Raedyn. Non ! »

Un piège.
A peine Stephen eut il fait trois pas qu’une flèche jaillit du brouillard et transperça sa cuisse.
L’Impérial grogna de douleur, trébucha, et se rattrapa à une branche basse d’un arbre. Une seconde flèche fusa. Il la vit venir.
Il pivota au dernier moment et la pointe de la flèche alla se briser contre son épaulière en métal.

-Là-bas ! hurla Stephen en désignant un endroit, devant lui, d’où venaient les tirs. Il est là-bas !

Une fraction de seconde après avoir terminé sa phrase, il tituba en arrière et hoqueta, trois flèches fichées dans sa poitrine. Tirées à une vitesse dépassant l’entendement.
L’Impérial tomba à genoux et un flot de sang jaillit de ses narines. Il bascula en avant et sombra dans l’eau boueuse. Il s’était sacrifié. Il avait donné sa vie pour permettre à ses camarades de repérer leur cible, forcer celle-ci à révéler sa position.

-Et d’un, lança une voix provenant de la brume.
« Enfoiré, fulmina Raedyn dans sa tête. Putain d’enfoiré ! »

Mais garder son sang-froid était une priorité absolue. Raedyn savait très bien que c’était une provocation de la Flèche Blanche visant à pousser ses adversaires à sortir de leurs cachettes en usant de leurs sentiments.
Mais tous étaient assez expérimentés pour éviter le piège. En tout cas, leur adversaire était visiblement rompu à l’art de la guérilla, et il connaissait toutes les tactiques psychologiques dont usaient les soldats, en temps de guerre.
Raedyn tourna la tête vers Achim, un peu plus loin.
L’Impérial barbu lui fit une série de gestes avec sa main, signifiant : « Je le contourne. Occupe-le. »
Raedyn hocha la tête et imita le bourdonnement d’une abeille pour attirer l’attention de Sulen, un signal que Roderick prendrait simplement pour le vol d’un insecte.
Le Dunmer lança un regard à son chef. Raedyn lui fit comprendre, par une gestuelle complexe, ce qu’il attendait de lui. Sulen hocha la tête à son tour.
Il y eut un instant de flottement.
Puis, d’un coup, avec une synchronisation parfaite, comme une pièce de théâtre minutieusement préparée, Sulen et Raedyn bondirent hors de leurs cachettes. C’était ce qu’attendait la Flèche Blanche.
Une pluie de traits mortels jaillit de la brume et s’abattit sur les deux Dunmers. Mais ils avaient prévus leur coup. Sulen prononça un mot, et les flèches se changèrent en cendre. Dans la même seconde, il ouvrit la main et tendit le bras. Un cercle de feu se matérialisa devant lui et fusa vers l’emplacement de Roderick.
Il traversa le brouillard, calcinant plusieurs arbres au passage, et finit par exploser, au loin, laissant derrière lui une traînée ardente. Raedyn dégaina son glaive et bondit par-dessus un tronc d’arbre écroulé.
Comme il s’y attendait, la Flèche Blanche apparut devant lui. Sa manche droite était carbonisée, et une de ses oreilles avait été brûlée vive. Du sang lui maculait la joue. Mais il souriait.
Comment pouvait-on sourire dans une situation pareille ?
Raedyn et ses hommes jouaient leurs vies. Ils étaient mortellement sérieux. Ils étaient tous préparés à mourir à n’importe quel moment, et ils n’affichaient qu’une expression grave et concentrée, uniquement focalisée sur leur ennemi.
Mais la Flèche Blanche, elle, souriait. Comme si elle… s’amusait.
Etait-ce donc ça, la différence entre un soldat et une légende comme lui ? S’amuser au cœur de la bataille ? Mettre sa vie en jeu pour le plaisir ?
Raedyn n’avait jamais vu la guerre comme un jeu. Il était né pour combattre, mais il n’en avait jamais tiré la moindre satisfaction. Visiblement, son point de vue sur le combat et celui de Roderick Lustwick divergeaient considérablement.
Le Dunmer leva son glaive et l’abattit. Roderick plaça son bras gauche devant son visage. Une protection dérisoire.
Mais si Raedyn s’était attendu à ce que sa lame tranche le bras de son adversaire comme du beurre, celle-ci émit un tintement métallique en le heurtant et n’alla pas plus loin. Raedyn écarquilla les yeux. Au niveau de son avant-bras, sous ses vêtements, Roderick Lustwick avait dissimulé une plaque en acier.
Le sourire du vieillard s’élargit.

Peil Peil
MP
Niveau 57
06 avril 2014 à 20:48:48

Raedyn fit une grimace et attaque de nouveau. La Flèche Blanche para de la même façon. S’ensuivit une série de coups aussi meurtriers que nombreux. L’épée du Dunmer fendait l’air à une vitesse ahurissante.
Mais chacune de ses bottes était parée par Roderick. Sa lame crissait contre l’avant-bras en acier et projetait des étincelles dans tous les sens en le percutant.
Sulen fit un pas chassé sur le côté et prononça une incantation.
Roderick exécuta une pirouette acrobatique et son pied se détendit. Sulen sentit son poignet craquer lorsque le talon du vieillard fouetta l’air et frappa sa main. Le bras du soldat partit en arrière et la boule de feu qui jaillit de sa paume alla se perdre dans les arbres, au lieu de toucher la Flèche Blanche.
Le poing de Roderick disparut alors du champ de vision de Raedyn. Il avait suffit d’une fraction de seconde.
La Flèche Blanche remonta son poing avec force et celui-ci heurta violemment la mâchoire de Raedyn.

« Quelle force, pensa le Dunmer malgré lui. Pour un vieillard… »

Raedyn tituba en arrière. Roderick encocha une flèche à son arc, pivota, et lâcha la corde. Sulen s’arc-bouta immédiatement, faisant preuve de réflexes de félin, et le trait, tiré à bout portant, l’effleura en traçant une ligne sanglante sur toute la longueur de son front.
Roderick encocha une seconde flèche. Cette fois, de par sa position, Sulen ne pouvait pas l’esquiver. Et Raedyn était encore sonné par le coup que lui avait mis la Flèche Blanche. Pourtant, la flèche n’atteignit jamais le Dunmer.
Dans une explosion de vase et d’écume, Achim surgit de l’eau, dans le dos de Roderick.
Ses deux bras entourèrent sa poitrine et bloquèrent ses articulations, grâce à une prise complexe.
Immobilisé, la Flèche Blanche lâcha son arc et sa flèche. C’était ce moment qu’ils avaient tous attendus. La ruse d’Achim avait fonctionnée.

-Maintenant ! hurla Raedyn en reprenant ses esprits.

En une fraction de seconde, une lame translucide se forma dans la main valide de Sulen. Raedyn brandit son glaive. Les deux soldats, dans un même mouvement, s’élancèrent en avant. Juste avant qu’ils entrent en contact avec Roderick, Raedyn vit que le sourire de celui-ci s’était effacé.
Mais alors que la lame de Raedyn et celle de Sulen n’étaient plus qu’à quelques centimètres du ventre de Roderick, le vieillard détendit brusquement ses jambes et se propulsa vers le haut.
Toujours maintenu par Achim, Roderick resta un instant suspendu en l’air, à la verticale. Suffisamment longtemps, néanmoins, pour que l’Impérial barbu se fasse transpercer par les épées de ses compagnons.
Raedyn vit avec horreur sa lame s’enfoncer dans la poitrine d’Achim, sans rencontrer aucune résistance. L’Impérial fronça les sourcils, comme s’il ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Puis, il toussa, et un nuage de sang jaillit d’entre ses lèvres et macula son menton.
Roderick retomba au sol.
Raedyn et Sulen étant toujours collés à leur compagnon, ils reçurent chacun un pied de la Flèche Blanche sur le haut du crâne, avec force, qui les projeta à terre. Roderick repoussa Achim, derrière lui, et s’éloigna de ses adversaires d’un bond souple.
Achim ôta de son corps le glaive de Raedyn –Sulen ayant frappé avec un sabre invoqué, donc fixé à sa main- et le jeta au sol, avant de porter les mains à ses blessures. Un flot de sang bouillonnant s’écoula entre ses doigts, impossible à stopper.
Roderick ramassa son arc, mais n’eut pas à encocher d’autre flèche. L’Impérial était déjà mort.
Debout, les bras repliés sur sa poitrine, dressé tel le soldat qu’il avait été toute sa vie durant, Achim fixait la forêt devant lui avec des yeux vides.
Son corps bascula lentement en arrière et il disparut dans l’eau, sans provoquer le moindre remous.
Raedyn et Sulen, eux, sortirent de l’eau brusquement en éclaboussant les alentours. Si Raedyn resta focalisé sur son adversaire, son compagnon jeta un coup d’œil au cadavre d’Achim. Ses mâchoires se contractèrent et il serra les poings.

-Merde… Merde ! Pas Achim !
-Reste calme, intima Raedyn. Surtout, reste calme.
-Il l’a tué… Il a tué Stephen et Achim, bordel !
-Je sais. Mais il faut que tu te reprennes. Sinon, on mourra aussi.

Alors Roderick ouvrit la bouche.

-Et de deux.

C’en fut trop pour le jeune Dunmer. Plus émotif et moins expérimenté que son chef, il hurla de rage et s’élança en avant, tête baissée. La pire erreur qui soit, face à la Flèche Blanche.
Sulen n’eut même pas le temps de faire apparaître une boule de feu dans sa main. Roderick bondit, vif comme l’éclair, et son genou remonta avec violence. Il percuta le visage du Dunmer dans un craquement immonde.
Sa tête partit en arrière. Raedyn voulut s’interposer mais c’était trop tard.
La main de Roderick traça un arc de cercle dans l’air et claqua contre la nuque de son adversaire. Celle-ci se tordit dans un angle impossible. Sulen vacilla, mort sur le coup.
Raedyn saisit son corps inerte et le tira à lui.
Roderick, plutôt que d’en profiter pour l’attaquer durant ce moment de faiblesse, préféra prendre ses distances. Il remit son arc en bandoulière et regarda Raedyn déposer lentement le corps de Sulen dans un endroit où l’eau était peu profonde.
Le général Dunmer avait le visage fermé.

-Ils étaient mes frères, murmura-t-il.

Roderick inspira.

-Et de trois, finit-il par dire sur un ton glacial.

Raedyn se releva. Il se pencha pour ramasser son glaive, qu’Achim avait jeté quelques instants auparavant. Puis, il se mit en garde, les genoux fléchis, le cou rentré dans les épaules, et la lame pointée vers son adversaire.
Roderick fit de même. Mais il ne prit pas son arc. Il se contenta de lever les mains à hauteur de ses yeux, de plier légèrement ses bras, et d’adopter une posture de combat, de profil par rapport à Raedyn.
Le Dunmer le fixa.
Etait-il fou ? Il voulait l’affronter à mains nues ? Alors que Raedyn était armé ?
Malgré la rage intense et la peine qu’il ressentait, le général Dunmer commençait à sentir un autre sentiment monter au fond de lui. Une sorte de respect. Une admiration pour un ennemi qui avait pourtant tué ses hommes, ses frères, ses compagnons d’arme, mais qui se battait dépourvu de toute haine.
Finalement, il n’était peut-être pas si étrange que ça de sourire au milieu d’un combat.

« Quel dommage que je ne le comprenne que maintenant, se dit Raedyn. Alors que ma vie touche à sa fin. Roderick Lustwick, j’aurais aimé te rencontrer plus tôt. Beaucoup plus tôt. Et apprendre de toi. »

Car il ne se faisait pas d’illusion. C’était ici que tout se terminait. Il le voyait bien. La Flèche Blanche, face à lui, était toujours intacte. A quatre contre un, aussi expérimentés et préparés qu’ils étaient, ils n’étaient même pas parvenus à l’essouffler.

ODST-01 ODST-01
MP
Niveau 10
06 avril 2014 à 21:09:01

ce conbat!!!!! :bave:

_Mokel_ _Mokel_
MP
Niveau 4
06 avril 2014 à 22:39:41

Splendide.

Roderick est juste fantastique le combat etait super.

Pseudo supprimé
Niveau 10
06 avril 2014 à 22:41:05

Quel combat :bave: !
Mais pourquoi Shuzug veut faire chier Rod :snif: ?

kriggs kriggs
MP
Niveau 5
06 avril 2014 à 22:46:46

Je le demande bien qui pourrait venir a bout de la flèche blanche.

Dommage pour Raedyn, tous ça me fait penser au massacre de la bande de Zwee-Toï.

Astonvillapark Astonvillapark
MP
Niveau 10
06 avril 2014 à 22:49:40

Après ce chapitre, il y a vraiment que Le Serpent pour vaincre Roderick :(
Quelque'chose me dit qu'ils en sortiront pas vivants ces deux là :peur:

Istary Istary
MP
Niveau 10
07 avril 2014 à 00:36:27

Super bien décrit :bave:
Vraiment bonne suite!! :ok:

Blue_Salamander Blue_Salamander
MP
Niveau 7
07 avril 2014 à 17:11:26

C'était limite plus une exécution qu'un combat. Magnifique :oui:

Je me demande bien qui est ce Rougegarde... :hap:

Maxou88420 Maxou88420
MP
Niveau 8
07 avril 2014 à 17:12:56

C'est le rougegarde de la boutique avec l'épée rouillé celui qui comtemplait la hache a la boutique ou Zimo a volé la dague

Blue_Salamander Blue_Salamander
MP
Niveau 7
07 avril 2014 à 17:48:22

Certes, je m'en suis rendu compte. Mais quelle est son identité, c'est ça qui m'intrigue :oui:

Istary Istary
MP
Niveau 10
07 avril 2014 à 19:00:45

J'sais pas, mais on peut lui dire adieu d'après moi :hap:

Vulianos Vulianos
MP
Niveau 10
07 avril 2014 à 21:23:16

Le rougegarde ce serait pas celui de la flèche blanche :question:

Pseudo supprimé
Niveau 10
07 avril 2014 à 21:49:13

Zemir :( ?
nooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon :hap:

Chocota Chocota
MP
Niveau 10
07 avril 2014 à 22:40:06

Le mec il doit avoir 80 ans ça serait peu cohérent

Peil Peil
MP
Niveau 57
08 avril 2014 à 18:19:31

Chapitre 35 :

Sandre s’arrêta. Il se plia en deux et repris son souffle. A ses côtés, Zimo fit de même. Edwin lança un regard derrière lui, comme s’il espérait voir, de loin, comment la situation avait évoluée. Mais les trois hommes avaient courus quinze minutes avant de ralentir. Ils étaient maintenant beaucoup trop loin. Quel que soit l’issue du combat, le vainqueur ne les rattraperait pas de sitôt.
Sandre espérait que ce soit Roderick.
Zimo se redressa et inspira.

-Merde, cracha-t-il finalement. Pourquoi est-ce qu’ils nous ont attaqués ?!
-Ils ne nous ont pas attaqués nous, répondit Edwin sèchement. C’était Roderick, leur cible.
-Mais… Qu’est-ce que cela signifie ?
-Ça signifie que l’échiquier s’est mis en branle, et que les joueurs ont commencés à bouger leurs pièces.

Sandre se souvenait effectivement des propos de la Flèche Blanche. Etait-il donc possible que la vingt-deuxième édition de la Grande Marche soit bel et bien un lieu où se jouait une partie colossale, aux enjeux inimaginables ? Et qu’eux n’étaient que des… «pions» ?
Edwin fit volte-face.

-Remettons-nous en route, intima-t-il. Tâchons de trouver une balise avant la fin de la journée.

Alors qu’ils avançaient silencieusement, Edwin en tête, loin devant eux, Sandre se pencha vers Zimo.

-Juste avant que nous nous éloignions, j’ai… j’ai aperçus de nouveau le Khajiit dont je t’avais parlé.
-Hein ?
-Il observait le combat. Je n’ai pas pu le détailler correctement, mais son expression est encore nette dans mon esprit. On dirait que ça l’amusait.
-Tu plaisantes j’espère ?
-Je t’assure que non, Zimo, crois-moi.
-Ecoute… Si ce type nous suit, ce doit être un participant, non ? Tu penses que quelqu’un dans cette course est capable de suivre d’aussi près la Flèche Blanche et Edwin Kingsming sans qu’aucun d’eux ne s’en rende compte ? Même mon flair n’a rien détecté.
-J’en sais rien…

Pendant un instant, aucun des deux ne parla. Sandre, les yeux baissés, commençait à se convaincre qu’il avait encore été victime d’une illusion. Pourtant, ce Khajiit semblait si réel… Mais Zimo disait juste. Qui donc dans la course, non, dans ce monde, était assez doué pour pister un homme comme Roderick Lustwick ?
Et pourquoi diantre Sandre était le seul à l’avoir repéré ? Est-ce qu’il s’était montré exprès au jeune homme ? Trop de questions, et trop peu de réponses.
Zimo finit par rouvrir la bouche, d’un air perplexe.

-Sandre, ce Khajiit…
-Quoi ?
-Non, excuses-moi, ce n’est rien. Oublie.
-Si, dis-moi ! Tu allais me poser une question !
-C’est complètement idiot mais… ce Khajiit que tu as éventuellement cru voir, mais qui bien sûr n’était sans doute qu’une illusion, ou un rêve…
-Oui ?
-Avait-il… la fourrure blanche ?

Sandre haussa un sourcil. Il se demanda comment Zimo pouvait savoir cela, et s’il l’avait vu également. Puis il comprit. Il se souvint de tout : Le groupe de Rougegarde qui s’était fait dérober ses affaires, tout près de Daggerfall, ou encore le déroulement de la première épreuve qui avait été interrompu ! A chaque fois, la description d’un même homme était revenue. Un homme dont Zimo avait prononcé le nom à Sandre, dans l’auberge de Daggerfall où ils avaient logés, la veille du départ. Un voleur mythique.

-Oui, répondit Sandre dans un souffle. Sa fourrure était d’un blanc immaculé.

Zimo déglutit. Et dans ses yeux, Sandre lut que, désormais, il le croyait.

-Helzmar Griffelune, murmura Zimo, horrifié. Bon dieu, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ?! Je savais pourtant qu’il participait, cette année !
-Tu le connais ?
-Nul ne le connait, mais si c’est bien Helzmar Griffelune que tu as vu, il est tout à fait normal que personne ne l’ait aperçu. Ce type n’est pas humain. Il y a des tas d’histoires qui courent sur lui, mais personne ne l’a vraiment jamais rencontré. On dit que c’est un fantôme. Qu’il est capable d’exploits incroyables. Qu’il a repoussé toutes les limites de son art. C’est un dieu vivant, pour les voleurs de tout Tamriel. L’équivalent de la Flèche Blanche, chez les archers.
-Tu penses qu’il est dangereux ?
-Je n’en sais rien… Si j’en crois les rumeurs qui courent à son sujet, on ne devrait pas avoir à le craindre, mais… Eh bien, s’il nous suit, c’est pour une bonne raison. Et s’il s’avère belliqueux, je doute fort que nous ayons la moindre chance face à lui.
-Même avec Edwin Kingsming à nos côtés ?
-Même avec Edwin Kingsming à nos côtés, répondit Zimo d’une voix sombre.

Sandre sentit son cœur battre dans sa poitrine.

-Merde, fit-il.
-Tu l’as dit. Si je ne participais pas à la Grande Marche et que je n’étais qu’un spectateur, je crois que je miserais toute ma fortune sur lui. De tous les participants, il fait partis de ceux qui ont le plus de chance d’arriver au bout.
-Attends, attends… Ne prenons pas de conclusions hâtives. Rien ne nous dit qu’il nous suit. Du moins, désormais.
-C’est-à-dire ?
-Je veux dire que les seules fois où je l’ai vu, il traînait autour de nous. Ou plutôt, autour de Roderick.
-Tu penses que…
-Depuis que Roderick n’est plus parmi nous, je ne l’ai plus vu. D’ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard s’il observait le combat. J’ai réfléchi à ce que Roderick nous a dit à propos de la course truquée, et je pense que les organisateurs de cette édition de la Grande Marche ne sont pas dupes. Ils sont conscients de la présence de Roderick.
-Tu en es sûr ?
-Absolument pas. Ce ne sont que de pures suppositions. Mais imaginons simplement que je sois l’organisateur de la course, et que je sache que la légendaire Flèche Blanche participe. Pire, que j’apprenne qu’elle sache que la course soit truquée. Qu’est-ce que je m’empresserais de faire ?

Zimo prit un air songeur.

-Je tenterais de le faire taire par tous les moyens.
-Exactement, répondit Sandre en hochant la tête. J’essaierais de l’éliminer, avant qu’il ne puisse divulguer l’information à qui que ce soit, et compromettre le résultat de la course. Cependant, n’importe qui ne peut pas se frotter à la Flèche Blanche. Il faut des hommes dotés de légendes équivalentes à la sienne pour espérer ne serait-ce que le sortir de la course.
-Des hommes comme… Helzmar Griffelune ?

Sandre hocha de nouveau la tête d’un air solennel.

Peil Peil
MP
Niveau 57
08 avril 2014 à 18:19:50

-Ce que je vais maintenant dire n’est qu’une théorie, peut-être farfelue, mais plausible : Helzmar Griffelune et l’équipe de Raedyn Levenni ont été engagés pour assassiner Roderick Lustwick. Par qui ? Aucune idée. Sûrement par un ou plusieurs des « joueurs » qui semblent nous manipuler tous, ici-bas. C’est une partie qui se joue en haut-lieu, après tout.
-C’est vrai, fit Zimo en écarquillant les yeux. Je commence à comprendre. Qu’est-ce que quelqu’un comme Helzmar Griffelune pourrait vouloir comme récompense ? Il peut se procurer bien plus par ses propres moyens que tout ce que pourraient lui offrir les organisateurs, même avec un vœu à la clé. Un voleur tel que lui se fiche de la gloire et est capable d’amasser autant de richesse qu’il le souhaite. Aucun doute, il ne s’est pas inscrit à la course pour gagner. Il s’est inscrit sous les ordres de quelqu’un. Quelqu’un qui lui a donné la mission de tuer Roderick. Tout comme… Raedyn Levenni.
-Et ce n’est pas un hasard s’ils nous ont tous attaqués aujourd’hui. Ils ont attendus qu’on en arrive à la troisième épreuve, pour ça. La brume qui flotte dans le marais empêche n’importe quelle Miroir de Divination de voir ce qu’il se passe, et il y a fort à parier qu’ils ont reçus l’ordre de régler l’affaire le plus discrètement possible. Car si cela s’ébruitait, cela serait un scandale incroyable.
-Oui… Oui ! Tu as parfaitement raison ! C’est plus que probable ! Ta théorie n’a rien de farfelue !

Zimo se gratta le menton et plissa les yeux.

-C’est très grave. Cela veut dire qu’il y a des « faux participants » dans la course. Beaucoup plus dangereux que la moyenne.
-Tu penses qu’il y en a d’autre qu’Helzmar Griffelune, et l’équipe de Raedyn ?
-Aucune idée. Mais si j’étais l’organisateur de la Grande Marche, je recruterais le plus de personnes possibles.

Il se tourna vers Sandre.

-Tu crois qu’on devrait en faire part à Edwin ?
-Je ne sais pas comment il va réagir, mais essayons.

Ils allèrent raconter à Edwin leurs suppositions. Celui-ci haussa un sourcil et toisa un instant Sandre et Zimo. Ils crurent qu’il allait se moquer d’eux, mais il se frotta le menton et prit un air concentré, comme s’il réfléchissait aux paroles de ses compagnons.

-Ce n’est pas idiot, finit-il par dire. Cela expliquerait bien des choses…

Il lança un regard à Sandre.

-On ne dirait pas, quand on te voit, mais tu es plutôt malin.
-Qu… Ça veut dire quoi, « on ne dirait pas, quand on te voit » ? s’insurgea le jeune homme.
-Ça veut dire qu’au premier abord, t’as l’air d’un ahuri complet, mais qu’en fait, tu sais faire marcher tes neurones.
-Quoi ?!
-Je ne veux pas te vexer, Sandre, mais… commença Zimo d’un air désolé.
-T’es de quel côté, Zimo ?!

Soudain, ils remarquèrent une forme, à leur droite. Dans le creux d’un rocher, à moitié enfoncé dans l’eau. Un bâtonnet noir, avec un joyau à son extrémité. Quasiment invisible, à cause de la brume et de la végétation.
Ils venaient de trouver une troisième balise.

Darios vit Raedyn Levenni disparaître dans l’eau. Il s’élança en avant, ses armes au clair. Au loin, le vieillard s’éloignait, entre les arbres. Il ne semblait pas l’avoir remarqué. Le Rougegarde, lui, fixa un long moment le vieil homme, afin de graver l’image de sa silhouette dans sa mémoire à tout jamais.
« La Flèche Blanche, pensa-t-il. La putain de Flèche Blanche, en chair et en os. Je viens de voir un duel entre Roderick Lustwick et Raedyn Levenni. Maintenant, je pourrais mourir sur le champ que ça ne me dérangerait pas plus que ça. »
Il alla rouler derrière un tronc d’arbre écroulé et attendit que le vieillard ne soit plus visible. Alors, il sortit et se précipita vers l’endroit où était tombé Raedyn.
Le corps du Dunmer était visible, sous la surface, malgré l’eau boueuse. Darios rengaina son épée et sa hache flambant neuve avant de se pencher et de saisir Raedyn par les épaules.
Lentement, il le sortit de l’eau et le déposa sur un tas de fange qui dépassait du liquide.
Le général Dunmer n’était pas beau à voir. Un autre homme que lui serait mort depuis longtemps, mais il respirait encore. Sa bouche était entrouverte, et sa poitrine se soulevait toujours à un rythme régulier. Visiblement, il n’avait pas avalé d’eau, et ses poumons étaient intacts.
Darios hocha la tête, se félicitant lui-même pour sa rapidité d’action.

-Toi, on peut dire que t’as eu de la chance que je sois là, lança-t-il tout haut.

Le Rougegarde s’agenouilla aux côtés du Dunmer, puis se mit à le fouiller. Rien. Raedyn Levenni voyageait léger. Il avait simplement son collier sur lui. Peut-être ses coéquipiers étaient-ils plus chargés ?
Soudain, alors qu’il inspectait l’unes des poches intérieures de la veste du Dunmer, ses doigts effleurèrent quelque chose de dur et de glacé. Il fronça les sourcils et tira l’objet hors de la poche, avant de le porter à la hauteur de ses yeux.
Une expression de surprise naquit sur son visage.
Ce qu’il tenait n’était rien de moins qu’un petit Miroir de Divination. Si les Miroirs de grandes tailles étaient facilement trouvables dans le commerce et très répandus, les plus petits, transportables, comme celui-ci, étaient rarissimes, car extrêmement chers à produire.
Ils étaient réservés aux grands seigneurs ou aux généraux, sur le champ de bataille, ou en mission secrète.
Darios se gratta la barbe, perplexe. Il remit le Miroir de Divination en place.
Normalement, les participants n’étaient pas autorisés à avoir ce genre de chose sur eux, lors de la course. Raedyn Levenni était vraisemblablement passé entre les mailles du filet. Ou alors… quelqu’un était intervenu pour qu’il n’ait pas à se plier aux mêmes règles que ses concurrents.
Etrange.
Le Rougegarde décrocha son outre de vin de sa ceinture et en but une gorgée. Il s’apprêtait à se redresser quand Raedyn ouvrit subitement les yeux. La main du Dunmer se détendit, comme un ressort, et se referma sur le poignet de Darios.
Le Rougegarde tressaillit.

-Eh ! Lâche-moi !
-B… Blessé… Je suis blessé…
-J’avais remarqué, l’ami.
-Ach… Achim. P… Poche de… droite… Elixir… bleu ! Pas le… vert… Le… bleu…

Ses yeux se refermèrent lentement, et il s’évanouit de nouveau, vidé de ses forces. Darios sentit la prise sur son poignet se desserrer. Le bras du Dunmer retomba mollement sur le côté. Darios fronça les sourcils. Achim ? Elixir bleu ?
Il ignorait ce que cela pouvait signifier. Peut-être un de ses compagnons ?
Mais il en avait trois, et ils étaient tous morts à des endroits différents. Darios avait vu l’intégralité de l’affrontement, mais il était bien incapable de dire lequel des trois autres cadavres était celui du dénommé Achim. Le grand Impérial au crâne rasé qui s’était fait tuer en premier ? Le barbu ? Ou le jeune Dunmer magicien ?

Peil Peil
MP
Niveau 57
08 avril 2014 à 18:20:08

En tout cas, s’il ne faisait rien, Raedyn Levenni allait mourir. Ses blessures étaient graves. Très graves. La flèche que Roderick Lustwick lui avait planté dans le ventre avait faillis ressortir de l’autre côté. Et vu le sang qui continuait à jaillir de la plaie, à gros bouillons, elle lui avait sûrement déchirés des organes. Après tout, la Flèche Blanche savait où frapper pour tuer à coup sûr.
Et si Raedyn était un monstre d’endurance et de résistance, à l’organisme incroyablement vigoureux, même lui n’était pas capable de survivre à quelque chose comme ça.
Darios avait vu assez de compagnons d’arme périr de toutes les manières possibles et imaginables pour savoir que Raedyn n’avait plus que quelques minutes à vivre, avant de se vider totalement de son sang. Et si cet élixir bleu était destiné à le soigner, il allait falloir que ce soit une potion de guérison sacrément puissante. Du genre à guérir de la peste, ou à faire repousser un bras coupé.
Le Rougegarde vit alors une ombre l’englober.
Il cligna des yeux et porta la main à la poignée de son épée avant de faire volte-face, agile comme un chat.
Face à l’être qui se dressait devant lui, il aurait pu littéralement se pisser dessus, s’il ne s’était pas soulagé auparavant dans un buisson.

-Par les nichons de Dibella, souffla Darios en pâlissant.

Un individu qu’il n’aurait jamais pensé que trouver dans un livre pour enfant se tenait là : Un immense chevalier, dont l’armure de plate, sans doute jadis rutilante, était désormais intégralement couverte d’une épaisse couche de rouille qui lui donnait une couleur rouge désagréable à l’œil. Le blason sur le bouclier qu’il portait un bras droit était méconnaissable. Son heaume, surmonté d’une tête de lézard à la gueule grand ouverte, était cabossé, comme s’il avait reçu une pluie de coup. Derrière la visière, si serrée qu’on peinait à la discernée, on pouvait voir deux lueurs rougeâtres briller.
Il montait un titanesque cheval à la robe noire comme la nuit, caparaçonné de fer, tout aussi rouillé que l’armure de son maître. Mais le plus effrayant étaient ses dents. Longues et pointues, assez tranchantes pour aisément déchiqueter une carcasse animale, elles ressemblaient plus à des crocs de loups qu’à des dents de cheval.
Sa queue, grise, elle, fouettait l’air derrière lui d’un air macabre.
Le chevalier portait un homme, coincé sous son bras libre, non-occupé par un bouclier. Darios plissa les yeux et se rendit compte que c’était l’Impérial barbu qui combattait aux côtés de Raedyn. Il était mort, bien entendu.
Une voix caverneuse résonna sous le heaume du chevalier, terrible, évoquant le fracas des épées, les gerbes de sang, les maisons en flamme et le hennissement paniqué des chevaux, au milieu d’un carnage sans nom.

-C’est lui que tu cherches.

Le chevalier, nonchalamment, balança le cadavre aux pieds de Darios. Il pointa son doigt vers lui, dans une série de cliquetis métalliques.

-Poche de droite, elixir bleu.
-Euh… Ouais, ouais.

Le Rougegarde se pencha en avant. Mais avant qu’il n’ait eu le temps de le fouiller, la voix du chevalier retentit de nouveau.

-Ton épée. Rengaine-là.
-Hein ? Euh, d’accord…
-Elle effraie ma monture.

Darios lança un regard au cheval. Il était aussi large qu’une vache, avait le cou plus musculeux que celui d’un bœuf, et était presque plus long qu’un ours. Quant à sa taille… Même les pattes pliées et la tête baissée, il dépassait un homme de forte carrure.
Un seul de ses coups de sabot aurait pulvérisé un rocher sans problème. Et il empestait la charogne. Comme si… ce n’était qu’un cadavre de cheval ambulant. Son allure était si sinistre, et il dégageait tant de sauvagerie, qu’un smilodon n’aurait même pas osé l’attaquer.
Darios ne voyait pas comment une épée pouvait faire peur à un tel animal, surtout qu’il avait l’air impassible, mais il ne se risquerait pas à désobéir au chevalier.
Prudemment, il remit son sabre rouillé dans son fourreau.

-Hâte-toi, le pressa le chevalier. La vie de ton ami ne tiens guère plus qu’à un fil.
-Mon… ami ?

Darios se pencha une seconde fois en avant, et cette fois, il sortit une fiole de la poche droite du dénommé Achim. Ou plutôt, deux fioles. Une contenant un liquide bleu, et l’autre un liquide vert. Se souvenant des paroles de Raedyn, le Rougegarde voulut balancer l’elixir vert au loin, mais le chevalier le retint d’un claquement de langue funeste.

-Ne fais pas ça. Garde-là précieusement avec toi.

Darios obéit. Il se tourna alors vers Raedyn, déboucha la fiole bleue, et en versa le contenu entre ses lèvres. Le Dunmer fronça les sourcils et fut pris d’une quinte de toux. Darios crut qu’il allait s’étouffer, mais finalement, il sembla s’apaiser.
Ses traits se décrispèrent et il dut plonger dans un profond sommeil, puisque de très légers ronflements sortirent de sa bouche. Le chevalier hocha la tête.

-Bien. Il aura besoin de repos en se reprenant conscience. Mène-le dans un endroit sûr et veille sur lui.
-Merde, je ne suis pas sa nounou ! Pourquoi je devrais faire ça ?
-Parce que je te l’ordonne.

Darios se tut et déglutit. Un argument imparable.

-Et parce que j’imagine que tu ne l’as pas secouru pour rien, continua le chevalier. Alors reste avec lui. A ses côtés… tu iras loin.
-Qu’est-ce que ça peut vous faire qu’il vive ? En quoi cette course vous intéresse-t-elle ? Et, diantre… depuis quand êtes-vous là ? Vous avez observés le combat ?
-Ce lieu est ma demeure. Tout ce marais. J’y fais ce que bon me semble. Et si je souhaite que ce Dunmer vive, alors il vivra. Tels sont mes mots.
-Hum… Votre demeure ?

Le chevalier ne répondit pas. Son cheval s’ébroua, puis, il se détourna de Darios. Il allait commencer à s’éloigner lorsque la voix du Rougegarde s’éleva.

-Vous… Vous êtes le Chevaucheur Sombre, n’est-ce pas ? Vous existez vraiment ?

Le chevalier resta silencieux un instant, avant qu’un son ne se fasse entendre, sous son heaume. Un écho étrange. Un… rire. Le chevalier riait. Non, il ricanait.

-Le Chevaucheur Sombre, murmura-t-il. Oui, c’est le nom que l’on me donne, maintenant.
-Vous en avez un autre ?
-Darius.

Darius ? Ça ressemblait à Darios.
Le Rougegarde vit le Chevaucheur Sombre disparaître dans la brume. Alors, il remarqua quelque chose qui le suivait. Une silhouette, bondissant de branche en branche, à une vitesse hors du commun, et avec une agilité surhumaine.
Il était allé si vite que Darios l’avait à peine détaillé. Tout ce qu’il avait eu le temps de discerner avait été sa queue de Khajiit.
Et sa fourrure blanche.

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