Je ne pense pas qu´il y aura beaucoup d´action dans le prochain chapitre, mais on y apprendra deux ou trois choses
Bonne fic TiP-Ex,je l´aime bien.
Luc78 Tu aurais au moins pu nous prévenir que ne continuerais pas ta fic.
Désolé pour la plus ou moins longue absence (pour cause de vacances évidemment . Voilà la suite
Chapitre 11
Elle s’appelait Deia. Ses cheveux blonds se recourbaient sur ses épaules. Son visage était mince, ses yeux d’un bleu sombre surmontés de fins sourcils blonds dissimulaient la froideur de son regard, tout en lui procurant un certain charisme et beaucoup de fermeté. Elle portait une longue robe blanche qui laissait ses épaules dénudées et dont les manches s’élargissaient et s’arrêtaient au niveau du coude. Autour de ses mains étaient enroulées des bandelettes, souvent utilisées par les voyageurs munis, comme elle, d’un bâton pour protéger leurs mains. Un collier de cuir était attaché autour de son cou, un peu en dessous du menton.
Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’elle accompagnait Niem et Querox vers la Mer Noire. Elle disait être une prêtresse Anglaise au service de l’Eglise ayant effectué le pèlerinage jusqu’au temple Grec. La raison de ce pèlerinage était simple : un fléau ayant fait son apparition dans la campagne. Ce dernier semblait provenir d’un étrange bout de métal. Un paysan aurait commencé à décimer son village armé de ce fragment qu’il avait aiguisé et transformé en une petite lame. Quand les autorités ont tenté de l’arrêter, le dément s’est encouru, semant même les chevaux et ignorant les quelques flèches qui s’enfonçaient dans sa peau. Depuis ce jour, il rodait dans la campagne et laissait de temps à autre un cadavre sur sa route.
La conclusion de l’église fut directe : le diable avait possédé le pauvre homme. Toutefois, les tentatives d’exorcisme s’étaient toutes soldées par un échec, parfois même par le massacre de l’exorciste. L’Eglise s’est donc tournée vers les techniques étrangères et entendit parler du temple du Dieu des Forges en Grèce. L’origine du mal étant théoriquement la lame mystérieuse, la solution aurait du être présente dans ce lieu sacré voué à l’art divin de la métallurgie. L’escorte dont faisait partie Niem lui apporta cette solution : les fragments de Soul Edge.
Deia ne leur donna pas la raison pour laquelle elle désirait les accompagner. Niem ne la pressa pas sur ce point : la prêtresse lui avait fourni de précieuses informations sur ses bandages parsemés de symboles étranges. Querox comprit l’abstention de son ami et en fit de même. L’Anglaise connaissait quelques techniques d’exorcisme qu’elle pouvait appliquer et d’autres, réputées pour leur complexité, qu’elle avait pu consulter dans d’anciens livres.
Les bandages que portaient Niem étaient le dernier recours de l’exorciste le plus éminent. Ce dernier ne pouvant chasser l’entité maléfique et la détruire tellement elle est puissante, tente de sceller cette puissance à l’intérieur de la victime et ainsi tenter de neutraliser l’influence démoniaque sans la chasser du corps de la victime. La présence de bandages prouve que de simples sceaux ne suffisaient pas pour maîtriser la puissance occulte et qu’une succession de ces derniers, inscrits sur un rouleau de tissu sacré, était nécessaire. Selon Deia, les symboles inscrits sur les bandages de Niem étaient des plus puissants, les seuls lui étant familier semblant n’être que de minimes renforcements du sceau principal.
Leur voyage touchait finalement à sa fin. Ils étaient arrivés dans un petit village bordant la Mer Noire. Les villageois avaient rencontrés, ces derniers temps, de nombreux étrangers ayant eu vent du labyrinthe enfoui sous les eaux espérant triompher de ses obstacles et bénéficier de l’entraînement mythique d’Olcadan. Les locaux s’inquiétaient d’ailleurs de l’ampleur qu’avait prise la légende, qui n’était, auparavant, qu’une histoire de plus à raconter au coin du feu. Niem et ses compagnons ne peinèrent donc pas à récolter des informations sur l’emplacement présumé des ruines.
Dans la taverne, ils rencontrèrent même un marin prêt à les emmener. Ce dernier avait les cheveux noirs coiffés en arrière, laissant néanmoins une mèche imposante pendre, non sans volume, vers l’avant. Son regard était franc et amical. Il ne portait qu’un léger gilet blanc bordé de motifs dorés, un pantalon, blanc également et une ceinture de tissu dont le nœud laissant s’échapper deux larges bandes de tissus jusqu’à ses genoux. A celle-ci était attaché un nunchaku. Le jeune homme, répondant au nom de Maxi, était aussi un étranger. Le marin sympathique leur conta son histoire ; dirigée par un désir de vengeance après le massacre de son équipage, il avait juré de faire payer cet acte au géant doté d’une hache, et, pour cela, il devait devenir plus fort. Mais il avait avant tout besoin d’une poignée d’homme près à suivre ses instructions pour naviguer efficacement.
C’est ainsi que le lendemain, aux aurores, le petit groupe fit voile vers le cœur de la Mer Noire. Le temps, étant d’abord plutôt propice à la navigation, se dégrada rapidement pour laisser place à une tempête, déchaînant vents et pluies sur la petite embarcation d’une dizaine de mètres de long. Niem et ses compagnons peinèrent pour exécuter à bien les ordres de Maxi, de même que pour les comprendre, tant les rafales étaient violentes. Seul leur « commandant » était un vrai marin ; eux ne se contentaient que de tenter d’imiter les manœuvres qu’il leur avait montrées au moment du départ.
Les creux atteignaient maintenant pratiquement dix mètres de haut. Maxi était conscient que, même s’il avait été accompagné de marins aguerris, ses chances d’en réchapper auraient été pratiquement nulles. La houle faisait tanguer violemment le petit voilier, ne manquant à chaque coup de le faire chavirer qu’à cause des manœuvres désespérées du marin. Le vent redoubla de force, comme pour prouver à Maxi qui était le maître en ces lieux, et tourna brusquement, obligeant le bateau à virer de bord très sèchement, ce qui surprit Deia. La voile se bomba violemment dans sa direction et la projeta par-dessus bord. A peine l’équipage improvisé se rendit-il compte de la situation qu’une vague, dominant les autres par sa hauteur, s’écrasa sur la barque. L’équipage, déconcentré par la disparition de Deia, n’eut aucune chance de réagir : la Mer Noire les engloutit finalement.
Ta fic est excellente et l´intrigue est très prenante je dois dire Seules quelques erreurs de ponctuation ici et là font un peu défaut, mais à part, c´est que du bon!
Continu, j´ai hâte de voir la suite ^^
Weee un nouveau lecteur
J´en profite pour te dire que ta fic sur Siegfried est vraiment très très bien aussi
Merci bien ^^
Chapitre 12
L’air était humide mais le sol solide, constata Niem. Les dalles sur lesquelles il était étendu étaient en marbre blanc, usées par les âges. De nombreuses colonnes, de marbre également, s’élevaient jusqu’à la voûte de roches le surplombant et, placées sur les bords des allées et des salles délimitées par les dalles, traçaient de multiples chemins qui se jetaient dans de nouvelles salles.
Sa tête le faisait souffrir. Il ignorait combien de temps il était resté inconscient et ne décela aucune trace de la présence de ses amis ni des restes du bateau aux alentours. Une petite chute d’eau, dont les parois étaient suffisamment espacées pour qu’un homme y passe, s’écoulait sur sa droite, se jetant dans l’eau qui bordait les dalles. Celle-ci, constata-t-il, était salée. Le lieu dans lequel il se trouvait, se rendit-il compte, ne pouvait être que le labyrinthe d’Olcadan et la chute d’eau le moyen par lequel il était arrivé, en excluant la possibilité qu’une personne l’ai déposé où il se trouvait. De nombreuses torches accrochées aux murs éclairaient le dédale. Leur lumière faible et vacillante rendait le lieu macabre.
Niem se leva péniblement et amorça quelques pas. Son aléatoire intuition, perturbée par la pression de l’air et la lourdeur de l’atmosphère, ne lui fut d’aucune utilité pour se repérer dans ces sous-sols. C’est ainsi qu’il vagabonda au hasard dans les innombrables allées formant le labyrinthe. Toutes les salles avaient les mêmes dimensions et la même « décoration »…
L’atmosphère devint soudain tendue, le silence menaçant. La lumière dans la salle qui se présentait devant lui était encore plus faible que dans le reste du dédale. Son aléatoire intuition lui fut utile désormais. Il savait qu’il devait garder tous ses sens en alerte pour percevoir le moindre mouvement autour de lui. Celui-ci vint soudainement, presque imperceptible, non pas de devant, comme il le pensait, mais de derrière. Aucun bruit de pas ou de bruissement de vêtement, juste le son d’une fine lame fendant l’air avec grâce, sans aucune restreinte pour tenter de maintenir le silence ; avec souplesse et habileté.
Le tatoué bondit immédiatement dans l’eau, dégageant l’allée pour que la lame vienne frapper bruyamment le sol et briser la silencieuse mélodie qu’elle produisait un instant plus tôt. Les bulles d’air couraient le long du visage de Niem, se précipitant vers la surface. Il décida de les imiter et de tenter ainsi de surprendre son agresseur. Touchant finalement le fond, il poussa de toutes ses forces sur ses jambes pour se projeter vers la surface.
Ce fut une explosion d’eau salée que l’assaillant eut la surprise de contempler. Celle-ci lui masqua momentanément la silhouette de sa victime tandis que les goûtes d’eau chargées de sel s’écrasant sur son visage achevèrent de l’aveugler. Niem, de son côté, du agir promptement pour se placer hors de portée de son adversaire en évaluant plus ou moins sa position au travers du rideau aqueux qui se dressaient entre lui et l’ennemi. L’eau salée n’épargna pas sa vision. Les deux hommes mirent plusieurs secondes à retrouver la vue.
Niem contemplait pour la première fois son agresseur. Ce dernier, de taille moyenne, possédait un visage aux traits asiatiques partiellement recouvert d’une barbe mal rasée et surmonté de longs cheveux noirs rassemblés en une longue queue de cheval. Son style vestimentaire et son arme ne laissait aucun doute sur la classe de l’homme : un samouraï. Cela expliquait la perfection avec laquelle sa lame s’était abattue vers Niem une fraction de secondes plus tôt.
Le samouraï prononça ses premières paroles : « Le destin nous rassemble une seconde fois. Je vais m’assurer que, cette fois, je serai celui qu’il soutiendra »
Querox détestait l’eau. Bien qu’il vivait dans un village marchant dont l’activité principale se trouvait située au port, aussi bien de pêche que commerçant, il avait toujours préféré partir chasser pour gagner sa vie, ainsi que de donner un coup de main aux gardes de temps à autres.
Se retrouver trempé jusqu’à la moelle dans ce lieu lugubre ne l’enchantait donc pas du tout. Le sel séchait sur sa peau, l’irritant plus qu’elle ne l’était déjà (la gardienne du temple Grec lui en avait d’ailleurs fait la remarque). Son épée se trouvait, fort heureusement, encore attachée dans son dos. Il commença à déambuler dans le décor répétitif que lui offrait le labyrinthe sous-marin. L’absence de ses compagnons l’inquiétait, il décida néanmoins de tenter de trouver l’Homme-Chouette, sachant que c’était le seul moyen de les retrouver.
Mais l’atmosphère était hostile. Il ne pouvait à aucun moment relâcher son attention. Même si l’endroit n’offrait aucun recoin où se dissimuler, il était conscient qu’un guerrier habile saurait se faire discret et le prendre par surprise. La surprise se produisit quand il entra dans la salle trônant devant ses yeux fatigués et rougis par le sel.
La faible lumière disparut totalement. La surprise se renouvela quand la lumière réapparu. Cette fois-ci, elle était concentrée en un cercle d’un ou deux mètres autour de lui. Il se trompa en pensant que, désormais, plus rien ne le surprendrait : l’hostile fondrait sur lui d’une quelconque direction, des ténèbres autour de lui. En effet, rien de cela ne se produisit. Devant lui apparu calmement une silhouette sombre. Même dans la puissante lumière, les traits de l’individu restaient indiscernables.
Querox ne comprit ses intentions que quand il le vit brandir une épée chinoise.
Cela faisait plusieurs heures que Maxi parcourait le labyrinthe. Son sens de l’orientation de marin le convainquait qu’il tournait en rond depuis tout ce temps. Son sens optique le convint du contraire quand une salle éclairée par une lumière bleutée se dessina au bout de la longue allée. Enfin, se raccordant à la légende, dans la lumière marine devait se trouver l’homme puni par les dieux qui enseignait, à qui le méritait, l’art de combattre. Après avoir rencontrer cet homme, il pourrait enfin tuer Astaroth et venger son équipage. A une cinquantaine de mètres du but, une douleur vive naquit dans sa nuque. Il s’écroula sous la force du coup, peinant pour rester conscient. Il se retourna et vit son assaillant. La vérité lui apparu subitement. S’il l’avait vu plus tôt, rien de l’aventure de la journée n’aurait eu lieu, ou bien sûrement se serait-elle déroulée sans aucune difficulté…
Tu as bien fait de "upper" ta fic, TiP-Ex, je viens de la lire d´un trait et, comme je m´y attendais, je ne suis pas déçue !
Personnellement, je trouve ta fic très homogène, sans baisse de rythme ni chapitre ennuyeux !
L´intrigue va crescendo, on vogue de mystère en mystère, le tout dans un style très agréable à lire !
Sinon, niveau contenu, j´ai bien l´impression que c´est la fin de ce chapitre qui t´a amené sur ta seconde fic
Quoiqu´il en soit, je te félicite une fois encore ! Bonne continuation, dans cette fic comme dans l´autre !
Thanks a lot (par ce que les "Merci" vont finir par te lasser -_-).
J´hésitais à continuer cette fic après ce chapitre, même si je l´aimais bien . J´avais l´impression que plus personne la lisait.
Maintenant, c´est presque par pur hasard que Maxi est apparu dans cette fic. J´avais besoin d´un marin charismatique et comme Maxi était le seul marin "gentil" (je crois) de SC3 et que je ne voulais pas surcharger le nombre de persos fictifs, il est apparu
Pour mon autre fic, je n´en avais pas trouvée d´autre qui se déroulait sur les mers et, commencer à aimer petit à petit les pirates (notamment à cause de One Piece), j´ai pensé que ça aurait été une bonne idée. Maxi avait, une fois de plus, le profil correspondant donc voilà
Je ne sais pas encore si ce chapitre sera partiellement repris dans mon autre fic ; à vrai dire, je n´y avais même pas songé
Pour finir une question qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps : d´où vient ton pseudo ? Ca fait Setsuka mais pas tout à fait donc :S
Des gens la lisent, mais je suis étonnée qu´ils laissent si peu de commentaires...
Parce que crois moi, je ne dis pas tout ça pour le plaisir de te flatter ... Ta fic est vraiment géniale, elle a tout ce qu´il faut...
Sinon, bonne référence, One Piece
Quant à mon pseudo, "setsugekka" c´est le nom d´une espèce rare de fleur de cerisiers du Japon. Je trouvais la sonorité très jolie, et le fait que ça soit phonétiquement proche de Setsuka n´était pas pour me déplaire
Voilà
Ouf enfin je finis la suite ! Beaucoup de combat, mais je voulais règler ca en un chapitre
Chapitre 13
L’un se battait avec ses poings, l’autre avec son sabre. Malgré cette différence notable, la lutte était équilibrée. Niem ne flanchait pas, trouvant toujours plus de ruses pour rester au même niveau que le samouraï.
Il connaissait son adversaire, il en était sur. Peut-être que cet affrontement allait lui permettre de recouvrer sa mémoire. Ses anciens réflexes, son instinct de même que sa manière de combattre lui revenaient beaucoup plus vite que d’habitude. C’était presque avec aisance qu’il anticipait les attaques, pourtant d’une pureté impeccable, de l’Oriental. Il aurait presque pu fermer les yeux et se mouvoir rien qu’en sentant le sens du combat, il le sentait.
Malgré cette aisance, il ne parvenait pas à prendre l’avantage sur son coriace adversaire. Ce dernier maniait le sabre avec une habileté hors du commun. Chacun de ses mouvements était réfléchi, ne laissait aucune ouverture, le mettait même presque toujours en position de force. Il se mouvait avec aisance et semblait partager l’instinct du combat de Niem.
Le tatoué devait à tout prix vaincre son adversaire. Bien que celui-ci puisse représenter une porte d’ouverture vers son passé, Olcadan, lui, en était sûrement une, la folle à l’anneau ne semblait pas proférer de mensonge, il en était certain. La simple évocation d’un Homme-Chouette ne le laissait pas indifférent, lui rappelait quelque chose, comme le samouraï qu’il était en train de combattre. Il était temps de finir le combat tant que celui-ci ne penchait en la faveur de personne. Si ce dernier venait à pencher en la faveur du samouraï, Niem doutait qu’il puisse renverser la vapeur.
Au fur et à mesure de l’affrontement, Niem distingua une faiblesse non négligeable chez son adversaire : sa trop grande confiance en lui. C’était la porte vers la victoire, vers le passé, vers la vérité. Il fit mine de chanceler lors d’une de ses esquives. Le samouraï ne broncha pas, il continua à attaquer avec la même ferveur et la même régularité. Un regard vers les piliers donna une idée à Niem.
Evitant chacun des coups de son adversaire, il se dirigea progressivement vers le pilier le plus proche pour se retrouver dos à lui. Il ne baissa pas le rythme de l’avalanche de coups de poings, de pied, de tête ; tout ce qui pouvait ébranler la garde du samouraï, bien au contraire. Cette manœuvre perturba quelque peu la concentration de l’Oriental, juste assez pour que Niem mette en œuvre son stratagème. Il laissa expressément une ouverture dans sa garde. Le coup d’épée suivant s’y engouffra. Niem se jeta ventre à terre. La lame parfaite vint frapper le marbre de la colonne. Le choc, cumulé au bruit strident, fit perdre au samouraï le quart de seconde nécessaire au tatoué pour se projeter, la tête la première, au moyen de ses bras aidés de ses jambes, vers sa poitrine. L’assaut fut d’une violence extrême. Niem toucha le sternum. Son agresseur fut projeté en arrière et alla s’écraser violemment contre la colonne suivante. Il tituba en toussant et s’écroula.
Le tatoué se dirigea lentement vers le corps inanimé de l’Oriental. Il l’examina longuement. Il s’en souvenait maintenant. Le combat s’était déroulé dans le pays du samouraï, sur un bateau en feu. Le samouraï en question s’appelait Mitsurugi. La manière dont il avait remporté le combat était …….. exactement la même que maintenant, seule différence, le katana s’était planté dans le bois du navire, réalisa-t-il à son plus grand effroi : un guerrier d’une telle trempe ne commettait jamais deux fois la même erreur.
Mitsurugi bondit sur ses pieds en balayant ce qui se trouvait devant lui d’un coup de sabre. « Jamais deux fois de la même manière. Le combat est terminé », cria-t-il en se précipita vers l’amnésique, le sabre en avant pour lui planter dans la poitrine quand celui-ci aurait terminé sa chute. Niem fut poussé en arrière, une profonde entaille barrant son torse tatoué. La douleur et la vue de son sang lui furent difficiles à supporter. Il se rappela néanmoins d’un atout que Mitsurugi n’avait jamais vu. D’un mouvement habile, toujours en l’air, il détacha le bandage de sa main droite et la posa par terre légèrement freiner le recul. Le dragon jaillit de la colonne plantée derrière celui qui l’avait appelé vers le samouraï. Niem s’agrippa à ses luisantes écailles de sa main libre et se fondit dans son élan. Il esquiva sans trop de peine la lame désormais tachée de son sang en tournant autour du long corps sinueux de « son » dragon.
Une fois passé le samouraï, il lui assena un coup du plat du pied en plein dans sa colonne vertébrale. Il entendit avec dégoût craquer les vertèbres touchées. Il voulait désormais s’assurer de sa victoire. Encore emporté par l’élan de la créature qui venait de disparaître au travers d’un cercle sombre, il s’appuya sur une colonne, poussa sur ses pieds de toutes ses forces et s’éjecta vers le samouraï volant. Son coude vint percuter le dos de Mitsurugi, achevant de briser les vertèbres avant qu’il ne lui porte un coup sec dans la nuque du revers de la main. Il retomba sur les dalles, l’Oriental dans l’eau qui les bordait. Il ne refit pas surface.
Querox distinguait, dans l’obscurité, une lueur bleutée, loin au-delà de la salle. La victoire face à la silhouette sombre serait synonyme de victoire sur le labyrinthe. Elle était donc nécessaire. La silhouette se mouvait habilement, maniant son épée chinoise avec habileté. Chaque coup ne fut paré qu’in extremis par l’épée géante du nordique. Il n’était pas assez rapide pour faire face à un adversaire de la sorte, il était juste puissant. Son adversaire ne faisait aucun bruit, semblait n’être qu’une ombre.
Le barbare décida de ne porter à son adversaire que des coups du plat de sa lame, plus brefs et moins prévisibles, ils pourraient lui permettre de porter le coup fatal à l’âme inconnue. Cette stratégie se révéla efficace ; la plupart de ses coups firent mouche, la silhouette était donc matérielle. Néanmoins elle était toujours assez agile pour se remettre et éviter le coup suivant, du tranchant de la lame cette fois et de temps à autres porter un coup à Querox. Les fines entailles se multipliaient, lacérant son corps musclé. Il ne gagnerait pas le combat de cette manière.
Les attaques de son adversaire se firent de plus en plus pressantes, les blessures de moins en moins superficielles. L’issue du combat se dessinait petit à petit. Querox ne pu plus compter que sur sa bonne étoile, isolé sous les eaux tumultueuses de la Mer Noire. Hélas celle-ci ne semblait pas briller. Maladroit, le nordique trébucha en esquivant l’épée chinoise et chuta lourdement sur le marbre, les épaules à la limite entre les dalles et l’eau qu’il détestait tant, la tête au dessus de celle-ci.
La silhouette brandit sa lame. Querox comprit immédiatement : aucune souplesse dans le coup qu’il allait recevoir, l’ouverture recherchée. Du plat de sa lame, ne pas que la silhouette se doute de sa réaction, il frappa de toutes ses forces dans les reins de l’ombre. Celle-ci fut éjectée avec une puissance étonnante et termina sa chute dans les eaux sombres qui délimitaient la plate-forme sur laquelle le nordique se trouvait. Le bruit d’éclaboussement laissa place à un long, très long silence. Rien ne fit surface. Au bout d’une dizaine de minutes, Querox estima qu’il avait remporté la victoire et se dirigea vers la lueur bleutée qui se dessinait droit devant, quelques salles plus loin.
Remettant ses bandages en place, Niem se dirigea vers la sortie de la salle. Une centaine de mètres plus loin, une lumière bleutée perçait la glauque semi obscurité présente dans le reste du labyrinthe. La lueur lui était familière. Enfin des réponses, enfin les hostilités terminées, enfin une figure familière qui lui serait amicale. Il distinguait désormais la tête amusante d’Olcadan, de dos. Celui-ci se retourna brusquement, sentant une présence dans son dos. Le mélange du visage de chouette et de l’étonnement qui habitait son visage était indescriptible. Ce qui marqua le plus le tatoué fut le mot qui accompagna l’expression ébahie de l’Homme-Chouette : « Kelthex ?! »
Personne ?
Ca y est, je l´ai enfin lu, desolée pour le retard !!
En un mot : ouah !!
Je suis juste un peu triste pour le pauvre Mitsurugi... mais c´est toujours aussi bien !!
J´ai hate de savoir ce qu´il va advenir de Niem (ou de Kelthex, plus vraissemblablement) maintenant qu´il a retrouvé Olcadan !!
Que va t´il découvrir sur lui encore ?
Et Maxi alors ??
Bref, vivement la suite !!
Un petit
pour cette fic superbe... mais trop peu commentée bon sang !!
Bougez vous un peu !!
Merci pour ton ardent soutien Setsugekka