Chapitre 7
« Un homme chouette ? Tu veux sûrement parler d’Olcadan, dit Isabella Valentine.
« Oui, Querox l’a aussi appelé comme ça. Tu détiens des informations sur lui ? » demanda Niem.
Sur ce, elle lui raconta ce que Querox lui avait déjà dit. Elle fut juste plus précise sur le labyrinthe dans lequel était enfermé Olcadan. Le sceau aurait été brisé et le prisonnier aurait même réussi à s’évader quelques temps au dehors, mais il serait revenu dans ce qui était devenu son antre. La raison de la rupture du sceau serait, car le tout n’était qu’une pure hypothèse basée sur une multitude de témoignages, la Graine Démoniaque. De plus, depuis peu, le labyrinthe serait recherché par de nombreux guerriers qui voudraient recevoir l’entraînement d’Olcadan. Le lieu pullulait donc maintenant d’ennemis ne voulant pas de concurrence pour participer à l’entraînement.
Ils traversaient désormais une plaine légèrement enneigée, longeant, à environ un kilomètre, la lisière de la forêt. Le ciel était dégagé. Ces premiers jours de voyage s’étaient déroulés sans encombres. Même le temps ne s’était pas montré capricieux. Présage favorable. C’était la pensée de tous jusqu’à ce que l’incident qui déchira lui compagnie ne se produise. Sa banalité n’aurait alerté aucune personne normale, mais la plupart des membres de la troupe possédait ce qu’ils appelaient l’intuition.
En pleine course, un des chevaux se cabra. Son cavalier chuta lourdement. Sa monture, quant à elle, parti plus vite que jamais vers la lisière de la forêt. L’ironie du sort voulu que l’homme, en tomba, heurta une pierre avec son crâne et mourut sur le coup. Cette dernière voulut également que le cheval qui s’était enfui fut celui portait la majorité des vivres. Ces coïncidences coïncidaient vers un seul et unique point aux yeux Isabella « Ivy » Valentine. Son instinct ne la trompait pas.
« ‘Il’ est ici, dit-elle. Je vous laisse. ‘Il’ restera à jamais mon unique objectif.»
Sur ce, elle lança son étalon vers la forêt, malgré l’hésitation qui pouvait se lire dans le comportement agité de ce dernier.
Les sept hommes restant se concertèrent. Ils devaient se ravitailler le plus tôt possible et donc s’arrêter. Cette étape leur ferait perdre un temps précieux et briserait le rythme déjà instauré depuis leur départ. Le village le plus proche se trouvait de l’autre côté de la forêt, qu’ils avaient jusqu’ici soigneusement évité de traverser ou même de s’en approcher. Le chef de la troupe n’était pas à son aise, Niem le voyait bien. Ce détail ne fit que l’inquiéter davantage.
Arrivés à l’orée de la forêt, ils firent une halte pour organiser leur formation lors de la traversée. Le chef ouvrirait la marche tandis que Niem la fermerait. Querox, portant le colis, serait entouré par les quatre hommes restant : un devant, un derrière et les deux autres assurant la sécurité du guerrier sur ses deux flancs. Une fois en formation, ils pénétrèrent dans la forêt sombre.
A peine eurent-ils fait le premier kilomètre dans la pénombre, malgré le ciel dégagé, que le garde se tenant sur le flanc droit de Querox étouffa un cri rauque en tombant de sa monture. Cette dernière l’imita un quart de seconde plus tard. Un frisson d’excitation parcouru Niem et son regard se durci. Les deux victimes avaient chacune une dague plantée dans le cou. Il repéra une ombre dans un arbre non loin de là où ils se trouvaient. Il ne pourrait pas l’atteindre assez vite sans alarmer l’agresseur.
Sitôt apparu, le problème fut résolu, à son grand étonnement. Le dragon qui apparaissait sur son pantalon sorti de terre comme il l’avait vu faire précédemment. Laissant agir ses réflexes, il s’agrippa aux écailles du reptile géant et le laissa entraîner dans le direction prise par ce dernier : l’arbre abritant l’agresseur en question. Il lâcha prise au dernier moment pour se retrouver projeté vers la branche visée. Il aplatit cependant son poing, qu’il utilisait en combat pour la première fois depuis sa ‘naissance’, sur le bois dur. La jeune femme, car il avait pu discerner son apparence, s’était élancée dans les airs au dernier moment, surprise, pour atterrir sur une branche voisine. Deux dagues volèrent vers lui mais ne rencontrèrent que le vide, Niem ayant anticipé l’attaque. Ses yeux de serpent enregistrèrent le profil de l’assassine.
Celle-ci plongea vers le sol et s’enfuit dans la forêt profonde. Elle n’était pas très grande mais très vive. Son teint légèrement bronzé laissait deviner le peu de temps qu’elle devait passer à l’intérieur. Ses cheveux noirs aux reflets bleutés lui arrivaient jusqu’aux épaules et laissaient apparaître, derrière les multiples mèches qui lui tombaient dans la figure, un visage rond, des yeux malicieux, un joli nez, pas trop fin, et un sourire moqueur. Elle portait un décolleté vert ‘camouflage’ lui laissant le ventre à l’air, des gants noirs et un brassard usé au bras droit. Son pantalon était large, de la même couleur que le haut, recelant de multiples poches, chacune occupée par une dague très courte. Elle était armée d’un bouclier, dont Niem ignorait l’usage pour un(e) assassin(e) et d’une dague beaucoup plus longue que celles dépassant des poches de son pantalon, se rapprochant plus d’un épée courte.
Cette fois, il ne pu l’empêcher de s’enfuir. Il revint vers le reste de la troupe, le contemplant d’un regard effaré. Ils furent surtout rassurés qu’un tel combattant se trouve de leur côté.
« Où as-tu acquis une telle technique ? D’où sortait ce dragon ? » demanda le chef de la troupe.
Niem répondit par une autre question, celle que chacun se posait depuis le début du voyage : « Que transporte ce coffre pour qu’il présente un tel intérêt ? »
« Avec deux morts sur les bras, je ne peux plus vous cacher son contenu, dit le chef. Plusieurs fragments de Soul Edge y sont enfermés. Notre sage est parvenu à sceller leur rayonnement tant qu’ils se trouvaient à Northumb, mais, à présent, j’ai bien peur que ceux-ci ne peuvent être arrêtés. Mes hommes et moi appartenons à la famille Schtauffen. Sir Sigfried nous à demander d’amener les fragments en Grèce, au temple d’Héphaïstos, dieu des forges, où il était certain qu’ils pourraient être purifiés ou détruits. Nous n’avons fait qu’obéir à ses ordres. »
« Je comprend à présent pourquoi seuls les meilleurs guerriers ont été autorisés à faire partie de l’escorte, dit Querox.
« Vous étiez, aux yeux de Sir Schtauffen, le seul combattant apte à nous accompagner, en plus de Mlle Valentine qui vient de nous faucher compagnie. »
-Je comprends aussi la raison de la présence du Chevalier Azur dans la région… » fit Querox.
« Qu’est-ce que Soul Edge, et quel rapport avec le Chevalier Azur ? » demanda Niem, interloqué.
Le tatoué possédait un pouvoir mystique qui lui donnerait bien du fil à retordre, pensa la jeune femme. Elle devrait, une fois de plus, compter sur ‘lui’ pour régler ses problèmes. Il s’était déjà montré très efficace pour le premier. La prochaine fois, elle ‘lui’ demanderait peut-être même son avis.
Pardonnez moi, j´ai fait passer la fic avant les révisions ce matin. Je le ferai plus jamais, juré!
TU TE FOUS DE MOI ! Tes révisions sont ultra importantes et tu ne dois pas les bâcler : tu joues une partie de ton avenir là !
Enfin merci quand même pour ce nouveau chapitre, que je ne pourrai pas lire vraissemblablement avant ce soir...
c´est super
Chapitre 8
L’histoire de l’épée maudite passionna Niem. Pas seulement ses rebondissements, mais aussi le fait que, cette histoire, il la connaissait déjà et qu’elle était omniprésente dans sa vie ‘antérieure’, se plaisait-il à appeler les événements inconnus précédant son réveil, finit de marquer à jamais le sombre récit dans sa mémoire presque vierge. L’idée de faire des recherches sur le Chevalier Azur refit surface dans sa tête.
Mais il devait à présent donner une explication à la troupe concernant le dragon, pour le style de combat, une histoire banale d’entraînement acharné suffirait. Les témoins étaient trop nombreux pour leur présenter la thèse d’une hallucination de leur part. La vérité était qu’il n’avait pas plus d’explication qu’eux sur l’apparition soudaine du dragon : il avait juste suivit son instinct. Le regard interrogateur de la troupe le pressait de trouver rapidement une réponse. Il leur parla d’un vieux culte indien selon lequel un pacte avec les dieux permettait aux membres de la tribu de solliciter l’aide des sous-fifres de la divinité. Ils avalèrent le mensonge à merveille, au grand dégoût du tatoué.
Il devait désormais prendre la place du mort sur le flanc droit de Querox. La troupe avançait désormais lentement, tous les sens aux aguets. L’atmosphère était, une fois de plus, très tendue, oppressante. Le moindre souffle de vent ou mouvement d’un petit animal quelconque captait immédiatement l’attention de chacun des six hommes, mettant leurs nerfs à l’épreuve.
Soudain, un cri retentit. Les cheveux de chacun se dressèrent. Même si elle était fortement déformée par ce qui devait être la douleur, la voix se révéla être celle d’Isabella Valentine. Cette fois, la tension fit place à la panique. Le chef fut obligé d’arrêter la troupe quelques minutes pour calmer ses hommes, leur faisant bien comprendre que leur seule chance de rester en vie était de garder son calme et de suivre ses ordres. Ses paroles rassurèrent Niem par la même occasion. Seul Querox semblait garder son sang-froid en dehors du chef.
Ils reprirent leur chemin le plus silencieusement possible, ce qui ralentit leur avancée.
Une nuée d’animaux traversa le sentier en trombe devant les yeux ébahis du chef. Cela ne présageait rien de bon. Jaillissant d’entre les arbres, le Chevalier Azur, Nightmare, faucha le soldat se trouvant devant Querox, ne lui laissant aucune chance vu la vitesse et la violence du coup. Le pauvre était mort avant même que son cadavre ne s’écrase violemment sur le sol. Le reste de la troupe se mit en garde, obligé d’ignorer la mort de leur compagnon pour l’instant.
Nightmare n’était cependant pas indemne. De nombreuses entailles recouvraient son corps et ses yeux ne brillaient plus avec leur intensité habituelle. Ivy n’avait pas du être une adversaire facile à mettre hors d’état de nuire. Ils avaient peut-être une chance de s’en tirer. Chacun s’empressa de descendre de son cheval. Tous avaient l’air calmes ; ils étaient quelque peu rassurés par l’état pitoyable dans lequel se trouvait le Chevalier Azur. Mais ce dernier n’était pas inoffensif pour autant. Son épée fendit l’air, se dirigeant vers le chef. Celui-ci, ayant empoigné sa lance à temps, dévia le coup de justesse et se retrouva projeté à terre.
La soudaineté du coup figea les deux soldats et calma les ardeurs de Niem. Querox, lui, n’était nullement impressionné. Il bondit vers le damné et balaya ce qui se trouvait devant lui au moyen d’un puissant coup d’épée. Nightmare sauta et esquiva la lame géante, s’apprêtant à riposter. Mais il n’en eu pas l’occasion, le barbare n’avait pas fini son enchaînement. A peine le Chevalier Azur eut-il touché le sol qu’un second coup, montant, l’atteignit aux côtes, l’envoyant tournoyer dans les airs pour aller s’affaisser dans l’herbe humide. L’épée de Querox vint s’enfoncer dans cette même herbe, ratant de peu le chevalier possédé qui avait roulé sur le côté. Celui-ci riposta, cette fois, avec toute sa haine pour la race humaine. Se concentrant un bref instant, puis tendant les bras vers le ciel, une onde de choc se créa et envoya voltiger Querox quelques mètres plus loin.
Niem n’hésita pas, il fonça tête baissée vers Nightmare et lui assena un puissant coup de pied dans la tempe suivit d’un deuxième au niveau de la joue. Le casque du damné le protégeait bien : il ne broncha pas, mais se retourna vers le tatoué. Ses yeux brillaient d’un éclat cruel, emplis de folie. Niem, pétrifié de terreur, respira la brise fraîche de la forêt pour ce qu’il pensait être la dernière fois de sa (courte, était-il tenté de penser) vie.
Querox surgit de nouveau et abattit son épée, laquelle, Nightmare ayant bondit en arrière, se planta dans le sol. Le Chevalier Azur savoura le moment, leva le manche de son arme tout en laissant la lame dirigée vers le bas, tourna sur lui-même et, profitant de la force rotatoire, envoya sa lame fendre l’air vers le barbare. Il était perdu, pensa Niem. Mais le Viking avait plus d’un tour dans son sac. Il sauta, utilisant son élan pour décoincer la lame, au dessus de celle de la Terreur de l’Europe, fit passer ses jambes par-dessus ses épaules et donc, pour finir, plonger sa lame vers un Nightmare sans défense. Le tout se passa en quelques maigres secondes.
Le bruit de l’impact ne fut cependant pas celui qui était attendu ; celui d’une carcasse métallique qui se brise, suivit d’un cri de douleur. Non, c’était celui d’une lame bloquée. Devant Nightmare se tenait la fillette aux cheveux bleus que Niem avait déjà eu, hélas, l’occasion de rencontrer. Entre elle et l’épée de Querox se trouvait son anneau.
Un sourire moqueur s’était dessiné sur ses lèvres vertes. Son regard provocateur ne révélait qu’une chose : le combat ne faisait que commencer.
Chapitre 8
L’esprit de l’épée maudite était trop affaibli. La volonté de Nightmare faiblissait peu à peu : il avait fourni un effort ininterrompu sur une durée trop longue. Soul Edge le força à fuir, sa servante empêchant toute poursuite. Avant de quitter le sentier, il lança un regard chargé de haine aux survivants de l’escorte. La fuite n’avait jamais fait partie de ses habitudes, ses yeux trahissaient le déchirement dont il était victime, mais son état ne lui permettait pas de tenir le rythme.
Niem était parfaitement conscient que toute poursuite serait vaine, aussi ne tenta-t-il rien quand le Chevalier Azur se replia dans les profondeurs de la forêt. Il connaissait la manière dont la fillette allait mener le combat et se rendit compte, à son grand étonnement, qu’il avait mémorisé tous ses mouvements, tout en envisageant une parade efficace. Cela ne laissait aucun doute sur ses origines : il était un combattant aguerri.
C’était Querox qui, cette fois-ci, semblait pétrifié par la peur. La fillette était cependant beaucoup moins impressionnante que le Chevalier Azur.
Le tatoué savait ce qu’il avait à faire. Guidé par sa conscience, il desserra les bandages enroulés autour de ses avants bras jusqu’à ses mains. Ces derniers cachaient d’autres tatouages semblables aux autres, hormis le fait que la peau du jeune homme n’était presque plus visible tellement ceux-ci étaient nombreux. Malgré leurs contours soignés, ils semblaient être le fruit de l’empressement tant ils étaient nombreux et disposés de manière aléatoire.
Niem sentit un flux d’énergie l’envahir, au point de surpasser sa raison. Il contracta les muscles de ses cuisses ainsi que ses mollets et bondit vers son adversaire. Il décocha un coup de poing qui éjecta la fillette avec une puissance extraordinaire, l’envoyant se fracasser contre le tronc dur d’un des sapins avoisinants. La fillette émit un cri de douleur surprenant en comparaison à sa morphologie : un cri chargé de haine et de folie.
Mais l’homme aux cheveux blancs n’en avait pas finit. Il bondit une nouvelle fois vers sa victime pour lui assener un nouveau coup de poing. Ce dernier abattu l’arbre, ayant raté la fillette de peu : ses réflexes de tueuse professionnelle l’avaient sauvée. La douleur sévissant à l’endroit de l’impact du premier coup était insoutenable. De plus, son dos avait été sacrément endommagé par le choc sur l’arbre. Elle devait fuir par tous les moyens. L’homme se tenant en face d’elle n’était plus le même : ses yeux de serpent flamboyaient et sa manière de se mouvoir n’avait plus rien d’humain.
« Les fragments ! » rugit le chef, qui venait de reprendre ses esprits.
L’évocation du coffret permis à la conscience de Niem de refaire surface et de contrôler le flux d’énergie ininterrompu, mais aussi à la fille à l’anneau, sautant sur l’occasion inespérée, de s’enfuir. Il resserra les bandages autour de ses mains, obéissant à ses réflexes. Maintenant, le calme l’habitait de nouveau jusqu’à ce qu’il réalise que le coffret s’était envolé, emporté par la fille au bouclier. Elle avait agi de manière rapide et nette, comme la fille aux cheveux bleus qui avait également disparu. Toute poursuite était vaine.
Le tatoué se fit tout de même interroger sur sa manière étrange de contrôler la situation qui s’était faite pour le moins délicate. Son habileté à mentir lui épargna de nouveau une longue tirade d’explications, accompagnée du dégoût habituel. Les deux soldats semblaient, comme Niem, paniqués par la disparition du coffret. La panique ne convenait pas au regard de Niem ; elle ne s’accordait pas du tout avec ses yeux de serpent ni avec les peintures ornant ceux-ci.
Le chef et Querox, en revanche, semblaient plutôt calmes, mais surtout attentifs aux environs. Au bout de quelques secondes, ils se relâchèrent, sans pour autant avoir répondu à la cascade de questions désespérées qui jaillissait de la bouche de chacun de leurs compagnons. D’un signe de la main, le chef les calma.
« Les fragments ne sont pas perdus, chuchota-t-il. Montre leur Querox ». Sur ce Querox détacha de son pagne un petit sac fait d’un tissu mystérieux, le secoua légèrement, juste assez pour laisser entendre le bruit de chocs métalliques.
« Nous pensions qu’il aurait été plus sage de toujours avoir une longueur d’avance sur d’éventuels agresseurs, et, personnellement, je ne faisais pas confiance à cette Isabella Valentine, dit Querox. Seuls le chef et moi étions au courant que le coffret ne transportait que des fragments rouillés de quelque épée.
« Cela explique ton ardeur face au Chevalier Azur, déduit Niem. Tu craignais qu’il ne les sente dans le sac. Tu devais le déconcentrer. Ca n’explique pas ta tétanisation face à la fille aux cheveux bleus. »
- Bien vu. Deux choses m’ont effrayées. La première était le regard jeté par Nightmare ; je craignais qu’il n’ait découvert la supercherie. La seconde était le fait que cette fille corresponde à la description d’une des plus redoutables assassines des Oiseaux de Passage. Si cette organisation d’assassins agit avec le Chevalier Azur, on est pas sortis d’affaire. De plus, je me demande comment il nous a repérés. Ce tissu absorbe assez des radiations des fragments pour nous garantir de ne pas être repérables à plus de dix mètres. »
La troupe arriva sans encombre à la ville la plus proche. Ils se ravitaillèrent et passèrent une nuit tranquille, méritant largement leur repos. Ils restèrent plusieurs jours dans cette ville pour récupérer des émotions de la forêt et s’informer sur les rumeurs des alentours, guettant un éventuel assaut du Chevalier Azur.
Ils se préparaient à partir quand une voix les appela. Un grand chevalier aux cheveux blonds et longs se tenait derrière eux.
« Sir Schtauffen ! » s’exclama le chef en le saluant respectueusement.
« J’ai eu vent de la présence de Nightmare dans la région, dit l’homme en répondant au salut de son subordonné. Je vous accompagne désormais. Le colis doit absolument arriver à destination. »
Oups Chapitre 9 évidemment
sidérant...depuis la fic de Kain, j´avais pas lu une si bonne fic...franchement elle est excellente!! ça me fait penser que je devrais aussi continuer la mienne, mais avec le bac de français qui approche ça commence vraiment à devenir chaud...
Merci ! Je commençais à être moins motivé vu la rareté des commentaires. Ecrire une fic ca entraine pour l´épreuve écrite de français, non ?
c´est super encore !
Interlude
En raison de l’intégration de Siegfried dans la troupe, nous n’avons pas eu beaucoup d’occasion de recueillir des informations sur les événements concernant leur voyage. En effet, le détenteur, à ce moment là, des deux Epées restait vigilant en tout temps ; nous ne pouvions donc pas nous approcher suffisamment sans risquer d’être repérés. Néanmoins, grâce à plusieurs témoignages, nous avons pu admettre que le voyage s’était déroulé sans encombres. Nous supposons que le Chevalier Azur ne se sentait pas prêt pour défier Siegfried Schtauffen et a donc abandonné, tant que ce problème persistait, la poursuite de ces fragments. Nous ne possédions, à ce stade, aucune information sur la jeune fille au bouclier qui s’est donné tant de mal pour entrer en possession du coffret. Nous avons juste découvert qu’elle possédait un fragment de Soul Edge et s’en servait à proximité de la troupe pour attirer le Chevalier Azur.
Mes lecteurs auraient ils déserté ce topic ?
mais nan tjr fidèle au poste, c juste qu´on attend le prochain chapitre pour lancer une avalanche de coms
Ok la suite devrait arriver sous peu
Passe ton bac d´abord !
Le bac c´est plus le problème j´ai déjà fait toutes mes épreuves écrites et en terme de pronostiques je pense que même si je vais pas aux oraux j´ai mon bac. Le problème c´est l´examen d´entrée à l´unif
Chapitre 10
Siegfried partit rapidement après avoir remercié les gardiennes du temple pour leur soutien. Finalement, Niem était venu jusqu’en Grèce. Il contemplait désormais l’imposant temple d’Héphaïstos, Dieu des Forges. Les somptueuses colonnes, trônant sur les dalles de marbre, soutenaient le toit de l’architecture dédiée à la divinité. La présence d’eau tout autour rendait le décor encore plus sublime par ses reflets, créant un jeu de lumière magnifique sur les colonnes placées près des bords, ainsi que sur la voûte qui surplombait le tout.
Attendait la troupe, la gardienne du temple, blonde aux cheveux longs, coiffée d’une couronne de lauriers, vêtue d’une toge blanche et de plaques d’armure sur sa poitrine, une ceinture couleur bronze lui serrait la taille, de même que des brassards de la même couleur lui serraient les poignets. D’autres plaques d’armure desquelles pendait un petit voile du même tissu que la toge couvraient le bas de chaque épaule. Son regard bleu et bienveillant détourna aussitôt celui des voyageurs du bouclier et de l’épée courte qu’elle portait. Niem ne semblait pas mécontent d’être resté avec l’escorte. Querox, qui ne s’était jamais beaucoup éloigné de ses contrées nordiques, semblait émerveillé. La gardienne dû lui demander, après les avoirs accueillis, de lui donner les fragments maléfiques, le chef ayant précisé que Querox en était le porteur.
Il sortit doucement le petit sac de tissu et le remit à la gardienne. Celle-ci se dirigea vers le cœur du temple, invitant les voyageurs à l’accompagner s’ils le désiraient. Les cinq hommes la suivirent sans hésiter, curieux de voir le procédé de purification dont Siegfried leur avait parlé pendant le voyage. La salle dans laquelle ils étaient arrivés était légèrement différente des autres : seul le ciel se trouvait au dessus du groupe. Dans le fond de celle-ci trônait une gigantesque statue qui devait, semblait penser Niem, sûrement représenter Héphaïstos, expliquant l’absence de plafond par sa grandeur. Aux pieds de l’entité divine se trouvait un petit autel habilement sculpté dans le marbre blanc.
La gardienne y posa le sac, sans l’ouvrir pour autant. Elle demanda aux visiteurs de s’éloigner de quelques mètres autour de l’autel. Elle détacha minutieusement le nœud qui refermait le sac et aligna les fragments de Soul Edge. L’énergie maléfique pouvait être ressentie à présent, mettant tout le monde mal à l’aise. La gardienne murmura quelques mots que Niem ne comprit pas, même s’ils étaient parfaitement clairs et audibles. Son regard, si agréable auparavant, se changea immédiatement.
Ses pupilles se comprimèrent au point de ne laisser apercevoir que le bleu de l’iris de ses yeux. Le vent se leva et caressa sans aucune délicatesse le visage des membres de la troupe. Les cheveux blonds de la gardienne flottaient au vent, la rendant effrayante. L’eau qui les entourait s’agitait violemment, les petites vagues se brisaient sur les rebords, envoyant de petites gerbes d’eau sur les visiteurs.
La gardienne avait recommencé à parler. Elle récitait une incantation avec une voix incomparable à celle qu’elle avait auparavant ; douce et chaleureuse. Les nuages bougèrent de plus en plus vite et finirent par tourbillonner au dessus d’eux, emmené par le vent qui se renforçait à chaque seconde, accompagné par l’agitation grandissante de l’eau. Les nuages tournaient maintenant autour d’un point fixe qui était le seul endroit dégagé du ciel. Dans cet œil étaient désormais visibles des éclairs. Une douleur intense naquit dans le bras gauche de Niem. Celui-ci semblait s’être enflammé au niveau de son avant bras depuis quelques secondes. Les bandages commençaient à s’user à vue d’œil sans aucune raison apparente.
Brusquement, la foudre s’abattit sur l’autel. La douleur dans le bras du tatoué se fit insoutenable, ayant doublé en ampleur dès cet instant. Le vent se calma, l’eau l’imita, les nuages se dispersèrent. La gardienne semblait avoir regagné son charme et avait désormais la même apparence qu’à l’arrivée des visiteurs. De même, la douleur dans le bras de Niem s’estompa immédiatement.
Il ne restait rien des fragments de Soul Edge qui étaient posés sur l’autel, seulement une surface noircie. La gardienne leur expliqua qu’elle avait demandé aux Dieux de daigner user de leur puissance pour éradiquer le mal présent dans les morceaux de métal. Héphaïstos, mécontent de la réputation que lui apportait Soul Edge, était, selon les dires des prêtresses, celui qui s’occupait personnellement de détruire tout élément lié à l’épée maudite, quand celui-ci était placé sur l’autel.
Le tatoué constata que, à côté de son pied gauche, les dalles de marbre étaient noircies de manière identique à l’emplacement des fragments sur l’autel. Mais il n’eu pas le temps de beaucoup réfléchir sur le fait : déjà la troupe remerciait la gardienne pour son accueil et le précieux service qu’elle leur avait rendu. Celle-ci insista néanmoins pour que l’escorte passe la nuit au temple et prenne du repos durant la durée qu’ils désiraient. Tous les visiteurs avaient une mine affreuse et le visage creusé, disait-elle en souriant.
Après avoir passé quelques jours au temple, le chef et ses deux soldats survivants décidèrent de retourner auprès de Siegfried Schtauffen. Niem, lui, projetais de se diriger vers la Mer Noire pour retrouver Olcadan, l’Homme-Chouette, et ainsi peut-être retrouver son identité. Il se rendait compte de l’absurdité de sa quête à présent : il comptait retrouver une entité dont l’existence même restait à prouver tout en se focalisant sur les dires d’une fillette devant avoisiner les dix-sept ans qui avait essayé de le tuer à deux reprises. Querox, quant à lui, désirait rester encore quelque temps dans le temple, qu’il appelait un ‘paradis terrestre’. Il avoua à Niem que la vie à Northumb était plutôt ennuyeuse et qu’il n’avait actuellement aucune envie de retrouver son ‘trou perdu au milieu d’un tas de neige’. Néanmoins, en entendant les projets de Niem, il lui confia qu’il était tenté de l’accompagner et partir à l’aventure. Les deux hommes avaient, durant les événements, tissés un solide lien d’amitié entre eux et Querox avait découvert qu’il ne s’ennuyait plus quand il était avec le nouveau venu. Ils décidèrent donc de quitter le temple ensembles.
En sortant, une prêtresse, ou peut-être une pèlerine, aborda Niem.
« Tes bandages, dit-elle, ces signes dessus… Qui es-tu pour avoir recours à de tels sceaux ? »
pas beaucoup d´action ds ce chapitre, mais le mystère continue de planer...m´est avis que la suite sera très intéressante, continue comme ça