Petit point pour les non-initiés à l'univers de Yu-Gi-Oh : le titre s'affranchit de toute partie scénaristique, ne proposant que quelques références dans les dialogues entre les personnages principaux ici inclus dans le jeu. Il n'est donc nullement nécessaire de connaître l'univers pour jouer, d'autant plus qu'à peine la partie lancée, le titre vous demande votre niveau d'expérience de la série et du jeu de cartes. Si vous ne connaissez guère ce dernier, vous aurez alors droit à un tutoriel complet pour vous permettre de le découvrir en douceur.

Plus simple, moins profond ?

C'est d'ailleurs l'un des arguments du jeu : l'accessibilité. Celle-ci se matérialise davantage sur le fond que sur la forme, l'interface étant certes abordable, mais un brin fouilli, surtout si vous ne jouez pas sur tablettes. Sur le fond, donc, c'est davantage du côté des règles qu'il faut trouver des mécaniques simplifiées rendant le jeu plus accessible. Presque identiques à celles du jeu de cartes original, les règles ont simplement subi quelques modifications pour rendre les parties plus rapides : On pensera au nombre de cartes du deck et la pioche originale qui sont moins importantes, le plateau de jeu qui peut accueillir une magie/piège et un monstre de moins sans oublier les points de vie limités à 4000 au lieu des 8000 habituels.

Formule à la carte

Les cartes conservent toutefois leurs effets et sont suffisamment nombreuses (de l'ordre de 700) pour construire des decks de bon niveau sur le long terme. Il est en plus fort probable que d'autres cartes et événements suffisent à densifier le titre sur ce point dans les semaines et mois à venir. En revanche, les stratèges déjà initiés aux règles récentes du jeu de cartes regretteront le manque de profondeur des premières parties. Avec un peu de temps et de patience, ils retrouveront davantage de plaisir sur le long terme, qu'il s'agisse d'explorer le solo ou surtout de se confronter aux autres joueurs en multijoueur. Ce dernier vous permet évidemment de jouer dans des parties non classées ou classées, histoire de jauger vos capacités face à des ennemis un peu plus finauds. Enfin, c'est tout le mal que l'on vous souhaite.

Yugi et tous ses amis

La progression s'avère simple, vous faisant franchir différentes phases via un système d'objectifs à accomplir. À intervalles réguliers, vous débloquerez de nouveaux personnages clés de la série, qu'il sera ensuite possible d'affronter puis de contrôler à terme. Un deuxième niveau de progression propre à chaque personnage est également disponible, permettant de débloquer des capacités ainsi que des cartes spécifiques à ce héros. Par exemple, Yami Yugi peut utiliser un pouvoir lui permettant de démarrer la partie avec la carte de terrain « Yami », pour améliorer l'attaque de ses monstres ténèbres. Point important, les duels contre des personnages de meilleur niveau situés dans le portail ont un coût en clés, des éléments que vous obtenez en jeu ou que vous pouvez acheter via la boutique.

Un Free to Play généreux

Cependant, Duel Links est un free to play bien conçu qui a le bon goût de ne pas s'aventurer sur les terres du pay-to-win. Il est tout à fait possible d'y progresser sans claquer le moindre euro, l'ensemble des éléments in-game – dont les clés évoquées ci-dessus - pouvant se débloquer directement en jeu. Il vous faudra juste un soupçon de patience supplémentaire pour progresser à haut niveau, mais vous ne serez jamais bloqués en terme de nombre de duels : les amateurs de longues sessions de jeu apprécieront. Il reste toutefois plus simple de mettre la main au portefeuille pour progresser – en toute logique – plus rapidement, mais là encore, les montants proposés pour acquérir différents bonus restent raisonnables. Sur ce point, le jeu nous a agréablement surpris et un amateur de la série désireux d'y consacrer quelques heures pourra très bien y trouver son compte sans claquer le moindre denier.