Quelques mois après la sortie du très acclamé Batman Arkham City, Rocksteady a laché son premier DLC scénarisé, sobrement baptisé Harley Quinn's Revenge, en attendant le prochain volet. Nous allons donc nous attarder sur ce segment de l’histoire, qui se déroule après les évènements narrés dans le jeu de base, et qui, tant bien que mal, essayent de renouveler la recette du chef d’œuvre de 2011, sans pour autant le calquer à l’identique. Ah Batou tu le sais bien, même les braves n’ont pas droit au repos…
Et pour cause ! Le DLC se passe directement après la fin d’Arkham City. Sortie fin mai 2012, cette extension aura alors permis aux joueurs d’en apprendre plus sur les semaines suivants l’echec du Joker et du Protocole 10 en vous mettant dans la peau de notre super-héros préféré mais aussi de son acolyte fétiche, à savoir Robin. Ce dernier, seulement visible à de rares occasions durant tout le jeu principal, sera alors en parfaite posture pour rattraper ce retard.
Les deux font la paire
Le jeu commence donc par la recherche par Robin de Batman, porté disparu pendant qu'il cherchait à libérer les officiers du GCPD des griffes de la belle. Notre héros intrépide Robin devra alors faire face à la bande de voyous d’Harley tout en recherchant son acolyte. En découlent alors des scènes de bagarre et de recherche telles que nous les connaissons dans le jeu de base, permettant de faire le lien entre deux parcelles de l’histoire. Cette dernière est alors bien ficelée et permet d’en apprendre plus sur la belle après la mort de la bête. Nous retrouvons alors une Harley Quinn en pleine dépression, abattue par la mort de son Monsieur J., et qui en veut terriblement à Batman, qu’elle désigne comme le principal fautif du décès de son idole. On retrouve de fait des phases alternant entre Robin et Batman sous forme de flashback, afin de suivre plus facilement l’histoire, et qui finissent sur une phase de combat de boss contre Harley tel que nous les connaissons dans le jeu de base, afin de conclure définitivement le chapitre City.
Cependant la maniabilité, même si elle est souple et techniquement identique à celui de Batman, est assez bien construite grâce à la multitude de coups et de combos différents. Cela apporte une petite vague de fraicheur chez les joueurs qui ont eu l’habitude de contrôler Batman durant deux épisodes entiers. La baston n’aura alors jamais paru aussi fun (bouclier et bâton en main, rien de mieux pour une bonne branlée), et certains gadgets tel que le coup de pied rapide (remplaçant de la tyrolienne) ou encore le bouclier viennent dynamiser le tout. Jouer avec Robin est alors un bon moyen de se différencier au niveau de la jouabilité, comme cela avait pu l’être avec Catwoman dans le jeu de base, apportant par moment une certaine variété dans le gameplay, sans pour autant se détacher complètement des codes imposés par la saga.
Concernant l'aspect visuel et technique de l'extension, le jeu reste très agréable à regarder et à parcourir, et est fidèle au reste de l'aventure City vécue ultérieurement. Les lieux visités sont quasiment identique à ceux déja parcourus, car le dlc reprends une partie de la carte déja existante auparavent. L'esthétique générale de l'extension reste donc assez proche du jeu original, à la différence que la tristesse profonde d'Harley se ressent fortement et prend le pas sur l'ambiance foldingue du Joker qui était installée dans le jeu original.
Des points noirs pesant lourd sur le tableau
Malgré tout, nous sommes en droit de pester sur plusieurs points venant noircir le cahier des charges. Tout d’abord, l’histoire, malgré qu’elle soit bien ficelée, n’en reste pas moins inutile à proprement parler. Elle permet certes de se replonger dans cet univers que nous avons adoré (et qui est aussi très réussi ici), mais qui au final n’apporte rien de plus à la saga. De plus la fin semble assez vite expédiée, et ne se montre pas surprenante pour autant. Côté durée de vie, ce DLC est court (environ 2 heures sans se presser, voir un poil plus si vous recherchez les 30 ballons cachés). C'est d’autant plus regrettable que seule la zone industrielle est disponible (scierie comprise), le reste de la map étant inaccessible. Son prix de base d’environ 10 € semble alors peu justifié à la vue du contenu proposé, encore plus aujourd'hui où il est assez facile de trouver le jeu de base voir même l’édition GOTY (dont le DLC ainsi que tous les autres font partie). L'extension reste donc un bon moyen de prolonger l’aventure City pour les fans, qui seront surement conquis par cet ajout, d’autant plus que nombres de clins d’œil sont parsemés çà et là... mais cela ne suffira peut-être pas aux autres pour mettre la main au portefeuille et payer le prix fort. Ces derniers feront alors mieux de se tourner directement vers l’épisode suivant, trouvable pour un prix quasi-identique.
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"Harley’s Quinn Revenge" est un bon cru pour tous les amateurs de la chauve-souris, qui prendront plaisir à prolonger l’expérience Arkham City, d’autant plus que le personnage de Robin est jouable et est assez bien exploité, et que l'enrobage général du dlc reste très fidèle au jeu de base. Cependant certains points, tels la durée de vie assez faible de l’extension, le peu de contenu proposé, ainsi qu’une histoire apportant peu à l’univers Batman pourront rebuter les indécis, et ce d’autant plus que le prix proposé (d’environ 10€) est assez élevé. A prendre en promotion ou en version GOTY, trouvable facilement désormais pour un prix quasi-identique.