Trente-six années de Metal Gear Solid plus tard, Big Boss s’offre une cure de jouvence. Après des rumeurs incessantes sur un projet de remake de Metal Gear Solid 3, on en a enfin eu la confirmation lors du Showcase organisé par Sony. Maintenant que l’on sait que la saga Metal Gear revient sur le devant de la scène (sur PS5, Xbox Series et PC), on a voulu concocter un classement des cinq meilleurs jeux de la licence, considérée comme un monument du jeu vidéo par un très grand nombre de joueurs.
Avec la sortie de Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain, Hideo Kojima mettait un point final à sa plus grande saga de jeux vidéo et s’en allait en construire une nouvelle (Death Stranding) sous l’égide de son propre studio, Kojima Productions. Cependant, Konami n’en a pas fini avec cette emblématique licence. À l’occasion du PlayStation Showcase du 24 mai dernier, la société japonaise a confirmé que les récents bruits de couloir avaient vu juste : un remake de Metal Gear Solid 3, baptisé Metal Gear Solid Delta : Snake Eater, va bel et bien voir le jour, et pas seulement sur PS5. Avec ce retour en force, on a voulu jeter un œil au classement des meilleurs jeux Metal Gear en fonction des notes publiées sur le site : voici le top 5 des meilleures d'entre elles, de la très bonne à l’excellence !
5) Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots
À peu de choses près, Metal Gear Solid : Peace Walker, un épisode sorti sur PlayStation Portable (PSP) en juin 2010, ouvrait le bal de cette sélection des meilleurs épisodes de la saga d'Hideo Kojima. Malheureusement, s'il avait de très bonnes qualités (effets spéciaux maîtrisés, graphismes léchés, durée de vie dodue, une bande-son sans fausses notes et son lien avec MGS 3 : Snake Eater), c'est sa jouabilité qui l'a fait flanché et qui permet à Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots d'avoir son nom cité à la cinquième position du classement. Récompensé de l'excellente note de 17/20, MGS 4 était confronté, comme MGS et MGS 2 en leur temps, au passage à la nouvelle génération de consoles.
Grâce à la puissance de la PlayStation 3, Hideo Kojima pouvait davantage épouser son affection pour le septième Art en dotant cet opus d'une dimension cinématographique plus grande qu'à l'accoutumée, notamment en ponctuant son aventure de cinématiques au parfum très hollywoodien. Bien qu'il soit sorti en 2008, MGS 4 était une claque nous emmenant aux quatre coins du globe et repoussait les limites du challenge en proposant des modes de jeu qui poussait le joueur, tout comme le légendaire Solid Snake de Kojima, dans ses derniers retranchements. N'ayant pas peur de la démesure, MGS 4 ne faisait pas les choix à moitié et donnait tout de même l'impression de noyer les aficionados de la série dans une énorme quantité d'informations, bien que celles-ci soient parfaitement utiles au moment de lever le voile sur les plus grosses interrogations de la série. Au final, là où le bât blesse pour ce MGS 4, c'est qu'il semblait renier son propre ADN pour davantage lorgner du côté de l'action. Ça ne lui a pas été fatal, mais ça joue beaucoup dans ce classement basé sur les notes !
4) Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain
Cinquième volet numéroté et quatrième place au classement : on a failli être raccord ! Plus de sept ans après la sortie de Metal Gear Solid 4 : Guns of the Patriots, Kojima joue de nouveau avec la temporalité de sa saga pour nous offrir le réveil de Big Boss. Littéralement. S’éveillant d’un coma long de neuf ans, Kojima secoue l’un de ses plus grands héros mais aussi le joueur puisque Metal Gear Solid V : The Phantom Pain faisait le grand saut du passage à une formule en open-world. Au final, la mæstria du créateur japonais et de ses équipes a payé puisqu’il est assez souvent considéré comme l’un des meilleurs mondes ouverts de sa génération. Dans nos colonnes, il avait écopé d’un exceptionnel 18/20, là où les joueurs s’étaient montrés un poil plus exigeant en lui retirant un peu moins d’un point (17,1 de moyenne générale).
Quelque soit l’axe critique, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain était imprenable. On lui vantait une accessibilité sans faille à l'encontre des nouveaux venus et un fourmillement de références à destination des fans, une durée de vie purement colossale et un mélange des plus efficaces entre action et infiltration, tout en y voyant un lien parfait avec le reste de la saga d’Hideo Kojima qui parvenait ici à raccrocher l’ensemble des wagons sans se vautrer. Bref, le créateur japonais ne ratait pas l’exercice de la conclusion et s’ajoutait même de la difficulté en y insérant des fonctionnalités qui auraient pu tomber à plat. Finalement, le concept de gestion (dans la veine de Peace Walker, un très bon épisode lui aussi) avec la Mother Base a su séduire les joueurs, tout comme l’aspect émergent du gameplay qui permettait de nombreuses approches, et sa réception par-delà le monde nous l’a fait ressentir.
3) Metal Gear Solid et Metal Gear Solid : The Twin Snakes (ex-aequo)
Bien qu’elle ait connue deux autres épisodes avant Metal Gear Solid, la licence d’Hideo Kojima a du attendre ce troisième volet pour connaître la consécration. D’ailleurs, c’est très certainement ce lancement sur la PlayStation qui a été salvateur puisque la première machine du constructeur japonais Sony allait connaître un succès sans précédent. À cette époque, Kojima ne multiplie pas les allées et venues au sein même de sa chronologie mais se contente uniquement d’apporter une suite aux événements de Metal Gear et Metal Gear 2 : Solid Snake. Dix ans après les événements de son tout premier jeu, Metal Gear Solid frappe fort et conquiert les joueurs du monde entier. Dans nos colonnes, le jeu avait reçu l’exceptionnelle note de 18/20 et les joueurs, de leur côté, étaient plutôt en accord avec cette notation puisqu’ils ont opté pour la moyenne de 17,5.
Déjà à son époque, en 1998, Metal Gear Solid est une révolution puisqu’il marque le passage à la 3D et nous fait vivre une aventure hors du commun dans la peau de Solid Snake, un soldat né du projet « Les Enfants Terribles » et des gènes dominants du légendaire Big Boss, faisant de lui un combattant d’élite. Maîtrisant l’art de l’infiltration, Solid Snake est l’homme de la situation pour le gouvernement des États-Unis. Tandis que le pays fait face à un ultimatum, Solid Snake est parachuté sur le complexe de Shadow Moses pour en libérer les otages, terrasser le chef de la rébellion et annihiler la menace nucléaire qui s’y cache. En 1998, Metal Gear Solid devient une référence de l’infiltration avec un large panel de techniques pour progresser à pas de loup durant toute l’aventure, tout en laissant la possibilité aux joueurs de progresser à l’arme à feu. Six ans plus tard, sur GameCube, le jeu est remis au goût du jour en proposant un remake, baptisé « The Twin Snakes », qui tire profit des évolutions techniques et de gameplay de MGS 2.
2) Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty
Après le carton de Metal Gear Solid en 1998 sur la PlayStation, Hideo Kojima et la suite de sa licence étaient attendus au tournant. Facétieux, le créateur japonais réservait cependant une sacrée surprise aux joueurs avec Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty. Chronologiquement, il n’y a rien de surprenant : le titre se place dans la continuité et poursuit l’histoire entamée avec Metal Gear Solid en nous narrant des événements ayant eu lieu en 2007 et 2009. Là où les joueurs sont étonnés, c’est dans le choix du protagoniste principal puisque Raiden vole en quelque sorte la vedette à Solid Snake car, deux des personnages, c’est celui que l’on incarne le plus longtemps durant l’aventure. Quoi qu’il en soit, cela n’a en rien altéré la réception du jeu qui s’est vendu à plus de sept millions d’exemplaires à travers le monde !
Pour ce qui est de la critique, elle est tout bonnement exceptionnelle, que ce soit du côté des joueurs ou de la presse spécialisée. Les avis sont effectivement dithyrambiques et cela permet à Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty de faire encore mieux que son aîné qui avait pourtant placé la barre très haut. Sur le site de JV, le test de l’époque s’est conclu sur la moyenne générale de 19/20, lui valant l’honneur d’être considéré comme un chef-d’œuvre et un jeu exceptionnel selon l'avis des jouers et fans (17,8 de moyenne générale). Dans l’idée, il n’y a pas grand chose de neuf sous le soleil de MGS 2 mais ce dernier repousse tellement les frontières de son concept et incite si bien le joueur à privilégier la furtivité qu’il en devient un maître incontesté du genre.
1) Metal Gear Solid 3 : Snake Eater
Premier dans le cœur des joueurs, et aussi dans la chronologie. À la simple vue des notes octroyées à ce Metal Gear Solid 3 : Snake Eater, on comprend mieux pourquoi Konami a voulu ressusciter la licence en lui offrant un authentique et fidèle remake. Pour le moment, nous n’avons pas découvert grand chose de ce Metal Gear Solid Delta : Snake Eater, hormis le faciès charismatique de Naked Snake, première mue du célèbre de personnage de Kojima avant qu’il ne devienne le fameux Big Boss, et quelques images. Toutefois, ce que l’on sait déjà, c’est qu’il aura un immense héritage à porter ! Être à la hauteur de Metal Gear Solid 3 : Snake Eater ne sera pas des plus évidents tant les critiques et les joueurs étaient unanimes. À l’époque, nous lui avions accordé la note de 19/20, le considérant comme un chef-d’œuvre, tandis que les joueurs l’avaient davantage encensé avec la moyenne de 19,3.
Lors de son lancement, en 2004, MGS3 prenait tout le monde à revers et nous emmenait quarante ans en arrière (aussi bien dans notre temporalité que dans celle de la licence), en 1964, pour assister à l’avènement de Big Boss. Alors qu’il n’est encore que le soldat d’élite Naked Snake, celui-ci s’engage dans une mission plus que périlleuse… dans un milieu extrêmement hostile (comme le rappelle le côté « chaîne alimentaire » de la bande-annonce du remake, disponible en tête d’article) où il devra affronter son maître, The Boss. Au-delà d’exposer les fondements de sa saga, Kojima signait là un épisode révolutionnaire, pour son temps, puisqu’il y était question d’infiltration, certes, mais aussi de survie ! Apprendre à se camoufler, gérer le poids de son paquetage, chasser pour se nourrir, être vigilant à son état de santé et ses blessures… Bref, Kojima s'était fait plaisir en incluant tout un tas d’idées de gameplay et le résultat avait fait mouche : le plus grand jeu de la licence !