L’histoire de Van Helsing II commence juste après la conclusion du précédent volet. Abraham Van Helsing a déjoué les plans machiavéliques du Professeur Fulmigati et croise la route d’un étrange personnage qui se fait appeler Prisonnier Sept et qui cherche à se venger de son geôlier. En parallèle, le vil Général Harker tente de renverser la Résistance menée par notre héros à l’aide d’une gigantesque armée. Le célèbre chasseur de vampires doit donc à nouveau se rendre sur le champ de bataille pour éradiquer une bonne fois pour toutes cette menace qui plane sur Borgovia.

Hommage à la culture « geek »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le scénario de cet épisode ne brille pas par son originalité, ni par sa richesse. Autant vous prévenir dès le début, les premières heures de jeu risquent même de vous ennuyer. Heureusement, le rythme s’accélère une fois le chapitre numéro un bouclé et les innombrables références cinématographiques (Terminator, Harry Potter, Il faut sauver le soldat Ryan, etc.) et vidéoludiques (Half Life, pour ne citer que lui) pimentent l’aventure. Le doublage anglais, d’excellente facture, et les dialogues, teintés d’humour, enrichissent l’expérience et font presque oublier les erreurs de localisation, fréquentes mais finalement peu pénalisantes. L’ambiance graphique et sonore colle parfaitement à l’univers steampunk du titre, même si on a le sentiment de retrouver une bonne partie des environnements de Van Helsing premier du nom.

Un gameplay copier-coller

Cette impression de déjà-vu se ressent également dans le gameplay, quasi identique au précédent opus. Un défaut ? Pas vraiment, étant donné que ce dernier s’avère solide et efficace. Le jeu contient donc toutes les mécaniques du hack & slash pur jus : combats intenses contre des hordes d’ennemis, gain d’expérience, de capacités, d’or et d’équipement, etc. Citons également le système de combos et de rage issu du premier volet, sans oublier l’artisanat et l’enchantement, qui s’étoffent au passage grâce à un système de runes permettant de créer de puissants artefacts. Que dire des différents arbres de compétences, encore plus complets qu’avant. A ce sujet, sachez que le Thaumaturge et le Mécarcaniste, classes introduites dans de précédents DLC, sont disponibles dès le début de l’aventure. En outre, vous pouvez créer directement un personnage de niveau 30 et lancer une partie en mode de difficulté Vétéran. De quoi ravir les joueurs les plus acharnés. Enfin, remercions les développeurs d’avoir inclus une fonctionnalité permettant d’utiliser le personnage créé dans le précédent épisode.

Quelques ajouts au programme

Fort heureusement, The Incredible Adventures of Van Helsing II apporte son lot de nouveautés et d’améliorations. Commençons par les célèbres phases de tower defense, plus intenses et nombreuses que précédemment. Pour rappel, il s’agit de missions annexes dans lesquelles des vagues d’ennemis tentent de pénétrer dans votre repaire. A vous alors de placer stratégiquement pièges, mitrailleuses et tours de défense afin de repousser l’envahisseur. Pour cela, il vous faudra étudier les trajectoires de vos assaillants et dépenser vos éléments de machine avec parcimonie sans quoi l’échec sera inévitable. En cas de réussite, vous obtiendrez de précieuses récompenses et de l’expérience.

En tant que chef de la Résistance, vous aurez également la possibilité d’envoyer vos troupes accomplir certaines missions. Celles-ci sont commandées par des capitaines spécialisés dans un domaine bien particulier : stratégie, diplomatie, exploration, etc. En fonction de la mission qui vous sera confiée, vous devrez choisir le capitaine approprié, améliorer ses compétences via des objets spécifiques et renforcer votre armée contre espèces sonnantes et trébuchantes. Encore une fois, équipement et expérience sont la clé en cas de succès. Sachez néanmoins que vous ne participez pas activement aux missions, qu’elles sont limitées en temps et que votre capitaine sera indisponible pendant cette durée.

Dans le même ordre d'idées, vous acquerrez durant votre progression le pouvoir d’invoquer une chimère, puissante créature qui vous obéira au doigt et à l’œil. Son utilité est double : elle peut vous prêter main forte sur le champ de bataille pendant un court laps de temps ou vous permettre d’obtenir de précieuses pièces d’équipement si vous l’envoyez chasser dans certaines zones. Ceci lui permet d’acquérir de l’expérience, débloquant ainsi de nouveaux territoires de chasse, plus dangereux et donc plus lucratifs.

Un véritable second épisode ?

Si ces quelques ajouts sont appréciables, force est de constater qu’ils ne sont pas vraiment indispensables et qu’ils n’enrichissent pas significativement le gameplay. Au final, The Incredible Adventures of Van Helsing II a plus des allures de « DLC de luxe », tant l’impression de déjà-vu par rapport au premier épisode se fait sentir. Pourtant, la quinzaine d’heures nécessaires pour terminer le jeu se parcourt avec plaisir (mis à part le premier chapitre, particulièrement mou si vous optez pour un personnage niveau 1). Se rajoute à cela le temps requis pour atteindre le level 60 et celui pour débloquer un maximum de compétences, le mode multijoueur et le mode Scénario. Notez qu’un DLC, intitulé « Chasse d’encre », est d’ores et déjà disponible. Il propose entre autres de nouvelles quêtes et de nouveaux environnements mais n’est accessible qu’aux joueurs ayant bouclé l’aventure en mode Vétéran.