Dans un monde vidéoludique toujours largement dominé par les titres aux mécaniques classiques axées sur la violence ou la compétition, les aventures narratives sont de plus en plus nombreuses à briller par leur qualité malgré leur nombre encore réduit. Parmi ces dernières, 2015 a su s’offrir une flopée d’excellents titres, mais l'un d'eux manquait cruellement à l’appel : That Dragon, Cancer. Sorte de catharsis pour un développeur bouleversé par la maladie de son fils, dont l’histoire inspira le titre, That Dragon, Cancer est plus qu’un « simple jeu », il s’agit là d’une œuvre interactive, non-ludique, qui sensibilise plus que n’importe quel mot sur la gravité du thème qu’elle aborde.
Prévu initialement pour 2013 et finalement repoussé jusqu’en 2016, That Dragon, Cancer nous narre ici la triste histoire de Joel, un petit enfant qui va vivre des années difficiles car entachées par le cancer. On le suit donc à travers une dizaine de tableaux, chacun durant quelques minutes (pour un total d’une heure trente à deux heures de "jeu") à travers une narration filée tantôt omnisciente tantôt en interne, dans la peau de Ryan, père de Joel qui, avec sa femme, va nous faire vivre en accéléré la difficulté du combat contre la maladie. Loin d’être un simple témoignage mélancolique, l’œuvre traite ici de l’espoir, de la foi, de l’acceptation, de la persévérance. Nous ne trait
Comme disait Pagnol, « telle est la vie des hommes. Quelques joies très vite effacées par d'inoubliables chagrins. »