Nouveau casting, nouveau gameplay, nouvel environnement. La saga Yakuza se renouvelle à 100% ou presque avec Like a Dragon. Cet épisode est-il le digne successeur de la franchise ?
Kazuma Kiryu désormais à la retraite, l’avenir de la saga est confié à Ichiban Kasuga, un Yakuza tout juste libéré après avoir purgé une peine de 18 ans de prison. Trahi par le clan Tojo, le héros de Like a Dragon part en quête de réponses et de vengeance. Le Dragon de Dojima est une légende difficilement remplaçable, mais Kasuga n’est pas un ersatz de Kiryu. A la fois loyal et excentrique, il trace sa propre voie et insuffle un ton bien plus léger au récit, un récit qui sait retrouver son sérieux quand la situation l’exige.
La franchise Yakuza s’est souvent démarquée par son approche cinématographique du jeu d’aventure, et sur ce point les studios Ryu ga Gotoku ne bouleversent en rien la formule. Quelques cinématiques épiques inspirées du 7e Art japonais ponctuent ainsi une histoire exposée via de nombreux dialogues et des personnages interprétés par de véritables acteurs. Le film de gangster façon jeu vidéo a encore de belles années devant lui.
L’intrigue prend pour cadre le quartier de Isezaki Ijincho à Yokohama. Cette ville portuaire située au sud de Tokyo s’annonce immense, et réserve bien des surprises à ceux qui auront le courage d’en explorer les moindres recoins. La série s’est fait une spécialité de reconstituer à l’échelle 1:1 le Japon, et c’est une nouvelle fois une réussite. De nombreuses activités et mystères attendent Ichiban Kasuga et ses alliés dans les rues peuplées de Yokohama. Dépaysement garanti.
Une autre surprise de taille attend les fans. Le système de combat troque l’historique Beat’em All en temps réel contre un tour par tour surprenant. Avec ce virage à 180°, la saga Yakuza met l’accent sur la stratégie et la collaboration entre les membres du groupe sans pour autant perdre en chemin ce petit plus qui fait d’elle une saga à part. Pour effectuer cette transition, Ryu ga Gotoku s’inspire des J-RPG récents, et plus particulièrement de Persona 5 pour tout ce qui touche à l’interface en combat. Cette vision moderne permet aux studios de dynamiser les affrontements en y intégrant des QTE lors des attaques spéciales, la présence d’acolytes pour se dépêtrer d’une situation mal engagée, et bien entendu des actions contextuelles environnementales… grand classique de la série.
La montée en puissance des héros profite également d’une refonte en profondeur. Yakuza : Like a Dragon conserve le gain d’expérience et la montée de niveau synonymes de statistiques améliorées, mais ajoute dans l’équation les notions de job et d’amitié. Les métiers, tous différents, s’apparentent à des classes qui octroient des aptitudes spéciales, des modificateurs de stats, et des équipements. Les relations entre le héros et ses camarades occupent également une place de choix. Leur complicité se traduit ici en bonus lors des combats. Pour finir, la personnalité d’Ichiban Kasuga évolue au gré de ses actions et de ses décisions ce qui débloque entre autres de nouveaux jobs.
Yakuza : Like a Dragon ose sortir des sentiers battus, et cela pourrait bien lui sourire. Si la formule change, le feeling Yakuza demeure.