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Ce matin, un lapin, a tué un Zinger

Avant de se lancer corps et bananes dans ce “DK-LC”, il faut avant tout avoir bouclé le premier monde du jeu d’origine (composé d’une petite dizaine de chapitres) baptisé Jardins Antiques. Prenant place juste après la défaite de Lapin DK, le petit groupe a pour mission de retrouver les pièces manquantes de la machine à laver le temps afin de remettre un peu d’ordre dans cet univers malmené depuis l’invasion de toutes ces créatures à longues oreilles. Cela permet de s’assurer que le joueur a au moins bouclé le grand tutoriel qui sert d’introduction, et qu’il est donc coutumier des particularités du soft.

Du côté des bases, ce contenu additionnel reste à couvert et en terrain conquis : les mécaniques de jeu font toujours la part belle aux attaques plus ou moins réussies selon le placement d’un adversaire, aux mouvements d’une équipe sur un terrain quadrillé, aux attaques chargées, aux sauts combinés et aux couvertures derrière lesquelles se planquer. Dans ce Tactical RPG très accessible, l’extension Donkey Kong apporte la fraîcheur dans son lait de coco. Tout d’abord, le gorille en cravate a un style de combat tourné vers le corps-à-corps qui dénote avec les précédents personnages. Il dispose à ce titre d’un nombre conséquent de points de vie lui permettant de bénéficier de quelques sorties sans (trop) craindre la riposte ennemie.

Le gorille peut envoyer des bananes directement à la tête de ses adversaires, ainsi qu’occasionner des dégâts de zone en frappant au sol. Il a également la faculté de prendre des objets placés sur le terrain (blocs de couverture, ennemis, alliés, etc.) afin de les jeter au loin (ou sur un autre personnage/objet) pendant son tour de déplacement. Si l’on ajoute le système de lianes à attraper sur les terrains de manière à couvrir une zone plus large, les niveaux offrent une multitude de stratégies envisageables, particulièrement pour ceux qui souhaitent optimiser au maximum leurs enjambées.

Les mouvements de Donkey Kong, lorsqu’ils sont suffisamment évolués, donnent même la possibilité de déterrer les lapins qui poussent telles des carottes. Enfin, la grosse boule de poils est capable d’attirer la plèbe au son de ses kongas, ce qui est d’une aide précieuse pour regrouper les planqués et déclencher une attaque de zone ou de réaction. Cranky possède quant à lui une arbalète qui fait office de fusil à pompe, capable de blesser amis comme ennemis se trouvant à l’intérieur du cône de visée. Il cache aussi dans sa vieille besace des tonneaux explosifs qui fonctionnent comme des grenades. Le vieux singe, ou plutôt lapin, a deux atouts dans sa barbe : le premier vient de sa compétence à tirer sur des ennemis se trouvant près de lui quand il est lancé par un camarade, sans que cela n’annule son tour d’attaque. Le second réside dans son pouvoir spécial qui endort les adversaires se trouvant dans un large périmètre, annulant de ce fait leur tour d’attaque.

Un DK, avec deux sucres

Comme à l’accoutumée, l’aventure alterne entre des phases d’exploration, de combat, et de puzzle. Lors d’un affrontement, les objectifs de missions varient : s’il est généralement demandé de vaincre un certain nombre d’ennemis présents pour l’emporter, il y a parfois d’autres chemins menant à la réussite. Les méchants lapins qui se dressent sur notre route ont évidemment des comportements distinctifs afin d’ajouter toujours un petit peu plus de tactique aux combats. Il y a, par exemple, ceux qui fuient au moindre dégât ou au contraire ceux qui chargent dès qu’ils reçoivent une banane dans la poire. Face à ces petits monstres, il est évidemment toujours possible d’acheter de nouvelles armes à faire équiper aux héros, moyennant finance. Le compte de pièces est ici remis à zéro, puisque dans cette dimension, ce sont les bananes qui se collectent. L’arbre de compétences est lui aussi toujours de la partie, à l’instar de l’expérience d’origine. Nous ne rappellerons jamais assez que lorsqu’une situation semble difficilement résolvable, c’est peut-être parce que la bonne arme n’est pas encore équipée ou que le décor n’est pas utilisé à notre avantage.

L’univers de jeu, inspiré des précédents titres Donkey Kong, est découpé en quatre zones distinctes. Les fans du gorille seront clairement ravis de retrouver des sons et des thèmes déjà entendus lors de ses précédentes aventures. Si les décors restent finalement assez proches de ceux visités dans le titre de base, ils mettent en scène d’une agréable manière le périple de Cranky et celui de ses jeunes amis. Techniquement parlant, nous pouvons juste regretter quelques rares impairs techniques, principalement dans tout ce qui touche à la distance d’affichage avec des apparitions soudaines d’éléments graphiques (surtout pendant les cut scenes). Les cinématiques restent parfaitement débiles et ne manqueront pas d’amuser un public déjà sensible aux simagrées de ses bruyants protagonistes.

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