Fine fleur du TPS nerveux lors de sa sortie en 2010, Vanquish profitait du savoir-faire de Platinum Games pour se glisser sur PS3 et Xbox 360 avec style et dynamisme. Très apprécié des joueurs et de la critique, le jeu emboîte le pas de son aînée Bayonetta pour (enfin) débarquer sur nos PC dans une version retravaillée du côté de ses graphismes, de sa résolution et de sa jouabilité.
Toujours aussi nerveux
Intenses, fluides, volontairement over the top, les combats de Vanquish ont permis d'établir la solide réputation du jeu. Dans la peau de Sam Gideon, agent de la section de recherche et de développement du département de la défense des États-Unis (la DARPA pour les intimes), le joueur est plongé en plein coeur d'un conflit d’envergure contre une armée de robots soviétiques déterminés à rayer de la carte la plupart des grandes villes américaines depuis une immense station orbitale (rien que ça !). Équipé d'une armure à Réaction Surdéveloppée, notre héros désabusé profitera de la puissance de feu sans égale et de l’agilité conférée par cette tenue bourrée de technologies pour combattre la menace avec style, agilité, vitesse et petites pauses régulières pour se griller une clope sous la mitraille.
Le temps d’un projet, Shinji Mikami, papa de la série Resident Evil, s’offrait donc un petit plaisir personnel avec cette collaboration rafraîchissante avec Platinum Games. On y retrouve la patte typique du studio père de Mad World et de Bayonetta, une expérience fluide, technique, exigeante à l’action totalement débridée. Si vous voulez en savoir plus sur les qualités du titre, le test de Miniblob (18/20) vous attend.
Lire le test complet de Vanquish sur consoles
Un bon portage ?
Ce qui nous intéresse ici, c’est bien entendu la qualité de ce portage PC tant attendu par les joueurs. Disponible depuis le 25 mai dernier sur Steam, le titre édité par Sega se dote d’un ravalement de façade du côté de ses textures. Si l’aspect général des lieux nous rappelle aux bons souvenirs de l’année 2010, la définition des textures fait un grand bon en avant. Plus nettes, dotées d’un meilleur niveau de détail, il n’y a qu’à se pencher quelques secondes sur l’armure de Sam pour constater la différence d’affichage avec les versions consoles de l’époque. Le titre déverrouille sa résolution et permet de grimper jusqu’à du 4K à condition d’avoir le matériel adéquat.
Libéré, délivré, Vanquish aura dû patienter sept longues années pour enfin s’émanciper des chaînes des 30 fps maximum de ses versions PS3 et Xbox 360. Le titre avait même parfois du mal à maintenir ce cap sur les scènes d’actions les plus frénétiques (c’est-à-dire très souvent). Ces fâcheux ralentissements sont aujourd’hui balayés par une fréquence de rafraîchissement déverrouillée sur PC. Le titre prend une toute autre dimension en 60fps, plus fluide, encore plus pêchu, ce framerate doublé fait un bien fou autant à nos yeux qu’au gameplay global du jeu. Il aura néanmoins fallu attendre un correctif pour que le bug affectant la vitesse de prise de dégâts du personnage ne soit réparé par le studio. On pointera aussi du doigt quelques chutes de framerate lors des cinématiques, compressées avec une qualitée assez peu élevée.
L’autre bonne nouvelle au tableau des compliments concerne la prise en main réussie au combo clavier/souris. Si les nostalgiques pourront toujours profiter du gameplay original à manette, il serait bien dommage de se priver de la précision des contrôles PC dans un TPS comme Vanquish où tout est question de bonne visée.
Les options graphiques dignes d’un bon portage répondent elles aussi présentes : anticrénelage, filtrage anisotrope, éclairage à occlusion ambiante, textures extensibles, qualité des ombres, il ne manque au final qu’une gestion du champ de vision (FOV) pour lequel il faudra ajouter une ligne de commande dans les options du jeu sur Steam. La plateforme de Valve apporte au portage son lot de services habituels : assistance, nouveaux succès, sauvegardes dans le Cloud, cartes à échanger et autre mode Big Picture. Notez que SI le titre permet d’alterner selon vos préférences entre les doublages anglais, français et japonais des personnages, la synchronisation labiale reste encore perfectible lors des cinématiques.
Bande-annonce de Vanquish PC
Points forts
- Des textures plus nettes, (support de la 4K et +)
- 60 fps pour un gameplay encore plus nerveux
- Maniabilité excellente au combo clavier/souris
- Prix de vente très raisonnable
Points faibles
- Synchro labiale toujours perfectible
- Quelques légers ralentissement lors des cinématiques
Après Bayonetta, Sega continue sur sa bonne lancée de portages PC des titres de Platinum Games. Plus beau, plus net et surtout bien plus fluide avec son nouvel affichage en 60 fps, Vanquish PC est l’occasion idéale de découvrir ou de redécouvrir l’un des plus grands TPS de sa génération. Bourré d’action, exigeant sans devenir frustrant, ce condensé du savoir-faire de Platinum Games en matière de gameplay est disponible sous la barre des 20 €. Bref, foncez !