Série aux multiples facettes, Resident Evil a toujours cherché à évoluer pour le bien des joueurs et la santé financière de Capcom. Après avoir fait naître l'effroi sur la Playstation première du nom puis sur de multiples supports, la saga a, à l'instar des créatures qu'elle met en avant, muté pendant plus de 20 ans en subissant divers revers mais aussi et surtout de magnifiques succès. Resident Evil VII marque un nouveau tournant pour la série puisque outre la vue subjective, élément nouveau pour les épisodes canoniques, elle entend bien balayer d'un revers de la main les précédents opus pour revenir aux fondements de la série à travers l'horreur et tout ce que cela implique. Pari gagné ?
2017 près de la ville de Dulvey en Louisiane. Une série de disparitions inexpliquées sème la terreur dans l’arrière-pays. La ferme de la paisible famille Baker est au centre de toutes les attentions. Émissions télé et enquêtes policières s’enchaînent et tentent de lever le voile sur le mystère entourant ce petit coin de verdure perdu au fin fond du Bayou. Jack, Marguerite, Lucas, Zoé Baker ne donnent plus signe de vie depuis plusieurs années jusqu’au jour où Ethan, reçoit un message vidéo de Mia, sa femme disparue depuis 3 ans, le suppliant de lui venir en aide. Quelques kilomètres d’asphalte et une balade en rase campagne plus tard, notre héros débrouillard découvre un lieu laissé à l’abandon, une bâtisse délabrée et un jardin en friche. Et pourtant... les apparences sont trompeuses. Mia est retenue prisonnière dans une cellule rongée par l’humidité et la rouille. A l’approche d’Ethan, son visage s’illumine. Après quelques mots échangés, elle s’enfonce dans l’obscurité des souterrains grouillant sous la demeure des Baker à la recherche d’une sortie. Mais un mal profond ronge la jeune femme. Passant de l’effroi à la démence en un claquement de doigts, elle se rue sur Ethan un couteau à la main avec la ferme intention d’en finir...
Une histoire de famille
L'avis de
Logan
Resident Evil VII troque le côté globe trotter du précédent volet pour une ambiance beaucoup plus pesante en posant ses valises au fin fond de la Louisiane, dans la sinistre maison des Baker. Si de prime abord, le scénario opte pour une histoire plus orientée «serial killers» via une famille de freaks, l'histoire retombe malheureusement un peu trop vite dans quelque chose de plus classique en renvoyant à ce que nous avons déjà eu droit par le passé, par le biais notamment d'expériences génétiques. Toutefois, à l'aide de son côté ultra référentiel, Resident Evil VII réussit à mélanger plusieurs ambiances pour un résultat atypique. Notons tout de même que certaines réactions blasées, voire ironiques, d'Ethan (influence du Ash d'Evil Dead) dénotent un peu (que ce soit en VF ou en VA) et prêtent à sourire. Quoi qu'il en soit, le jeu, tour à tour malsain, glauque et même parfois stressant, essaie vaillamment d'alterner peur et action via un numéro d'équilibriste qui se casse malheureusement la gueule dans la dernière ligne droite. De fait, si l'atmosphère est très réussie sur la quasi totalité du jeu, la dernière heure donne un étrange sentiment d'empressement comme si les scénaristes s'étaient rendus compte qu'il leur restait encore pas mal d'informations à caser sans parler d'une fin à intégrer. Etrange...
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Silent_Jay
Après avoir baroudé aux quatre coins du globe, la saga Resident Evil pose de nouveau ses valises aux États-Unis et découvre l’hostilité naturelle de la Louisiane, terres propices à un scénario horrifique. La flore s’étend à perte de vue et dissimule tant bien que mal des fermes s’étendant sur des kilomètres. L’arrière-pays est un cadre idéal pour faire naître la peur. Dans le Bayou, personne ne vous entendra crier. Resident Evil 7 s’emploie à vous faire frémir à chaque instant par le son et l’image. Un bruit de porte ou de volet qui claque, le bruissement des feuilles, le cri d’un animal indéfini… le sound design s’amuse avec votre ouïe. Et le visuel chahute vos yeux. La moindre ombre dansant autour d’une bougie devient menaçante. Antagoniste à part entière, l’environnement puise dans nos peurs les plus profondes pour y extraire ce frisson tant recherché et Resident Evil 7 est un modèle du genre. L’humidité et la rouille dévorent le décor et votre courage à mesure que vous progressez au coeur d’un labyrinthe rural sans pareil. Et la famille Baker ne fait qu’accentuer cette folie donnant corps et coeur à l’histoire. Malgré tout, le récit s’embourbe dans une série de questions sans réponse et un conformisme qui ne surprendra aucunement les fans, voire les amateurs d’horreur. Et pourtant, le périple Resident Evil 7 est éprouvant et marque durablement le survivaliste sommeillant en chacun de nous. Mettre un pied devant l’autre est une épreuve en soi et Capcom se joue avec malice et sadisme de cet état d’alerte constant dans lequel ce survival-horror vous plonge.
Un jeu sous influences
L'avis de
Logan
Dés son premier plan évoquant l'ouverture de ''Shining'', Resident Evil VII s'abreuve d'influences venues du cinéma et du jeu vidéo. Servant principalement l'ambiance, elles s’avèrent parfaitement intégrées au récit qui alterne constamment entre horreur, torture-porn et action. De plus, tout en mélangeant les médias, le titre trouve un nouveau souffle en renvoyant avec délice au ''Projet Blair Witch'' ou à ''Massacre à la Tronçonneuse'' auquel il reprend quantité d'éléments à commencer par Jack aussi barré que flippant tant dans sa propension à surgir de nulle part qu'à nous traquer sans relâche à la manière du Nemesis de [http://www.jeuxvideo.com/jeux/jeu-55083/ Resident Evil 3]. De plus, l'expérience de Richard Pearsey (F.E.A.R.) apporte du renouveau à la saga dans la façon d'amener la peur qui sans s'émanciper des classiques jump-scares suinte, au sens propre comme au sens figuré, à l'intérieur de la propriété des Baker. Enfin, l'idée (au coeur de la trilogie ''V/H/S'') de proposer au joueur de revivre des événements du passé par l'intermédiaire de cassettes vidéo permet au jeu d'amener une approche différente, davantage basée sur la fuite que l’affrontement voire la réflexion le temps d'une séquence rappelant l'inégale saga des ''SAW''.
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Silent_Jay
Il était une fois… les films de série B. Zombie, horreur… l’amour pour le film de genre définit la saga depuis ses balbutiements sur [tag:390 PlayStation]. Resident Evil 7 embrasse cet héritage et puise dans un pool d’oeuvres horrifiques. Sans jamais se noyer dans une suite de clins d’oeil appuyés, cet épisode s’inspire et digère les références pour les réintégrer avec intérêt dans une aventure alternant entre cinéma et jeu vidéo. De The Thing de Carpenter à Massacre à la Tronçonneuse en passant par le [tag:2020 FPS] horrifique [id:13561 F.E.A.R.] et les survival-horror [id:49040 Outlast], cet opus s’enrichit au contact des maîtres du genre tout en conservant cette aura Resident Evil si caractéristique. On regrettera tout de même certaines séquences aux dialogues blasés, voire humoristiques, de la part d’Ethan rappelant la verve de Bruce Campbell dans la série Evil Dead, mais sortant le joueur d’une atmosphère maîtrisée jusque-là.
Resident Evil 7 : Une balade horrifique en sous-sol
De l'extérieur, Resident Evil VII ne semble pas avoir grand chose en commun avec ses prédécesseurs. Pourtant, après quelques heures, le fan devra se rendre à l'évidence : RE7 pourrait presque être considéré comme un remake habilement déguisé du premier épisode. En effet, au-delà de l'ambiance ou de la vue subjective, le titre opte pour une construction très similaire à celle du premier segment en misant à nouveau sur une progression entrecoupée de recherches d'objets (clés, munitions, herbes...) et quelques énigmes à résoudre à l'intérieur d'une vaste demeure. Et si le jeu s'émancipe rapidement de son lieu de départ, il n'en reste pas moins ancré dans un schéma assez classique synonyme d'impression de déjà-vu. Toutefois, ce sentiment n'est en rien problématique car au-delà des multiples clins d'oeil (les fameuses malles communicantes, les «safe room» pour sauvegarder, la création d'items en combinant des matériaux), Resident Evil VII s'offre un rythme haletant où pérégrinations sous tension côtoient constamment scènes d'action et combats de boss. Dommage par contre que ces derniers échouent à ponctuer correctement la plupart des chapitres surtout après un début en fanfare ne donnant malheureusement pas du tout le la à la suite de l'aventure.
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Silent_Jay
Depuis une décennie Resident Evil avait abandonné tout principe survivaliste pour se focaliser sur l’action au point de se renier et mécontenter les joueurs. Capcom, bien conscient des critiques lancées à l’encontre des épisodes 5 et 6, s’est attelé à retrouver la saveur si particulière de la trilogie originelle. L’exploration est coeur d’un périple se déroulant dans une demeure labyrinthique au possible qui ravivera les souvenirs d’un certain manoir Spencer. La survie se fait par la recherche et la découverte des lieux. Les énigmes font également leur grand retour. Arpenter les couloirs à la recherche d’une clé, d’un item pour ouvrir une porte, résoudre un puzzle farfelu… Ethan se sert de sa matière grise pour progresser. Et les parallèles avec la première trilogie ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Le manque de munitions se fait sentir tout au long de l’aventure. Dénicher 4 cartouches de fusil à pompe ou les matériaux nécessaires à la confection d’un Premier Soin prend des airs d’intervention divine. Resident Evil oblige, la gestion de votre inventaire est au coeur du gameplay tout comme le principe de sauvegarde manuel si cher à la série et celui de malle communicante afin de lâcher du lest. Resident Evil 7 est un hommage à la première trilogie et caresse avec bienveillance le fan dans le sens du poil.
… et évolution nécessaire ?
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Logan
Resident Evil VII évolue-t-il donc autant qu'on voudrait nous le faire croire ? Eh bien oui et non car comme nous l'avons vu, si en terme d'ambiance, le jeu reste à part des autres opus malgré ses emprunts constants à la saga, le titre se rattache énormément à un gameplay iconique qui a déjà fait ses preuves. On ne sera donc pas vraiment étonné d'être rapidement l'heureux propriétaire d'un Glock, fusil à pompe sans oublier les inévitables lance-flammes et lance-grenades. Un beau ratelier en somme qui a tout de même le désavantage de desservir le sentiment de peur tant on se sent puissant vu que les munitions abondent, même en mode Normal. On aurait donc aimé que le mode Survie soit disponible dès notre première run afin de subir de plein fouet l'ambiance étouffante de ce segment. Reste la vue subjective, une première pour un opus canonique, l'idée ayant déjà été mise à profit via la série des [id:10634 Gun Survivor] et les [http://www.jeuxvideo.com/recherche.php?q=umbrella+chronicles Umbrella Chronicles]. Sur ce point, l'idée a le mérite d'accentuer l'immersion lors des phases de fuite, aussi bien en VR que sans cette dernière, même si on aurait apprécié que ces passages soient plus travaillés pour se rapprocher, au hasard, d'un certain Outlast. Rien de révolutionnaire donc pour le genre FPS mais apportant un vent de fraîcheur bienvenu pour du Resident Evil. La formule s'avère au final payante d'autant que le niveau technique loin d'être vilain et une gestion de la lumière maîtrisée accentuent le côté oppressant de certaines ambiances.
L'avis de
Silent_Jay
Resident Evil 7 ne se contente pas de réchauffer le même ragoût. Plans fixes puis caméra à l’épaule laissent place à une vue subjective. Cette caméra à la première personne accroît l’immersion et projette le joueur dans un univers qu’il perçoit à travers ses propres yeux au point d’accentuer la tension par ce “simple” changement de point de vue. La peur gagne en intensité et cette décision de casser les codes de la série réinvente à elle seule la formule. Resident Evil se cantonnait à des séquences d’exploration et de combat. Ce 7e épisode surfe sur l’effet Outlast et son éternelle fuite en avant. Dissimulation et infiltration deviennent des alternatives à ne pas négliger. La seule présence du concept de Nemesis justifie cette approche de la survie et décuple l’intérêt naissant autour de ce jeu de cache-cache morbide auquel se prête la famille Baker. Ethan n’est pas un couard pour autant et se fait violence pour répondre aux événements. Notre jeune héros argumente à la hache, au pistolet, au fusil à pompe et autres plaisirs à poudre noire. Le maniement des pétoires est plaisant. La puissance des armes se ressent à chaque tir, un plaisir coupable vous parcourant l’échine lorsque l’ennemi danse sous une pluie de plomb. Et les combats de boss, pilier de la franchise, agrémentent la progression et ajoutent une touche épique à ce survival-horror, malgré des scripts souvent maladroits pour un résultat finalement décevant à l’exception d’un duel sanglant humant l’essence et la graisse de moteur. Resident Evil 7 peaufine ainsi avec intelligence sa vision du survival-horror, conserve les forces de la série et souffle un vent de fraîcheur sur une recette qui a déjà fait ses preuves par le passé.
Resident Evil 7 : L'entomophobie ou la peur des insectes
Difficile de savoir si Capcom a opté pour la vue subjective afin de surfer sur l'«essor» de la réalité virtuelle, et plus particulièrement celui du PSVR, ou s'il s'agit ici d'un moyen pour marquer encore plus la différence avec les trois précédents épisodes orientés action. Quoi qu'il en soit, il est inutile de préciser que si l'ensemble fonctionne bien sans casque, le tout devient plus intense en réalité virtuelle, l'immersion et la précision étant de surcroît améliorées. Si on regrettera quelques effets trop appuyés à destination de la VR qui ressortent moins bien en mode «Normal» (l'effet «3D» des long-métrages pensés à la base pour cette techno), Resident Evil VII reste plus que jamais un incroyable ambassadeur pour cette façon de jouer d'autant qu'on parle ici d'une durée de vie avoisinant la dizaine d'heures.
L'avis de
Silent_Jay
Regarder la mort en face. Ces quelques mots prennent vie dans Resident Evil 7 et la [tag:6620 réalité virtuelle] s’avère l’outil idéal pour faire d’une balade horrifique un périple éprouvant qui aura raison de votre rythme cardiaque et de votre santé mentale. Une fois le [tag:1150 PlayStation VR] vissé sur la tête, l’aventure tend vers le réel et efface toute distance avec les événements imaginés par les scénaristes. Votre monde disparaît, laissant place à la Louisiane et à la ferme des Baker. Inutile de détourner le regard en VR, les décors vous cernent et s’amusent de vous. Aucune échappatoire. Ethan, et donc vous, se doit de progresser envers et contre tout. Les sons, l’ambiance, les scripts gagnent en intensité et l’horreur en devient presque palpable. Les couards abandonneront après quelques couloirs, voire un Jump Scare. Quant aux survivants, ils frôleront du doigt la véritable peur, celle vous tétanisant sur votre canapé, incapable de bouger, avec pour seule réaction un doux cri aigu s’échappant de vos lèvres.
Points forts
Une progression maîtrisée...
Un véritable hommage aux premiers Resident Evil
L'atmosphère moite et oppressante de la Louisiane
Un vrai sentiment de stress (vue subjective, mise en scène...)
Des énigmes plus recherchées
Dés références cinématographiques et vidéoludiques bien intégrées
Une aventure intégralement jouable en VR
Des dialogues de qualité doublés en 6 langues dont le français
Points faibles
... malgré une dernière heure bien en deçà
Une majorité de combats de boss décevants
L'absence de liens avec la saga à l'exception de quelques clins d’œil éparses
Certaines réactions blasées et humoristiques du héros détonnent
C'est donc une très bonne surprise que ce Resident Evil VII qui réussit parfaitement à évoluer sur certains plans tout en reprenant les codes de la première trilogie. Rafraîchissant par moments, décevant à d'autres, le jeu de Capcom absorbe à l'instar du 6ème opus quantité de références (ciné et jeux vidéo) tout en les digérant beaucoup mieux pour les distiller sur la longueur afin d'accentuer un certain sentiment de stress. Si on lui reprochera un dernier tiers d'aventure moins maîtrisé, un scénario limité, une absence de véritables liens avec la série ou des combats de boss très inégaux, la formule fonctionne, avec ou sans réalité virtuelle. Oscillant entre serial killers et expériences génétiques, la progression se montre fluide, angoissante par moments et augure un avenir très intéressant pour la saga.
Note de la rédaction
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