En fin d’année, la série Gran Turismo fêtera ses 25 ans de passion pour les courses compétitives et la conception automobile. Ce 4 mars, Gran Turismo 7 arrive après un épisode GT Sport tourné vers le jeu multi qui n’aura pas convaincu tout le monde malgré des qualités indéniables. Alors, ce GT 7 est-il un retour aux sources réussi ?
Sommaire
- Gran Turismo, toute une histoire
- Mode GT : Un vrai come-back !
- Passe ton permis !
- GT7 se la joue Sport
- Les aspects communautaires
- Des voitures et des circuits. Plein !
- Gran Turismo 7 au volant ou à la DualSense, c'est le pied !
- L'intelligence artificielle, le point noir
- Beauté visuelle et effets météo
Gran Turismo, toute une histoire
Le 23 décembre 1997, le monde du jeu de courses console a pris un tournant massif avec l’arrivée du premier Gran Turismo sur PS1. Le bébé de Kazunori Yamauchi et de son studio Polyphony Digital fut un immense succès populaire, ravissant les fans d’autos grâce à des visuels démentiels, un gameplay technique mais accessible et une direction artistique de haut rang. A vrai dire, plus que les amoureux de bagnoles, Gran Turismo fait partie de ces jeux qui ont attiré même les néophytes du genre, comme Tony Hawk’s Pro Skating pour le skate ou Street Fighter 2 pour les jeux de combat. Cette révolution a engendré une série acclamée de tous qui semblait indétrônable, du moins dans un premier temps. En effet, après Gran Turismo 4, il est indéniable que la simulation de courses automobiles a perdu de sa superbe, avec une concurrence féroce allant de Forza (certes, sur d’autres machines) à Assetto Corsa pour ne citer que ceux-là. Gran Turismo continue de se vendre, Gran Turismo a toujours ses fans, mais Gran Turismo n’est plus LA claque.
Lorsque Polyphony Digital annonce Gran Turismo 7, le boss du studio, créateur de la série et pilote automobile Kazunori Yamauchi est bien conscient de la situation. Il sait qu’il doit reconquérir un public. Dès les premières ébauches de communication, le message est clair : cet épisode est un retour aux sources qui s’adresse essentiellement aux fans des quatre premiers épisodes. Mais diable, qu’est-ce qui différencie autant ces opus des suivants ? La réponse est simple : l’une des raisons du succès de Gran Turismo venait de son côté « RPG du jeu de bagnoles ». En somme, plus que l’unique plaisir de conduite, c’est le mode GT, que l’on peut voir comme un mode campagne, qui avait su attirer un public inédit dans le genre. Evoluer peu à peu dans les compétitions, essayer de trouver la bonne voiture avec les pièces adéquates pour une préparation optimale, c’est une sensation très proche de celle d’essayer de former la bonne équipe avec des équipements et compétences complémentaires dans un J-RPG. On démarre avec une petite voiture de ville pour, au fur et à mesure, accéder à des bolides de plus en plus puissants. Sur cet aspect, GT7 est sans aucun doute le retour du roi !
Mode GT : Un vrai come-back !
En début de partie, on nous octroie quelques crédits, juste assez pour acheter une citadine parmi trois disponibles en occasion. Une Mazda Demio, une Honda Fit ou une Toyota Aqua, ce n’est pas avec ça que nous allons gagner les 24h du Mans, mais il faut bien débuter. En passant par le Café, on nous explique le principe de menus : des quêtes qui permettent de débloquer les autres features du jeu tout en gagnant des voitures à la clef. Les premières courses, très accessibles, permettent d’abord de gagner les deux voitures que nous n'avons pas choisies au début, puis nous débloquons des bolides d’autres pays, puis d’autres gammes, et ainsi de suite jusqu’à nous ouvrir de nouvelles catégories. Ce système, version à peine modifiée de ce que proposaient les premiers opus de la série, est toujours d’une efficacité redoutable ! Souvent, la voiture que l'on gagne permet de participer à la prochaine course du « menu », et on engrange rapidement les crédits qu’il faudra alors dépenser de manière efficace. Ce sentiment d’évolution était nécessaire pour faire de Gran Turismo 7 une vraie découverte du monde du sport et de la conception automobile. C'est d'autant plus vrai quand on comprend que GT7 se pose vraiment comme le musée de la voiture, avec l'optique de tout nous apprendre sur le sujet. Pour chaque voiture, nous en apprenons plus sur sa création, ses spécificités et son historique, tant dans le domaine de la production grand public que dans le milieu compétitif.
Justement, ce milieu compétitif, parlons-en. Car avant d’aborder la partie « Sport » de Gran Turismo 7, axé sur la compétition en ligne, la notion de se mesurer à de vraies personnalités fait partie intégrante du mode solo. En effet, chaque compétition nous permet d’affronter des IA qui représentent les champions de la GT Academy et des compétitions réelles Gran Turismo. De Mikail Hizal à Baptiste Beauvois en passant par Igor Fraga ou Fabian Portilla, ils ont tous un petit mot à vous dire avant la course pour parler de leurs voitures préférées, mais aussi de leur passion en dehors de la course automobile ou du circuit sur lequel nous allons les affronter. Ce ne sont que quelques lignes de dialogue sans voix, certes, mais il est intéressant d’apporter un peu « d’humain » derrière ces intelligences artificielles. Nous reviendrons plus tard sur l’IA, justement...
Gran Turismo 7 : Deep Forest
Passe ton permis !
Pour continuer sur le contenu, l’accession aux différentes compétitions nécessite parfois d’avoir le permis adéquat comme de coutume dans la série. Cinq permis, chacun divisé en 10 épreuves courtes, avec des voitures à gagner à la clef, c’est un passage obligé du mode GT qui représente un challenge fun. Toujours dans le domaine du challenge, 60 défis nous attendent dans un mode à part avec des variantes de règle comme l’économie du carburant, ou l’obligation de dépasser une certaine vitesse de pointe. Comme pour les permis, obtenir le bronze n’est pas trop compliqué et permet de gagner des voitures, mais obtenir l’or sera le plus gros challenge, avec de meilleurs bolides en récompense. Permis compris, cela débouche sur 110 épreuves sur lesquels on peut revenir quand on veut et qui, à elles seules, risquent de sucrer quelques heures de jeu ! Pour en finir avec les épreuves solo, Gran Turismo 7 propose aussi le mode Rallye Musical, qui s’avère malheureusement décevant. Il s’agit de simples courses de checkpoint où les « secondes » s’écoulent avec les BPM (beats par minute) de la musique. En dehors du mode GT (et donc sans voiture à gagner).
GT7 se la joue Sport
Maintenant que nous avons traité les épreuves et compétitions solo, abordons la dimension multijoueurs en ligne. Le gros de l’affaire se fait via le mode Sport, directement repris de GT Sport, avec un système qui a donc déjà fait ses preuves. Toute la journée, trois épreuves différentes sont ouvertes, avec la possibilité à tout moment de faire des tours de circuits pour fait le meilleur de temps de qualification. Toutes les heures, l’épreuve se lance, et on est placé sur la grille de départ via comparaison de son temps de qualif avec les autres participants. Bien évidemment, on est opposé à des joueurs du même niveau, ce niveau étant géré selon deux critères : nos performances en course et notre fairplay (rentrer dans les autres voitures ou couper des chicanes est très, très mal vu). A force de compétition, on améliore son niveau personnel afin d’affronter des joueurs plus fort. Après le lancement, le principe de saison arrivera avec la possibilité de faire partie d’une écurie (et de se faire prêter un bolide de sa catégorie) et de concourir pour votre pays. Si l'épisode précédent Gran Turismo Sport manquait de contenu, avoir tout ce système en tant que mode dans Gran Turismo 7 reste attrayant, avec un aspect compétitif affirmé. On a accès aux vidéos des meilleurs temps de qualif de la compétition ce qui permet de voir les trajectoires des top players, et même si on regrette de ne pas avoir accès aux données de préparation de leur voiture, cela permet de faire évoluer sa conduite.
Gran Turismo 7 permet aussi à chaque joueur de créer un salon pour organiser des « compétitions maison » ou juste faire des tours de circuit avec des potes en ligne ou des inconnus. Pratiquement tout est paramétrable, des préparations autorisées sur les voitures à la météo. Les salons sont idéaux pour les microcommunautés, ou pour ceux qui veulent vraiment se faire des compétitions spécifiques, comme rouler en Fiat 500 sur le Nürbürgring par exemple. Notez que deux joueurs sur une même console peuvent jouer à ce mode en écran splitté, ce qui constituera un petit plus pour certains, mais un gros point fort pour d’autres.
Gran Turismo 7 : Porsche
Les aspects communautaires
L’un des très bons points de GT7 est l'aspect communautaire. En plus des salons qui permettent d’organiser des compétitions en comité restreint, Polyphony Digital a construit un vrai petit réseau social dans son jeu. Les joueurs peuvent ainsi se partager leurs créations, se suivre entre eux et liker/forwarder des posts. Tout cela s’associe à l’aspect créatif de GT7 qui prend plusieurs formes. Il y a d’abord le mode photo, incroyablement complet, qui permet de placer un ou deux bolides dans des milliers de clichés haute qualité pris à travers le monde. De nombreuses options photo sont disponibles avec des effets variés, réglables dans les moindres détails. Même un néophyte comme l’auteur de ces lignes peut réaliser quelques jolies images et les vrais experts ont un outil des plus complets. Autre moyen de faire parler sa créativité, l’éditeur de livrée donne au joueur la possibilité de rajouter des logos, formes, textes et autres stickers à une voiture, mais aussi de modifier la peinture de différentes manières. De quoi passer plusieurs heures à peaufiner une citadine en véritable bête de course, du moins en apparence, bien que certaines modifications comme l’élargissement de la carrosserie ou l’ajout d’un aileron ont un impact sur les caractéristiques techniques de la voiture.
Puisque nous parlons justement des caractéristiques techniques, sachez que Gran Turismo 7 permet à nouveau d’acheter de nouvelles pièces afin d’améliorer, parfois drastiquement, chaque bolide. Si on ne peut pas transformer une Peugeot 208 en supercar, chaque achat permet de monter les PP (points de performance) d’une voiture, nous ouvrant la voie à des compétitions qui nous semblaient impossibles auparavant. Changer la puce moteur ou le vilebrequin est une chose, mais si on touche au turbo ou si on achète des pneus course tendres, on rentre d’office dans une nouvelle dimension. Tout cela a bien évidemment un coût et mettre 300,000 crédits dans un pot de yaourt à 15,000 crédits n’est sans doute pas la meilleure idée, mais vous faites ce que vous voulez après tout. Le plus intéressant quand on achète de nouvelles pièces pour sa voiture, c’est qu’elles nous permettent de les préparer avec minutie pour chacune des compétitions. On peut par exemple paramétrer ses suspensions dans chaque détail, gérer le DGL ou encore régler la boîte de transmission afin de gagner en réactivité ou en vitesse de pointe. Chaque modification a un impact sur les points de performance et tout cela est mis à jour via la simple pression d’un bouton. A force de rouler avec sa voiture, on comprend mieux ses points faibles et on fait joujou dans les menus pour enfin éviter de partir en tête à queue dans ce fichu virage en épingle de Spa-Francorchamps.
Des voitures et des circuits. Plein !
Gran Turismo 7, c’est aussi une question de chiffres. Le nombre de voitures étant souvent en question dans ce type de jeu, sachez que cet opus en propose plus de 420 à sa sortie, ce qui s’avère être plus que suffisant. Certes, toutes les caisses que vous avez croisées dans votre vie n’y sont pas, mais les 1,200 bolides de GT4 comportaient tellement de doublons qu’on doutait de l’utilité de la plupart des véhicules. Ici au moins, chaque bolide a sa propre identité. Outre le concessionnaire qui propose des voitures neuves (encore en production), on peut aussi acheter des voitures d’occasion, dont l’étal change chaque jour. Etant donné que plus de la moitié des voitures s’achètent par ce dernier biais, autant dire que les collectionneurs vont devoir être patients… et rapides ! Pour précision, les voitures d’occasion sont en nombre limité à chaque apparition et si on tarde un tant soit peu, celle que l'on attend depuis des semaines pourrait bien nous passer sous le nez. Vu qu’il est impossible de s’acheter des voitures entre joueurs, ce sera au petit bonheur la chance. Un système équivalent existe pour les « voitures de légende », vendues à des prix faramineux.
Du côté des circuits, on en compte 34, chacun disposant souvent de plusieurs tracés différents amenant le nombre de pistes près de la centaine. On retrouve les classiques de la série, réels (Laguna Seca, Le Mans, Nürbürgring...) ou fictifs (Trial Mountain, Deep Forest...), avec de nombreuses variations. Les quelques ovales permettent de faire parler les vitesses de pointe alors que d’autres offrent des passages sinueux et techniques qui mettent à rude épreuve notre contrôle du véhicule.Nous savons déjà que GT7 sera régulièrement mis à jour avec de nouveaux contenus (gratuits, mais aussi payant) que ce soit au niveau des véhicules, pistes, missions ou encore épreuves des circuits mondiaux (Mode GT). Seul le temps nous dira à quel point ses ajouts influeront sur l’expérience de jeu, mais on est déjà assuré d’un suivi du jeu de Polyphony Digital sur plusieurs années.
Gran Turismo 7 au volant ou à la DualSense, c'est le pied !
On en arrive donc au nerf de la guerre : Gran Turismo 7 est-il agréable à jouer ? La réponse est un franc « OUI ». Lorsqu’il s’agît de sensation de plaisir, GT7 sait parfaitement parler aux joueurs. Nous vous invitons à lire l’encart ci-bas pour le jeu au volant, car nous nous attardons ici sur le gameplay à la DualSense. La manette de la PS5 est en effet très bien utilisée , avec des vibrations précises qui permettent de différencier l’état de la surface sur laquelle on roule. Entre l’humidité et les vibreurs dans les virages, on ressent tout dans les doigts. Plus que cela, les changements de rapports et le surrégime se perçoivent dans les gâchettes, idéal pour jauger d’un potentiel tête à queue si on accélère comme un gros bourrin. Chaque véhicule ayant ses propres spécificités de conduite, cela permet de mieux appréhender un nouvel engin afin d’éviter de se retrouver dans le décor au moindre tournant. Puisqu’on parle des sensations, on peut aussi parler rapidement des bruitages, qui n’ont pas beaucoup évolué depuis GT Sport. Les sons du moteur sont de bonne qualité même s’il faudra faire quelques réglages dans les options pour en profiter pleinement.
Bien au-delà de ça, Gran Turismo 7 se veut aussi très généreux lorsqu’il s’agît d’aider les joueurs. Il est possible de régler un tas d’options, comme le contrôle de traction ou l’ABS par exemple. Si les sensations sont souvent meilleures sans, cela permet aux joueurs plus débutants de prendre du plaisir à jouer. Il est même possible d’avoir de grosses indications sur la piste pour les zones de freinage, ou d’avoir accès à une conduite automatique comme dans Mario Kart 8 ! Ce n’est pas avec cette dernière option (ni avec la plupart des aides) que l'on parviendra à battre des records cela dit.
Si Gran Turismo 7 est un titre parfaitement adapté au jeu à la manette, sa gestion des différents volants est exemplaire sur de nombreux points. A commencer par la compatibilité de l’ensemble des modèles officiels que nous avons testés : Hori, Logitech, Thrustmaster, Fanatec. Tout juste regretterons nous l’obligation de sortir sa manette pour la création de livrées comme pour le mode photo, ces deux activités ne s’adaptant absolument pas aux boutons disponibles sur un volant.
Ce septième épisode offre une gestion très convaincante pour chacun de ces volants, de telle sorte que le joueur n’ait pas à passer par la case des réglages pour profiter de son jeu. Mais si cette configuration de base proposée pour chaque modèle est suffisante pour la plupart des joueurs, nous pouvons regretter qu’il n’y ait pas de réglage spécifique pour peaufiner les réactions du moteur, la précision de la rotation ou encore la sensibilité du frein comme de l’accélérateur.
Dans la continuité de GT Sport, Gran Turismo 7 propose une conduite au volant agréable, précise et qui reste accessible. Vous n’y trouverez pas les sensations d’un Assetto Corsa Competizione, ni le risque de se planter à chaque petite erreur, mais le pilotage ne manque pas de profondeur pour autant. Surtout que la latence est au plus bas, ce qui permet de bien ressentir les décrochages d’adhérence et de reprendre le contrôle de sa voiture si nécessaire.
Comme souvent avec la série, et même après avoir retiré toutes les aides, le jeu reste parfaitement jouable par des débutants et réussit à garder de l’intérêt pour les joueurs confirmés. Réellement, seul l’accélérateur devrait vous donner du fil à retordre lorsque le contrôle de traction est désactivé, le patinage des roues n’étant pas retranscrit dans le retour de force. Sur ce dernier point, le seul volant proposant une vibration spécifique et efficace est le T-GT de Thrustmaster dont le transducteur arrière prévu à la base pour GT Sport est bien pris en compte.
L'intelligence artificielle, le point noir
Malheureusement, on arrive à ce qui reste sans doute le seul vrai (gros) défaut de Gran Turismo 7, l’intelligence artificielle. Cela pourra paraître étrange pour les joueurs qui savent que Sony a annoncé une IA révolutionnaire appelée GT Sophy il y a peu de temps, mais comme nous le savions déjà, cette nouvelle IA n’est pas encore implémentée dans GT7. On retrouve donc les mêmes concurrents sans âme qui se contente de rouler à la queue leu leu selon un plan établi. Etant donné que toutes les courses solo des circuits mondiaux (le mode GT) nous obligent à commencer derniers avec 20 à 50 secondes de retard sur le premier, il était évident que l'on n’allait pas affronter des monstres de guerre qui passent parfaitement chaque virage. Le problème est que ce système nous impose systématiquement le même scénario de course à chaque épreuve, ce qui amène une certaine répétitivité. Le script de l’IA est lisible : être lent quand le joueur est derrière et légèrement plus agressif quand il est devant. Le joueur, c'est à dire "pas les autres IA". C’est sans aucun doute dans cette gestion de l'IA (et dans ce système de course) que Gran Turismo a encore du chemin à faire…
Beauté visuelle et effets météo
Comme nous le disions en début d’article, les premiers Gran Turismo furent des claques techniques intersidérales, de celles considérées comme des révolutions dans le monde du jeu vidéo. Par rapport à son époque, Gran Turismo 7 n’a certainement pas cette ambition, mais ça ne l’empêche pas d’être beau à regarder. Les effets de lumière (selon l’heure de la journée) sont réussis et le ciel est d’ailleurs très bien rendu, que le temps soit ensoleillé ou nuageux. En course, on comprend naturellement quand la pluie risque d'arriver, sans même jeter un oeil au radar météo. Le public et le personnel de course sont en 3D propre comme les arbres par exemple. Bref, un travail réaliste qui permet de profiter de jolis environnements. La boue dans les (anecdotiques) courses de rallye est bien moins impressionnante certes, mais sur routes goudronnées et circuits, c’est du tout bon. On note aussi quelques animations comme des avions qui passent au-dessus du circuit ou des ballons à air chaud à Laguna Seca. Enfin, la gestion de la pluie et de son impact visuel sur la piste est des plus réussis.
De leur côté, les véhicules ont aussi été soignés, les changements de lumière sur les carrosseries modifiant notre perception des couleurs avec réalisme. Les intérieurs ont bénéficié d’un très gros travail que l’on peut vérifier grâce à la « vue cockpit », avec un tableau de bord ultra détaillé (on peut tourner la tête via le stick droit).
Concernant la bande-son, nous devons bien dire que l’avis est mitigé. Certes, l’ensemble est de haute qualité avec les sonorités jazz/lounge et classiques des menus et des morceaux plus rock pour les courses, même s’il existe beaucoup d’exceptions. Cependant, en course, toutes les musiques classiques sont des reprises électro qui ne seront sans doute pas du goût de tout le monde. L’impossibilité de toucher à la playlist pour changer les zones d’écoute (menu/course) s’avère plutôt dommageable.
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Conclusion
Points forts
- La progression du mode solo
- Le plaisir de conduite
- L’accessibilité, entre les aides et les modes de difficultés
- Le bon nombre de voitures et de circuits
- L’impact de la météo
- C’est beau et propre
- L’aspect compétitif du mode Sport
- Le mode photo et l’éditeur de livrée, permissifs et pointus
Points faibles
- L’intelligence artificielle, sans âme
- La répétitivité du scénario « je commence dernier » dans le mode solo
- Un système de calcul des points de performance un poil perfectible
- Quelques rares manques d’indication (météo prévue avant une course par exemple)
Note de la rédaction
Gran Turismo 7 est un vrai retour aux sources de la série, celui qui était attendu par les fans. Il réunit en son sein l’aspect multi et communautaire de GT Sport tout en retrouvant l’aspect « RPG du jeu de courses » des quatre premiers opus avec un mode GT bien structuré et évolutif. La conduite est à la fois technique et accessible, bénéficiant d’une grande précision ce qui permet d’offrir une belle marge de progression. 420 véhicules, 90 pistes sur 34 circuits et des modes missions et permis pour ceux qui aiment les petits challenges, il promet une durée de vie phénoménale à tous les fans de simulation automobile. Bien que nous aurions apprécié une intelligence artificielle moins plan-plan, GT7 retrouve ses lettres de noblesse pour redevenir The Real Driving Simulator complet qu’on a toujours aimé.