Comme la saison dernière, Take-Two et Visual Concepts proposent deux versions de NBA 2K différentes, l'une sur PS4, Xbox One, Switch, PC et une autre sur les consoles de nouvelle génération. La PS5 et la Xbox Series accueillent donc NBA 2K22 next-gen, un nouvel opus de la simulation de basket-ball attendu comme une claque. Voyons si c'est bien le cas !
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Parquet au taquet
La différence est déjà saisissante quand l'on compare aux versions PS4 ou Xbox One : NBA 2K22 est deux crans au-dessus visuellement parlant sur nouvelle génération, et ça fait du bien. En revanche, l'écart est infime par rapport aux versions PS5 et Xbox Series de la saison dernière, disons donc que le nouvel épisode est dans les standards graphiques de son temps, sans mettre une claque ultime à la rétine. Les principaux fautifs étant des effets d'éclairages souvent sur-exposés sur les parquets clairs, ou un manque de détails sur les ombres des joueurs ou du ballon. En revanche, les protagonistes sont en grande majorité très bien modélisés et détaillés, avec une feature sonore sympathique. Chaque salle de NBA dispose désormais de son speaker attitré et officiel, et plus seulement d'un seul chauffeur de salle générique.
Des efforts d'immersion ont été consentis comme les animations de dribbles, tirs, dunks ou interventions défensives plus variées qu'à l'accoutumée. Le système de contre entièrement revu avec de nombreuses animations spectaculaires inédites aide en ce sens, avec beaucoup plus de blocks effectués lorsque qu'un défenseur agresse un joueur plus petit ou fatigué. Ensuite, la nouvelle jauge de tir est désormais plus grande, positionnée à côté du tireur. Le timing est ainsi plus équilibré entre les modes de jeu, mais attention : relacher le bouton carré en dehors de la zone bleue sur la jauge vous fera louper à coup sur votre tir, alors que NBA 2K21 était plus permissif à ce niveau là. Cela dit, on ne regreterra pas l'ancienne jauge. Peut être que l'IA, souvent incohérente dans ses déplacements balle en main avec des sorties en touche intempéstives en difficulté Pro voire Hall of Fame est un peu moins réaliste cette saison.
La puissance du SSD se met aussi au service du jeu, avec un nombre très limité de bugs visuels lors des collisions (joueurs qui se transpercent), et des temps de chargement inexistants pour lancer des matchs solos, ou très très courts en multijoueur. Pour le petit point "méta" et les habitués de 2K21, sachez que la technique du alley-oop vers le pivot sous le cercle en cas de difficulté à la mène est bridée sur next-gen. Il faut désormais respecter un timing pour le receveur qui ne doit plus rester appuyé bêtement sur le bouton de tir et R2, un même timing ajouté pour les dunks spectaculaires avec le stick droit. L'ajustement plaira aux puristes.
La ville est loca
Lorsque l'on plonge dans le contenu, on se souvient du cadre de la Carrière nouvelle génération de la saison dernière. La "City" certes massive nous avait laissé un poil sur notre faim. Celle-ci manquait clairement de vie avec très peu de joueurs connectés d'une part, avec pour seules âmes qui vivent des PNJ fixes pourvoyeurs de quêtes annexes. Bonne nouvelle, Visual Concepts a gommé tous ces défauts pour faire de la nouvelle ville un cadre du mode Carrière exceptionnel. La taille de la ville a été réduite d'un chouïa, les joueurs humains détenteurs de consoles next-gen sont plus nombreux et les PNJ mobiles peuplent désormais les rues en faisant du sport, des balades ou la fête. Résultat, la ville est plus agréable a parcourir, et regroupe une quantité faramineuse de boutiques, terrains solo ou en ligne, ou mode de jeux classiques (REC, Pro-Am...). Un skate est même offert pour arpenter rapidement les rues et accéder aux objectifs.
Mais n'oublions pas l'esprit principal du mode, à savoir la possibilité d'incarner un joueur et de le personnaliser de la tête au pied. Le créateur du joueur est bien différent de celui sur old-gen, puisque l'on choisit deux takeover (la compétence spéciale lorsque le jeu est en feu après plusieurs belles actions pendant son match) et que l'on est bien plus libre dans la gestion des attributs/insignes. Effacez de votre mémoire le prélude (cinématiques et matchs avant la draft) barbant de la saison dernière, celui de NBA 2K22 est plus léger, et on n'est même plus obligé de le terminer pour évoluer dans la ville, un bonheur ! Le personnage est épaulé par Ricky, colocataire-agent-ami prêt à tout pour vous aider à atteindre votre rêve, la Draft NBA. On a donc le choix de passer par des matchs universitaires, la Draft Combine, et même la G League pour monter dans les prévisions de Draft et ainsi avoir un meilleur salaire une fois rentré en NBA. Bien moins contraignant que la version PS4-Xbox One-PC, où perdre au premier tour universitaire condamnait le joueur à toucher une faible rémunération. Avec ce scénario, cette ambiance et des quêtes plutôt intéressantes, Ma Carrière de NBA 2K22 next-gen est sans doute le mode le plus abouti de l'histoire de la saga, en plus d'avoir une durée de vie gargantuesque.
Course aux VC
Les deux gros bémols de cette gigantesque Carrière restent malheureusement inchangés saison après saison. Le coût d'abord pour monter un joueur à un niveau correct et faire bonne figure en carrière est déjà conséquent, comptez plus de 250 000 VC (la monnaie virtuelle) ou 60€ environ afin que le joueur passe à 85 de général en montant ses attributs. La somme ne se réinitialise évidemment pas comme dans des jeux comme FIFA si l'on créée un nouveau basketteur, ce qui pousse à s'informer en amont de manière très précise pour ne pas se planter dans l'élaboration de l'archétype, un enfer diablement lucratif pour Take-Two sans compter les achats d'animations dans la ville, les vêtements, chaussures, etc. Ensuite, le matchmaking de la carrière pour les modes REC ou Pro-Am est toujours obsolète, avec des équipes adverses tirées au sort de manière totalement aléatoire. À plusieurs reprises en REC, notre équipe avait soit 89 de moyenne générale pour affronter une team à 78, ou l'inverse. Aucun équilibre qui rime trop souvent avec aucun plaisir dans des modes pourtant alléchants dans leur formule. On espère forcément une refonte de ce matchmaking, tristement attendue depuis une demie-décennie.
Mon Equipe se diversifie encore
Seul mode réélement semblable à la version old-gen, Mon Equipe (ou MyTeam en anglais) présente un système sympathique d'interconnexion entre les deux versions. C'est à dire que si vous lancez une partie sur PS4, vous retrouverez la même collection de cartes sur PS5, et vice-versa. Ci-dessous donc, le paragraphe qui présente le mode et ses nouveautés pour NBA 2K22 toute version confondue.
L'une des satisfactions constante de la licence passe encore un cap cette année. Le jeu de cartes Mon Équipe (MyTeam), similaire aux parties "Ultimate Team" des autres simulations intègre lui aussi le système de saison, mais attention : l'expérience acquise en carrière ne fait pas progresser la barre d'XP en Mon Équipe . La durée de vie est énorme, entre les nombreux défis en ligne/solo, les saisons classiques ou l'on affronte des adversaires du même niveau sans contrainte (MyTeam illimité) ou avec des contraintes d'équipe à respecter (MyTeam limité), ou les excellents 3 vs 3 en playgrounds où le vainqueur est le premier à 21 points (Triple Menace) sans parler du florilège de types de cartes entre les cartes duo iconiques, insignes à allouer, cartes qui progressent selon les performances... Mais du coup, pourquoi le mode est en évolution ? Parce qu'elle enregistre le retour d'un challenge très apprécié du genre, la Draft. Un énième second souffle, où l'on choisit une sélection provisoire d'une douzaine de joueurs + un coach selon des tirages aléatoires, comme sur FIFA Ultimate Team. Une fois l'équipe all-star constituée, l'objectif est de remporter le plus de rencontres face à des adversaires similaires en ligne, sachant que 3 défaites arrêtent le défi. Petit bémol : l'entrée nécessite un ticket de draft, acquis via une dépense de VC (3 sont disponibles au lancement du jeu).
Avancée pour the W
Apparu la saison dernière, The W soufflait un vent de fraîcheur sur les simulations sportives avec ce mode carrière exclusivement féminin. La joueuse de WNBA (ligue américaine féminine) créée rejoint une franchise et débute à 75 de note générale avant de progresser au fil des matchs non seulement en termes de niveau de jeu, mais aussi d'influence : le temps libre fait gagner des points de compétence à allouer à l'un des 5 secteurs (femme d'affaires, influenceuse, coach, icône Mondiale et de la mode). Une carrière certes moins profonde que son penchant masculin, mais rafraîchissante par ses innovations. En effet, contrairement à la saison dernière, les matchs de The W font remporter 500 VC (à utiliser en Mon Équipe ou Ma Carrière), les entraînements collectifs sont désormais jouables entre les rencontres pour dévérouiller certains boosts et la gestion d'insignes est disponibles. On pourrait enfin se réjouir de voir un mode online accessible (The W en ligne), mais au cours de notre semaine de test, impossible de trouver le moindre adversaire. Fusionner les modes The W et Ma Carrière pourrait être une solution durable à l'avenir, pour enfin prendre à bras-le-corps ce souci d'équité.
L'American Staff a du chien
Finissons par l'espace MyNBA, hub central regroupant Ma Ligue et Mon GM, parents pauvres des dernières itérations d'NBA 2K. Même si ce pan du jeu regroupe une myriade de modes en solo ou en ligne avec un nombre incalculable de paramètres possibles, ces façons de profiter de l'expérience NBA stagnent depuis trop longtemps. Mais hallelujah, le mode Mon GM (où l'on contrôle un General Manager pour gérer une franchise) intègre de toutes nouvelles options au niveau du coaching staff. En tant que GM, on embauche tous les membres de l'équipe technique jusqu'au médecin, les entraîneurs ayant même des insignes spécifiques comme les joueurs selon leur profil ! Ajoutez à cela un centre de préparation inédit pour établir des consignes d'entraînements collectifs et individualisés pour faire de Mon GM un challenge ultra-touffu.
À noter que pour personnaliser et compléter les ligues, trois franchises inventées de toute pièce (noms, maillots) sont intégrées au soft : Bronx Brawlers, Honolulu Breeze, Omaha Airmen. Ce NBA 2K22 nouvelle génération a définitivement de la suite dans les idées.
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Points forts
- Une durée de vie gigantesque avec tous les modes de jeu
- Temps de chargements très légers, même en ligne
- Nouvelles animations défensives et offensives
- La jauge de tir agréable
- Des alley-oops moins facile à réaliser
- Le mode carrière quasi-ultime...
- ...sans prélude contraignant...
- ...et avec une ville cette fois bien vivante
- Passe de combat "Saisons" et les quêtes en Carrière
- Le mode The W progresse un peu
- La nouvelle gestion du staff dans Mon GM
- Un écart graphique certain avec la old-gen
Points faibles
- Certains comportements de l'IA
- Quelques quêtes ou points d'intêrets en ville pas clairs
- Un système d'affiliations en carrière à approfondir
- The W en ligne vide de joueurs
- Un besoin incessant de VC
- Matchmakings encore assez bancals
En pleine transition la saison passée, Visual Concepts n'avait plus aucune excuse cette saison s'il ne sortait pas l'uppercut dont avait besoin NBA 2K. La promesse est tenue avec ce nouvel opus immense dans le fond et respectable dans la forme. 2K22 est digne de la nouvelle génération de consoles, avec un gameplay et un mode carrière qui gomment les nombreux défauts de l'an passé : la ville est vivante, les quêtes prenantes et le prélude laisse la place à une gestion très agréable avant l'entrée du joueur en NBA. La nouvelle jauge n'est plus autant frustrante, completée avec de nouvelles animations des joueurs en matchs. On se régale sur les sensations, le contenu, les graphismes, le son, ce qui nous fait dire que ce titre n'est pas loin d'être l'épisode référence de la série. Pas loin, car ce dernier est encore en retard sur la stabilité de ses serveurs en ligne ou sur son matchmaking, décevant par rapport aux standards actuels. Et malgré la politique désormais habituelle de Take-Two sur la monnaie virtuelle omniprésente pour progresser rapidement, il est certain que NBA 2K22 next-gen occupera de longues heures le temps libre de tout fan de balle orange.