En 2013, lorsque le prestigieux studio Ghibli (Princesse Mononoke, Totoro) et la société Level-5 (Dragon Quest : L'Odyssée du Roi Maudit, White Knight Chronicles, Professeur Layton...) s'associent, le résultat fait des étincelles dans le petit monde du J-RPG. Profitant de l'expérience de l'un dans le domaine de l'animation et de celle de l'autre dans celui du RPG, Ni no Kuni : La Vengeance de la Sorcière Céleste enchante des millions de joueurs. 4 ans plus tard, sa suite (toutefois indépendante du premier épisode) nous arrive et il y a fort à parier que le voyage sera aussi féerique.
Bien qu'il ne nous ait pas été donné de voyager comme nous l'aurions souhaité, nous avons tout de même pu essayer deux démos, chacune nous mettant face à un boss plus ou moins impressionnant. L'occasion de constater que cette suite de Ni No Kuni renaît avec un visuel maîtrisé et enchanteur tout en profitant d'un système de combat grandement amélioré.
Evan, petit prince recherche royaume à gouverner
A l'inverse du précédent volet, Ni No Kuni 2 devrait profiter d'une histoire un peu plus mature, de par le thème principal : la quête d'identité et le passage à l'âge adulte avec tout ce que cela implique de décisions difficiles. De plus, la galerie de personnages devrait une fois de plus permettre au titre de disposer d'une histoire portant le sceau de la grande aventure. On y suivra ainsi les tribulations du jeune roi Evan Pettiwhisker Tildrum qui tentera de reconstruire de zéro un royaume après qu'Otto Mausinger l'ait destitué du sien. C'est donc en compagnie d'Aranella (sa protectrice), Lofty (un esprit intimement lié à Evan) et de Roland (un mystérieux visiteur venant d'un autre monde où la magie n'existe pas) que le jeune garçon partira demander de l'aide aux rois des cinq provinces environnantes. Ceci l'amènera très rapidement à côtoyer les Sky Pirates que sont Tani et Batu ou bien encore Mrs Martha et ses adorables Higgledies, sortes de petites créatures (typiques de l'univers Ghibli) maîtrisant les éléments et qui joueront un grand rôle lors des affrontements.
Si il était permis de survoler (au sens propre comme au sens figuré) la map afin de constater que notre troupe sera désormais représentée sous forme de petits personnages SD, les combats étaient le point central de cette présentation puisque nous avons pu essayer un challenge où l'on nous demandait d'affronter une gigantesque créature dans une arène fermée. Sur la forme, c'est toujours aussi beau, le character design de Yoshiyuki Momose faisant des merveilles même si les personnages ont parfois du mal à s'intégrer dans des décors un peu en retrait. D'ailleurs, si le jeu a toujours des allures de dessin animé, il est dommage que cet épisode n’intègre plus de séquences en animation traditionnelle, celles-ci étant remplacées par des séquences usant du moteur de jeu. Pour des raisons de coûts ? Possible mais quoi qu'il en soit, bien que cette décision offre une plus grande homogénéité au projet, la frustration est là. Heureusement que les musiques du génial Joe Hisaishi rempilent en offrant au titre de délectables élans romanesques.
Higgledies et système de combat en temps réel
Comme précisé quelques lignes plus haut, il nous était donc permis d'affronter une gigantesque créature en arène fermée ou, au choix, LongFang, le Kingmaker (l'équivalent de Lofty) du roi de Goldpaw. Dans un cas comme dans l'autre, la session était bien suffisante pour apprécier le tout nouveau système de combat offrant une souplesse bien agréable, de par notamment la caméra, toujours bien positionnée, et les déplacements en temps réel sur l'aire de jeu.
Ainsi, les combats proposent un subtil mélange entre placements du personnage, réflexes (via des roulades ou le straff pour éviter les attaques adverses), et stratégie (via l'utilisation des Higgledies), le joueur étant amené à constamment switcher entre ses compétences (liées à des couleurs et disponibles par le biais des quatre boutons d'action) et attaques physiques (faibles ou fortes, certaines pouvant être chargées pour un maximum de puissance) pour espérer la victoire. Les Higgledies donc, ne seront pas à prendre à la légère puisque ces petites créatures formant des groupes élémentaires sur l'aire de bataille auront une importance capitale. En effet, en vous approchant d'elles et en appuyant sur un bouton d'action, vous pourrez profiter de plusieurs buff en augmentant temporairement votre défense, votre attaque, en gagnant des HP, etc. L'idée est plutôt bonne et permet de vraiment varier la façon d'aborder les combats toujours aussi dynamiques grâce au support de nos compagnons (qui semblaient tout de même parfois un peu trop frileux dans leurs actions), à la palette de techniques d'Evan et aux effets spéciaux ayant le bon goût de ne jamais nuire à la bonne lisibilité de l'action.
Sur ce point, Ni No Kuni 2 a donc bien progressé et si on rajoute le Kingdom Mode, mode de jeu qui permettra au joueur de recruter plusieurs personnages dans son royaume afin d'en augmenter le niveau militaire et technologique (et ainsi acquérir davantage de skills), le titre de Level-5 a semble-t'il quantité d'atouts dans sa manche pour égaler son illustre modèle d'autant qu'on nous annonce aussi un mode multijoueur. Reste enfin à en savoir plus sur les batailles de masse (mettant en scène des factions en Super Deformed) entraperçues dans le trailer ci-dessous mais à propos desquelles, aucune information n'a été donnée. Raison de plus pour attendre le 10 novembre, date à laquelle le jeu arrivera sur PlayStation 4 et PC.
Trailer E3 2017 de Ni No Kuni 2
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Si nous avons surtout pu juger du système de combat de Ni No Kuni 2 lors de cet E3, notre ressenti s'avère pour le moment excellent. En effet, en ayant amélioré plusieurs quantité de choses par rapport au précédent volet tout en ayant encore peaufiné la forme, cette suite de Ni No Kuni s'annonce excitante. Beau et enchanteur, proposant des voix anglaises ou japonaises, le titre de Level-5 ne semble avoir lésiné sur rien. Faisant intervenir divers personnages haut en couleurs, l'histoire devrait, tout comme celle de son aïeul, osciller entre conte de fées et quête d'identité pour un résultat plein de fraîcheur. C'est du moins ce qu'on espère car si tous ces aspects se recoupent, ce second volet devrait assurer de très longues heures de jeu aux aventuriers en herbe.