En 2014, les suédois de Machine Games ressuscitaient avec brio la licence Wolfenstein via un excellent épisode, uniquement solo, incroyablement jouissif et profitant d'une étonnante qualité d'écriture. Trois ans plus tard, la même équipe remet le couvert avec un The New Colossus se déroulant quelques minutes après la fin du précédent volet.
Si vous n'avez pas encore terminé The New Order, nous vous conseillons de lire cet aperçu un peu plus tard et de vous jeter sans plus attendre sur le jeu susnommé d'autant qu'il tient toujours la route en 2017. En effet, The New Colossus étant sa suite directe, il va sans dire que spoils il y aura dans cet aperçu.
Blazkowicz is back !
L'occasion de jouer à The New Colossus à l'E3 était trop tentante ne serait-ce que pour répondre à cette épineuse question : Mais dites donc, Blazkow n'était pas censé bouffer les pissenlits par la racine à la toute fin de The New Order ? En effet, quand on se rappelle aux bons souvenirs de la séquence de fin, notre bourrin au grand coeur se sacrifiait pour les besoins de la cause en nous offrant une fin étonnamment bien écrite et représentative du soin apporté par les développeurs au scénario de The New Order.
Si notre session de jeu n'a duré qu'un petit quart d'heure, elle nous aura permis de profiter du tout début de l'aventure alors que Blazkowicz se réveille sur une civière dans l'un des abris de la Résistance. Devant rapidement fuir suite à une attaque des nazis, notre héros, bien mal en point, se voit obligé d'utiliser une chaise roulante pour se déplacer à travers les coursives de l'abri tout en canardant les soldats à grand renfort de pétoires trouvées ici et là. Complètement WTF mais bien rigolo d'autant qu'en jouant avec plusieurs interrupteurs, on pouvait déclencher des sortes de champs énergétiques faisant exploser littéralement tout ennemi se trouvant à proximité. Libre à nous cependant de nous la jouer plus furtif en effectuant des Stealth Kills. Une mise en bouche donnant le ton et nous proposant même de retrouver rapidement la plupart des personnages principaux du jeu original dont Anya, Max ou bien encore Irene Engel, plus folle que jamais et toute aussi impitoyable avec ses ennemis qu'avec ses collègues.
Il est ainsi intéressant de constater qu'en une poignée de minutes, cette suite reprend tout ce qui faisait le succès de l'original, du ton très second degré au gameplay simple mais efficace mélangeant habilement infiltration et action débridée. Les mécaniques sont identiques (des items de soin et d'armure à récupérer à la progression en ligne droite), l'IA semble malheureusement ne pas avoir beaucoup évolué, on pourrait même trouver le jeu un peu suranné mais après tout, pourquoi changer une formule qui fonctionnait parfaitement il y a 3 ans. A ce sujet, pour celles et ceux qui se poseraient la question, non, The New Colossus n'intégrera lui non plus aucun multi, choix plutôt osé à l'heure actuelle mais permettant à l'équipe de développement de se concentrer pleinement sur le solo, une prise de position qui avait fortement rendu service à The New Order qui disposait d'un background, de dialogues, de personnages et d'une mise en scène bien plus travaillés que dans la plupart des FPS disposant d'un mode solo et d'un multijoueur.
On a donc fortement envie d'y croire à ce The New Colossus et si ces quelques minutes de jeu nous ont déjà permis d'entrevoir un second épisode dans la veine de son aîné, on fait confiance à Machine Games pour prendre leur temps afin de trouver une fois encore le juste équilibre entre scénarisation et action. Si cette dystopie nous abreuve à nouveau de scènes démesurées à grand renforts de double machine-guns tout en offrant à son héros une histoire digne de nom, on ne voit pas pourquoi nous n'accepterions pas de nous replonger avec délice dans ce monde uchronique dont la mort du Boucher n'a pas vraiment ébranlé l'ordre établi.
Wolfenstein II : Les nazis sont de retour !
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Trop courte, notre session de jeu ne nous permet pas encore de nous faire un véritable avis sur The New Colossus. Pourtant, on a envie d'y croire tant il est sympathique de retrouver tous ces personnages que nous avions laissés à l'abandon (au sens propre comme au sens figuré) à la fin de The New Order. L'idée de replonger dans cette uchronie gouvernée par des nazis pour qui la bio-mécanique n'a plus de secrets fait encore son effet surtout que les suédois de Machine Games nous ont démontré à plus d'un titre qu'ils maîtrisent à la perfection cet univers. Vivement octobre prochain pour confirmer, ou non, ses premières bonnes impressions.