Durant un voyage organisé par Electronic Arts et Respawn Entertainment, nous avons eu l’opportunité de nous essayer durant près de deux heure à la campagne de Titanfall 2, FPS multijoueur et désormais solo (en bonne et due forme cette fois-ci) qui souhaite faire oublier les légères tares de son grand frère. Vous avez pu le voir durant nos Gaming Live dédiés au Multijoueur, le jeu propose désormais plus de contenu, une personnalisation d’avantage poussée, des modes de jeu un poil plus élaborés, mais intègre également une campagne léchée mettant en scène l’ascension d’un simple tireur devenu pilote de titan. Cette campagne s’annonce-t-elle aussi bonne, manette en main, qu’elle paraissait en vidéo ? C’est ce que nous allons tâcher de voir ensemble…
Notre premier Gaming Live sur Titanfall 2
Un petit air d’Avatar…
Rappelons le pitch de départ, qui grâce à cette session de jeu, nous a livré un peu plus de matière. Titanfall 2 démarre juste après son ainé, alors que les forces de la Milice commencent à gagner quelques batailles face à l’impitoyable IMC. On nous présente donc le background étoffé du monde développé autour de la licence, et plus précisément les motivations des deux camps. Dans la licence Titanfall, l’Homme a exploré l’espace et y a trouvé une série de planètes viables qu’il s’est empressé de coloniser. Les progrès de la robotique ont permis de créer des bipèdes servant à aider les colons pour les tâches liées à l’agriculture ainsi qu’au minage.
Très vite attirées par la manne financière et les ressources abondantes que constituent ces potentiels nouveaux paradis terrestres, des corporations industrielles et militaires ont envoyé robots et hommes de main pour garantir l’exploitation à outrance de ces nouveaux mondes, que l’on appelle déjà « la Nouvelle Frontière ». Une chose en amenant une autre, l’expropriation des colons et les ravages qu’entrainent ces exploitations (un peu comme sur Terre, étrangement), agitent les locaux, et menace l’écosystème, menant les autochtones à se révolter. C’est là le point d’origine de la Milice, l’une des deux factions armées de Titanfall. Aux anciens robots fermiers succèdent très vite des modèles d’assaut légers, moyens et lourds, fidèles destriers mécaniques des joueurs de l’œuvre créée par Respawn Entertainment en 2013.
Les conflits dépeints dans Titanfall, laissent donc place à une nouvelle guerre totale plus moderne, plus maitrisée, qui nous est proposée dans la suite du titre : Titanfall 2. Aux 3 châssis de titans succèdent 6 nouveaux modèles, plus originaux et arborant des équipements et capacités uniques. Les pilotes, eux aussi, ont leur mot à dire évidemment et disposent d’hologrammes-leurres, de grappins, et d’autres joyeusetés dont nous avons déjà parlé maintes et maintes fois dans nos papiers et vidéos liées au multi. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est évidemment la campagne solo, et cette dernière nous présente Jack Cooper.
Course à l’initiation
Dans notre précédent aperçu, nous abordions la première mission de Cooper, à savoir apprendre la dure vie de pilote après la mort de notre mentor, et arpenter la planète Typhon afin de réparer notre Titan « BT » de classe Vanguard, première création de la milice en matière de robot. Si vous souhaitez savoir comment se déroule cette mission, nous ne pouvons que vous conseiller de vous référer au premier aperçu qui décrit le déroulement de cette première épopée.
La superbe cinématique d'introduction de Titanfall 2
Nous avons eu l’opportunité de jouer le titre dès le démarrage de sa campagne et avons donc admiré la superbe cinématique d’ouverture, laquelle présente magnifiquement bien, en images de synthèses, les capacités des combattants futuristes, et surtout le lien qu’ils entretiennent avec leurs titans, formant ainsi un duo aussi létal qu’interdépendants. Un tutoriel scénarisé nous propose par la suite de nous familiariser avec les contrôles, et l’épopée commence suite à une attaque de l’IMC sur la milice. Nous voici donc parachuté sur Typhon pour notre première mission, en tant que fusiller. La suite vous la connaissez : rencontre avec BT, lien avec ce dernier, et début de l’aventure.
Half Life 2 comme inspiration pour l’ambiance
Steve Fukuda, Game Director du titre, nous amène en un coup de commande vers une mission plus avancée de la campagne, laquelle met en avant l’aspect « Half Life » du titre : à savoir miser sur une ambiance inquiétante et dystopique qui enrobe avec succès le FPS proposé. Cette mission nous propose de quitter malgré nous BT, puisque ce dernier a été capturé par les bras articulés de l’usine sous-terraine que nous visitons. Rappelons que toute la campagne se déroule sur Typhon et que nous allons au cours de cette dernière découvrir ce qui se trame dans les entrailles de l’astre, gangréné par les recherches de l’IMC, en nous mettant à chaque fois face à la barbarie et à l’avidité sans limite de l’homme moderne.
Dans cette chaine de montage étrange, vaste et totalement automatisée, nous allons devoir user de l’aspect platformer du titre tout en nettoyant les zones autant que possible. L’esquive des combats restera toutefois une option non-négligeable puisque les ennemis vont se faire de plus en plus nombreux. On explore, on virevolte, on tente de comprendre à quoi servent ces mystérieuses parcelles de terrain aménagées au fur et à mesure : unique production de l’usine. A la pelouse artificielle succèdent les murs en préfabriqué, puis, ce sont carrément des manequins qui y sont implantés, alors que les bras de la chaine de montage manipulent dans tous les sens les « produits » dans lesquels nous tentons tant bien que mal d’évoluer, faisant fi des notions de haut et de bas.
Revelation de ouf guedin
Quelques dizaines de minutes plus tard, on en sait enfin un peu plus lorsque les parcelles sont aménagées en surface pour former, sous un dôme de protection équipé de camouflage optique, ce qui s’apparente à une zone de test. A une extrémité de cette zone, des soldats de la milice sont lâchés, tandis qu’au centre apparaissent des robots de l’IMC, testés pour l’occasion. Nous réalisons donc que c’est une usine de tests militaire en condition réelle que nous avons arpenté et prenons alors part au combat pour aider nos compagnons d’infortune. BT refait surface et l’on prend alors notre revanche sur l’IMC, enchainant les combats et écrasements de soldats à la volée. Un antagoniste, Ash, fait alors irruption, à bord du titan Ronin. Il s’agit là d’un des 6 némésis que l’on affrontera durant la campagne et le combat se veut alors rapide… Un peu trop rapide à notre gout malheureusement.
Un titan pour les gouverner tous
Toutefois, gardons à l’idée que pour les besoins de la session, le jeu était calibré en facile, afin de garantir une progression fluide et sans à-coups à la manette (rappelons que nous avions alors deux heures pour en voir le plus possible). Gageons que les modes de difficulté avancés proposeront plus de challenge et surtout un combat de boss un poil plus long. Durant notre affrontement, nous avions opté pour les compétences de Scorch, adepte des attaques incendiaires à grand coup de thermite. Au passage, on note que la pause, qui permet de sélectionner l’un des équipements disponibles pour « mimiquer » les compétences des 6 classes de titans multi, gène un poil le rythme du jeu, en mettant une apnée dans l’action et dans la musique. On aurait préféré une roue à pause ralentie, bien moins abrupte.
Trailer : un pilote sans son Titan
Vers la fin de la guerre ?
Une troisième et dernière mission nous est finalement présentée après notre aventure dans l’usine, et cette dernière, plus avancée dans l’histoire, proposait d’infiltrer une base de l’IMC. Dès notre largage sur la zone, c’est une claque artistique qui nous éfleure la joue. Titanfall 2 à beau tourner sur une base Source, les arrières plans qu’il propose sont somptueux et vont à merveille avec l’ambiance apocalyptique qu’il tente d’instaurer durant la campagne. On est parachuté sur un champ de bataille total, aux prises avec de nombreux titans de diverses classes et progressions dans des couloirs d’usine et autres dédales qui nous permettent de voir que certaines zones nous demandent de laisser BT seul afin d’aller explorer des postes de contrôle. Si notre titan se retrouve dans la panade au niveau de sa jauge de vie, pas de panique : il suffit de passer sur des cellules de soin, les mêmes batteries que nous pouvons décrocher des titans dans le multi. Un moyen de rendre les affrontements avec les mechas adverses intéressants puisque la destruction de ces derniers libèrera ses batteries. Pas vraiment d’originalité pour cette mission, mais des scènes assez épiques.
Après tout, c’est aussi ce que l’on demande au jeu et cela nous donne un bon aperçu de ce qui nous sera proposé dans le solo : de l’évolution létale et furtive à pied, ou le level design met en avant les capacités de parkour du joueur, du combat épique, tantôt bourrin tantôt stratégique en Titan avec quelques phases où l’évolution à pied est envisageable, et des missions focalisées sur l’intrigue et l’ambiance. Rappelons au passage que nous avions pu voir une mission il y a quelques semaines où notre héros devait interagir de manière originale avec son environnement grâce à un pistolet magnétique qui activait des portes et dispositifs, et que nous avons pu voir un autre exemple de mission au fonctionnement franchement atypique, que nous n’avons malheureusement pas le droit de vous décrire afin de conserver la surprise des joueurs. Il n’empèche que pour un premier solo, ce Titanfall 2 en a sous le capot et devrait logiquement proposer une campagne très agréable, si cette dernière est à l’image de ce que nous avons pu jouer et voir jusqu’à maintenant.
Titanfall 2 propose un solo bien ficelé qui devrait, si tout se passe aussi bien que lors de nos sessions preview, proposer trois types d’ambiances et de gameplay dont le mariage fonctionne très bien. Du parkour à l’assaut en mecha en passant par les missions focalisées sur l’ambiance sans oublier les introductions d’éléments de gameplay atypiques, cette nouvelle production Respawn Entertainment n’a à première vue pas à rougir face à un classique FPS multi-solo de fin d’année. Réponse définitive le 28 octobre !