L’E3 2016 aura été pour nous l’occasion d’aller refaire un tour sur le stand Nordic Game pour prendre des nouvelles d’Elex, le nouveau RPG open world des Allemands de Piranha Bytes. Connu pour des licences comme Gothic ou la série des Risen, le studio décide d’explorer ici un nouveau genre d’univers mélangeant à la fois la science-fiction et la fantasy, un mariage assez original baptisé science-fantasy. Si nous vous avions déjà partagé nos premières impressions sur le titre lors de la gamescom 2015 ou durant la PAX East 2016, le studio s’est rendu au salon de Los Angeles avec une nouvelle version pré-alpha sous le coude. Pas forcément optimisée et surtout loin d’être représentative des ambitions finales du jeu, elle nous aura permis de découvrir l’étendue du monde ouvert d’Elex.

Pour rappel, l’action se déroule ici dans un univers post-apocalyptique, dévasté par la chute d’un météore. Ce dernier a apporté une substance appelée l’Elex, que l’humanité s'est rapidement mise à exploiter sous différentes formes, engendrant d'énormes avancées en matière de technologie. De manière assez classique dans un pitch de départ de ce genre, on ne sera pas trop surpris d'apprendre que les choses se sont très vite gâtées à cause d'une utilisation abusive de la ressource et de nombreux conflits liés à son exploitation.

Je vais t'offrir un monde

C’est dans ce monde ravagé devenu un brin sectaire que notre héros prédéfini, mais non lié à une classe en particulier, se réveille et devra faire face à sa destinée. Toutefois, nulle question de chemin préétabli ou de scénario conçu autour d’une route balisée à suivre sans broncher, Elex embrasse sa composante open world et se donne les moyens - techniques et scénaristiques - de laisser carte blanche au joueur. Si nous avions pu apercevoir le concept global du titre lors des précédentes présentations, c’est un monde qu’il nous a été donné d’explorer pour cet E3 2016. Sans aucun temps de chargement à l’écran, les vastes plaines et montagnes d’Elex s’étendent à perte de vue dans un environnement où le joueur sera – selon les déclarations des développeurs– capable d’explorer tout ce qui se dresse face à son regard. Chaque partie du monde diffère de la précédente par l’impact culturel direct des différentes factions peuplant ce nouvel univers.

Dans Elex, le joueur sera libre de rejoindre différentes factions (voir notre news sur le sujet) pour influencer son propre avenir et celui du monde. Le jeu promet un degré de ramifications narratives assez complexe, tout en restant proche de l’esprit d’un sandbox. Manette en main, le développeur rentre dans une petite bourgade, sort son arme et se met à tuer différents PNJ amicaux. Son journal de missions se met alors automatiquement à jour et supprime certains volets entiers de l’histoire et en ouvre d’autres par la même occasion. Un peu à la manière d’un Risen, le vol, le meurtre ou la trahison seront des mécaniques gérées de façon dynamique et leurs conséquences devront être prises sérieusement en compte dans la résolution des conflits de la zone.

À l’aide de notre jetpack pas tout à fait encore animé dans cette version pré-alpha, nous avons ensuite exploré de manière très verticale l’étendue à la fois sauvage et mécanique du jeu. Cet aspect sera très probablement l'un des arguments majeurs de communication du titre, car il confère une véritable sensation de liberté, couplée à une ouverture de nouvelles possibilités pendant les combats. Le constat est sans appel, malgré une technique assez bancale en l’état, le monde ouvert semble massif, géographiquement varié et surtout rempli de créatures contre lesquelles se friter en mode jetpack et armes technologiques.

Des combats sous influence

La partie combat aura été l’autre volet important de cette nouvelle présentation d’Elex. Avec sa caméra à la troisième personne, on sent directement les influences de titres comme The Witcher 3 : Wild Hunt ou Dark Souls. Moins technique qu’une production From Software, Elex permet au joueur d’utiliser une palette de mouvements allant de l’attaque légère ou lourde, en passant par la parade active ou l’assaut aérien en mode jetpack. L’arsenal est à l’image de l’univers du jeu, c'est-à-dire varié et directement inspiré du mélange des genres à l’origine du projet. Vous pouvez aussi bien choisir de combattre avec une large épée à deux mains, dans un pur style fantasy médiéval, tout en portant un fusil laser dans votre dos. La combinaison des différentes attaques permet d’enchaîner certains combos dévastateurs, à utiliser tout en gardant un œil attentif sur sa barre d’endurance puisque cette dernière sert aussi à esquiver et à parer.

Nous avons ici pu occire toutes sortes de bêtes au style inspiré de quelques dinosaures (on pense aux raptors), possédant chacune leurs propres mouvements. Si la version proposée ne permettait pas de juger les animations globales des protagonistes à cause d'une modélisation encore sommaire et trop peu avancée, elle nous offrait toutefois un indice sur la teneur des combats, visiblement plus adaptés aux joueurs patients et appliqués qu'aux amateurs d'action frénétique.

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