C’est à l’occasion du pré-E3 d’Ubisoft que nous avons eu l’opportunité de toucher au prochain Ghost Recon. Annoncé comme l’open world le plus vaste jamais proposé par la société française, Wildlands disposera également d’une ambiance plus exotique que les précédents volets dans le sens où il se déroulera en Bolivie. Nouveau tour du propriétaire en compagnie de trois collègues émérites.
C’est à travers plus de 40 minutes de gameplay que nous avons pu juger sur place de l’avancement du titre qui ne sortira qu’en mars 2017 sur PlayStation 4, Xbox One et PC. De fait, à l’image de ce qui avait été présenté en 2015, il était une fois de plus question d’investir un camp rempli de gringos pour, dans un premier temps, trouver un bad guy afin de l’interroger histoire d’avoir la position d’un autre camp pour récupérer des données sur un disque dur. Simple sur le papier, mais dans les faits, qu’est ce que ça donne ?
De l’importance de la bonne approche
L’idée durant cette session de jeu était de vivre deux fois la même mission tout en optant pour des tactiques différentes, à savoir la frontale et une plus discrète orientée infiltration. Ce qu’on peut en dire est que l’une et l’autre se sont montrées très efficaces et au final, l’objectif a été brillamment rempli. Dans les deux cas, il était question de parler avec mes petits camarades de jeu (autrement dit un développeur et deux journalistes étrangers) pour élaborer une stratégie consistant à se séparer en deux groupes de deux afin d’investir le camp par les deux côtés opposés. Si les Ghosts étaient armés de snipers et d’un fusil d’assaut, il était davantage nécessaire de bien analyser la zone pour l’approche furtive grâce à notre drone et ses niveaux de zoom fort utiles pour marquer les ennemis ou bien repérer les objectifs. Le reste consistait à investir la place forte en éliminant simultanément les ennemis afin de ne pas déclencher d’alarme et donc rameuter l’ensemble des gardes. Tripant dans les faits, avouons que le côté infiltration (lié à une coordination avec les autres membres) se montre bien plus intéressant et safe que l’approche brutale, transformant de facto le jeu en shooter un brin lambda.
Vaste open world cherche vastes possibilités
Comme précisé quelques lignes plus haut, Ghost Recon Wildlands entend bien proposer un vaste panel de gadgets, d’armes, de véhicules et de mouvements pour apporter une bonne once de fun à l’ensemble. Sur le plan de la conduite, pas grand-chose à dire, les quatre roues et les motos étant plutôt maniables et agréables à diriger. De même pour l’hélicoptère proposant aux Ghosts d’être juchés derrière des mitraillettes lourdes pour tout arroser, aux commandes de l’appareil, ou pour les moins chanceux, d’être simple passager n’ayant qu’à attendre la fin du voyage. Notez tout de même que celui-ci pourra se faire une fois l’appareil posé ou en sautant de l’hélico, le reste du chemin s’effectuant alors en parachute. Marrant et très Just Cause dans l’âme. Pour le reste, la panoplie habituelle de mouvements (avancer à tâtons, interroger un garde ou s’en servir comme bouclier, etc.) remplissait plutôt bien son office, car même sans révolutionner quoi que ce soit, le gameplay s’avère efficace et à même de nous faire profiter d’un jeu qui nous confrontera aux narcotrafiquants du pays menés par le dénommé El Sueno, mais aussi à un système politique véreux.
Et la technique dans tout ça ?
Si en termes de sensations, le jeu se pose là, le niveau technique de cette alpha laisse encore pas mal de marge d’améliorations aux équipes de développement. En effet, en l’état, le tout manque de finesse au niveau des textures ou bien de la modélisation des éléments, plutôt sommaire. Rajoutons quelques bugs (se permettant même d’être rigolos à l’image d’un de mes compatriotes qui avançait sur le ventre à la manière d’une sorte d’otarie) et on obtient un titre qui devra encore rassurer les foules tant sur le plan technique que sur la pluralité de ses missions, qui devront pouvoir s’affranchir de l’héritage de la saga afin de maximiser l’impact de son univers dans le fond et dans la forme.
Trailer : Nous sommes les Ghosts
Dans le prolongement de la présentation 2015, cette première prise en main de Ghost Recon : Wildlands aura confirmé tout le potentiel du jeu, exception faite du niveau technique, qui devra être fortement amélioré pour habiller les grandes ambitions des développeurs. Si Ubi parvient à offrir à son vaste open world un environnement graphique à la hauteur, il se pourrait que ce nouvel épisode offre un véritable vent de fraicheur à la franchise tout en permettant aux joueurs de se plonger dans une guerre de cartels plus que jamais placée sous le signe de la diversité.