Fer de lance de la marque Xbox, Gears of War a redéfini le jeu de tir à la troisième personne sur Xbox 360. 3 épisodes canoniques et un spin off Judgment plus tard, la saga tarde à débarquer sur Xbox One malgré Gears of War Ultimate Edition, un remaster du premier opus. Et les fans de la franchise trépignent d’impatience depuis l’annonce de Gears of War 4 durant la conférence Microsoft à l’E3 2015.
Extrait de gameplay de Gears of War 4 en coopération
Sur le stand Microsoft, l'occasion nous a été offerte durant l'E3 2016 de découvrir la campagne solo manette en mains à travers 30 minutes de gameplay inédit en compagnie des développeurs du studio The Coalition.
Planète Sera, 25 ans plus tard
Scénario intrigant se déroulant 25 ans après Gears of War 3, la plume du studio The Coalition met en scène le fils de Marcus Fenix alias JD sur le point de découvrir une nouvelle menace. Après une campagne promotionnelle rondement menée et une première approche du mode multijoueur en avril dernier, ce nouvel épisode dévoile enfin sa campagne solo.
Après avoir frôlé l'extinction durant la guerre face à la Horde, l'humanité se relève péniblement alors que Sera reste marquée par les affrontements passés. Et cette paix acquise dans la douleur ne sera que de courte durée. Le Swarm commence d'ores et déjà à se répandre en surface, réduisant à néant les efforts consentis pour voir renaître un semblant de civilisation. Le Swarm (essaim ou nuée en français) s'apparente à une mutation de feu les Locusts. Que ce soit dans leur apparence, dans leur manière de sortir de terre par des points d'émergence et dans leurs armes, tout laisse à penser que les ennemis d'hier ont muté, bien que la raison demeure encore inexpliquée.
Dans ce contexte, JD et Kait (une camarade de tranchée) endossent l'armure de leurs aînés et par la même occasion leurs responsabilités, à savoir la protection du genre humain. Dans la mission présentée, nos 2 compères se lancent dans une mission de sauvetage alors que Asker, l'oncle de Kait, est en fâcheuse posture. Au cœur d'un village ravagé par la guerre et englué dans les excroissances du Swarm, nos soldats de fortune traversent un cimetière, une église… et tombent sur une farouche opposition découvrant malgré eux l'importance de cette nouvelle menace, cadavre après cadavre.
Nouveaux ingrédients pour recette ancestrale
En son temps, Gears of War révolutionna le jeu de tir à la troisième personne en dynamisant les affrontements et en ajoutant cette mise en scène faisant défaut au genre. 10 ans plus tard, les initiales GOW sont toujours synonymes de TPS épique à l'action débridée et sanglante. Les gunfights et le système de couverture restent donc identiques, tout comme la sélection des armes ou encore la visée. Les fans de la saga seront donc en terrain connu.
Conscient des qualités de la formule, The Coalition s'est contenté de peaufiner la recette des Gears of War tout en y insufflant une dose certaine de nouveautés. Lancer et Mulcher font leur grand retour, tout comme le fusil à pompe et les grenades si spécifiques à la saga. Côté pétoires, 2 armes en particulier viennent agrémenter une armurerie débordante. Le Dropshot et le Buzzkill procurent un ressenti des plus gratifiants lorsqu'une lame découpe un ennemi en deux au sens littéral ou bien qu'une grenade perfore sa boîte crânienne dans un feu d'artifice rouge vif et collant.
De nouvelles armes ne pourraient s'exprimer sans une opposition à la hauteur de leur pouvoir de destruction. Les Locusts sont donc remplacés par leurs équivalents chez le Swarm. Kamikazes, soldats et créatures arachnides se dressent entre vous et votre objectif, tout comme ces ennemis un brin particuliers, hurlant à la mort au point de faire exploser tous les cocons à portée. Le Swarm, comme son nom l'indique, est un essaim. Les créatures issues de ces mutations naissent donc dans ces cocons disséminés un peu partout. À la fois salvateur lorsqu'ils servent de couverture, ces pustules à la surface du globe signeront bien souvent votre arrêt de mort.
Une atmosphère pesante et maîtrisée
Condition sine qua non du cahier des charges de tout Gears of War depuis la naissance de la franchise, ce Gears of War 4 ne déroge pas à la règle. Prouesse visuelle sur Xbox One, le titre de The Coalition flatte la rétine, tout comme la console de Microsoft. Bien que la direction artistique tende encore et toujours au gris de circonstance malgré quelques teintes de bleu et de rouge, les graphismes décrochent la mâchoire techniquement parlant. Lauriers dansant au gré du vent sur un mur délabré, impacts des projectiles, animations réalistes et cadavres décharnés gisant dans une marre de sang donnent « vie » à un environnement humant la mort et la désolation. Et l'ambiance sonore s'accorde à merveille avec le visuel. Le travail sur le sound design s'inspire des anciens opus tout en s'autorisant des embardées auditives lors des cinématiques et séquences d'anthologie pour un résultat portant une expérience viscérale à plus d'un titre.
Le Swarm se répand sur PC et Xbox One
Une fois n'est pas coutume, cet épisode de Gears of War 4 sortira simultanément sur PC et Xbox One le 11 octobre 2016, suivant ainsi la politique d'expansion de Microsoft sur son système d'exploitation Windows 10. Souhaitant rassembler ses communautés, le constructeur entend bien mettre la coopération PC/Xbox One au cœur de sa stratégie en offrant aux joueurs la possibilité de vivre la campagne solo en cross play et donc autoriser les joueurs PC et consoles à jouer ensemble. Et cette convivialité se retrouvera également dans le mode « Splitscreen » sur Xbox One (non confirmé sur PC), une excellente nouvelle annonçant des soirées « canapés » endiablées.
Bande-annonce de Gears of War 4
Gears of War 4 continue de titiller notre instinct de guerrier et attise notre envie d'en découdre, un Mark II Lancer entre les mains. Ces premiers pas dans la campagne solo ont confirmé les excellentes premières impressions laissées par le mode multijoueur. Combats nerveux, mise en scène épique et nouveautés bien senties fusionnent pour le meilleur et jamais pour le pire, améliorant ainsi la formule des Gears. Bien que picoré, le scénario reste toujours aussi mystérieux, faisant naître ce besoin d'en savoir plus dans les mois à venir. D'ici le 11 octobre prochain, pensez à graisser votre tronçonneuse, le Swarm finira par se répandre.