Bienvenue à Hell-A

Dead Island premier du nom se démarquait des autres jeux de zombies par son cadre balnéaire et ensoleillé qui détonnait avec son contexte d’apocalypse zombies. Suite oblige, Dead Island 2 reprend le principe fondamental de la franchise et l’exporte en Amérique du Nord, plus précisément dans l’Etat de Californie. La Cité des Anges devient le nouveau théâtre d’une aventure survivaliste marquée par la présence de morts-vivants particulièrement affamés et l’absence du gouvernement américain dont les forces de l’ordre, mais aussi militaires, ont quitté la zone.

Los Angeles, autrefois un paradis urbain, se transforme en enfer. Les artistes font de cette destination iconique une succession de "cartes postales" lugubres. Ce FPS (pour First Person Shooter) invite les survivants à (re)découvrir Santa Monica, Venice Beach ou encore Hollywood Boulevard sous un soleil rouge sang. Ce monde semi-ouvert est constitué de grandes zones à explorer qui sont interconnectées entre elles. La carte à elle seule promet de longues "balades" au sein d’environnements californiens variés et marqués par une direction artistique pulp et ensoleillée. De quoi laisser échapper un sincère "Il fait bon là !"... si les zombies ne s’étaient pas invités à la fête.

Le 7e Art est une source intarissable d’inspiration et Dead Island 2 ne s’en prive pas. Au contraire, Dambuster Studios pioche allègrement dans un genre en particulier, celui de l’horreur… que ce soit au niveau des rencontres malheureuses, des ambiances apocalyptiques ainsi que des plans de caméra, afin de concevoir des séquences mémorables. Petit avertissement ! Les coulrophobes risquent fortement de grincer des dents le temps d’une visite dans un parc d’attractions en bord de mer. Difficile en l’état d’émettre un jugement définitif sur une mise en scène qui ne demande qu’à s’exprimer au-delà de la démo présentée, mais les premiers indices laissent à penser que cette dernière sera certes conventionnelle, mais digne d’intérêt.

Il va y avoir du gore

Dead Island 2 est un jeu de tir à la première personne teinté de RPG (pour Role Playing Game). Il reprend clairement la formule de son prédécesseur et l'améliore sur l'ensemble des points plébiscités par le passé. L’expérience se focalise sur l’exploration de lieux infestés de zombies, la complétion d’objectifs, la montée en puissance d'un personnage et bien entendu les combats majoritairement au corps-à-corps face à un bestiaire putréfié. Dambuster Studios qualifie ce dernier de "système de combat au corps à corps sanglant et glorieux" (glory and bloody melee combat system). Le ton est donné !

Les affrontements sont pour le moins violents, gores à souhait et tactiques dans la mesure où le choix des armes, la gestion de l’espace ainsi que des hordes fait toute la différence entre vie et trépas. Dead Island 2, du propre aveu des développeurs, est un jeu difficile, jamais insurmontable, mais qui met à l'épreuve vos talents de survivants virtuels. Pour le reste, les fans retrouveront un ressenti armes en mains identique à celui du premier épisode. C’est à s’y méprendre tant Dead Island 2 propose une mutation contrôlée du système de combat. Mention spéciale aux dégâts en temps réel infligés aux ennemis qui donnent un doux fumet "sang putréfié" à l’aventure.

Le titre édité par Deep Silver marche dans les pas de son aîné jusque dans ses mécaniques RPG. La dimension jeu de rôle débute avec la sélection d’un héros ou d’une héroïne, dotés de capacités et d'un style propres, parmi les six disponibles. Par la suite, le gain d’expérience et donc de niveau se traduit par l’acquisition de nouvelles compétences essentielles pour progresser dans l’histoire. Il est ainsi possible de personnaliser son survivant, et d’en tracer la destinée. Cela passe également par l’acquisition et la confection d’armes en tout genre… contondantes, tranchantes, à feu, etc. Pour finir, Dead Island 2 est jouable seul ou en coopération jusqu’à 3 joueurs, de quoi nettoyer Hell-A entre amis.