Un virage trop grand ? Lorsque l'on a vu les premières images de DiRT 5, on a ressenti une volonté de pousser un peu plus le côté arcade d'une licence d'ordinaire assez pointue. Les voitures colorées, le sentiment de vitesse et les décors presque cartoonesques peuvent intriguer, effrayer. Le risque est fort et pourtant séduisant après la présentation de Robert Karp et Michael Morton.

Place au contenu

Les derniers épisodes de DiRT étaient techniquement au point. Précis dans les mouvements, dans les sons, le visuel et les sensations de course, Codemasters pouvait être fier de sa technique. Cependant, les fans trouvaient beaucoup à redire sur le contenu, trop terne par rapport aux opus précédents sur DiRT Rally 2.0, complet mais sans relief dans DiRT 4. Cette année 2020 est placée sous le signe de l'audace à en croire Robert Karp, qui n'a pas manqué de souligner l'importance du nouveau mode Carrière. Une histoire totalement scénarisée avec en tête d'affiche les acteurs Nolan North (Nathan Drake dans Uncharted, David dans The Last of Us) et Troy Baker (Samuel Drake dans Uncharted, Joël dans The Last of Us). Des stars pour interpréter votre mentor et l'antagoniste de l'aventure. DiRT 5 promet une carrière avec plusieurs chapitres, et à première vue énormément de courses divisées par catégories.

Les catégories, parlons-en. Il y a plusieurs types de courses, jouables sur divers environnements et avec plusieurs véhicules divisés en classe. Les habitués retrouveront donc ce côté "tiroirs multiples" propre à la licence. Cependant, le cinquième opus est beaucoup plus touffu en ce sens. Les types de courses n'ont pas été détaillés, mais la démo que nous avons essayée offre quatre disciplines : Ultra Cross, une version élargie du Rallycross classique, Land Rush, avec des routes terreuses et accidentées, Stampede qui offre des circuits avec beaucoup de sauts et Sprint, avec un court circuit ovale. En outre, DiRT offrira la possibilité de jouer en écran splitté pour jouer à la carrière à plusieurs (le multi online n'est pas prévu pour l'instant sur ce mode histoire), proposera un éditeur visuel et un mode photo complet.

Des environnements variés et dynamiques

De la matière donc, et celle-ci s'avère être particulièrement organique. Car les 10 magnifiques environnements dévoilés (voir ci-dessous) bénéficient de la météo dynamique. Une feature en véritable gain de fun, qui ajoute une profondeur supplémentaire au titre. En jeu, les effets se ressentent immédiatement. On commence un circuit en Norvège par un beau début de soirée, pour la terminer dans la nuit noire en pleine tempête de neige. Les conditions se gâtent au moindre contact des pneus sur une plaque de verglas inexistante au début de la course, dans une flaque ou de la boue. On peut être aussi aveuglé par le soleil qui se lève, les éclairs des tempêtes et la poussière projetée par les concurrents par temps sec. Si l'on doit retenir le point le plus impressionnant de cette démo, c'est bien cette météo dynamique.

De bonnes premières sensations

Que les joueurs frénétiques de DiRT Rally ne s'y méprennent pas : DiRT 5 est très arcade pour cette première approche, comme l'indique l'identité très cartoonesque que prendra le soft. Moins fin et plus brut que DiRT Rally 2.0, le titre s'adressera aux bolideurs en quête de fun plus que de performance. Un problème ? Si le jeu est assurément arcade et l'assume, il faudra le juger en tant que tel. Codemasters n'a pas tout de même pas perdu son approche agréable des surfaces en course, et l'ont ressent bien les changements de revêtement de la piste (boue, terre, asphalte...) qui demandent un ajustement des contrôles pour ne pas perdre de temps. Cependant les sensations volant en main sont encore perfectibles, notamment dans les virages et le freinage. Néanmoins, il est difficile de juger un an après la sortie d'un épisode plus orienté simulation. On attendra donc octobre prochain et de nouvelles infos sur le squelette global du jeu, le online et la Carrière pour se faire une idée plus précise.

Les images utilisées dans cet aperçu ont été fournies par l'éditeur