Près d’un an après son lancement, Tom Clancy’s The Division 2 continue son petit bonhomme de chemin via son système d’épisodes qui densifie un contenu déjà copieux au démarrage. Alors que le troisième épisode débarque aujourd’hui en Early Access, nous avons déjà pu essayer le contenu qui entend lui succéder et qui nous emmène dans un lieu bien connu des joueurs. La grande, la belle, l’unique New York.
Nos premières impressions sur Warlords of New York en vidéo
Son caractère unique n’est pas mis en doute, mais elle a tout de même perdu beaucoup de sa superbe depuis les évènements de The Division premier du nom. Après l’avoir parcourue en hiver, c’est cette fois au coeur de l’été que vous aurez l’occasion de retrouver la grande pomme.
8 mois après, New York est toujours aussi divisée
Un peu de contexte s’impose : si The Division n’est pas réputé pour la qualité de ses scénarios, ce nouveau contenu s’inscrit évidemment dans un contexte narratif inédit. Le premier The Division vous permettait de découvrir un New York enneigé, le second un Washington étouffant : comme évoqué quelques lignes plus haut, c’est donc environ un mois après le début de Tom Clancy's The Division 2 que vous revenez à New York, dans un contexte estival bien différent de celui de l’épisode fondateur. Quelques têtes connue s’invitent au casting, comme Aaron Keener, l’un des antagonistes du premier The Division, qui fait ici son retour accompagné de 4 agents renégats. Ces 4 anciens agents de la division, vous les retrouverez tout au long de votre exploration de ce nouveau contenu en compagnie d’autres groupuscules signant aussi leur retour : nous pensons notamment aux Rikers ou aux Nettoyeurs, ici affublés d’un look et d’armements légèrement différents.
Les 4 agents renégats régentent chacun l’une des 4 zones composant le New York que vous pouvez ici explorer. La map s’aventure d’ailleurs sur une session non explorée de Manhattan (le premier explorant Midtown et ses environs), à savoir sa partie sud comprenant notamment Chinatown et qui est considérée dans le lore de la licence comme une ancienne Dark Zone. Petite nouveauté, la carte est entièrement ouverte dès le début de l’aventure, et vous pourrez donc l’explorer dans l’ordre souhaité sans restriction liée à votre niveau, même s’il est désormais possible de grimper jusqu’au niveau 40. Sans surprise, Ubisoft a une nouvelle fois su démontrer son savoir-faire dans la création d’un univers : non content de fourmiller de détails et de s’avérer très réussi en terme de modélisation et de direction artistique, New York offre un terrain de jeu pensé avant tout pour les joueurs : pas d’éléments “parasites” gênant votre avancée, quelques caches, secrets et recoins toujours bien présents, et un level design soigné et adapté aux nombreuses passes d’armes se succédant dans les missions.
Renégats sûrs
Nous avons justement pu essayer l’une des 4 séries de missions vous menant à l’un des agents renégats. Le concept de base de ce nouveau contenu, c’est justement de débusquer chacun des agents en enchaînant plusieurs missions vous menant progressivement vers leur planque. Il nous a fallu un peu moins de deux heures pour en voir le bout, et le déroulé des missions s’avérait plutôt classique, oscillant entre recherche de documents et nettoyage de zones. Les sensations restent également - et ce n’est pas une surprise - proches de celles du jeu de base, mais il convient tout de même de saluer les efforts de mise en scène et les idées liées au combat final. Nous étions ici confrontés à un agent exploitant un système d’hologrammes pour nous berner en créant des illusions de soldats ou de lui-même sur le terrain de jeu. Le subterfuge reste facile à détecter, mais l’idée apporte un peu de fraîcheur au combat en lui offrant une approche originale de mise en scène jusque là peu exploitée dans la licence. Vous pouvez d’ailleurs récupérer le gadget unique de chaque agent après en être venus à bout afin d’en profiter ensuite sur le terrain, autre idée sympathique qui devrait apporter quelques nouvelles approches tactiques.
Au delà de ces quelques nouveautés, notre session de jeu ne nous a pas permis de juger de l’ensemble de ce qu'apporte ce nouveau contenu. Mais celui-ci entend offrir un second souffle au titre : la version de base de The Division 2 sera en effet désormais vendue avec l’extension Warlords of New York, mais vous aurez tout de même l’occasion d’accéder à cette dernière sans forcément réaliser l’ensemble du jeu puisqu’il sera possible de créer directement un personnage de niveau 30. Les joueurs disposant déjà d’une version pourront se procurer l’extension séparément et continuer avec leur personnage déjà créé, bien entendu. La dimension RPG du jeu sera repensée, avec en ligne de mire la diversité des builds existants ou la distribution du loot, les Dark Zones devraient également se rapprocher de leur modèle original au lancement du premier opus, tandis que le Endgame profitera aussi de cette sortie pour s’affiner. Les deux maps (Washington et New York) seront évidemment explorables, et des mini-campagnes de 3 mois se mettront progressivement en place avec l’idée de varier les activités - traque de personnage, ligues, événements communautaires etc. - qui seront toutes inscrites dans un contexte narratif. En attendant la sortie du deuxième raid programmée pour le printemps, Warlords of New York devrait donc donner de la matière aux joueurs, même si en l’état, il reste difficile d’estimer la qualité de l’ensemble sans y avoir consacré plus de temps.
Avec l’arrivée d’une nouvelle zone New yorkaise complétant un terrain de jeu déjà bien fourni, The Division 2 s’offre encore de quoi muscler son contenu et séduire ses joueurs. La zone explorée est très réussie, conciliant nos souvenirs du premier jeu avec une ambiance plus proche du second, les sensations demeurent plaisantes et quelques ajouts s’invitent même au programme. Mais en l’état, nous n’avons pas pu jauger le gros des nouveautés concernant le titre de Massive Studios, qui entend proposer pour l’occasion une refonte plus poussée de sa dimension RPG ou ses Dark Zones, entre autres. Si nous ne sommes guère inquiets sur la capacité de Warlords of New York à proposer un contenu dans la veine d’un épisode original convaincant, quelques questions demeurent sur sa densité et surtout sur l’apport de cette nouvelle étape dans l’écosystème général de The Division 2. Pour en juger, il faudra donc patienter.