Nous avons profité de notre voyage à Los Angeles pour mettre la main sur Mutant Year Zero : Road to Eden et Phantom Doctrine, deux Tactical RPG qui promettent de nombreuses heures de conquête dans les règles de l’art (de la guerre). D’un côté, nous retrouvons un groupe d’humanoïdes qui a pour spécialité d’explorer puis de s’infiltrer dans les lignes ennemies. De l’autre, nous plongeons dans le climat paranoïaque de la guerre froide et de l’affrontement entre les blocs, à travers le globe. Les deux titres nous ont livré quelques-uns de leurs secrets pendant notre trop courte période d’essai. Il est l’heure du rapport.
Mutant Year Zero : Road to Eden, être mutant sans mi-temps
Impossible de ne pas voir les mécanismes venus de la série XCOM lors des premiers instants passés sur Mutant Year Zero : Road to Eden. Le Tactical RPG édité par Funcom emprunte effectivement largement au système de combat proposé par le titre de Take Two. De son système de déplacements au tour par tour sur un terrain quadrillé à la possibilité de paramétrer son personnage afin qu’il réagisse automatiquement à un mouvement ennemi, Mutant Year Zero reprend une formule qui a fait ses preuves. Les développeurs eux-mêmes ne cachent pas cette affiliation, et ont grandement repris les contrôles ainsi que l’interface générale de XCOM. Cela donne des affrontements tactiques au sein desquels on place les unités de son escouade de la manière la plus intelligente possible pour à la fois faire des dégâts dans les lignes adverses et se mettre à couvert dans le but d’éviter un assaut ennemi. Chaque mutant a la possibilité de changer d’arme afin de s’adapter aux situations, en plus d’activer des pouvoirs spécifiques (peau de pierre, charge, envol, etc.) et ainsi prendre l’avantage en terrain piégé.
Être un mutant dans ce monde de fous n’est pas une sinécure, puisque les mercenaires qui forment l’escouade ont pour mission d’explorer les différentes zones de jeu, mais aussi de s’infiltrer dans les lignes ennemies, et bien sûr de combattre tout ce qui n’est pas amical. Le jeu laisse cependant une certaine liberté dans la manière d’aborder une situation, ce qui en fait son originalité. Il dispose tout d’abord de deux systèmes de déplacement en un seul jeu : le premier est libre et encourage l’exploration comme dans n’importe quel Diablo-like, alors que le second se fait par cases au tour par tour lors des rixes. Pendant les phases d’exploration, l’équipe peut tout à fait éviter les affrontements en se fiant aux cercles concentriques qui entourent les adversaires. Nous avons pu vérifier pendant notre essai qu’il était primordial de s’infiltrer sans alerter les adversaires plutôt que de tirer sur tout ce qui bouge. L’intelligence artificielle était particulièrement efficace et savait couvrir efficacement le terrain et se servir des décors destructibles de manière à nous faire la misère.
De l’aveu des développeurs, ou peut-être tout simplement pour ne pas trop nous vexer, la difficulté devrait être revue à la baisse avant le lancement. Funcom promet une histoire intéressante à suivre, mais notre session de jeu ne nous a pas permis d’évaluer ce point précis. Mutant Year Zero : Road to Eden, développé par The Bearded Ladies Consulting, devrait sortir plus tard cette année sur PC, PlayStation 4 et Xbox One.
Phantom Doctrine : Le voile de la paranoïa
Difficile de résumer tout ce que nous avons effleuré lors de notre essai de Phantom Doctrine, le Tactical RPG développé par CreativeForge Games. Nous n’avons pu que survoler les possibilités promises par le studio polonais. Le titre place son action dans les années 80, pendant la guerre froide. Les blocs de l’ouest et de l’est sont en pleine confrontation, même s’il n’est pas question ici d’armées venues en découdre directement sur les champs de bataille. Alors que la course aux armements nucléaires fait rage, les agences de renseignements et d’espionnage sont au centre de toutes les manigances. C’est justement des agents de la CIA et du KGB que Phantom Doctrine propose de gérer, afin de venir grossir les rangs d’une organisation connue sous le nom de The Cabal.
La première phase de jeu consiste au recrutement d’unités à envoyer sur le terrain. Le joueur doit faire attention à la personnalité de celui qui est engagé, en veillant par exemple à ne pas faire confiance à un agent retourné. Il doit également s’assurer que le langage parlé est le bon s’il décide d’envoyer sa recrue en tant qu’espion sur une partie précise de la carte. Comme nous le confie CreativeForge, le jeu n’oblige à rien, tout est une question de choix. Il est par exemple permis de déguiser son agent pour distraire les forces locales, ou de livrer sur le terrain des machines à tuer. La surveillance de la carte du monde est primordiale, et n’est possible que si des agents sont envoyés aux endroits stratégiques. Quand quelque chose de remarquable est notifié, le joueur peut alors décider de répondre au problème de différentes manières, et pas seulement en entrant en phase de combat.
Néanmoins, en cas d’affrontement sur le terrain, une phase à la XCOM s’enclenche. Les développeurs nous précisent que les niveaux ne sont pas générés au hasard afin d’assurer une expérience de jeu optimale. Le niveau que nous avons testé montrait effectivement un level design particulièrement bien pensé par les assauts au sniper. Si l’on ajoute un système d’enquête avec des documents à analyser sur lesquels il faut cliquer sur des mots-clés, à relier ensuite grâce à des épingles sur un tableau, Phantom Doctrine promet un sacré contenu. Il devrait sortir cet été sur PC, PlayStation 4 et Xbox One.