Dans les allées du Microsoft Theater pendant l’E3, il n’y avait pas que du Forza Horizon 4 ou du Ori and the Will of the Wisps cette année. Les ID@Xbox étaient eux aussi de la partie, avec, entre autres, des versions jouables de titres très attendus comme Ashen et Below. Nous allons cependant nous intéresser ici à deux autres projets auto-édités qui ont été brièvement présentés pendant la conférence du constructeur : les biens nommés Tunic et Generation Zero. Un monde les sépare, mais ils devraient, chacun à leur façon, être dignes d’attirer votre attention.
Tunic : l’iso-maîtrise
Lorsque l’on découvre Tunic pour la première fois, il est impossible de ne pas reconnaître l’affiliation avec son modèle spirituel qu’est Zelda. Sous une vue isométrique qui expose un univers en plongée, le petit renard qui sert ici de héros doit avant tout ramasser une épée plantée au sol puis dénicher un bouclier, afin d’avoir une chance de l’emporter contre la faune locale. En développement depuis plus de trois ans, ce projet est "une ode aux sentiments, à l’exploration et à l’aventure" selon les développeurs présents.
Du côté des mécanismes de jeu, le but est d’explorer un univers tout en détruisant les ennemis qui se trouvent sur notre passage. La touche RB donne accès à un menu permettant de mapper les armes que l’on souhaite sur trois touches du pad. La gâchette de gauche sert à locker un adversaire alors que celle de droite, lorsqu’elle est pressée, équipe le héros d’un bouclier bien pratique pour parer des attaques. Les combats sont basés sur les timings et les patterns à retenir : il faut esquiver au bon moment ou sortir son bouclier à l’instant-t afin de s’assurer de prendre le dessus.
L’exploration prend une place importante dans l’aventure. "L’idée est de donner envie de fouiller, de retrouver la satisfaction de trouver un trésor secret", nous explique Andrew Shouldice de Finji. Les panneaux de signalisation qui indiquent les contrôles ou des détails sur le terrain visité sont écrits dans un langage spécialement inventé pour le jeu. Les dessins facilement compréhensibles qui le composent rendent pourtant le tout universellement intelligible.
La session de jeu, très courte, nous a particulièrement permis de contempler une direction artistique simple, mais précise aux couleurs chaudes et aux effets de lumière soignés. Les musiques, composées par Lifeformed, sont dans la pure lignée de celles d'un Dustforce.
Afin de nous présenter des techniques de combat plus développées, les développeurs nous ont amenés à un point de sauvegarde se situant bien plus loin dans l’aventure. De quoi y découvrir une sorte de sceptre envoyant des rayons laser ou encore une arbalète tirant des projectiles destructeurs. La présentation se concluait sur l’affrontement contre un boss-artefact-robot-araignée qui tirait des rayons laser avec ses yeux. Tout un programme !
Tunic est un titre développé et auto-édité par Finji. Il sortira d’abord sur Xbox One et PC en 2019, en tant que “Console Launch Exclusive”.
Generation Zero : Tout est chaos, désenchanté
Si Generation Zero ne vous dit peut-être rien de nom, sachez qu’il s’agit en fait du premier projet auto-édité par Avalanche Studios (Just Cause, RAGE 2). Dans cet open world orienté action qui se joue à la première personne dans une Suède infestée d’étranges machines robotiques, jusqu'à quatre joueurs vont devoir enquêter puis combattre pour survivre. La démonstration à laquelle nous avons assisté, parcourue par deux participants en coopération, exposait de grandes aires de jeu souvent calmes. "Chaque lieu peut devenir un terrain d’affrontement surprise" nous explique le studio. Les premières minutes dévoilées exposent en tout cas des forêts suédoises automnales, baignant sous un soleil perçant les feuillages orangés tandis que le vent soulève les brindilles. L’ambiance est posée. Il est est par ailleurs à noter que le titre disposera d’une météo dynamique, mais que la saison, elle, n’évoluera pas.
Au loin, quelques robots-chiens observés via une paire de jumelles, font une ronde. Quelques échanges de feu plus tard, les bestioles explosent et font gagner des points d’expérience (en plus d’un peu de loot). La map est faite de différents points d’intérêt qui récompensent les joueurs s’y aventurant de tout un tas d’objets à récupérer, comme des armes, des munitions, ou encore des kits de soin. Ce qu’il y a de moins classique, c’est que différentes parties d’armes peuvent être combinées les unes avec les autres. Autre détail qui a son importance, les adversaires peuvent être détruits morceau par morceau. Il est effectivement possible de rendre un opposant aveugle en détruisant le capteur qui lui sert d’œil, ou de désactiver un de ses systèmes en explosant une pompe qui compose son fuselage métallique. Les dégâts infligés sont définitifs : si vous commencez à blesser un boss et que vous fuyez, ce dernier restera dans le même état lorsque vous reviendrez, même bien plus tard, vous occuper de son cas.
Ce sur quoi insiste particulièrement Avalanche Studios, c’est sur le fait que Generation Zero ne prendra pas le joueur par la main. Les indices afin de trouver où se rendre se trouvent dans les maisons à visiter ou dans les divers documents à ramasser et lire. Une fois ces précieux papiers récupérés, un indicateur d’objectif n’apparaîtra pas sur la carte comme il est de coutume de le faire habituellement. Le joueur devra lire, trouver une carte, puis se rendre à l’endroit prévu de ses propres moyens sans plus d’indications que cela.
Le reste de la démonstration montrait des ennemis attirés par le son émanant d’une radio allumée, balancée telle une grenade. L’arbre de compétences nous a également été brièvement montré. Nous avons pu par exemple équiper un nouveau pouvoir sur les jumelles qui permet du coup d’identifier les points faibles des adversaires et les matériaux qui les composent. Enfin, la mort ne devrait pas être vraiment punitive puisqu’il n’est pour le moment pas question de faire perdre son matériel au héros défunt.
Generation Zero, développé et auto-édité par Avalanche Studios, sortira sur Xbox One, PC et PlayStation 4 en 2019.