Nous vous indiquions il y a quelques jours que le revendeur autrichien Gameware boycotte la Xbox One, car selon lui l'abonnement à la Netflix de Microsoft met en danger la distribution physique ; c'est en effet sur la vente de titres que le bénéfice s'effectue, et le Game Pass pourrait aider les joueurs à beaucoup moins aller en boutiques avec son rapport qualité-prix. Nos confrères de GamesIndustry.biz sont allés à la rencontre de plusieurs entreprises britanniques, qui partagent ce point de vue et songent à une décision similaire.

"En gros, cela a retiré toute valeur à notre activité Xbox du jour au lendemain", explique Stuart Benson d'Extreme Gamez. "Vous avez tout un rayon ici, et pourquoi les gens mettraient 12 ou 15 livres dans un jeu d'occasion quand ils peuvent avoir un catalogue massif pour 10 livres ? (...) Pourquoi les soutenir et vendre leurs consoles et accessoires si nous en tirons si peu ? Nous n'obtenons rien des ventes dématérialisées. C'est sans intérêt, autant aller là où nous sommes soutenus, c'est à dire du côté de Sony".

"Pourquoi s'embêter quand les supermarchés vendent les jeux à perte, les boutiques en ligne avant la date de sortie - ce qui est une farce - pour moins cher que nous, et maintenant Microsoft sort son Game Pass pour dix livres", ajoute Paul Lemesurier de Sholing Video.

Sans aucun doute, la face de la distribution des jeux poursuit sa transformation, et suit la tendance générale de la dématérialisation, au grand dam des revendeurs traditionnels : "si vous regardez la tendance des cinq ou des dix dernières années en musique, en cinéma, en télévision, avec l'arrivée de Netflix, Apple Music, Spotify ou encore EA Access... c'est dans cette direction que nous allons", conclut Christian Le Cornu de Seedee Jons.

Source : GamesIndustry.biz