Si cela n'a pas été le cas (et heureusement pour le bien du jeu vidéo en général et pour celui des fans de MGS !), il faut dire que le jeune studio montréalais d'Ubisoft avait fait fort à l'époque, pour ce qui fut son premier triple A. Car si Splinter Cell avait une histoire moins marquante et plus ancrée dans le monde réel que son rival direct de l'époque (MGS), son gameplay solide axé infiltration pure, et son concept consistant à jouer un agent secret d'élite à la pointe de la technologie (et disposant d'un tas de gadgets), avaient rapidement séduit les joueurs.

C'était sans compter sur le côté technique du jeu, que les développeurs du studio de Montréal avaient méticuleusement soigné avec des graphismes à couper le souffle (pour l'époque), des jeux d'ombres et de lumières révolutionnaires, ainsi que des animations poussées et réalistes. Tous ces éléments réunis, sans oublier la présence du héros principal Sam Fisher, avaient rapidement fait du jeu un succès commercial, ce qui avait poussé Ubisoft à commander deux suites (Pandora Tomorrow et Chaos Theory) à leurs studios de Shanghai et de Montréal, suites qui par ailleurs avaient respectivement accueilli l'arrivée des modes multi et coop.

Quinze années après et sept jeux plus tard (en incluant Splinter Cell Essentials, l'épisode PSP), la licence peut se vanter d'avoir vendu plus de 32 millions d'unités à travers le monde (chiffre 2016 de l'AFJV). Malgré le fait que la licence soit devenue aussi discrète que son concept de gameplay depuis quelques années, elle reste dans le cœur et les attentes de bon nombre de joueurs. Ceci n'a pas échappé aux oreilles d'Ubisoft, qui lors du dernier E3 avait annoncé, par le biais de son PDG Yves Guillemot, qu'ils n'oubliaient pas la licence et que des équipes avaient été allouées à la pré-production du jeu afin de réfléchir à des propositions.

En attendant donc un éventuel retour de la licence un jour, il ne nous reste plus qu'à souhaiter un joyeux anniversaire à Splinter Cell !