Dès le premier opus, le valeureux Simon Belmont partait armé de son fouet à l'assaut du château de Dracula, seul face aux sbires du vampire immortel. On trouvait déjà dans cet épisode toutes les bases sur lesquelles la série est bâtie : Un univers gothique à souhait avec ses cryptes, ses monstres et ses châteaux aux architectures inquiétantes. Déjà, le joueur affrontait squelettes, zombies, incarnations maléfiques et surtout, les fameuses Medusa Heads, ces ennemis aux mouvements difficiles à prévoir qui avaient l'habitude de nous faire tomber dans un trou. Allez, avouez, vous vous êtes forcément fait avoir au moins une fois !

Toujours dans ce premier opus, Death était lui aussi déjà présent. Considéré comme le second de Dracula, ce boss fait son apparition dans pratiquement tous les épisodes de la série sous une forme ou une autre (oui oui, même Castlevania : Lords of Shadow...). Le manieur de faux a toujours été une véritable embûche pour le joueur en plus de véhiculer une certaine classe, lui offrant un charisme naturel à une époque où il n'avait même pas une ligne de dialogue.

Mais Castlevania, c'est aussi une série qui s'est permis quelques détours de gameplay. Sorti à peine un mois après Akumajô Dracula, le jeu MSX Vampire Killer, développé en même temps, proposait déjà un gameplay plates-formes plus ouvert qui créa, avec Metroid sorti quelques mois plus tôt, le genre Metroidvania. Par la suite, Castlevania II : Simon's Quest offrait des éléments de jeux d'aventure et Castlevania : Symphony of the Night ouvrait encore plus la voie aux Metroidvania dans laquelle s'engouffrèrent tous les opus nomades suivants, à commencer par Castlevania : Circle of the Moon sur GBA.

Et puisqu'on parle de Symphony of the Night, profitons-en pour rappeler deux choses. D'une, malgré son énorme succès critique, il a fallu du temps pour que le titre trouve son public à l'époque de sa sortie, en 1997. La raison ? Le titre a été distribué en très peu d'exemplaires sur les territoires occidentaux, à une époque où les distributeurs eux-mêmes étaient persuadés que la 2D était morte avec l'avènement de la 3D. Que nenni, le bouche à oreille a fait son effet et Symphony of the Night a rapidement prouvé que 2D ne voulait pas nécessairement dire dépassé.

Autre point, contrairement à ce que de nombreux joueurs pensent, Symphony of the Night n'est pas le premier jeu où Alucard est un personnage jouable. En effet, ce dernier était déjà un protagoniste de Castlevania III : Dracula's Curse, sorti sur NES en 1989, un épisode de qualité malheureusement trop souvent oublié dû à sa sortie sur une console en fin de carrière.

Enfin, finissons ce petit tour d'horizon de la série avec les musiques, élément iconique de la série. L'un des thèmes les plus connus (et réutilisés) est sans doute Vampire Killer, musique du tout premier niveau de Castlevania sur NES. Même si par la suite, le thème a surtout été utilisé pour des niveaux plus difficiles et tardifs dans la progression (dernier niveau de Super Castlevania IV par exemple), il reste reconnaissable dès les premières notes.

Fait étonnant, les musiques du premier opus ont principalement été composées par Kinuyo Yamashita, qui réalisait là son tout premier travail sur un jeu vidéo. Pour un premier essai, on peut dire que madame a laissé une belle trace dans l'histoire ! Derrière, un autre morceau très connu est Bloody Tears, apparu pour la première fois dans Castlevania II : Simon's Quest et composé par Kenichi Matsubara. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui le considèrent comme LE thème de Castlevania ! Toutefois, il faut bien l'avouer, à la rédaction, on a une petite préférence pour le Simon's Theme de Super Castlevania IV que vous pouvez retrouver ci-dessous... Peut-on vraiment faire plus épique ?

Bref, Castlevania est une série de haute volée et il est difficile pour nous de vous conseiller un épisode alors qu'on peut facilement compter une poignée d'indispensables, du premier opus à l'excellent Castlevania : Lords of Shadow en passant par Super Castlevania IV, Symphony of the Night ou encore Casltevania : Aria of Sorrow, entre autres. Aujourd'hui, nous n'avons plus qu'à croiser les doigts pour que Konami ne laisse pas mourir la saga, elle qui n'a pas montré l'ombre d'un pixel sur consoles depuis Lords of Shadow 2 en 2014, qui n'aura pas laissé un souvenir impérissable... On ne peut dignement pas finir sur une telle note.