Fin du suspense insoutenable concernant l’affaire 38 Studios. Rappel des faits, il y a maintenant quatre ans, le tout jeune studio à l’origine du jeu Les Royaumes d'Amalur : Reckoning fermait ses portes entrainant avec lui une collosale dette de plus de 75 millions de dollars prêtés par l’État de Rhode Island. Les poursuites judiciaires pour activités criminelles cessent aujourd’hui faute de preuves suffisantes.

En 2010, Curt Schilling, l’ancien joueur de la Major League de Baseball américain se lance dans l’aventure du jeu vidéo et fonde son studio en compagnie de vétérans de l’industrie. Motivé par les aides alléchantes accordées par l’état du Rhode Island, 38 Studios s’installe dans la région et profite d’un financement de plus de 75 millions de dollars. En contrepartie, la jeune entreprise pleine d’ambition estime pouvoir dynamiser l’économie de la zone avec la création de 450 emplois et le développement de deux projets de taille : Les Royaumes d’Amalur Reckoning et le projet Copernicus, un MMO basé sur le lore d’Amalur qui ne verra malheureusement jamais le jour.

Amalur sort dans le commerce en février 2012 et estime pouvoir se rentabiliser aux alentours de 3 millions de copies écoulées. Malgré des critiques plutôt positives, le RPG ne parvient pas à dépasser les 1,5 millions d’exemplaires vendus. Ce résultat honnête pour une première licence n’est pas à la hauteur des prévisions du studio dont la très mauvaise gestion financière tout au long du développement laisse de très lourdes dettes que le volume des ventes ne peut éponger. Le 7 juin 2012, 38 Studios est reconnu en faillite, le studio ferme ses portes laissant sur la carreau plus de 200 employés. Une commission d’enquête est mandatée par l’État de Rhode Island afin de déterminer les conditions de ce naufrage. Mauvaise gestion du projet ou détournement volontaire des fonds ? L’enquête aura duré plus de quatre ans pour aboutir aujourd’hui aux conclusions suivantes : aucun élément susceptible de révéler une fraude n’a été décelé durant les investigations, aucune charge n’est donc retenue contre 38 Studios.

Notez tout de même que l’enquête civile concernant l’affaire est toujours en cours auprès de la Securities and Exchange Commission, l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.