Le souci c'est que le patron de Vivendi, Vincent Bolloré, a tendance a s'octroyer petit à petit des sociétés et à prendre donc leur contrôle. C'est donc tout logiquement que la crainte a commencé à naitre aussi bien du côté des journalistes que pour les employés de la firme. Mais si Gameloft était sorti de son silence afin de faire comprendre que cette acquisition n'était pas désirée, ce n'était pas le cas d'Ubisoft qui n'était resté muet jusqu'à maintenant.

Le site GamesIndustry.biz vient de dévoiler des extraits de mails dans lesquelles Yves Guillemot fait comprendre lui aussi qu'il ne voit pas d'un bon œil cet investissement. Il souhaite que sa société reste indépendante, comme elle l'a été ces dernières années :

Notre intention est et a toujours été de rester indépendant, une valeur qui, depuis 30 ans, nous a toujours permis d'innover, prendre des risques, créer des franchises appréciées pour les joueurs à travers le monde, ce qui a permis à la compagnie de devenir le leader qu'elle est aujourd'hui.

Nous allons nous battre pour préserver notre indépendance. Nous ne devrions pas laisser cette situation - pas plus que les futures actions de Vivendi ou autres - nous distraire de notre but. Notre meilleure défense est de rester concentré sur ce que nous avons toujours fait de mieux - livrer les expériences de jeu les plus originales et mémorables.

Le ton est donc donné, Ubisoft ne veut pas de Vivendi. La société française pourrait perdre beaucoup en délaissant son statut de studio indépendant, espérons donc que l'action de Bolloré en restera là. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez également consulter l'article d'Epyon qui résume très bien la situation.