C'est le site financier japonais Nikkei qui nous donne quelques pistes supplémentaires. L'article réservé aux membres du site évoque un développement ayant coûté près de 80 millions de dollars et dont les multiples reports auraient couté sa place à Kojima. Mais en plus de cela, le plus important quotidien économique nippon parle de conditions de travail déplorables.

Les employés auraient été constamment surveillés par des caméras en plus de devoir valider leur présence via des horodateurs. Même la pause déjeuner serait chronométrée et en cas de dépassement, des sanctions étaient appliquées. Les employés considérés comme "inutiles" pouvaient être envoyés pour travailler en tant que vigile ou pour nettoyer la salle de sport de l'entreprise. À noter que cela concerne Konami en général et pas uniquement les équipes de Kojima Productions.

Ces informations pouvant paraître incroyables émanent tout de même du Nikkei, le journal économique le plus vendu au Japon, l'équivalent du The Wall Street Journal aux Etats-Unis. D'après la compositrice des trois premiers opus de Metal Gear Solid, Hideo Kojima avait été mis sur la touche à cause des nombreux retards et d'un budget qui ne cessait de grimper.

Les 80 millions évoqués ci-dessus vont donc dans le sens de ces informations et Konami ne semble plus vraiment motivé à l'idée d'offrir des budgets aussi importants à ses triple A. En effet, l'article mentionne également que le président de la société japonaise estime que les retours financiers des jeux console ne sont plus aussi intéressants qu'auparavant, à l'inverse des jeux mobiles tels que Dragon Collection qui coûtent moins d'un million de dollars à développer. D'après les informations de Nikkei, le développement de Metal Gear Solid 5 aurait par ailleurs été stoppé à de multiples reprises pour faire travailler l'équipe sur des titres pour smartphones. Rappelons que Metal Gear Solid 5 : The Phantom Pain sortira le 1er septembre sur Xbox One, PlayStation 4, Xbox 360 et PlayStation 3, et le 15 septembre sur PC.